- Preixan
-
Preixan Administration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Aude Arrondissement Arrondissement de Carcassonne Canton Canton de Montréal Code commune 11299 Code postal 11250 Maire
Mandat en coursDaniel Barcelo
2008-2014Intercommunalité Carcassonne Agglo Démographie Population 508 hab. (2005) Densité 59 hab./km² Gentilé Preixanais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 122 m — maxi. 341 m Superficie 8,56 km2 Preixan est une commune française située dans le département de l'Aude et la région Languedoc-Roussillon.
Sommaire
Géographie
Commune de l'aire urbaine de Carcassonne, à une douzaine de kilomètres au sud de la ville centre, et au nord de Limoux. Situé au cœur de la Malepère, sur un coteau dominant l'Aude, le village est en bordure de la départementale 118 qui traverse le département de l’Aude du nord au sud, jouissant ainsi d’une situation touristique privilégiée. Les campagnes rattachées à Preixan sont Gaubil, Lacombe, Castagnes, Foucault. Les communes voisines sont Rouffiac-d'Aude, Montclar, Couffoulens, Roullens, Leuc et Cavanac.
Histoire
Le temps des chevaux de trait
Cette chronique sur le temps des chevaux va peut-être vous paraître désuète, mais l’homme et le cheval ont vécu très longtemps côte à côte et, entre eux, il existait une grande complicité. Au début des années 1980, René Escourrou, viticulteur, cultivait ses vignes avec l’aide du dernier cheval de trait de Preixan. La page fut tournée et le temps des chevaux était révolu. Jadis, l’agriculture était l’activité principale dans le village et pour les travaux, l’élément essentiel de l’exploitation était le cheval ou le mulet. Les archives du Ministère de la Guerre attestent que, fin du XIXe siècle, la commune possédait près de 80 équidés qui pouvaient être réquisitionnés en cas de conflit. La plupart de ces chevaux étaient jeunes mais certains, ayant dépassé les 20 ans, sont toujours au travail. Mis à part les agriculteurs qui utilisaient le cheval, d’autres métiers tel que le boucher, le charron, le maréchal ferrant, l’instituteur, le jardinier, le boulanger, le plâtrier, le maçon, le meunier, le limonadier en faisait usage. Ces chevaux vivaient dans les écuries et rejoignaient l’abreuvoir communal. Dans les chevaux, on retrouve les nombreuses races telles que le Breton, le Percheron, le Boulonnais, l’Ardennais et bien d'autres; leur poids variait entre 600 et 1.000 kg. Les noms des chevaux, juments, mulets ou mules sont toujours inscrient dans les registres et cela fait raviver auprès des Anciens quelques souvenirs. Les noms les plus donnés étaient : Pluton, Bijou, Mignon, Mouret, Ponette, Sirus, Paule, Coquet, Lami, Bayard, Piston, Cora, Tambour, Pechard, Pelote, Cocotte, Mouton, Pato, Belle, Marquis, Faro, Farou, Bitor, Papillon et Crabit.
Toponymie
Preixan se dit Preicho en occitan ce qui signifie perché. Le village est construit autour de l'église.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 2014 Daniel Barcelo PS mars 2001 2008 Daniel Barcelo PS Toutes les données ne sont pas encore connues. Maire avant et pendant la guerre 39/45 : Montahuc.
Maires après la guerre : Arribaud, Vaquier, Jean Cantié, Henri Cayrol, Alain Cayrol.
Démographie
La population du village est constituée d’un noyau ancien de Preixanais et de familles récemment installées.
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 377 403 378 365 431 445 508 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Église construite sur les fondations de l'ancien château fort.
