Jean-Pierre Chretien

Jean-Pierre Chretien

Jean-Pierre Chrétien

Jean-Pierre Chrétien (né en 1937) est un historien français, spécialiste de l'Afrique des Grands Lacs.

Sommaire

Carrière et personnalité

Après avoir enseigné au lycée de Rouen, puis à l'École normale supérieure du Burundi (Unesco) et à l'Université Lille III, cet agrégé d'histoire est chercheur depuis 1973, puis directeur de recherche en histoire de l'Afrique au CNRS. Durant sa carrière scientifique il a publié de nombreux livres et plusieurs dizaines d'articles scientifiques. Il a dirigé de 1986 à 2001 le laboratoire de l'Université Paris I intitulé « Mutations africaines dans la longue durée - Mald »[1], où il poursuit son activité. Il est l'un des cofondateurs de la revue Afrique et Histoire.

Le chercheur Gérard Prunier présente ainsi l'un des principaux livres de Jean-Pierre Chrétien, L'Afrique des grands lacs - Deux Mille Ans d'histoire[2]: « Modeste, l'historien Jean-Pierre Chrétien définit son travail comme une « compilation de bon niveau ». En réalité, c'est bel et bien d’une somme qu'il s'agit, quand on sait qu’aucun ouvrage d'ensemble n'existait, en français, sur l'histoire de la région des Grands Lacs, en dehors de celui d'Emile Mworoha, d’autant plus difficile à consulter qu’il est épuisé. Publié dans une prestigieuse collection historique, ce livre redonne à l'Afrique interlacustre une dignité que les sanglants aléas de l'actualité récente tendaient à faire oublier. Il nous rappelle que nous sommes ici dans une région du continent noir où le phénomène étatique, très ancien, avait surpris les colonisateurs au XIXe siècle. Les articles journalistiques sur les « haines ancestrales » qui déchirent la région ont trop souvent été pris comme une sorte de vulgate historiquement fondée ; il n'est donc pas inutile d'en revenir aux faits. »[7]

Comme spécialiste de la région qu'il a abordée initialement par le Burundi, Jean-Pierre Chrétien a suivi particulièrement les évènements du Rwanda. Deux ouvrages ont souligné cet intérêt, le défi de l'éthnisme et les médias du génocide. Cette dernière étude collective, qu'il a dirigée et réalisée aussi avec Reporters sans frontières, a été faite à la demande de l'UNESCO dont le conseil exécutif « exprimait sa préoccupation pour l'utilisation abusive qui est faite des moyens de communication de masse en vue de l'incitation directe et publique au génocide »[3]. L'autre ouvrage représente le principal thème que Jean-Pierre Chrétien a tenté de faire évoluer à propos des populations rwandaises et burundaises : la remise en cause de l'analyse ethnique convenue de ces sociétés. Il a clairement fait ressortir que ce qui était considéré comme des ethnies ne correspondait pas à cette définition et n'était que le produit du regard porté par les colonisateurs de ces pays. Son livre « Le défi de l'ethnisme » rassemble des conférences qu'il a prononcées à ce sujet de 1990 à 1996.[4]

Témoin-expert auprès du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, il a aussi été entendu par :

Dans un entretien accordé à la revue Jeune Afrique, Jean-Pierre Chrétien se déclare comme un militant de la curiosité qui devrait être portée à l'Afrique[5]. Dans un autre article, il s'attache à « mettre en valeur les problèmes des "usages publics de l'histoire" pour interroger tant la responsabilité et la position du chercheur face aux crises contemporaines (par exemple le génocide des Tutsi au Rwanda) que son rôle dans l’inflexion des grands débats de mémoire sur les crises du passé (par exemple sur la Shoah ou sur l’esclavage des Noirs) ».[6]. Par ses sujets de recherches le travail de Jean-Pierre Chrétien est donc confronté à des débats historiques et politiques, en particulier au sujet de l'histoire du Rwanda.

Proche de l'association Survie, il a bien évidemment participé à la Commission d'enquête citoyenne de cette association en 2004.

