- Armée nationale Afghane
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Armée nationale afghane
Armée nationale afghane
Emblème de l'Armée nationale afghaneCommandement Président de l'Afghanistan Hamid Karzai Ministre de la défense Abdul Rahim Wardak Chef d'état-major Bismillah Khan Mohammadi Main d'œuvre Actifs 80 000 Budgets Industrie Fournisseurs étrangers CMI US
Dons de nations de l'OTANArticles annexes L’Armée nationale afghane (Afghan National Army ou ANA) est la dénomination de la nouvelle armée officielle de l'Afghanistan crée après la guerre d'Afghanistan à partir de 2002 avec l'aide de l'OTAN.
Sommaire
Origine
Au départ des Soviétiques en 1989, l'armée de la République populaire d'Afghanistan est sur le papier une force imposante avec par exemple 35 escadrons d'avions et d'hélicoptères et 2 000 chars de combat. Pourtant, au bout de quatre ans de combat, la troupe, peu motivée, ne suit pas, et n'offrira pratiquement pas de résistance à l'entrée des moudjahidin dans Kaboul en 1992.
Le commandant Massoud, nommé ministre de la Défense sous le gouvernement Rabbani, ne réussira pas à cimenter l'armée face à la guerre civile qui suivit la chute du régime pro-soviétique, comme il le fera plus tard avec les forces de l'Alliance du Nord.
Selon les appartenances ethniques, les soldats désertent pour servir l'un ou l'autre des divers seigneurs de la guerre qui, dans l'adversité, représentent une sécurité et un esprit de clan totalement exclu de l'armée nationale.
Les débuts de la nouvelle armée
En début 2002, c'est exactement le même problème que rencontre le nouveau gouvernement après la chute des Talibans, lorsque se crée l'Afghan National Army (ANA), nouvelle armée afghane pluriéthnique qu'il doit diriger, avec l'aide de l'OTAN et de l'ISAF.
Sa genèse se révèle laborieuse. Il faut dire qu'elle doit se former au détriment des diverses milices des Seigneurs de la Guerre et que ceux-ci ne voient pas d'un bon œil leurs hommes s'engager dans une armée qui pourrait les combattre.
La formations des quatre premiers bataillons (Kandak dans l'un des dialectes afghans) est un véritable parcours d'obstacles pour les Occidentaux. Le recrutement est freiné et l'effectif des bataillons totalise à peine 350 recrues au lieu de 650. De plus, une fois formés, beaucoup désertent et retournent dans leur milice d'origine dont la paye est très souvent largement supérieure.
Le matériel était quasi-inexistant et il était très difficile d'armer les nouveaux militaires. Il était impossible de trouver des AK-47 en Afghanistan pour la nouvelle armée. La Roumanie, la Bulgarie et d'autres finirent par envoyer des armes légères, des mortiers et des RPG pour équiper les nouvelles recrues.
Les choses s'améliorent progressivement avec le partage du pouvoir des grands chefs locaux aux côtés d'Hamid Karzai et la stabilisation de la région de Kaboul.
À l'été 2002, les deux premiers bataillons sont prêts. Attirées par la perspective d'une solde et d'un couvert garantis, 3 000 nouvelles recrues se présentent suivies depuis de dizaines de milliers d'autres volontaires.
Organisation et objectifs de l'ANA
Mi-2005, 35 Kandak, comportant de 650 à 800 hommes, ont été formés; ils disposent de quelques centaines de blindés et de pièces d'artillerie (char T-55, char T-62, BMP-1…) récupérées essentiellement sur les stocks légués par l'Armée rouge à l'ancienne armée gouvernementale.
L'objectif, à cette époque, est de disposer en début 2008 de 70 000 militaires, soit 79 Kandak mais le général Bismillah Khan Mohammadi, chef de l'état-major de l'armée afghane depuis 2005, a estimé en juin 2007 que cette armée ne serait pas prête à opérer seule avant 2011 (seulement 57 000 hommes étaient opérationnels début décembre 2007). [1].