Personnalités liées à la commune
- Raymond-Roger de Foix
- Manuel Caravaca, Alphonse Caravaca, Guy Alard, internationaux de rugby à XIII, joueurs de l'Association Sportive Carcassonne XIII
- Le chanoine Huillet qui a assuré son service de prêtre des parroisses de Preixan, Rouffiac-d'Aude, Montclar et Roullens pendant vingt-cinq ans. Henri Huillet était né à Bugarach dans l’Aude en 1886 et, après des études à l’école Saint Louis de Limoux, il acheva sa formation secondaire au Grand Séminaire de Carcassonne. Ordonné prêtre à l’âge de vingt-cinq ans, il exerça tout d’abord son sacerdoce à Joucou dans la vallée du Rébenty (Aude) et à Caudeval ; puis, il fut nommé à Montlaur où il s’occupa des jeunes de la paroisse en créant sur le modèle des scouts, le groupe « Les Grapillons ». Ceux-ci, que l’on reconnaissait à leur foulard rouge, se distinguèrent à cette époque par leurs nombreuses activités dans tout le Val de Dagne (Aude). Quelques années plus tard, l’abbé Huillet fut muté à Ouveillan où il commença à s’intéresser au chant choral.
C’est après une dizaine d’années qu’il obtint, en 1945, la paroisse de Preixan. En effet, l’abbé Huillet, musicien confirmé et, de, plus organiste, avait demandé cette paroisse dans l’espoir de réorganiser la chorale qui avait été fondée par l’abbé Bouichère dans les années 1872.
Il convient de rappeler deux événements majeurs au déclin de cette chorale. La première raison fut le terrible accident du 17 octobre 1937 qui provoqua la mort de trois choristes de la commune et qui fit aussi de nombreux blessés. La chorale se rendait à Limoux pour l’inauguration des grandes orgues de l’église Saint Martin avec l’autobus du village, conduit par Monsieur Jean Bonnet. Ce dernier, un excellent chauffeur, ne put éviter un camion fou qui le heurta de plein fouet juste en bas du village. La deuxième raison fut la Deuxième Guerre mondiale durant laquelle, comme on peut le comprendre, la chorale interrompit ses activités.
Dès son arrivée à Preixan, l’abbé Huillet réunit jeunes et moins jeunes et remit sur pied une chorale de cinquante exécutants. Après maintes répétitions, l’inauguration de cette nouvelle chorale se fit en grande pompe à l’occasion du soixante-quinzième anniversaire de sa fondation et en l’honneur de son fondateur l’abbé Bouichère. La cérémonie fut des plus réussies avec la participation des autorités locales ainsi que de la population de Preixan et celle des villages voisins. À cette occasion, une plaque fut posée dans l’église de Preixan, côté chaire.
Ainsi, l’abbé Huillet était-il fier de ses paroisses et de ses paroissiens qu’il se plaisait à appeler « ses enfants ». On le voyait souvent se promener dans les rues du village avec sa canne, sa soutane et sa barrette, plaisantant avec l’un ou avec l’autre. Tous les Jeudi après midi il emmenait le groupe des garçons en promenade dans les différents coins de la commune. Avec les enfants de coeur il a servi une messe à Lourdes, dans les années 50. Parfois, aussi, il ne cachait pas ses opinions car il avait, comme on dit, son franc-parler !
Mycologue averti, et se targuant de l’être, il aimait chercher des champignons dans les bois environnants qu’il connaissait parfaitement.(il se gardait bien d'indiquer les lieux).
Comme tous les jeunes hommes de sa génération, il participa à la Première Guerre mondiale et, comme tous ces anciens combattants, il aimait raconter ses moments d’Histoire. C’est en tant que brancardier qu’il servit dans l’armée. Ainsi, parlait-il avec émotion de l’événement qui le marqua durant toute sa vie : la résistance du fort de Vaux en 1916. Chargé d’évacuer les blessés « dans la boue et le froid de l’enfer de Verdun », il fit partie des rares rescapés et eut l’occasion de témoigner de cet épisode dans un article du Journal La Charte. Au titre de héros de guerre, il fut décoré de la Légion d’honneur, distinction dont il était fier.
Dans la quiétude de son presbytère, il continua à servir ses paroissiens jusqu’à ce que la santé ne le lui permette plus… Il mourut, à l’âge de quatre-vingt-deux ans, un matin du mois de mars. L’abbé Huillet restera à jamais une figure marquante de Preixan et des villages qu’il servit.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Commune de l'Aude
- Ancien chef-lieu de canton de l'Aude
Wikimedia Foundation. 2010.