Débats et controverses autour de ses travaux

Polémique autour de « l'école burundo-française »

En 1990, R. Lemarchand (professeur d'anthropologie et spécialiste du Rwanda et du Burundi) a fortement critiqué les travaux de J.-P. Chrétien et d'autres chercheurs, André Guichaoua et Gabriel Le Jeune assimilés à une école historique "burundo-française". Lemarchand écrivait: le problème avec J.-P. Chrétien est que l'"on ne sait jamais très bien où finit le plaidoyer et où commence l'analyse scientifique ; où se situe l'exhortation, la vindicte ou l'affirmation gratuite (...) et où s'amorce le discours de l'historien-politiste". [7]. J.-P. Chrétien lui a répondu[8] et la polémique a marqué la communauté des historiens travaillant sur l'Afrique de l'Est et la région des grands Lacs[9]. Alain Ricard, directeur de la revue Politique africaine, faisait observer en 1994 : « Une polémique a éclaté au Canada sur une soi-disant école historique burundo-française, mettant en cause les travaux français pour leur conformité apparente avec les idéologies au pouvoir à Bujumbura. Ces procès d’intentions injustes ont attiré l’attention sur l’accessoire, et sur les risques qu’il y a à tenir trop seul un front aussi exposé. L‘essentiel demeure le remarquable travail historique de J.-P. Chrétien dont l’œuvre est un témoignage qui nous permet aujourd’hui de lire l’histoire burundaise, et en partie l’histoire rwandaise. Dès 1972, le terme de génocide était utilisé pour qualifier les massacres de Hutus au Burundi par Jean-Pierre Chrétien»[10]. Par la suite Lemarchand a continué à citer les travaux de Chrétien en marquant toutefois une distance critique[11]

Le génocide au Rwanda

Les idées coloniales concernant l'ethnisme au Rwanda ont fortement influencé l'analyse du conflit rwandais et du génocide au Rwanda par les autorités françaises[12]. Jean-Pierre Chrétien, ayant fortement remis en cause ces stéréotypes, s'est attiré les foudres du courant qui n'accepte pas la contestation de la politique de la France au Rwanda et de celui du Hutu Power qui nie l'existence du génocide qu'il a organisé et réalisé.[13] Dans ses rapports, articles et ouvrages, M. Chrétien a défendu la thèse d'une préméditation du génocide, et critiqué, en des termes extrêmement durs, le président Juvénal Habyarimana et son régime.

Des débats, moins politiques, ont eu également lieu entre Jean-Pierre Chrétien et d'autres spécialistes de l'Afrique des Grands Lacs et portent sur des divergences d'appréciations, sur l'histoire de la population de cette région.

En 1995, Jean-Pierre Chrétien, a été surnommé « historien professionnel et ethnologue amateur » par le Club de l'Horloge[14]. Les critiques du Club de l'horloge ont été formulées par Bernard Lugan, qui reproche à M. Chrétien d'assimiler les ethnies rwandaises à des « groupes socio-professionnels », et l'accuse de confondre le militantisme pro-Tutsi avec la recherche historique[15].

Cette attaque caricature cependant fortement les positions de Jean-Pierre Chrétien pour mieux les discréditer et les calomnier et «assimiler toute critique historique des notions de race ou d'ethnie à une nostalgie du stalinisme»[16] : Jean-Pierre Chrétien considère que la situation de la région des grands lacs présente une situation d"ethnicité particulière"[17] qui ne peut s'expliquer que par l'histoire. La catégorie d'ethnie ne doit pas être considérée comme un donné atemporel, mais considérée dans son évolution chronologique et son élaboration progressive[18]. Pour lui dans la région des grands lacs : "Loin de recouvrir une identité culturelle déterminée, l'ethnie y correspond traditionnellement à un phénomène social d'identité héréditaire (éleveurs versus agriculteurs). Mais cette conception, dévoyée, a laissé la place à un sentiment catégoriel " racial " qui s'est cristallisé de manière très rapide, en quelques décennies seulement. Dans les années 1960, je crois qu'on n'employait pas encore le terme d'ethnie." Selon lui cette évolution qui a mené au clivage actuel entre Tutsis et Hutus a été créé en grande partie par la colonisation qui a racialisé les conceptions sociales antérieures.

