- Consiglio d'Ornato
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Le Consiglio d’Ornato est une « agence d'urbanisme » soumis par la ville de Nice et approuvé par le roi Charles-Albert par lettres patentes le 26 mai 1832.
Ces lettres patentes royales sont enregistrées et publiées le 8 juin 1832 par le Sénat de Nice.
Cette institution inspirée[1]certainement du Consiglio degli Edili de Turin semble avoir été créée spécialement pour la ville de Nice.Sommaire
Définition et composition
Sa mission est de veiller à la conservation et à l’amélioration des rues, des places, promenades et monuments publics, d’approuver les projets des nouvelles constructions à élever ou des bâtiments à construire ou à mettre à l’alignement tant à l’intérieur de la ville que dans les faubourgs (article 8)[2] .
Il met en œuvre le Plan régulateur.Il est formé d'une commission indépendante où siège neuf notables niçois parmi lesquels le premier consul de la ville, le juge du canton, l'ingénieur de la province, le premier riguardatore[3], de quatre conseillers et de l'architecte de la ville, secretaire.
Il se réunit au Palais communal en moyenne deux fois par semaine (article 5) [2]. Ses délibérations sont adoptées par un minimum de 5 membres parmi lesquels le Président.
Ses pouvoirs sont exceptionnels[4] mais comportent cependant quelques limites:- Il ne peut pas disposer de fonds publics.
- Ce n’est pas une juridiction.
- Son règlement s’applique uniquement à l’aspect des façades extérieures des constructions (orthographie).
L'héritage
Le Consiglio d'Ornato est l'héritier d'un processus de modernisation politique, initié depuis le XVIe par la maison de Savoie, qui vise à imposer le modèle turinois aux developpements urbains de ses provinces. Et cette tradition de planification, marquée par l'abondance de projets[5], fait du chef-lieu du comté de Nice une exception urbaine par rapport aux autres villes françaises.
En 1860, à l’Annexion l’autorité royale sarde disparaît. Le Consiglio d’Ornato est aboli mais sa logique continue d’inspirer l’administration française sur de nombreux projets jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.L'œuvre
- La rive gauche du Paillon:
Les quais du Paillon, la place Victor (Garibaldi) , la chapelle du saint Sépulcre et le port Lympia.
- La rive droite du Paillon :
La place Masséna, le faubourg de la Croix de marbre, l'endiguement du Paillon en aval du pont Neuf, le Jardin public et la promenade des Anglais.
Liens externes
- Jean-Baptiste Pisano et Henri Costamagna, "La politique du Consiglio d’Ornato et ses réalisations" in Recherches Régionales, n° 158, 2001 [1]
Notes
(ISBN 9782864102960) p.25
Edouard Scoffier et Félix Blanchi, Le Consiglio d'Ornato: L'essor de Nice 1832-1860, aux Editions Serre -1998.- Edouard Scoffier et Félix Blanchi, op.cit.,p.33
- Juge des poids et mesures et de l'hygiène
- Edouard Scoffier et Félix Blanchi, op. cit., p. 27
- Forum d'Urbanisme et d'Architecture de la ville de Nice, mai-août 2000. Philippe Graff, Nice, quatre siècles de plans et projets, Catalogue d'exposition,
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