- Pulp fiction
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Pulp Fiction
Pulp Fiction Titre original Pulp Fiction Titre québécois Fiction pulpeuse Réalisation Quentin Tarantino Acteurs principaux John Travolta
Samuel L. Jackson
Uma Thurman
Bruce WillisScénario Histoires:
Quentin Tarantino
Roger Avary
Film:
Quentin TarantinoMontage Sally Menke Production Lawrence Bender Société de distribution Miramax Films Budget 8 500 000 $ Format 2:35 Durée 154 minutes Sortie 14 octobre 1994 Langue(s) originale(s) anglais Pays d’origine États-Unis Principale(s) récompense(s) Palme d'or 1994 Pulp Fiction est un film américain réalisé par Quentin Tarantino, sorti le 14 octobre 1994, et récompensé cette même année par une Palme d'or au Festival de Cannes. Il est sorti au Canada, dans sa version française, sous le titre Fiction pulpeuse. Il est selon l' AFI le 95e meilleur film américain de tous les temps.
Sommaire
Synopsis
Pulp Fiction est une œuvre cinématographique d'un genre nouveau. En effet, Quentin Tarantino y narre l'odyssée sanglante et burlesque de petits malfrats dans la jungle de Los Angeles à travers trois histoires qui s'entremêlent. Le film est très réaliste et peut heurter des personnes sensibles. On y montre des scènes violentes, des bouts de cervelle et les déboires de plusieurs toxicomanes.
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Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
Introduction
Le film s'ouvre dans un coffee shop de Los Angeles, dans la matinée. Un couple de jeunes braqueurs discute d'un possible changement de carrière, à savoir : « Pourquoi ne pas braquer les coffee shops ? C'est moins dangereux que les banques et les spiritueux ! » Ils attaquent donc le lieu et laissent place au générique.
La séquence suivante met en scène Jules Winnfield (Samuel L. Jackson) et son ami Vincent Vega qui revient d'Amsterdam (John Travolta). Ils ont pour mission de récupérer une mallette dont le contenu n'est jamais montré (voir la section Analyse), et de la rapporter à Marsellus Wallace (Ving Rhames), leur patron. Avant de commencer leur affaire, ils discutent de tout et de rien (coffee shops, hamburgers, frites, Mia Wallace, Tony Rocky Horror, massage des pieds), et Vincent confie à Jules que Marsellus l'a chargé de tenir compagnie à sa femme Mia (Uma Thurman) pour une soirée. Ils interrompent le petit-déjeuner des ex-hommes de main de Marsellus, qui ont vraisemblablement tenté de doubler ce dernier. Comme à son habitude, Jules cite un passage de la Bible (Ézéchiel 25 – verset 10, quelque peu adapté il est vrai…) avant de tuer comme un professionnel. Les tueurs n'épargnent que Marvin, l'indic' de Jules, qui les a informés de l'endroit où trouver les hommes de main. Ce chapitre s'interrompt — pour le moment — et laisse la place au suivant.
Vincent Vega and Marsellus Wallace's Wife
Le second épisode s'ouvre sur Vincent et Jules, peu de temps après qu'ils eurent quitté le massacre de l'appartement. Ils ont cependant troqué leurs élégants costumes pour des fripes de plagistes, ce qui sera expliqué plus tard dans le film. Dans une boîte de strip-tease tenue par Marsellus, fort peu fréquentée à cette heure matinale, Mr. Wallace remet de l'argent à Butch Coolidge (Bruce Willis), un boxeur en fin de carrière à la veille de son dernier combat, et lui fait promettre de se « coucher » dans la 5e reprise. Jules et Vincent font leur apparition et remettent la mallette à Marsellus. S'ensuit une brève confrontation entre Butch et Vincent : Vincent provoque ouvertement Butch, sans but apparent, mais Butch garde la tête froide lorsqu'il comprend que Vincent est un des protégés de Marsellus.
