Pierre-Jean Rousselot

Pierre-Jean Rousselot

Jean-Pierre Rousselot

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Jean Rousselot est un phonéticien et dialectologue français, né 14 octobre 1846 à Saint-Claud (Charente) et mort le 16 décembre 1924 à Paris.

Jean est son prénom d’état civil et Pierre pour sa famille (apparaissent ainsi les dénominations de Jean-Pierre, Pierre-Jean et dans certains cas Pierre ou Jean). Lui-même signe ses publications sous le nom de L'abbé Rousselot ou de L'abbé P.-J. Rousselot .

L'abbé Rousselot est considéré comme le fondateur de la phonétique expérimentale tant en recherche fondamentale qu'en recherche appliquée. Il a proposé d'étudier les modifications phonétiques des parlers par une méthode expérimentale et d’en induire les lois phonétiques des changements en cours et plus généralement les processus analysés jusque-là par la linguistique historique. Les deux volumes des Principes de Phonétique Expérimentale qui sont publiés en 1897 et 1901 marquent le tournant d’une véritable réarticulation scientifique : la phonétique, après la médecine de Claude Bernard (1865) et la psychologie de Pierre Janet (1889), va ainsi se déplacer dans le cadre des sciences expérimentales des sciences de la vie et de l'Homme. C'est par des observations sur le terrain qu'il comprend que "la phonétique devait prendre pour base, non des textes morts, mais l'homme vivant et parlant". C'est par l'incapacité de ses maîtres à réentendre à partir de ses propres notations ce que son oreille exercée avait entendu sur le terrain qu'il se met à l'enregistrement à l'aide d'appareils dérivés ou créés à partir de l'instrumention de la physiologie expérimentale du laboratoire d'Étienne-Jules Marey du Collège de France. Pour lui, la phonétique expérimentale, science d'observation et d'expérimentation, débouche naturellement sur des applications pédagogiques et thérapeutiques. L'enseignement du français, des langues étrangères, la correction des erreurs de prononciation et la rééducation des sourds en constitueront les champs.

L'abbé Rousselot a influencé de nombreux phonéticiens français ou étrangers, notamment : Josef Chlumsky, Jean Poirot, Giulio Panconcelli-Calzia, Théodore Rosset, George Oscar Russell, Raymond Herbert Stetson

Sommaire

Éléments Biographiques

Né le 14 octobre 1846 à Saint-Claud, l'abbé Rousselot est fils de modestes cloutiers. Sa mère ne parle que le patois local, son père patois et français. Après être allé à l’école communale, il devient l’élève du curé de Cellefrouin puis il entre au Petit Séminaire de Richemont en classe de seconde. En 1870, il est ordonné prêtre.

De 1871 à 1873, vicaire de Cognac et curé de Javrezac, il continue ses études de philologie et apprend des langues étrangères (espagnol, anglais, allemand).

De 1873 à 1879, il est professeur au Petit-Séminaire de Richemont, il s’occupe particulièrement de l’étude pratique du latin et du grec et enseigne aussi la littérature. En 1877, il est bachelier ès lettres et en 1878, il est licencié ès lettres.

Il reste en congé de maladie en 1879-1880.

Au cours de l’été de 1879, il commence des recherches sur les limites des langues d’oc et d’oïl en vue d’une thèse de doctorat. Il entreprend une vaste enquête dialectale qu'une maladie l'oblige d'interrompre. Rentré au foyer, l'ouïe sans doute affinée par ses observations précédentes, il constate que le parler de sa mère, de ses camarades et de leurs parents, différent du sien ce qui oriente son attention vers l'étude généalogique des patois.

De 1880 à 1885, il fait de nombreux voyages en France et à Paris. Il en profite pour étudier les patois et suivre les cours de géologie d'Albert-Auguste de Lapparent, ceux d'Edouard Branly, sur la propagation du son par radiocommunication à l'Institut catholique, et d'Henri Becquerel, sur l’électricité et la télégraphie aux Arts et Métiers. Il réalise d'ailleurs une pile à circulation et en prend le brevet.

En 1885, il entre à l’École des Carmes. Il suit les cours de philologie romane de Gaston Paris, Paul Meyer, Arsène Darmesteter, Jules Gilliéron, Alfred Morel-Fatio et de philologie indo-européenne de Michel Bréal, d'Arbois de Jubainville, Bergaigne et il étudie la paléographie avec Léon Gautier. Par ailleurs, il est en relation avec Karl Rudolf Koenig, l'élève et le constructeur d'Helmholtz, qui l'initie aux traditions du fondateur de l'acoustique. Il devient physiologiste sous la direction de Jules Dejerine à la Salpétrière où il s'occupe de la rééducation d'aphasiques.

