- Ramón Franco
-
Ramón Franco Bahamonde Naissance 2 février 1896
Ferrol, La CorogneDécès 28 octobre 1938 (à 42 ans)
Mer Méditerranée, au large de MajorqueAllégeance Royaume d'Espagne
République espagnole
Nationalistes espagnols
Arme Service de l'aviation militaire (1919-1930)
Aéronautique militaire (1931-1937)
Aviation nationale (1937-1938)
Grade Lieutenant-colonel Années de service 1914 - 1938 Conflits Guerre du Rif
Guerre d'EspagneCommandement • Escadrille d'hydravions
• Chef supérieur de l'Aéronautique
• Chef de la base aérienne des BaléaresDistinctions Médaille militaire Autres fonctions Député d'ERC Famille Francisco Franco modifier Ramón Franco y Bahamonde Salgado Pardo de Andrade, né en 1896 à Ferrol (Galice) en Espagne, décédé en 1938, est le frère cadet du général Franco. Aviateur célèbre et populaire, en 1926 il va être le protagoniste d'un des chapitres les plus marquants que l'histoire de l'aviation espagnole a connu en effectuant la traversée de l'Atlantique Sud à bord de l'hydravion « Plus Ultra ».
Sommaire
L'aviateur
L'hydravion Plus Ultra avec lequel Ramón Franco a traversé l'Atlantique Sud. Musée de Luján, ArgentineRamón démarra sa carrière somme officier militaire dans l'infanterie et fut nommé au Maroc en 1914. En 1920, il rejoint les Forces Aériennes Espagnoles. Il est admis à l'école de pilotage et obtient son brevet de pilote. Il est affecté à la base d'hydravions d'Atalayón (Melilla), activité où il se distingue très vite. En 1924, il reçoir la Médaille Militaire pour ses interventions dans la Guerre du Rif.
Il participera à des activités le rendirent célèbre . En 1926 il devient un héros national quand il pilote l'hydravion Dornier Wal) au cours d'un vol transatlantique. Son co-pilote est Julio Ruiz de Alda Miqueleiz ; les autres membres de l'équipage sont l'enseigne de vaisseau Juan Manuel Duran et le mécanicien Pablo Rada. Le Plus Ultra décolla de Palos de la Frontera, province de Huelva (Espagne) le 22 janvier et arriva à Buenos Aires, Argentine le 26 janvier. Il fit escale à Gran Canaria, Cap Vert, Pernambouc, Rio de Janeiro et Montevideo. Le voyage de 10.270 km fut bouclé en 59 heures et 39 minutes.Route suivie par le Christophe Colomb de Madrid.En 1929, il fit une nouvelle tentative de vol transatlantique, mais cette fois l'avion s'écrasa en mer. L'équipage fut secouru quelques jours plus tard par un porte-avions de la Royal Navy britannique.
Un Franco républicain
Ses convictions républicaines vont le conduire en prison sous la dictature de Miguel Primo de Rivera, après une tentative de rébellion contre la Monarchie en décembre 1930. Emprisonné, puis évadé à l'étranger, il retourne en Espagne lors de la proclamation de la République. Élu député aux Cortes par l'Esquerra Républicaine à Barcelone, il se retire du corps militaire pendant un certain temps, pour se consacrer à la politique.
La famille Franco à l'avènement de la République en 1931
La famille Franco est représentative des réactions que suscitent les réformes. Nicolas, l'aîné des trois frères, reste dans l'attentisme et essaye de conduire ses affaires au mieux. Francisco lance quelques coups de semonce sans s'engager. Ramón a plus de raisons de se réjouir : grâce à ses positions outrées, il trouve une sorte de vedettariat politique. Il voyage dans un avion qu'il pilote personnellement, et vole en quelques heures de Madrid à Barcelone ou Séville, les grandes capitales du républicanisme triomphant. Ses positions sont radicalisées. Il milite pour cette Fédération des républiques ibériques dont la création de la Generalitat de Catalogne lui paraît la première pierre. Il appartenait également à la franc-maçonnerie[1] .
Il est candidat pour l'Andalousie sur la liste républicaine révolutionnaire dont le programme est l'autonomie, la disparition des latifundiums, la distributions de la terre aux paysans, la participations des ouvriers aux bénéfices de l'entreprise, la liberté religieuse, etc., avec des succès très inégaux. Il connaît des réussites électorales, dues sans doute en partie à sa notoriété. Le système des candidatures multiples lui vaut d'être élu à Séville et Barcelone. Il choisit finalement de représenter Barcelone et siège dans la majorité catalane. Mais il ne parvient pas à gagner l'estime de ses pairs et sa carrière politique n'atteindra pas le niveau de ses prouesses d'aviateur.
Très attaqué au Parlement pour ses liens avec les révolutionnaires andalous, il se défend avec maladresse et se déconsidère. Dans Raza (l'œuvre cinématographique de Francisco), on présente son frère comme un agité, égaré par quelques idées assimilées, ce qui coïncide assez bien avec l'impression généralement produite par Ramón à cette époque.
Sur le plan sentimental aussi, il dérange sa famille, son frère Francisco en tout cas. Il profite de la loi sur le divorce adoptée par la république pour se séparer de sa femme et se remarier en 1935 avec Engracia Moreno, rencontrée à Barcelone. Francisco n'acceptera jamais ce second mariage ni l'enfant qui en naîtra. Cependant, s'il admet mal ce frère qui bouscule en permanence ses convictions profondes, jamais il ne s'en sépare longtemps ni ne le condamne publiquement.
Les 3 frères du même côté en 1936
Lorsque la guerre civile éclate en juillet 1936, Ramón se trouvait aux États-Unis comme un attaché de l'armée de l'Air à l'Ambassade d'Espagne. En retournant au pays, malgré son idéologie politique, il s'incorpore au côté « national ». Il est promu au grade de lieutenant colonel et fut nommé chef de la Base Aérienne des îles Baléares.
Un accident d'hydravion fatal
Le 28 octobre 1938 à 6h06, près de l'île de Majorque, d'où il entendait bombarder la zone républicaine de Valence, son hydravion de fabrication italienne CANT-Z.506 Airone[2] s'écrase en mer. L'avion transportait une tonne de bombes et les conditions météorologiques étaient très mauvaises. Pénétrant dans un violent orage, l'avion devint incontrôlable et s'écrasa en pylone, en mer.
Il commandait alors la base aérienne de Majorque d'où il était parti. Il avait très peu d'heures de vol sur ce type d'aéronef. Il « [...]disparaît en vol comme plusieurs autres pilotes nationalistes que cette tête brûlée avait décidé de rejoindre[2]. »
Œuvres littéraires
Il est l'auteur de deux livres : De Palos al Plata (1926) et Madrid bajo las bombas (1931).
Notes et références
- Gran Logia de España - Masonería Regular - Breve Historia de la Masonería Española
- voir Philippe Conrad et al., p.58
Bibliographie
- Philippe Conrad et al., Franco, Éditions Chronique, 1997, 128 p. (ISBN 2-905 969-83-0)(ISSN 1272-3622)
- (en) Antony Beevor (trad. Jean-François Séné), La guerre d'espagne, Calmann-Lévy, 2006, 895 p. (ISBN 978-2-253-12092-6)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (es) Le vol du Plus Ultra
Catégories :- Député de la Seconde République espagnole
- Personnalité de la Guerre d'Espagne
- Personnalité de la franc-maçonnerie espagnole
- Aviateur espagnol
- Personnalité galicienne
- Naissance en 1896
- Naissance à Ferrol
- Décès en 1938
Wikimedia Foundation. 2010.