- Trekking
-
Stricto sensu, le trekking ou trek est une randonnée à pied dans une région montagneuse. Depuis une vingtaine d’années, la définition s’est élargie et désigne désormais une randonnée itinérante de plusieurs jours, ponctuée de bivouacs. En français correct on préfère le terme de « grande randonnée ». Cela reste une affaire de marche à pied, mais dans l'idée de trek s'exprime plutôt l'autonomie et la durée. Certains treks sont des traversées, d’autres des boucles, l’hébergement ne se fait pas exclusivement sous la tente, mais aussi chez l’habitant, en bivouac, en refuge, ou dans des hôtels ou gîtes rudimentaires.
C’est aujourd’hui un mode de voyage en forte progression. La marche à pied permet de découvrir le monde à son rythme et favorise les rencontres. De par son faible impact sur l’environnement, elle semble répondre aux attentes d’un nombre croissant de personnes soucieuses d’écologie et de développement durable. Dans certaines régions, le trek est aussi devenu une source de revenus économiques particulièrement importante pour toute une partie de la population locale (guides, porteurs, muletiers, chauffeurs, hôteliers, cuisiniers...) et peut répondre sous certaines conditions aux nouvelles exigences du tourisme équitable.
Sommaire
Étymologie
Trek est un mot néerlandais signifiant migration et vient du verbe trekken (marcher, cheminer…). C’est un épisode de l’histoire sud-africaine qui a rendu ce mot célèbre. Le Grand Trek est cette migration effectuée entre 1834 et 1852, par les voortrekkers boers (littéralement premiers paysans vagabonds) fuyant la domination britannique et quittant leur colonie du Cap pour se diriger en caravanes et chariots vers le Transvaal et le Natal.
Types de treks
Le trek, même s’il nécessite une certaine implication physique, n’est plus réservé aux grands sportifs, loin de là. Les niveaux de difficulté sont fort variables, selon la durée des étapes, l’altitude, les dénivelés cumulés ainsi que le degré d’autonomie requis et le poids du sac transporté. L’engagement et l’éloignement de tout point de retraite rapide sont aussi des éléments à prendre en considération.
Le trek en individuel requiert la plupart du temps de porter tente, duvet, matelas ainsi que les vivres. En contrepartie, la liberté concernant le choix de l’itinéraire ou le rythme de progression reste entière.
Un bon nombre d’agences spécialisées, dites de « voyages d’aventure », proposent dans leurs brochures des circuits qui permettent de voyager généralement en groupe de 5 à 12 personnes. C’est la solution pour trekker plus léger. Elles disposent en effet d’une logistique permettant d’acheminer les bagages et les vivres d’étape en étape. Les gros sacs sont ainsi souvent confiés à des porteurs (Népal, Kilimandjaro...), des véhicules ou des caravanes d’animaux (dromadaires au Sahara, mules au Maroc, ânes ou lamas dans les Andes, yaks dans l’Himalaya…) qui retrouvent les trekkeurs au bivouac du soir. Le trekkeur ne porte alors que ses affaires de la journée (vêtements chauds, appareil photo, gourde, pique-nique du midi, etc.).
Histoire
Le Népal est le grand pays d’origine du trek. Le pays s’est ouvert d’abord dans les années 50 aux expéditions d’alpinistes, puis vers la fin des années 60, des touristes ont eu envie de randonner le long des sentiers de différents massifs, notamment le Khumbu ou celui des Annapurnas. Les premiers trekkeurs étaient nés. Le Major Jimmy Roberts, officier à la tête d’un régiment de Gurkhas, avait découvert le Sanctuaire des Annapurnas en 1956. Une fois à la retraite en 1964, il fonde la toute première agence de trek népalaise, Mountain Travel Nepal. Il fut le premier à utiliser ce terme pour désigner une longue marche à caractère exploratoire. Il faut attendre 1977 pour que le Tour des Annapurnas s’ouvre aux trekkeurs. Ce circuit qui s’effectue en une quinzaine de jours et franchit le col du Thorung La à 5 420 m, est devenu depuis le trek le plus célèbre du monde.
Les grandes zones de trek dans le monde
Zones montagneuses
Le massif du Khumbu et des Annapurnas au Népal, les Aurès en Algérie[1],[2], le Haut-Atlas marocain, le Ladakh et le Zanskar indien, les Andes péruviennes (Cordillère Blanche, Cusco et la Vallée Sacrée, cordillère Vilcanota, Huayhuash…), les Andes équatoriennes (trek du Condor, trek de l’Inca), les Andes boliviennes (Cordillères Royale et Apolobamba), le GR20 (Corse), le Karakoram et les Territoires du Nord.
Zones de hauts plateaux
Le Tibet oriental (Amdo, Kham), le Tibet central (Ü Tsang), l’Altiplano bolivien.
Les déserts
Le Sahara algérien (Tassili n’Ajjer, Tassili du Hoggar, massif du Hoggar, Tadrart, Tefedest, Immidir), le Sahara nigérien (Aïr et Ténéré), le Sahara mauritanien (Adrar des Ifoghas), le Sahara libyen (Akakous, erg Ubari), le Sahara mauritanien (Adrar et Tagant), le Sahara égyptien (le désert blanc, Sinaï…).
Notes et références
Wikimedia Foundation. 2010.