Pour Jean-Pierre Chrétien le travail de Bernard Lugan est cependant « excessif et marginal »[19]. Il en relève, avec d'autres, le racisme explicite[20], les erreurs historiques[21], la constitution biaisé d'un corpus essentiellement basé sur les sources coloniales[22] et réfute l'idée prêtée à B. Lugan d'une Afrique marquée par "un ordre naturel" anhistorique et organisé par l'ethnie immuable ou la race[23].

Les travaux de Jean-Pierre Chrétien sur la région des Grands Lacs et sur les racines du génocide rwandais ont par ailleurs reçu une audience internationale. Certains ont été traduits en anglais et salués dans des comptes-rendus scientifiques élogieux qui ont notés sa grande contribution à l'histoire de la région et à la compréhension des époque coloniales et post-coloniales[24] ou ont insisté sur ses qualités de grande synthèse[25].

Filip Reyntjens (expert auprès du TPIR) formule cependant des critiques scientifiques et évoque une sous-estimation des clivages ethniques par J-P. Chrétien: alors que, pour M. Chrétien, ces clivages ont été créés, du moins au Rwanda et au Burundi, par le colonisateur belge, pour M. Reyntjens, ils ont été seulement amplifiés avec l'occupation coloniale[26]. La polémique entre MM. Reyntjens et Chrétien s'est accrue après le génocide des Rwandais tutsis, notamment, en 1995, dans la revue Esprit[27]. Dix ans plus tard, l'essayiste Pierre Péan a utilisé des propos de M. Reyntjens pour accuser M. Chrétien de porter une responsabilité dans le génocide des Rwandais tutsis. [28]

Le journaliste camerounais Charles Onana lui reproche d'avoir fait condamné des innocents au TPIR ainsi qui d'avoir une attitude de militant et non de chercheur. Il lui reproche également de n'avoir ni doctorat, ni DEA en histoire[29].

Participation à la critique de l'Afrocentrisme

En 2000, il s'engage aux côtés d'autres chercheurs africanistes français dans la publication d'une critique des méthodes employées par les tenants des théories afrocentristes avec la publication de l'ouvrage collectif Afrocentrismes[30]. Il s'attire ainsi les foudres de Théophile Obenga, universitaire africain, continuateur des thèses de Cheikh Anta Diop sur l'origine sub saharienne de la civilisation égyptienne. Dans un pamphlet édité aux éditions L'Harmattan[31] et de nombreuses interviews[32], celui-ci le traite sur un ton extrêmement violent en le qualifiant de chercheur « africaniste eurocentriste et raciste »[32].

Publications

Ouvrages

  • Rwanda, les médias du génocide éd. Karthala, revue et augmentée, 3 mai 2000, première éd. 1995.
  • Avec Raymond Verdier et Emmanuel Decaux, Rwanda. Un génocide du XXe siècle, Paris, L'Harmattan, 1995, 262 p.
  • Le défi de l'ethnisme : Rwanda et Burundi, 1990-1996, Paris, Karthala, 1997.
  • Histoire d'Afrique - les enjeux de mémoire (avec Jean-Louis Triaud), éd. Karthala, 1999.
  • L'Afrique des grands lacs - Deux Mille Ans d'histoire, éd. Aubier, 2000.
  • Afrocentrismes L'histoire des africains entre Egypte et Amérique En collaboration, Ed. Karthala , mars 2000
  • Burundi, la fracture identitaire - Logiques de violence et certitudes " ethniques " (avec Melchior Mukuri), éd. Karthala, 2002.
  • Les ethnies ont une histoire (avec Gérard Prunier), éd. Karthala, 2003.
  • L'Afrique de Sarkozy : un déni d'histoire (avec Jean-François Bayart, Achille Mbembe, Pierre Boilley, Ibrahima Thioub sous la dir. de Jean Pierre Chrétien) éd. Karthala, 2008

