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Promenade des Anglais
La promenade des Anglais est une avenue longeant le bord de mer (baie des Anges), à Nice.
Sommaire
Histoire
Au début du XIXe siècle c’est un modeste sentier[1] terreux et graveleux, large de 2 mètres, nommé « Chemin des anglais », reliant la rive droite du Paillon au faubourg de la Croix de Marbre. Il est construit par la communauté anglaise hivernante et financé dit-on par le Révérend Lewis Way[2].
Le document n°107 annexé au Plan régulateur du Consiglio d'Ornato ( lettres patentes du 26 mai 1832) prévoit une route au bord de mer de l’embouchure du Paillon jusqu’au vallon Magnan. La libre disposition du littoral est accordée à la municipalité par les patentes du 5 mai 1835 signées du roi Charles-Albert. Le 29 avril 1836, le Conseil municipal approuve le projet soumis, par l’architecte de la ville Antoine Scoffier, où figure le tracé, dessiné dès 1830,[3] avec une extension et un gabarit à l’échelle de l’actuelle Promenade. En 1844 [4] , les travaux d’équipement de cet ouvrage d’art débutent par un premier tronçon, depuis l’angle sud-est de l’embouchure du Paillon jusqu’au vallon Saint-Philippe. Il est surélevé de 5 mètres au dessus du niveau de la mer. Sa largeur est de 23m mais seulement 12m sont exécutés[5].
En 1854-1856, la voie prend le nom de Promenade des Anglais et est prolongée jusqu'à Magnan selon le projet de l'architecte François Aune. D'importants travaux sont ensuite effectués, elle est élargie de 11m en dehors du talus pour y former une allée à double rangée d'arbres [6]. La promenade est prolongée jusqu'à Sainte-Hélène en 1878, Carras en 1882, et enfin le Var, en 1903.Les villas et leurs jardins sont peu à peu détruits et remplacés par des palaces, des hôtels et des casinos, ou des immeubles résidentiels. La circulation automobile se développe et commence à poser problèmes dès les années 1920. La municipalité fait faire d'importants travaux entre l'Opéra et le boulevard Gambetta, en 1929-1931, qui donnent à la promenade son visage actuel. L'élargissement est poursuivi entre le boulevard Gambetta et l'avenue Ferber en 1949-1953[2].
La Promenade est aujourd'hui victime de la circulation automobile. Sur certaines sections, elle prend l'allure d'une autoroute urbaine à deux fois quatre voies.
Le départ de la Prom' en 1865. La Prom en 1882. Aujourd'hui
Pour beaucoup, l'endroit est devenu la Promenade ou même la Prom'.
De nos jours, la promenade des Anglais est un des lieux de visite incontournable à Nice. Elle est devenue un lieu de rendez-vous pour tous les amateurs de rollers.
Outre les manifestations nombreuses (Carnaval de Nice, batailles de fleurs, etc.), la promenade était réputée pour ses « chaises bleues » et ses pergolas, propices à un farniente tout méditerranéen et à la contemplation de la baie des Anges.
Aménagement
Voies
On caractérise souvent la Promenade des Anglais par la voie Nord (coté ville, direction ouest), et la voie sud (coté mer, direction est).
La Voie nord est sur la quasi-totalité de son tracé en 3 voies, sauf au niveau de l'aéroport où on en dénombre 4.
La Voie sud quant à elle a été réamenagée en 2007-2008: Elle dispose de 3 voies (4 voies sur de rares tronçons). Le stationnement a été basculé sur le trottoir central et une piste cyclable en site propre a été construite côté mer de l'aéroport à Lenval. Avant 2007, c'était une véritable "autoroute" sur le bord de mer avec :
- 6 Voies à hauteur de l'aéroport
- 5 Voies entre Haliotis et l'hôpital Lenval
- 4 Voies de Lenval aux environs de Grosso / Gambetta
- 3 Voies jusqu'à sa fin au quai des États-Unis.
Urbanisme
Cette immense avenue bénéficie d'un travail architectural spécial, ainsi le revêtement est légèrement marron, des kiosques et des pergolas longe les 8 km de plage, enfin les lampadaires sont également uniques.
La mairie de Nice a décidée de réduire d'une voie la chaussée sud entre Haliotis et Grosso au profit d'une piste cyclable.
Palais bordant la promenade des Anglais
Comme la promenade n'est bordée de terrain que sur le côté nord, la numération (progressant dans le sens est-ouest) est d’abord continue au lieu d’aller de deux en deux puis progresse de numéro impair en numéro impair.