Après un passage chez son dealer, Lance, Vincent arrive chez Mia (Uma Thurman). Ils vont au Jack Rabbit Slim's, un restaurant « rock'n'roll » au possible : serveurs déguisés en Buddy Holly ou Marilyn Monroe, sosie d'Elvis sur scène… Quand un concours de twist est annoncé, Mia se porte volontaire. Après une scène désormais culte, ils remportent le trophée et rentrent dans la demeure du couple Wallace. Ils donnent l'impression d'aller très bien ensemble, une bonne alchimie semble s'opérer entre les deux personnages. Vincent, seul aux toilettes, parle à son reflet dans le miroir. Mia lui plaît, mais c'est la femme de son patron, qui leur ferait payer cher tout adultère. Il se résout donc à rentrer chez lui. Pendant ce temps, Mia est seule dans le salon, elle porte le manteau que Vincent lui a galamment prêté. Fouillant dans ses poches, elle y trouve le sachet d'héroïne que Vincent a acheté à Lance quelques heures auparavant. Croyant que c'est de la cocaïne, elle en sniffe une dose, et très vite se met à saigner et à vomir. Sortant des toilettes, Vincent la trouve en piteux état, déjà presque morte. Il en va de sa propre survie qu'elle ne meure pas sous sa responsabilité, donc il l'emmène en urgence chez Lance. Sur place, elle se voit administrer une piqûre d'adrénaline en plein cœur (fantaisie scénaristique) et reprend conscience.
The Gold Watch
Le troisième épisode débute par un flash-back dans lequel le capitaine Koons (Christopher Walken) raconte à Butch, enfant, comment la montre de son père lui est parvenue depuis les camps de prisonniers vietnamiens. Butch, qui a été payé par Marsellus pour se coucher au 5e round, se réveille dans le vestiaire. Contre toute attente, il gagne le combat et s'enfuit pour éviter les foudres de Marsellus qu'il vient de trahir ; cette victoire préméditée lui permet en fait d'empocher les gains de paris réalisés par un complice alors qu'il était donné perdant. Il apprend de la conductrice du taxi qu'il emprunte qu'il a tué son adversaire lors du match, mais ne s'en formalise pas. Se sachant traqué par les hommes de Marsellus, il part rejoindre sa petite amie Fabienne (Maria de Medeiros) dans un hôtel d'où il prévoit quitter la ville le lendemain. Or, en préparant leurs affaires, cette dernière a oublié la montre de Butch. Celui-ci prend donc le risque de retourner à son appartement pour aller la chercher. Il tue Vincent, chargé par Marsellus de l'attendre, alors qu'il sort des toilettes. Se croyant hors d'atteinte au volant de sa Honda, il croise Marsellus. Après l'avoir frappé avec sa voiture et un accident qui suit, Butch se fait poursuivre par Marsellus. Les deux se retrouvent dans un bazar très mal famé. Le gérant, Maynard, bien mal intentionné, les fait tous deux prisonniers et fait appel à un mystérieux Zed. Il se trouve que ce complice est un policier homosexuel. Ils violent d'abord Marsellus, tandis que Butch se défait de ses liens et s'apprête à quitter le magasin. Au dernier moment, sa conscience le rappelle à l'ordre : il s'empare d'un katana et vient au secours de Marsellus, bien mal en point. Une fois remis sur pied, Mr. Wallace clarifie la situation : il pardonne Butch si ce dernier garde le silence sur l'épisode et s'il quitte la ville et n'y remet jamais les pieds. Butch s'enfuit avec son amie Fabienne sur le chopper de Zed.
The Bonnie Situation
Le film se conclut par la reprise du premier chapitre, dans les toilettes de l'appartement. Un troisième malfrat, qui s'était absenté un instant, entend Jules faire son numéro puis assassiner ses amis. Il sort des toilettes et fait feu en direction des deux tueurs à gages. Jules et Vincent, miraculeusement indemnes, l'exécutent sans autre forme de procès. Alors que Vincent demande à Marvin pourquoi il ne les a pas prévenus qu'un dernier complice était caché, Jules s'interroge sur la raison de leur survie. En effet, l'impressionnant calibre avec lequel leur dernière victime les a attaqués n'aurait dû leur laisser aucune chance. Contemplant le mur criblé de balles, il déclare que c'est une intervention divine.