Articles

  • « Une Révolte au Burundi en 1934 », Annales, n° 6, novembre-décembre, 1970. [lire en ligne]
  • « Echange et hiérarchies dans les royaumes des Grands Lacs de l'Est africain », Annales, XXIX, 6, 1974. [lire en ligne]
  • « Le Rwanda à la croisée des chemins », Croissance des Jeunes Nations, n° 152, 1974.
  • « Des légendes africaines face à des mythes européens », Cultures et développement, 1974.
  • « Les fratricides légitimés », Esprit, XLIV, n° 463, 1976.
  • « Les deux visages de Cham. Points de vue français du XIXe siècle sur les races africaines d'après l'exemple de l'Afrique orientale », 1977.
  • « Idée (L') de race dans la pensée politique française contemporaine », 1977.
  • « La société du Burundi : Des mythes aux réalités », Le Mois en Afrique, n° 163-164, juillet-août 1979.
  • « L'alibi ethnique dans la politique africaine », Esprit, 7-8, juillet-août 1981.
  • « Nouvelles hypothèses sur les origines du Burundi », in L'Arbre mémoire : Traditions orales du Burundi, sous la direction de Léonidas Ndoricimpa et Claude Guillet, 11-52, Paris, éditions Karthala, 1984.
  • « Hutu et Tutsi au Rwanda et au Burundi », in Au Cœur de l'ethnie. Ethnies, tribalisme et État en Afrique pp. 129-165, 1985.
  • « Rwanda : la démocratie des quotas, Libération, 2 novembre 1990.
  • « Tournant historique au Burundi et au Rwanda », Marchés Tropicaux, 1er octobre 1993.
  • « Purification ethnique au Burundi », Libération, 28 octobre 1993.
  • « Un nazisme tropical », Libération, 26 avril 1994.
  • « Nicolas Sarkozy doit prononcer un discours demain sur la politique africaine de la France », Libération, 25 juillet 2007, avec Jean-François Dupaquier, journaliste.

