- Pierre Tisseyre
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Pierre Tisseyre Naissance 5 mai 1909
Paris FranceDécès 3 mars 1995 (à 85 ans)
Montréal QuébecNationalité canadienne Profession Avocat, puis journaliste, écrivain et éditeur littéraire Distinctions - 1944 : Prix Cazes
- 1978 : Officier de l'Ordre du Canada
- 1988 : Prix Fleury-Mesplet
Famille - Michelle Ahern (1918-)
- Jean de Brabant (1938-)
- Michelle Tisseyre (1947-)
- Charles Tisseyre (1949-)
- François Tisseyre (1954-1993)
- Philippe Tisseyre (1960-)
Pierre Tisseyre (né à Paris le 5 mai 1909, mort le 3 mars 1995 à Montréal[1]) est un avocat, puis journaliste, écrivain et éditeur littéraire québécois.
Sommaire
Biographie
Né à 5 mai 1909, le 5 mai 1909, Pierre Tisseyre termine sa scolarisation par des études en droit et se spécialise dans les problèmes de droit d'auteur.
Avocat en Europe, journaliste littéraire à New York
À 22 ans, de 1932 à 1935, il devient conseiller juridique des Films Paramount en Europe, avant de se lancer dans le journalisme, de 1935 à 1940, à New York, comme correspondant pour les revues ou journaux françaises tels Candide, Gringoire, Le Petit Journal[2].
Lieutenant dans l'armée, écrivain prisonnier en Europe
La Seconde Guerre mondiale (1939-1945) change le cours de sa vie. Enrôlé en 1940, il est tôt fait prisonnier des Allemands et passe cinq longues années dans les camps de concentration. Son récit Cinquante-cinq heures de guerre, rédigé dans un oflag de Silésie, détaille l'ultime résistance du bataillon de 36 hommes qu'il commandait à titre de lieutenant, à la bataille de Formerie, « un gros village de deux à trois mille âmes, à mi-chemin entre Amiens et Rouen » (p. 14). Ce lieutenant qui, dès le début des hostilités, n'a pas manqué de revenir en France pour faire son devoir, est incapable d'accepter l'idée d'enlever la vie à son semblable, fût-il son ennemi :
- « Mon bras retombe. Je n'ai pas tiré. Je n'ai pas envie de tuer. Mon cœur ne contient ni haine, ni fureur, ni fièvre. Certes, cet homme appartient à un peuple que j'ai appris à redouter, à détester » (p. 152).
C'est par la guerre que Pierre Tisseyre apprit à goûter chaque instant de vie, ainsi qu'il le montre dans ce récit et dans « Barbelés », narration portant sur sa captivité, qu'il ajoute, en 1994, à la réédition de Cinquante- cinq heures de guerre.
Au Québec
Mariage et progéniture
À peine libéré, Pierre Tisseyre s'installe au Québec, en décembre 1945. Il ne tarde pas à y croiser une séduisante et douée journaliste speakerine bilingue (français-anglais) de la radio nationale : Michelle Ahern-de Brabant, qui obtient son divorce en 1946 et qu'il épouse en 1947.
Ce couple aura eu quatre enfants : Michelle Tisseyre (1947-), militante, journaliste, mère de 7 enfants, romancière[3], aussi dite Michelle Robinson comme traductrice[4], Charles Tisseyre (1949-), avocat, présentateur de télévision et éditeur[5],[6], François Tisseyre (1954-1993), avocat, éditeur, pilote d'avions (par loisir)[7] et Philippe Tisseyre (vers 1960-), cuisinier, traiteur, pianiste, compositeur[8],[9], qui ont un grand-frère utérin, Jean de Brabant (1938-), avocat, consultant puis promoteur dans le domaine immobilier et auteur[10].
Éditeur littéraire
Pierre Tisseyre se consacre au domaine de l'édition, d'abord en assurant la publication canadienne de : Carrefour, Le Monde français, et La Vie française[2]. En 1948, il se joint au Cercle du livre de France (CLF) comme directeur des opérations montréalaises[11].