Plus tard, la conversation continue, dans la voiture de Jules (Marvin à l'arrière, Vincent du côté passager). Convaincu qu'il a été sauvé par le Tout-Puissant, Jules décide d'abandonner le métier afin de devenir philosophe. Vincent ne le prend pas au sérieux, et demande son avis à Marvin. Pour ce faire, il se retourne, son Colt dans la main, négligemment et involontairement dirigé vers Marvin. Le coup part, la tête de Marvin éclate et la voiture est maculée de sang. Nos deux héros maladroits sont couverts de cervelle, ils doivent trouver une solution au plus vite.
Jules fait appel à Jimmy (Quentin Tarantino), un ami de longue date. Celui-ci l'aide bon gré mal gré, mettant son mariage en péril. Jules contacte Marsellus qui lui envoie Winston Wolf (Harvey Keitel). Ce dernier est un professionnel des situations désespérées. La voiture est maquillée, le cadavre de Marvin et les costumes ensanglantés placés dans le coffre. Après s'être débarrassés du véhicule, les deux confrères vont s'offrir un petit-déjeuner… dans le coffee shop du début du film. La boucle est bouclée, nous voyons enfin ce qui se passe lors du braquage des néophytes épris l'un de l'autre.
Vincent, aux toilettes, n'a aucune idée de la situation dans la salle : Jules, au même titre que les autres clients, met son portefeuille (la broderie « Bad Motherfucker » dessus est devenue célèbre depuis) dans le sac que Ringo (Tim Roth) lui tend. Ringo lui demande d'ouvrir la mallette, et son visage brille d'émerveillement lorsqu'il en voit le contenu. Une lumière dorée est visible, comme quand Vincent l'avait ouverte au début du film. C'est la seule fois que son contenu est directement évoqué : « C'est bien ce que je crois ? C'est magnifique ! ». Cependant, Jules n'est pas décidé à laisser la précieuse mallette à Ringo. Il dégaine son arme et prend le contrôle de la situation. Yolanda (Amanda Plummer) braque Jules, et se fait braquer par Vincent qui sort des toilettes. Le Mexican standoff (voir : Analyse) ne tourne pas au carnage, car Jules calme le jeu. Il laisse la vie sauve à Ringo et Yolanda, car il se dit « en période de transition ». Il donne même 1500 dollars symboliques à Ringo et s'excuse de ne pouvoir leur donner la mallette, qui lui a valu trop d'ennuis. Le film s'achève lorsqu'il quitte le restaurant en compagnie de Vincent.
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Fin des révélations.
Fiche technique
- Titre français et original : Pulp Fiction
- Titre au Québec : Fiction pulpeuse
- Réalisation : Quentin Tarantino
- Scénario : Quentin Tarantino
- Production : Lawrence Bender
- Société de production : Miramax
- Photographie : Andrzej Sekula
- Montage : Sally Menke
- Pays d'origine : États-Unis
- Budget : 8 millions de $
- Box-office France : 2 864 640 entrées
- N° de visa : 86 325
- Formats : Couleur - Dolby Digital - 2,35:1 Cinémascope - 35 mm
- Durée : 157 minutes / 168 minutes (édition spéciale)
- Genre : Film noir
- Dates de sortie :
- Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en France.
- Film réservé aux 16 ans et + au Québec.
