- Pierre Séguier
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Pierre Séguier Naissance 28 mai 1588
ParisDécès 28 janvier 1672 (à 83 ans)
Saint-Germain-en-LayeNationalité Français Pays de résidence Royaume de France Profession Juriste Activité principale Chancelier de France Formation Collège des jésuites de La Flèche Distinctions Fauteuil 1 de l'Académie française Conjoint Madeleine Fabry Enfant Marie Séguier
Charlotte SéguierFamille Séguier Pierre Séguier, né le 28 mai 1588 à Paris, et mort le 28 janvier 1672 à Saint-Germain-en-Laye[1], est un homme politique et magistrat français, sous Louis XIV.
Sommaire
Biographie
Famille et enfance
Pierre Séguier, duc de Villemor, seigneur d'Estissac[2], est fils de Jean Séguier et petit-fils du magistrat Pierre Ier Séguier (1504-1580), issu d'une famille réputée de juristes, originaire du Quercy. Son père, Jean Séguier, seigneur d'Autry, occupait les fonctions de lieutenant civil de Paris au moment de sa mort prématurée en 1596.
Pierre Séguier, d'abord élève du collège des jésuites de La Flèche, fut élevé par son oncle, Antoine Séguier (1552-1624).
Il épouse Madeleine Fabry, avec qui il eut :
- Marie Séguier (1618-1710) épouse le neveu de Richelieu : Pierre César de Cambout, marquis de Coislin et lieutenant des armées du Roi, puis épouse Guy de Laval-Bois-Dauphin. Elle sera la mère du cardinal d'Orléans Pierre IV du Cambout de Coislin.
- Charlotte Séguier (1622-5 juin 1704) épouse en 1639 Maximilien III de Bethune, duc de Sully puis en 1668 Henri de Bourbon-Verneuil.
Article détaillé : Généalogie des Séguier.Carrière
Il est président à mortier au parlement de Paris, puis maître des requêtes en 1620.
De 1621 à 1624, il est intendant de Guyenne, ou il se lie étroitement avec le duc d'Épernon. Débutant sa carrière juridique sous Louis XIII comme conseiller au parlement de Paris, il reprend la charge de son oncle Antoine comme président à mortier du parlement de 1624 à 1633. Il revend la charge de président en 1633, ce qui lui assure une fortune conséquente[3]
Le 28 février 1633, il est nommé garde des sceaux sous le ministère du cardinal de Richelieu, puis chancelier de France, il prête serment le 19 décembre 1635[4]. Tous les officiers de justice dépendent donc de lui pendant à peu près quarante années, ce qui veut dire que toute l'administration du royaume pendant cette période repose sur lui. Laissé dans l'ombre par les fortes personnalités de Richelieu et de Mazarin, il joue pourtant un rôle essentiel dans la continuité des politiques de centralisation et d'acheminement vers un gouvernement qu'on appellera plus tard absolutiste[5]. Il instruit des procès célèbres comme celui du marquis de Cinq-Mars en 1642 ou de Nicolas Fouquet en 1661 et scelle, le 4 décembre 1634, les Lettres patentes de l'Académie française.
Dès 1631, il s'intéresse au peintre Charles Le Brun et cela lui permet d'étudier les beaux-arts à Rome, entre 1642 et 1645. Il est son protecteur officiel jusqu'à ce que Le Brun devienne en 1662 premier peintre du roi Louis XIV. Un célèbre tableau de Charles Le Brun Le Chancelier Seguier le montre à cheval. Au décès de Séguier, Le Brun organise un fastueux service funéraire par l'intermédiaire de l'Académie royale de peinture et de sculpture.
En 1639, il est chargé de combattre la révolte des Nus-Pieds en Normandie contre l'augmentation de la gabelle. Il organise une répression très dure, exécutant de nombreux révoltés.
Après la mort du Cardinal Richelieu en 1642, il devient le protecteur de l'Académie française, dont il a été élu membre en 1635.
Lié au cardinal Mazarin, il est l'un des acteurs de l'accession d'Anne d'Autriche à la régence en 1643. Il influence notamment le parlement pour qu'il casse le testament de Louis XIII. Quand Mazarin devient chef du Conseil, il accède au rang de ministre d'État.
En 1652, sous la Fronde, il rejoint un temps Gaston de France et le prince de Condé, avant de retrouver le roi à Pontoise en août. Il perd alors sa charge de garde des sceaux, qu'il ne retrouvera définitivement qu'en 1656 à la mort de Mathieu Molé.
Il est progressivement évincé des premiers cercles du pouvoir par Jean-Baptiste Colbert[3].
Il participe à la rédaction de l'ordonnance criminelle de 1670.
Décès et testament
Il meurt à l'âge de 84 ans, le 28 janvier 1672 à Saint-Germain-en-Laye, dans l'hôtel de la Chancellerie (aujourd'hui l'Hôtel de ville). Son corps est solennellement inhumé le 18 mars 1672 au Carmel de Pontoise.
L'oraison funèbre a été prononcée par Mascaron[1].
Henri-Charles de Coislin légua à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés la riche bibliothèque qu'il avait reçue en héritage du chancelier Séguier, et dont les débris ont été réunis après 1793 à la Bibliothèque royale.
Armoiries
Les armes de la famille Séguier se blasonnent ainsi :
« D'azur au chevron d'or accompagné de deux étoiles de même en chef, et un mouton tranquille d'argent en pointe »[6].Notes et références
- Encyclopédie des gens du monde Par Artaud de Montor, vol. 21, 1844. (p. 176-177)
- Châtellenie acquise par Pierre Séguier en 1647, ainsi que le château d'Estissac et autres terres, et érigée en duché-prairie en 1658. Guide pittoresque du voyageur en France Par Girault de Saint-Fargeau, vol. 3, 1838. (p. 22)
- Séguier, Pierre sur Encarta Article
- Bibliothèque de l'École des chartes Par la Société de l'École des chartes. Tome 151 (volumes 1 à 10), juillet-décembre 1993, publié avec le concours de la Direction des archives de France, (p.336)
- Yves-Marie Bercé, La naissance dramatique de l'absolutisme, Seuil 1992
- Armorial de la noblesse de Languedoc généralité de Montpellier Par Louis de la Roque, vol. 1, 1860. (p. 478)
Voir aussi
Liens internes
Précédé par Pierre Séguier Suivi par Charles de L'Aubespine
(Garde des sceaux de France)Chancelier de France
1635-1672Mathieu Molé
(Garde des sceaux de France)Premier membre Fauteuil 1 de l'Académie française 1635-1643 Claude Bazin de Bezons Lien externe
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