Dans les années 1950, Pierre Tisseyre est actif dans plusieurs associations professionnelles, notamment au sein de l'Association des éditeurs canadiens, dont il assure la présidence à plusieurs reprises entre 1958 et 1977. Entre temps, il fonde d'autres entités en rapport avec l'édition, telles : le Cercle du livre romanesque (1952), les Messageries du Saint-Laurent (1960), les Éditions du Renouveau pédagogique (1965) et les Éditions Mirabel (1971). En 1973, il lance la collection « Deux solitudes », qui présente les traductions des meilleurs livres d'auteurs canadiens-anglais. Son épouse, Michelle Tisseyre, en est une assidue traductrice. En 1987, le Cercle du livre de France change de nom pour les Éditions Pierre Tisseyre[2].
Pierre Tisseyre, qui aura joué durant plus de 40 ans un rôle de pionnier dans l'édition québécoise, meurt à 85 ans, le 3 mars 1995, à Montréal.
Bibliographie
- Pierre Tisseyre, Cinquante-cinq heures de guerre, ainsi que Barbelés, Saint-Laurent (Montréal) : Les Éditions Pierre Tisseyre, 1994 ; et Paris : Laffont 1994, 272 p. (ISBN 2-8905-1559-1) (Cinquante-cinq heures de guerre : 1re éd. : Flammarion, Paris, 1943, 196 p. — Prix Cazes 1944[12])
- Pierre Tisseyre, L'Art d'écrire, Saint-Laurent (Montréal) : Les Éditions Pierre Tisseyre, 2000, 148 p. (ISBN 2-8963-3043-7) (1re éd. : 1993, 150 p. (ISBN 2-8905-1511-7))[13]
- Philippe Tisseyre, et Paul Roux (illustrations), La petite histoire de Pierre Tisseyre, Hors collection no 2 [8 À 12 ans], Saint-Laurent (Montréal) : Les Éditions Pierre Tisseyre, 2000, 96 p. ; 1990, 96 p. (ISBN 2-8905-1670-9)[14]
Honneurs
- 1944 - Prix Cazes[12]
- 1978 - Officier de l'Ordre du Canada[15]
- 1988 - Prix Fleury-Mesplet
Notes et références
- Pierre Tisseyre : pionnier de l’édition québécoise », Québec français, n° 98, 1995, p. 20 (article retransmis sur erudit.org). Consulté le 25 avril 2011. Aurélien Boivin, «
- Fonds d'archives Pierre-Tisseyre
Michelle Tisseyre, Une rose tardive : La passion de Jeanne, t. 1, Montréal / Paris, Les Éditions Pierre Tisseyre / Laffont, novembre 2008 (1re éd. 1997), 368 p. (ISBN 978-2-8963-3116-1) [présentation en ligne];
Michelle Tisseyre, Avant Guernica : La passion de Jeanne, t. 2, Montréal / Paris, Les Éditions Pierre Tisseyre / Laffont, novembre 2008, 496 p. (ISBN 978-2-8905-1930-5) [présentation en ligne].
— Voir aussi : Michelle Tisseyre [fille] : un projet mûri longuement [la saga La Passion de Jeanne] sur fr.canoe.ca, 26 novembre 2008. Consulté le 25 avril 2011.
Michelle Tisseyre, fille (1947-) est l'auteur de :- Agnès Withfield (dir.), Le métier du double : Portrait de traductrices et traducteurs littéraires, Montréal, Les Éditions Fides, coll. « Nouvelles études québécoises », novembre 2005, 385 p. (ISBN 978-2-7621-2665-5 et 2-7621-2665-7) [lire en ligne (page consultée le 27 avril 2011)], il est écrit que « Michelle Robinson, fille de Michelle et Pierre Tisseyre » participe sporadiquement à la traduction anglais-français pour la collection « Deux solitudes, jeunesse » fondée en 1979 par sa mère et Paule Daveluy, aussi traductrices pour cette collection. Page 110 de :
- Plus efficace que le bonhomme bleu » sur cyberpresse.ca, 31 octobre 2008. Consulté le 25 avril 2011. Richard Therrien, «
- Historique de la maison et présentation de l'équipe (dont Charles Tisseyre est le président, succédant à son frère François, depuis 1993), Éditions Pierre Tisseyre (www.tisseyre.ca), 2011. Consulté le 25 avril 2011.