- Classification USA : R
Distribution
- John Travolta (VF : Michel Vigné) : Vincent Vega
- Samuel L. Jackson (VF : Thierry Desroses) : Jules Winnfield
- Bruce Willis (VF : Patrick Poivey) : Butch Coolidge
- Uma Thurman (VF : Juliette Degenne) : Mia Wallace
- Harvey Keitel (VF : Daniel Russo) : Winston Wolfe
- Ving Rhames (VF : Jean-Michel Martial) : Marsellus Wallace
- Tim Roth (VF : Pierre-François Pistorio) : Ringo alias Pumpkin (VO)/Rat (VF)
- Amanda Plummer (VF : Françoise Dasque) : Yolanda alias Honey Bunny (VO)/Lapin (VF)
- Maria de Medeiros (VF : Magali Barney) : Fabienne
- Christopher Walken (VF : Bernard Lanneau) : le Capitaine Koons
- Eric Stoltz (VF : Emmanuel Curtil) : Lance
- Rosanna Arquette (VF : Catherine Hamilty) : Jody
- Paul Calderon (VF : Greg Germain) : Paul
- Bronagh Gallagher (VF : Dominique Chauby) : Trudy
- Peter Greene (VF : Philippe Vincent) : Zed
- Quentin Tarantino (VF : Vincent Ropion) : Jimmie Dimmick
- Duane Whitaker : Maynard
- Phil LaMarr : Marvin
- Frank Whaley (VF : Eric Legrand) : Brett
- Burr Steers : Roger
- Angela Jones : Esmeralda Villalobos, la conductrice du taxi
- Steve Buscemi (VF : Lionel Henry) : Buddy Holly
Analyse
Surprenant par son montage non linéaire à base de flashbacks mais, ce qui est plus original, de flashforwards.
La fin du film apparaît au milieu et il se termine par un flash-back dans lequel apparaissent les deux tueurs encore vivants, alors que l'on a vu la mort de l'un d'entre eux quelques scènes auparavant.
Ce film est peuplé de références à la contre-culture américaine, le cinéma et le rock'n'roll et revendique une certaine artificialité :
- Le fast-food dans lequel Uma Thurman et Travolta vont passer la soirée est peuplé de serveurs sosies de représentants du mythe hollywoodien et du rock'n'roll comme Marilyn Monroe et Jayne Mansfield (Steve Buscemi fait une apparition en tant que serveur sosie de Buddy Holly). C'est aussi la copie du fast-food de Grease et Travolta y reprend quasiment le même pas de danse.
- Les références à d'autres films pullulent (Tarantino déclare justement qu'il ne fait que voler ce qui a déjà été fait). L'idée de l'objet transporté dans la voiture, et qu'à aucun moment nous ne verrons, vient d'un classique du film noir : En quatrième vitesse de Robert Aldrich (Les Douze Salopards, Vera Cruz, Pas d'orchidées pour Miss Blandish), idée qui fut reprise dans un film d'Alex Cox : Repo man, réalisé en 1984 et Ronin de John Frankenheimer sorti en 1998.
- Plusieurs histoires s'entrecroisent où se mêlent de nombreux personnages que l'on a du mal à prendre au sérieux :
- un dangereux gangster, Marsellus Wallace, interprété par Ving Rhames (Invincible, Mission impossible, Hors d'atteinte) ;
- sa femme toxicomane, Mia Wallace (Uma Thurman qui revient dans Kill Bill, film ultérieur de Tarantino) ;
- deux tueurs à gages qui, arrivés sur le perron de l'endroit où doit se traiter leur affaire, se rendent compte de leur avance et tapent la causette en attendant ;
- un boxeur, Butch (Bruce Willis), payé pour se coucher lors d'un combat truqué, part en cavale avec la jeune Française dont il est amoureux ;
- un dealer embourgeoisé qui se plaint de vandales.
- Vincent Vega est le frère de Vic Vega, dans Reservoir Dogs. Quentin Tarantino a eu un moment le projet de les réunir dans un long métrage intitulé The Vega Brothers.
- Les toilettes sont un lieu de malédiction pour Vincent. Chaque fois qu'il s'y trouve, il se passe quelque chose : Mia fait une overdose, Jules se fait braquer ; pour finir, alors qu'il en sort, il se fait tuer.
- Pulp Fiction, traduit en français, donne « littérature de gare », c'est-à-dire un livre (ou un feuilleton) dont l'histoire est grand-guignolesque et imprimé sur un papier économique, du papier pulpe. L'ordre des différents cahiers reliés pour former ces livres, était souvent erroné. La fin pouvant se retrouver avant le début, comme dans le film de Tarantino.
