- Président de la République italienne
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Président de la République italienne
Presidente della Repubblica italiana
Drapeau du président de la République italienne.
Titulaire actuel
Giorgio Napolitano
depuis le 15 mai 2006Création 1946 Durée du mandat 7 ans Premier titulaire Enrico De Nicola Résidence officielle Palazzo del Quirinale (Rome)
Villa Rosebery (Naples)
Tenuta Presidenziale (Castelporziano)Salaire 210000 € / an Site internet www.quirinale.it/ modifier Italie Cet article fait partie de la série sur la
politique de l'Italie,
sous-série sur la politique.- Constitution
- Président de la République
- Partis politiques
- Élections générales
Selon la Constitution, le président de la République italienne est le chef d'État italien et représente l'unité nationale. Bien qu'ayant un rôle essentiellement symbolique, le président de la République est une personnalité respectée de la classe politique italienne, ce qui lui vaut un certain prestige.
Il est élu au suffrage universel indirect, c'est-à-dire par les députés de la Camera dei deputati, les sénateurs du Senato della Repubblica et des représentants de régions.
L'actuel président italien Giorgio Napolitano a été élu à cette fonction le 10 mai 2006 et investi le 15.
Sommaire
L'élection et le statut du président de la République
L'élection du président de la République
Le président de la République italienne est élu pour un mandat de sept ans.
Il est rééligible, et son mandat peut être prorogé jusqu'à la prochaine législature s'il reste moins de trois mois jusqu'à la fin de la législature actuelle, ou si celle-ci est déjà terminée.
Une élection au suffrage universel indirect
Le président de la République italienne est élu par les deux chambres du Parlement réunies en session extraordinaire. Le collège électoral présidentiel est formé des 630 députés, 315 sénateurs et de 3 délégués de chaque Conseil régional (1 seul pour le Val d'Aoste)[1].
Les conditions d'éligibilité
Le président de la République doit être âgé d'au moins 50 ans et jouir de ses droits civils et politiques. Le mandat de président de la République est incompatible avec toute autre fonction[2].
Dans la pratique, tous les présidents ont été des élus qui avaient exercé des fonctions importantes sans rôle politique prépondérant : présidents de l'une ou l'autre des Chambres, président du Conseil, etc.
Le mode de scrutin
Le mode de scrutin est le scrutin majoritaire qualifié des deux tiers pour les trois premiers tours, et le scrutin majoritaire simple pour les suivants.
Ce mode de scrutin vise à garantir une représentativité suffisante du président, mais a longtemps été le symbole négatif du système politique italien.
Un vote à bulletin secret
Le vote à bulletin secret permet de dépasser les clivages partisans et autorise les infidélités aux partis.
Le président de la République peut ainsi être élu par une majorité différente de la majorité gouvernementale.
Prestation de serment
Le président prête serment, quelques jours après son élection à la présidence, à la Camera dei deputati, devant les députés et les sénateurs. Il jure « fidélité à la République et à la Constitution ».
Le statut du président de la République
Le mandat
Le mandat du président de la République est de sept ans, renouvelable sans limitation, et prolongeable jusqu'à la prochaine législature s'il reste trois mois avant la fin de la législature actuelle, ou si la présente est déjà terminéeArticle 85 de la Constitution..
L'irresponsabilité politique
Le président de la République est irresponsable politiquement, et ne peut être contraint à la démission par aucun mécanisme.
En cas de haute trahison ou d’attentat à la constitution italienne il peut être mis en accusation par le Parlement réuni en séance conjointe, à la majorité absolue de ses membres.
Rôle
Le président de la République italienne n'a, comme tout chef d'État de régime parlementaire, aucun pouvoir de gouvernement, mais exerce une magistrature morale.
Il est ainsi le symbole unificateur de la Nation et le garant du bon fonctionnement des institutions.
Il nomme le président du Conseil des ministres en tenant compte de la majorité au Parlement (il nomme toujours le chef du parti ou de la coalition majoritaire).
Si aucun gouvernement ne peut obtenir de majorité au Sénat, le Président de la République peut provoquer la dissolution anticipée.
Résidence et rémunération
Le président de la République italienne réside au palais du Quirinal, à Rome. Il a également à sa disposition la villa Rosebery à Naples et le domaine de Castelporziano, qui sont ses deux résidences d'été.
En 2007, son salaire est de 210 000 euros par an[3].
Les présidents de la République italienne
Liste des présidents de la République italienne depuis 1946, date de la proclamation de la République. Elle fait suite à la Liste des rois d'Italie.
Il est à noter que Napoléon Bonaparte, Premier Consul, avait été élu, le 26 janvier 1802, président de l'éphémère République italienne (1802-1805), pour un mandat initial de dix. Le 17 mars 1805, il proclama la monarchie et institua le Royaume d'Italie (1805-1814).
- 28 juin 1946 – 11 mai 1948 : Enrico De Nicola, avec le titre de Chef provisoire de l’État
- 11 mai 1948 – 29 avril 1955 : Luigi Einaudi, libéral
- 29 avril 1955 – 6 mai 1962 : Giovanni Gronchi, démocrate-chrétien
- 6 mai 1962 – 6 décembre 1964 : Antonio Segni, démocrate-chrétien
- 6 décembre 1964 – 24 décembre 1971 : Giuseppe Saragat, social-démocrate
- 24 décembre 1971 – 8 juillet 1978 : Giovanni Leone, démocrate-chrétien
- 8 juillet 1978 – 3 juillet 1985 : Sandro Pertini, socialiste
- 3 juillet 1985 – 28 mai 1992 : Francesco Cossiga, démocrate-chrétien
- 28 mai 1992 – 18 mai 1999 : Oscar Luigi Scalfaro, démocrate-chrétien
- 18 mai 1999 – 15 mai 2006 : Carlo Azeglio Ciampi, indépendant
- Depuis le 15 mai 2006 : Giorgio Napolitano, démocrate de gauche[4]
Le président de la République italienne par intérim
Le mandat du président de la République italienne ne prend fin qu'à son expiration (sept ans après la prestation de serment présidentielle) ou lors d'un cas exceptionnel comme une démission ou un décès. Dans ce cas, le président du Sénat de la République est chargé de l'intérim présidentiel.
Ressources
Notes et références
- Article 83 de la Constitution.
- Article 84 de la Constitution
- libération.fr, 31 octobre 2007 [lire en ligne] « Le nouveau salaire de Sarkozy n’est pas une augmentation, c’est une diminution »,
- Parti démocrate en 2007 Ce parti a fusionné au sein du
Voir également
Liens externes
Catégories :- Droit constitutionnel en Italie
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