- Prix Lyssenko
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Le prix Lyssenko est un prix parodique, attribué chaque année depuis 1990 par le Club de l'Horloge, cercle de réflexion politique français regroupant des personnalités de droite et d'extrême droite. Ce prix est décerné « à un auteur ou une personnalité qui, par ses écrits ou par ses actes », a apporté, selon le Club, « une contribution exemplaire à la désinformation en matière scientifique ou historique, avec des méthodes et arguments idéologiques ».Sommaire
Détails
Selon le site officiel du prix :
« Les lauréats sont choisis par un jury scientifique formé de spécialistes des diverses disciplines — biologie, démographie, économie, linguistique, géographie, ethnographie, sociologie, politologie, psychologie, psychiatrie, criminologie, histoire... La composition du jury reste secrète, de manière à protéger la liberté de jugement de ses membres. Il va de soi que le club de l'Horloge a seul la responsabilité de la décision finale sur l'attribution du prix. »
Le nom de cet antiprix fait référence à Trofim Denissovitch Lyssenko, connu pour sa prédisposition à donner priorité à la conformité politique sur la vérité scientifique.
Les lauréats
- 1990 : Albert Jacquard, généticien, pour « l'ensemble de son œuvre », et Jean-Noël Jeanneney, historien, pour « son action comme président de la mission du Bicentenaire ».
- 1991 : Hervé Le Bras, démographe, pour « son analyse de l'immigration étrangère et de la natalité française ».
- 1992 : Robert Badinter, ancien ministre de la Justice, « fils spirituel » du criminologiste Marc Ancel (1902-1990), pour « sa contribution théorique et pratique à la lutte contre le crime ».
- 1993 : Carlo Ginzburg, historien, et Jean-Paul Demoule, archéologue, pour « leur contribution aux études indo-européennes ».
- 1994 : John Kenneth Galbraith, économiste, pour « sa défense du salaire minimum et des politiques socialistes de lutte contre le chômage ».
- 1995 : Jean-Pierre Chrétien, historien professionnel et ethnologue amateur, pour « son analyse des ethnies africaines, décrites comme un fantasme de la colonisation ».
- 1996 : André Langaney, généticien, professeur au Muséum d'histoire naturelle, pour « sa contribution à l'étude des races humaines ».
- 1997 : Pascal Perrineau, politologue, pour « son analyse de la vie politique française ».
- 1998 : Pierre Bourdieu, sociologue, pour « l'ensemble de son œuvre ».
- 1999 : Michèle Tribalat, démographe, pour « son analyse du coût de l'immigration ».
- 2000 : Martin Bernal, auteur de Black Athena — Les origines afro-asiatiques de la civilisation classique, pour « son analyse des origines de la civilisation occidentale ».
- 2001 : Gilles Kepel et Bruno Étienne, orientalistes, pour « leur analyse du déclin de l'islamisme ».
- 2002 : Daniel Cohn-Bendit et Olivier Duhamel, députés européens, et Thierry Vissol, économiste, pour « leur contribution exemplaire à la campagne en faveur de l'euro ».
- 2003 : Élisabeth Roudinesco, psychanalyste, disciple de Freud et de Lacan, pour « sa défense et illustration de la psychanalyse ».
- 2004 : Didier Billion, géographe, historien, politologue, pour « son analyse des rapports entre la Turquie et l'Europe ».
- 2005 : Olivier Le Cour Grandmaison, historien, pour « sa contribution à l'histoire de la colonisation française ».
- 2006 : Catherine Wihtol de Wenden, politologue, et Yvan Gastaut, historien, pour « leur analyse des bienfaits de l'immigration et de la mixité sociale ».
- 2007 : Alain de Libera, historien, philosophe, pour « avoir mis en lumière les racines musulmanes de l'Europe médiévale »[1].
- 2008 : Bernard Maris, économiste, écrivain et journaliste, pour « son analyse du capitalisme et de la crise économique »[1].
- 2009 : Éric Besson, ministre, et Gérard Noiriel, historien, pour « leur contribution au débat sur l'identité nationale »[1].
- 2010 : Jean Jouzel, climatologue et glaciologue, membre du GIEC, et Nicolas Hulot, reporter et écrivain, pour « leur contribution au débat sur le réchauffement climatique »[1].
- 2011 : Philippe Meirieu, pédagogue, pour « sa contribution majeure à la ruine de l'enseignement »[1].
Sources et références
Références
- Liste des lauréats sur le site du Rassemblement pour l'indépendance de la France.
Lien externe
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