- La chanson « Flowers on the Wall » des Statler Brothers coïncide parfaitement avec la scène dans laquelle elle est intégrée ; en effet, si l'on écoute bien, on remarque qu'au moment où Butch voit Marsellus Wallace sur la route, la phrase prononcée dans la chanson est « It's good to see you ». De plus, le « Captain Kangaroo » est là pour rappeler la montre de Butch, malencontreusement oubliée sur une statuette de kangourou.
- À l'instant où Butch (Bruce Willis) sort de la droguerie et où il se retrouve devant la moto de Zed, il tend sa main gauche pour regarder les clés du chopper ; c'est alors la main droite d'une autre personne tenant les clés qui est filmée, celle de Quentin Tarantino.
- Concernant la mystérieuse mallette dont le contenu n'est jamais montré, Tarantino explique qu'elle contient plus ou moins ce qu'on veut. Cela ouvre bien des possibilités. Les fans discutent depuis la sortie du film sur son possible contenu. Parmi les différentes théories, on trouve :
- des lingots d'or, très peu original ;
- les diamants préalablement volés dans Reservoir Dogs ;
- l'âme de Marsellus Wallace, ce qui expliquerait la présence du sparadrap sur sa nuque (une marque du Malin ?), le code d'ouverture du cadenas (666) et le miracle accompli par Dieu, qui décide d'épargner les bienfaiteurs (Jules et Vincent) qui viennent de sauver l'âme d'un homme. Beaucoup discutée, cette théorie n'est cependant pas très rationnelle. On ne peut cependant ignorer les références religieuses et bibliques tout au long du film.
- La liste de théories farfelues est longue : le deuxième gant d'O.J. Simpson, le premier nez de Michael Jackson...
- Samuel L. Jackson déclare avoir ouvert la mallette durant le tournage et n'avoir vu qu'une ampoule et des piles.
- Dans l'interview Quentin Tarantino vous répond à Cannes en 2007, Tarantino a révélé que « quoi que tu penses au sujet du contenu de cette valise, sache que tu as raison. »
- La vue du coffre : un plan signé Tarantino, que l'on retrouve dans la plupart de ses films : dans la seconde scène, où Jules et Vincent vont récupérer la mallettes de Marsellus Wallace, ils ouvrent le coffre de la voiture pour prendre des armes; le magnifique plan que nous offre Tarantino est le même que dans Reservoir Dogs lorsque Mr Blond, Pink et White vont chercher le policier pour le torturer. Autre exemple, la vue du coffre dans Jackie Brown lorsque Ordell tue Beaumont. Le coffre est souvent utilisé dans les films de Tarantino et également de Robert Rodriguez, par exemple dans Une nuit en enfer il y a une dame en otage dans le coffre de la voiture des deux frères gangster.
- Le Mexican standoff : une configuration bien particulière, que l'on retrouve aussi dans Reservoir Dogs, True Romance et Inglourious Basterds.
- Lorsque Vincent et Jules sont chez les quatre petits dealers pour récupérer la fameuse mallette de Marsellus (108e minute), on peut déjà voir les impacts de balles dans le mur du fond, que fera le troisième malfrat caché dans la salle de bain, bien avant qu’il ne fasse irruption et vide son chargeur.
- Le même phénomène dont parle Samuel L. Jackson, dans le film, lorsqu'il raconte qu'un miracle s'est produit quand les balles provenant de l'arme du dealer caché dans les toilettes ne les touchent pas, est également reproduit dans le film Kill Bill de Tarantino, lorsque Vivica A. Fox tire sur Uma Thurman, la balle ne touche pas cette dernière bien que Vivica A. Fox ait très bien visé. Il s'agit ici d'un miracle produit par Dieu selon Tarantino.