- Hommage à François Tisseyre : un ami, un vrai », Lettres québécoises : la revue de l'actualité littéraire, n° 71, 1993, p. 4 (article transmis en ligne par erudit.org). Consulté le 25 avril 2011. Robert Soulières, «
- Philippe Tisseyre, en presque cinquante-trois années... sur communicationsjulielamoureux.com, 2011. Consulté le 25 avril 2011.
- Philippe Tisseyre refait surface avec un nouvel album, La Presse canadienne, par cyberpresse (www.cyberpresse.ca), 30 mars 2011. Consulté le 25 avril 2011.
- Jean de Brabant : biographie [auteur de Comment tripler sa mémoire après 50 ans; notice autobiographique] sur mamemoire.ca, 2009. Consulté le 25 avril 2011.
- « En 1947, deux Américains, Charles Spilka et Horace Marston, rencontrent Pierre Tisseyre, connu dans le domaine de l'édition, et lui demandent de diriger le club du livre, Le Cercle du Livre de France créé à Montréal. Ainsi, dès 1947, Le Cercle du Livre de France, regroupe environ 4000 membres et suit la formule du Book-of-the-Month-Club. Les personnes intéressées adhèrent au club gratuitement et s'engagent à acheter quatre livres parmi les ouvrages sélectionnés chaque mois par l'éditeur. Un livre est offert en prime aux membres qui achètent les quatre livres. Pour faire fonctionner le club, Pierre Tisseyre réédite des oeuvres françaises. Pour ses sélections, Le Cercle du Livre de France collabore avec plusieurs éditeurs français en achetant les droits d'auteurs. Le Cercle du Livre de France réussit à vivre malgré des temps difficiles, et cela grâce à la persévérance de Pierre Tisseyre et au grand rôle qu'il a joué plus tard auprès des instances gouvernementales. » — résumé de : Si Mohand, Aïni, dir. Michon, Jacques, Le Cercle du livre de France : 1947-1959 [ressource électronique], Sherbrooke : Université de Sherbrooke, 1998, collection « Thèses de l'Université de Sherbrooke - FLSH - Lettres et communications », Thèses (M.A.) (ISBN 0-6124-6795-3).
Ce résumé est repérable en ligne au Catalogue Crésus, du Services des bibliothèques et archives de l'Université de Sherbrooke, à l'onglet « Mémoires et thèses », en effectuant la recherche sous (par exemple) les Termes de recherche Tisseyre Mohand puis, sur la page de « notice » atteinte, en allant à la ligne « contenu » cliquer sur « résumé ». - « Les membres du jury [de journalistes], parmi eux André Salmon et Jean Follain, sont réunis à la brasserie Lipp à Saint Germain des Prés pour décerner le Prix Cazes [1944]. L'écrivain Pierre Tisseyre est couronné pour son livre "Cinquante cinq heures de guerre". » — Le prix Cazes décerné à Pierre Tisseyre [extrait de film (vidéo de 26s)], France Actualités (rediffusé sur www.ina.fr), 24 mars 1944 (« il est encore prisonnier auhourd'hui », dit le narrateur). Consulté le 26 avril 2011.
- À l'usage des jeunes écrivains : Après cinquante ans de métier, l'éditeur d'Hubert Aquin explique aux auteurs en herbe, dans un ouvrage qui tient aussi de l'autobiographie, l'abc de l'écriture romanesque. », Lettres québécoises : la revue de l'actualité littéraire, n° 71, 1993, p. 59 (recension de : Pierre Tisseyre 1993, L'Art d'écrire ; article retransmis sur erudit.org). Consulté le 26 avril 2011. Francine Bordeleau, «
- La petite histoire de Pierre Tisseyre », Lurelu, vol. 23, n° 2, 2000, p. 56 (recension de ce « roman jeunesse » rééd. 2000, en section Biographies : article retransmis sur erudit.org). Consulté le 26 avril 2011, Françoise Lepage, chargée de cours, «
- Pierre Tisseyre, O.C., B.ès L., LL.D., Ordre du Canada (www.gg.ca), 1978. Consulté le 26 avril 2011.
Voir aussi
Liens externes
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