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Pierre-Olivier Lapie
Pierre-Olivier Lapie Parlementaire français Naissance 2 avril 1901 Décès 10 mars 1994 Mandat Député 1936-1942
puis 1945-1958Début du mandat 1936 Fin du mandat {{{fin du mandat}}} Circonscription Meurthe-et-Moselle Groupe parlementaire USR (1936-1942)
SFIO (1945-1958)IIIe République - IVe République Pierre-Olivier Lapie, né le 2 avril 1901 à Rennes et décédé le 10 mars 1994 à Paris, est un homme politique français.
Sommaire
Biographie
Fils du philosophe Paul Lapie, recteur de l'académie de Paris, il fait des études primaires à Bordeaux, ses études secondaires à Paris, où il entre au lycée Buffon puis au lycée Condorcet, avant d'entrer à l'École libre des sciences politiques et à la faculté de droit de Paris. Auteur d'une thèse sur l'État actionnaire, il s'inscrit au barreau de Paris en 1925, comme avocat à la cour d'appel, et se spécialise dans les affaires de droit international. Membre de la Société de législation comparée et vice-président de la Section française de l'International Law Association, il devient un collaborateur de Joseph Paul-Boncour, avant d'être élu en 1936 député USR (Union socialiste républicaine) de la 3e circonscription de Meurthe-et-Moselle avec 12 642 voix sur 25 441 votants. À la Chambre, il demande en 1939 de subordonner la reconnaissance du régime franquiste, après sa victoire dans la guerre d'Espagne, à l'instauration d'une loi d'amnistie.
Mobilisé le 2 septembre 1939 comme lieutenant de réserve de la Légion étrangère, il devient officier de liaison au 1er régiment de la garde britannique puis participe comme capitaine à l'expédition de Norvège, avant de rejoindre Londres dès le 22 juin 1940. De Gaulle le nomme directeur des Affaires extérieures dans son cabinet en juillet, fonction qu'il occupe jusqu'en septembre. À ce titre, il négocie l'accord du 7 août 1940 qui fixe les relations entre la France libre et le gouvernement britannique.
Après l'opération Menace et le ralliement des territoires de l'Afrique équatoriale française, il est nommé en novembre 1940 gouverneur du Tchad en remplacement de Félix Éboué. En 1942, il obtient un commandement au sein de la 13e demi-brigade de Légion étrangère et participe aux campagnes de Libye et de Tunisie. En 1943, il devient membre de l'Assemblée consultative d'Alger. À la Libération, il est élu conseiller général de Nancy en septembre 1945 puis député à la première Assemblée constituante le 21 octobre suivant. Battu le 2 juin 1946, il est en revanche élu le 10 novembre suivant et reste député socialiste SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière) jusqu’en 1958. Il est sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères du gouvernement Léon Blum (3) du 16 décembre 1946 au 22 janvier 1947. Il est ministre de l'Éducation nationale du gouvernement René Pleven (1) (du 12 juillet 1950 au 10 mars 1951), puis du gouvernement Henri Queuille (3) (du 10 mars au 11 août 1951).
Il s’oppose à la Communauté européenne de défense. Lapie est vice-président de l’Assemblée nationale de 1956 à 1958. Il est aussi délégué à l'Unesco et à l'ONU.
Le 1er juin 1958, il vote l'investiture du général de Gaulle et, le 2 juin, la loi constitutionnelle. Le 30 novembre 1958, candidat dans la 7e circonscription de Meurthe-et-Moselle, il est battu au second tour, lors d'une triangulaire avec un gaulliste et un communiste.
Il représente la France à la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) de 1959 à 1967. Pierre-Olivier Lapie est nommé, en juillet 1959, président d'une commission d'enquête sur les rapports entre l'État et l'enseignement privé. Il est exclu du Parti socialiste et se rapproche des gaullistes de gauche. En 1965, il appelle à voter pour le général de Gaulle à l'élection présidentielle.
Il est membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et de l’Assemblée parlementaire des Communautés européennes (aujourd'hui Parlement européen).
Pierre-Olivier Lapie est élu, en 1973, membre de l'Académie des sciences morales et politiques. Une question demeure, au delà de la disparition de celui qui fût un grand homme d'État : Pourquoi avoir fait le choix de taire toute information sur sa vie privée.
Œuvres
- L'État actionnaire, Paris, Dalloz, 1925, IV-166 p.
- Paul Lapie. Une vie, une œuvre, 4 septembre 1869-24 janvier 1927 (préface de Célestin Bouglé), Paris, Société universitaire d'éditions et de librairie, 1938, VIII-242 p.
- Certitudes anglaises, Paris, Rieder, 1938, 96 p.
- La Légion étrangère à Narvik (avant-propos du général de Gaulle, préface du major P.C. Wren), Londres, J. Murray, 1941, XX-102 p. (Paris, Flammarion, 1945, 157 p.)
- Mes tournées au Tchad, Londres, John Murray, 1943, 178 p. (Paris, Office français d'éditions, 1945, 282 p.)
- Le Tchad fait la guerre, Alger, Office français d'édition, 1943, 52 p. (Beyrouth, imprimerie du journal La Syrie et l'Orient, 1943)
- Les Déserts de l'action, Paris, Flammarion, 1946, 293 p.
- Cromwell, Paris, Flammarion, 1949, 283 p.
- L'Europe de demain, armées intégrées ou communautés d'armement, Paris, Centre d'études de politique étrangère, 1953, 24 p.
- Lisos ou l'Action, Paris, la Table ronde, 1955, 127 p.
- Les Trois communautés, Charbon-acier, Marché commun, Euratom, Paris, Fayard, 1960, 239 p.
- De Léon Blum à de Gaulle - Le caractère et le pouvoir, Paris, Fayard, 1971, 917 p. (il s'agit en fait d'une histoire de la IVe République)
- Aujourd'hui, l'Angleterre, Paris, Plon, 1972, 350 p.
- La Coopération franco-allemande, Paris, la Documentation française, 1973, 63 p.
- Thésée ou la Contestation, Paris, A. Silvaire, 1974, 94 p.
- Les Anglais à Paris : de la Renaissance à l'Entente cordiale Paris, Fayard, 1976, 307 p. (ISBN 2-213-00388-2)
- Aristée : roman, Paris, J.-C. Lattès, 1979, 331 p.
Sources partielles
- Jean Jolly (dir.), Dictionnaire des parlementaires français. Notices biographiques sur les ministres, sénateur set députés de 1889 à 1940, Paris, Presses universitaires de France, 1960, Labac à La Trémoille, p. 2126-2127
- Notice biographique sur le site de l'Assemblée nationale
Lien interne
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