- Tarantino étant un fétichiste des pieds, plusieurs scènes s'y intéressent: lorsque Mia danse les pieds nus dans sa maison, ou lorsque Vincent et Jules parlent de massages de pieds.
Bande originale
Une des raisons du succès de Pulp Fiction est également sa bande originale, qui lui a valu le prix de la meilleure bande originale aux Brit Awards en 1995.
Cette bande originale est composée de 16 titres, qui sont pour certains, des extraits du film:
- « Pumpkin and Honey Bunny (Dialogue)/Misirlou » : le braquage du coffee-shop par Ringo et Yollanda, enchaînant sur la célèbre bande originale du film : Misirlou de Dick Dale (qui signifie « Égyptienne » en grec), B.O. qui sera reprise quatre ans plus tard dans le film Taxi de Gérard Pirès.
- « Royal With Cheese » : dialogue entre Jules (Samuel L. Jackson) et Vincent (John Travolta) à propos de la différence entre les noms des sandwiches de MacDonald's en Europe et aux États-Unis (dialogue devenu culte pour les fans du film).
- « Jungle Boogie » : chanson disco du groupe Kool & The Gang extraite de leur album de 1973 : Wild And Peacefull.
- « Let's Stay Together » : succès du chanteur de soul Al Green extraite de son album éponyme de 1972.
- « Bustin' Surfboards » : chanson du groupe The Tornadoes.
- « Lonesome Town » : le tube de Ricky Nelson.
- « Son of a Preacher Man » de Dusty Springfield.
- « Zed's Dead Baby/Bullwinkle Part II » : réplique de Butch (Bruce Willis) à Fabienne suivie d'une chanson du groupe The Centurions.
- « You never can tell » de Chuck Berry.
- « Girl, You'll be a Woman soon » : chanson du groupe Urge Overkill, reprise d'un titre de Neil Diamond, devenue célèbre après le film.
- « If Love is a red Dress (Hang me in Rags) » de Maria McKee.
- « Bring out the Gimp (Dialogue)/Comanche » : dialogue entre Zed et Roger concernant l'avenir sexuel de Marsellus et Butch suivi de la chanson « Comanche » des Revels.
- « Flowers on the Wall » : célèbre chanson des Statler Brothers.
- « Personality goes a long Way » : dialogue entre Jules et Vincent traitant de l'éventuelle personnalité des porcs et de celle, certaine, des chiens.
- « Surf Rider » de The Lively Ones, chanson de clôture du film.
- « Ezechiel 25:17 » : la célèbre citation de Jules extraite de la bible, qu'il récite chaque fois qu'il a l'intention de tuer quelqu'un.
Un avant-goût de Kill Bill
- Le sabre que Butch utilise est un avant-goût de ce que sera Kill Bill, soit l'arme fétiche de ses protagonistes.
- Dans le restaurant où officient les sosies, Mia Wallace raconte le scénario d'un pilote dans lequel elle a joué : c'est quasiment le script de Kill Bill ! Cinq tueuses — une japonaise (O-Ren Ishii), une black (Vernita Green), une blonde (Elle Driver), une américaine (Mia/La Mariée) et la cinquième une française (Sophie Fatale, l'associée de O-Ren Ishii) — adeptes chacune d'une arme ou d'un art martial.
- Samuel L. Jackson fait référence au personnage de Caine, joué par David Carradine dans Kung Fu à la fin du film, quand il dit vouloir voyager. Kung Fu est une des inspirations principales de Tarantino dans Kill Bill et il a choisi Carradine pour jouer Bill.
- Uma Thurman et Quentin Tarantino l'ont souvent répété : c'est sur le plateau de Pulp Fiction qu'ils ont imaginé l'histoire de la Mariée de Kill Bill.
- La voiture de Jules est une Chevrolet Nova de 1974, la première voiture de Stuntman Mike McKee dans Boulevard de la mort.
Autour du film
- Le film tient son nom des pulp magazines, catégorie de revues très populaires dans la première moitié du XXe siècle aux États-Unis.