Liste des bâtiments- n°1 : Hôtel Méridien avec le Casino Ruhl.
- n°3 : Savoy Palace : H. Aubert architecte 1953. Autre entrée : 5 rue Halévy. Savoy est le nom anglais de la Savoie et perpétue ici une longue tradition d'hôtels et de résidences confortables et qui remonte peut-être à l'hôtel que possédèrent à Londres au Moyen Âge plusieurs princes de la Maison de Savoie.
- n°15 : Palais de la Méditerranée.
- À cet emplacement, il y eut d'abord un Palais Vénitien ; entouré d'un terrain ce palais fut vendu en 1927 puis démoli.
- On construisit à la place le célèbre Palais de la Méditerranée qui fut inauguré le 10 janvier 1929. Architecte : Charles Dalmas.
- À la suite de la disparition mystérieuse de son héritière Agnès Le Roux en octobre 1977, le casino ferma et le palais fut laissé à l'abandon puis démoli à l'exception de la façade classée monument historique le 18 août 1985.
- Le Palais de la Méditerranée fut reconstruit en conservant la façade arts déco : un casino et un grand hôtel ont rouvert en 2004.
- Sur l'emprise de l'ancien Palais de la Méditerranée on a aussi construit des logements et notamment Le Palace au 3 rue de Congrès.
- n°19 : Palais de France : la rue de France est parallèle à la Promenade des Anglais
- n°27 : Hôtel Westminster.
- n°29 : Palais Fiora
- angle de la rue de Rivoli : entrée du jardin public qui fut le jardin de la villa Masséna alias Palais Masséna du 65 rue de France. Le terre-plein qui séparait le jardin de la villa de la promenade des Anglais et qui servait de belvédère a été supprimé dans sa partie centrale.
- n°31 : L'Hôtel West-end.
- n°37 : Hôtel Négresco.
- n°52 : Palais Marie-Gabrielle Images : Vue générale et détail de l'entrée.
- n°53 : Palais Mary : Kevork Arsenian ingénieur-architecte, Giraud ingénieur. Images : Vue générale et détail de l'entrée.
- n°59 : L’hôtel Sheraton Elysée Palace.
- n°65 : Le Centre universitaire méditerranéen (CUM).
- n°83-85 : Palais d'Orient : G. & M. Dikansky architecte DESA - architecte DPLG, Nice 1962. Images : Vue générale et détail de l'entrée.
- n°113 : Palais de l'Agriculture : Depuis 2006, ce bâtiment est en cours de restauration. Elle devrait être achevée en 2010. Cet édifice, bâti en 1960, appartient à la Société Centrale d'Agriculture, d'Horticulture et d'Acclimatation de Nice et des Alpes-Maritimes, société savante créée en 1860.
- n°123 : Palais Marie-Christine.
- n°129 bis : Palais Monty : autre entrée 19 avenue de la Californie.
- n°167 : La Couronne et Palais La Couronne pour l'Annuaire du téléphone 2004. Autre entrée mais anonyme au 75 rue de la Californie avec l'indication : G. Dikansky 1927. Des auteurs (Michel Stève) parlent de l' immeuble La Couronne.
- n°193-195 : Palais « Ascot »
- n°197 : Palais 'La Mascotte'1930 Architecte Sorg.
- n°219 : Palazzo del Sol : synthèse entre l'espagnol palacio del sol et l'italien palazzo del sole
- n°223 : Hôtel Radisson SAS
- n°245 : Palais de la Mer
- n°393 : EDHEC Business School et l'École supérieure de management des entreprises, écoles de commerce.
- n°455 : Quartier d'affaires de L'arenas
Notes
- ↑ Le Consiglio d'Ornato: L'essor de Nice 1832-1860, d'Edouard Scoffier et Félix Blanchi, aux Editions Serre -1998. (ISBN 9782864102960) p 101.
- ↑ a et b Ralph Schor (dir.), Dictionnaire historique et biographique du comté de Nice, Nice, Serre, 2002, (ISBN 978-2864103660).p. 301-302
- ↑ L'exception urbaine : Nice, de la Renaissance au "Consiglio d'Ornato", de Philippe Graff, Éditions Parenthèses - 2000, (ISBN 2863640666), p.145
- ↑ Edouard Scoffier et Félix Blanchi, op. cit., p. 102
- ↑ Edouard Scoffier et Félix Blanchi, op. cit., p. 138
- ↑ Edouard Scoffier et Félix Blanchi, op. cit., p. 138
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Galerie de photos sur La promenade des Anglais
- Panorama à 360° de La Promenade des Anglais
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