Liens externes

Notes et références

  1. http://mald.univ-paris1.fr/index.htm Mutations africaines
  2. L'Afrique des grands lacs - Deux Mille Ans d'histoire, éd. Aubier, 2000.
  3. Avant-propos du livre Les médias du génocide - Karthala 1995
  4. Chrétien Jean-Pierre - Le défi de l'ethnisme - Karthala
  5. « Pour moi, il est impossible que la recherche sur l’Afrique ne soit pas militante. Il faut défendre une curiosité à propos de ce continent contre l’idée qu’il n’intéresse personne ! »Jeune Afrique du 22 janvier 2006
  6. Afrique et Histoire, n°3, 2005, p. 183[1]
  7. R. Lemarchand: "L'École historique franco-burundaise : une école pas comme les autres", CJAS/RCEA, 1990, pp. 242-325.
  8. "Burundi: Le Metier d'historien: Querelle d'école?" Canadian Journal of African Studies / Revue Canadienne des Études Africaines, Vol. 25, No. 3 (1991), pp. 450-467 doi:10.2307/485979[2]
  9. Voir Sophie Pontzeele, Burundi1972/Rwanda1994 : l’efficacité dramatique d’une reconstruction idéologique du passé par la presse, thèse Lille 1er juin 2004, en particulier p. 120
  10. [3]
  11. Par exemple : René Lemarchand, "Le génocide de 1972 au Burundi. Les silences de l’Histoire", Cahiers d'études africaines, 167, 2002[4]
  12. Voir notamment les documents d'archives de l'Elysée consultables sur le site de la Commission d'enquête citoyenne et l'article du journal Le Monde du 3 juillet 2007 qui commente certains d'entre eux : Ce que savait l'Elysée
  13. Pierre Péan - Noires fureurs, blancs menteurs, éd. Fayard/Mille et une nuits, 2005. Pierre Péan attaque ainsi son chapitre 20, Jean-Pierre Chrétien, ou le cachet universitaire des sornettes du FPR : « Qui dira un jour la responsabilité de Jean-Pierre Chrétien dans la tragédie Rwandaise ? ».
  14. Cette association, fortement ancrée à droite, lui a attribué le Prix Lyssenko pour « son analyse des ethnies africaines, décrites comme un fantasme de la colonisation » Voir ce site
  15. Bernard Lugan, Rwanda : le génocide, l'Église et la démocratie, éd. du Rocher, 2004 ; Contre-enquête sur le génocide, éd. Privat, 2007
  16. Jean-Pierre Chrétien, Afrique et Histoire, 3, 2005, p. 194 et note 50
  17. diploweb.com Geopolitique de l'Afrique. La region des grands lacs, par Jean-Pierre Chrétien, CNRS. Entretien avec Barbara Vignaux
  18. Les ethnies ont une histoire (avec Gérard Prunier), éd. Karthala, 2003
  19. Afrique et Histoire, 3, 2005, p. 188
  20. M. Kabanda, in Afrique et Histoire, 3, 2005, pp. 200-201
  21. Pierre Boilley, in Afrique et Histoire, 3, 2005, pp. 196-198
  22. Sophie Pontzeele, Burundi1972/Rwanda1994 : l’efficacité dramatique d’une reconstruction idéologique du passé par la presse, thèse Lille 1er juin 2004, p. 66 : « Dans l’ensemble de son ouvrage, il (B. Lugan) fonde la plupart de ses affirmations sur des citations et des références à des auteurs sans évoquer la nature des enquêtes, des recherches ou des observations qui ont permis à ces derniers de construire leur analyses. Les observateurs du Rwanda qu’il cite le plus souvent à l’appui de ses thèses ont écrit durant la période coloniale »[www.univ-lille1.fr/bustl-grisemine/ pdf/extheses/50377-2004-8-9.pdf]
  23. Jean-Pierre Chrétien, Afrique et Histoire, 3, 2005, p. 188
  24. « While the book contributes greatly to Great Lakes history and the still-resonant world conversation on the 1994 genocide, it also sends a message about the intellectual perils that have attended the loss of pre-colonial times in today's African historical writing. These times, extrapolating from Chrétien, are essential to understanding the colonial and even the post-colonial eras. That long view is essential. But this book is not a brief for restoring pre-colonial historical practice as it was, but an illustration of what pre-colonialists need to do to modernize their field. Chrétien points the way » Kennell Jackson, Department of History, Stanford University dans H-Africa, mai 2004 à propos de The Great Lakes of Africa: Two Thousand Years of History[5]
  25. « As an admirable synthesis of vast and rich archival works, this is an impressive contribution to the field, and a well-written resource for students and scholars.» Kevin C. Dunn (Hobart and William Smith Colleges) African studies quarterly, Volume 8, Issue 1, Fall 2004 [6]
  26. « Du bon usage de la science : l'école historique burundo-française », Politique africaine, n° 37, mars 1990, pp. 107-113
  27. Filip Reyntjens, « Le rôle du facteur ethnique au Rwanda et au Burundi. Procès d'intention et refus du debat », Esprit, octobre 1995, pp. 178-181.
  28. Ibid Pierre Péan
  29. Charles Onana, Les Secrets de la justice internationale, éd. Duboiris, 2005
  30. Sous la direction de François-Xavier Fauvelle-Aymar, Jean Pierre Chrétien et Claude-Hélèine Perrot, Afrocentrismes. L’histoire des Africains entre Egypte et Amérique, Karthala, 2000.
  31. Théophile Obenga, Le sens de la lutte contre l’africanisme eurocentriste (Khepera, L’Harmattan 2001)
  32. a  et b La Fin de l'Africanisme par le Pr Théophile Obenga (interview audio en bonus) - AfricaMaat
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