- Tarantino a écrit ce film d'après des histoires originales de lui et de son ami Roger Avary, ancien collègue de travail. Il a en fait mélangé trois projets de courts-métrages, initialement destinés à être tournés séparément par Avary, un autre ami, et lui, et en a fait un seul scénario. Une brouille au sujet de la paternité du scénario (initalement Scénario de Quentin Tarantino et Roger Avary devenu Histoires originales de Quentin Tarantino et Roger Avary / Écrit et réalisé par Quentin Tarantino) sur la base de la réécriture complète du sketch d'Avary, d'après Tarantino, a provoqué une brouille entre les deux amis, consommée définitivement à la cérémonie des Oscars, Tarantino se vexant que son ami ne le remercie pas et s'en aille vite de la scène (prétextant une envie pressante), et ce malgré ses efforts de producteur pour le premier long métrage d'Avary, Killing Zoe (bien qu'il se fût juste borné, d'après lui, à mettre son nom sur l'affiche).
- Comme pour Reservoir Dogs, la bande originale n'a pas été enregistrée en studio par un compositeur, Tarantino se contentant de peupler son film de morceaux rock des années 1960 et 1970.
- L'originalité et la fraîcheur de ton de son style valurent à son réalisateur une Palme d'or au Festival de Cannes en 1994. À noter que c'est Clint Eastwood, alors président du jury avec Catherine Deneuve, qui insista pour attribuer la récompense suprême à Tarantino. En effet, le jury voulait au départ la décerner à un film plus « conventionnel » (Soleil Trompeur, de Nikita Mikhalkov).
- À l'origine, Michael Madsen devait interpréter le rôle de Vincent Vega, mais les répétitions de Wyatt Earp de Lawrence Kasdan s'éternisant, le comédien fut contraint d'y renoncer au profit de John Travolta.
- Uma Thurman aurait décliné l'offre de jouer Mia Wallace dans un premier temps. Tarantino aurait fait des pieds et des mains pour la convaincre.
- Les rôles de Tim Roth, Amanda Plummer et Harvey Keitel ont été écrits spécialement pour eux par Tarantino et Avary.
- Les deux principaux acteurs du film sont John Travolta et Bruce Willis, Samuel L. Jackson ayant le premier 'second rôle' avec Uma Thurman. Jackson et Willis ont joué ensemble deux ans plus tard dans Une journée en enfer et Incassable en 2000.
- Les rôles du dealer et de sa femme Jody (interprétée par Rosanna Arquette) auraient à l'origine été destinés à Kurt Cobain et Courtney Love (information non vérifiée). En revanche, Tarantino pensait dans un premier temps jouer le rôle du dealer, mais il tenait absolument à se trouver derrière la caméra pour filmer la scène de la seringue, ce qui l'obligea à abandonner le rôle du dealer au profit de celui de l'ami de Jules.
- L'affiche originale du film montre Mia tenant une cigarette, cette cigarette a été enlevée sur l' affiche française à cause de la loi Évin.
- Pulp Fiction est classé cinquième dans le classement des meilleurs films de tous les temps sur le site de référence IMDB
avec une note de 8,9/10.
- Tarantino avait pensé à Sylvester Stallone pour interpréter le personnage de Butch Coolidge mais il a préféré attribuer ce rôle à Bruce Willis.
Principales récompenses
- Palme d'or au Festival de Cannes 1994.
- Oscar du meilleur scénario original en 1995.
- Nominations aux Oscars du meilleur acteur (John Travolta), meilleur second rôle masculin (Samuel L. Jackson), meilleur second rôle féminin (Uma Thurman), meilleur réalisateur, meilleur montage et meilleur film en 1995.
- Nomination au César du meilleur film étranger en 1995.
- Prix de la meilleure bande originale de film lors des Brit Awards 1995.
- 1994 : LAFCA du meilleur film
Sources
Pulp Fiction, scénario original par Quentin Tarantino (Éditions 10/18, 1995)
Voir aussi
Article connexe
Lien externe
- (fr+en) Pulp Fiction sur l’Internet Movie Database
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