L'objectif du ministère afghan de la Défense est d'augmenter les effectifs à 134 000. Mais en mars 2009, le président des États-Unis Barack Obama appelle à une expansion jusqu'à 260 000 militaires afghan dans les cinq prochaines années pour un cout de 20 milliards de dollars américain incluant le salaire et l'acquisition de nouveaux équipements payé par le gouvernement fédéral des États-Unis.[2]
Deux corps d'armée à trois brigades devraient être opérationnels dans le Sud et l'Est ainsi qu'un corps à deux brigades dans le Nord. Il s'agit d'avoir une brigade disponible par province.
En 2005, 7 brigades légères sont disponibles. Une dans les provinces de Kandahar, Gardez, Mazar-e-Charif que complète le CCK (Corps central de Kaboul) à 3 brigades (1re, 2e et 3e) dont la 3e à laquelle est rattaché le 3 Tank Kandar, le seul bataillon de chars équipé de T-62, et un bataillon mécanisé sur M113A2 constituera la Force d'action rapide de l'ANA.
Ces nouvelles forces sont mises à contribution dans la lutte contre les Talibans et les groupes armés anti gouvernementaux.
Au camp Morehead, à une dizaine de kilomètres au sud de Kaboul, des instructeurs américains et français y formeront d'ici à octobre 2008 six bataillons, soit 3 900 hommes, qui constitueront un embryon de forces spéciales afghanes.
Organisation d'une brigade
Une brigade de l'ANA :
- Une compagnie d'état-major
- 3 Kandak d'infanterie
- 1 bataillon d'appui
- 1 batterie d'artillerie
- 1 escadron de reconnaissance
- 1 compagnie anti-char
- 1 bataillon logistique
- 1 compagnie de transport
- 1 compagnie de maintenance
- 1 compagnie de transmissions
Force aérienne afghane
En février 2008, la force aérienne afghane dispose de 1 850 personnes dont 180 pilotes.
Son parc aérien à cette date est de 4 avions de transport Antonov An-26 et 32, 3 avions d'entrainement L-39 Albatross [4], de 10 hélicoptères Mi-17 et 5 Mi-35, ces derniers offert par la Russie entre 2002 et 2003 [5].
Seize Mi-17, six Mi-35 (dont 3 Mi-35 et 6 Mi-17 offert par la République tchèque et un Mi-17 par la Slovaquie) et quatre avions Antonov 32 (ces derniers acheté d'occasion à l'Ukraine pour 32 millions de $ par les États-Unis) sont attendus dans le courant de l'année 2008.
Vingt C-27J Spartan construits par l'Italie doivent être livré entre 2009 et 2011 payés par les États-Unis pour un montant de 287 millions de dollars américains.
En 2011, la force aérienne devrait disposer de 112 appareils et de 7 400 membres [6]
Problèmes
Un rapport du Government Accountability Office paru en 2009 indique que plus du tiers des armes légères fournies par les États-Unis aux forces afghanes était introuvable. Les forces américaines ne sont pas en mesure de fournir un inventaire précis pour 87 000 des 242 000 armes légères livrées à Kaboul entre décembre 2004 et juin 2008, pour un montant de 120 millions de dollars.
Les forces américaines sont, par ailleurs, dans l’impossibilité d’identifier les destinataires de quelque 135 000 armes légères livrées aux forces afghanes par les pays de la coalition.
Ce rapport pointe également la disparition d’une dizaine des quelques 2 410 systèmes de vision nocturne destinés à l’ANA. Les enquêteurs américains ont régulièrement noté l’absence de contrôle et le manque de sécurisation de certains dépôts de l’ANA. [7]
Notes et références
- mensuel Assaut, no 2, décembre 2005, SIRET 483 848 990 00014
- ↑ (en) Afghanistan army to reach targeted strength by March, 2 décembre 2007, Reuters
- ↑ (en)Obama 'mulls Afghan army boost', 19 mars 2009
- ↑ Trade Registers, Stockholm International Peace Research Institute
- ↑ (en)AAF to get 26 aircraft this year, Pajhwork Afghan News, 17 janvier 2008
- ↑ Source Stockholm International Peace Research Institute
- ↑ Défense & Sécurité Internationale, n°35, mars 2008
- ↑ (fr) Uzbin : combien d’insurgés ?, TTU, 9 mars 2009
Liens externes
- (en) L'armée afghane sur Global Security
- (en) Divers articles sur la formation de l'ANA
- (en) Ordre de bataille de l'ANA en 2005
- Portail de l’histoire militaire
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