En 1885, Gaston Paris conseille à son élève de s'intéresser aux travaux du Docteur Charles-Léopold Rosapelly. En effet, dès 1874, la Société de Linguistique de Paris avait consulté Etienne-Jules Marey dans le but d’appliquer la méthode graphique aux mouvements de la parole, le Dr Rosappely initia ce travail. Rousselot commence alors ses premières recherches de phonétiques expérimentales et crée son premier appareil (inscription électrique de la Parole, 1886).

En 1887, il est chargé d’un cours d’histoire de la langue française à l’Institut catholique de Paris. Par ailleurs la même année, il fonde avec Jules Gilliéron la Revue des patois gallo-romans qui cessera de paraître en 1893.

En 1889, à l'Institut catholique de Paris, grâce à son supérieur, Mgr d'Hulst, la première chaire de phonétique expérimentale ainsi que le premier laboratoire de phonétique au monde sont créés pour lui. Cette même année, il est chargé par le Ministère de l’Instruction publique d’une enquête sur les patois des Alpes italiennes.

À partir de 1891, le laboratoire de Rousselot sert à des explorations philologiques. En 1891, il est transporté en Angoumois ; en 1892, à l'appel du Professeur Edouard Koschwitz de l'Université de Greifswald et sur l'invitation des néophilologues allemands, à Berlin ; en 1893-4-5, à Greifswald ; en 1897-98, à Marbourg ; en 1903, à Koenigsberg. En 1895, réclamé par Joseph Loth, il fait le voyage de Rennes et parcourt la Bretagne française. Plus tard, il ira à Londres. L'abbé Jean-Marie Meunier en emportera un semblable à Nevers, Hubert Pernot à Chio, Léonce Roudet à Nancy, M. Schmitt à Chicago...

En 1892, il soutient sa thèse pour l’obtention du doctorat ès lettres en Sorbonne : "Les modifications phonétiques du langage étudiées dans le patois d’une famille de Cellefrouin (Charente)". Ferdinand Brunot écrira sur cette thèse : "Ce travail, à première vue si limité, a une portée considérable, car l'auteur y pose définitivement les bases d'une science nouvelle : la linguistique expérimentale". (Cette thèse est publiée dans le tome 5 de la Revue des patois gallo-romans.)

En 1893, il participe à la création de la Société des parlers de France.

En 1894-1895, il crée avec le Professeur Edouard Koschwitz le premier Cours de vacances pour le français à Greifswald, le continue à Marbourg et à Koenisberg, prend part à ceux de Paris à dans le cadre des Cours de vacances de l’Alliance française dirigé par Ferdinand Brunot.

En 1895, il occupe le poste de président de la Société Linguistique de Paris.

En 1897, un laboratoire de phonétique expérimentale est créé auprès de la chaire de Grammaire comparée du Collège de France tenue par Michel Bréal. L'Abbé Rousselot y est nommé au poste de préparateur, il y restera quinze ans. Des savants du monde entier y viennent. Un grand nombre de langues, du Maia du Yucatan jusqu'au guarani du Paraguay, y sont étudiées. Des thèses de phonétique en sortent : celles de MM. Hubert Pernot, Freeman M. Josselyn, Giulio Panconcelli-Calzia, Eugène Landry, Paul Verrier, Georges Lote...

De 1899 à 1904, l'attention de Rousselot se porte aussi sur les troubles de l'audition. Souhaitant qu'une école d'éducation de l'oreille pour sourds-muets et sourds accidentels soit annexée à son laboratoire, il la trouve en l'Institut de Laryngologie et d'Orthophonie qu'il fonde avec le Dr Marcel Natier. Il co-dirige alors avec ce dernier la revue La Parole, revue internationale de Rhinologie, Otologie, Laryngologie et Phonétique expérimentale.

En 1911, il fonde avec l'helléniste Hubert Pernot, son élève phonéticien et collaborateur , la Revue de phonétique qui paraîtra jusqu'en 1914. Cette même année, en s'appuyant à la fois sur les travaux de l'abbé Rousselot et sur les exemples étrangers d'archives phonographiques, le linguiste Ferdinand Brunot crée les Archives de la parole, première pierre de l' Institut de phonétique de l'Université de Paris avec l'aide d'Emile Pathé qui fournit un laboratoire d'enregistrement et du personnel.

Pendant la guerre 1914-1918, l’abbé Rousselot met au point des techniques de repérage par le son des canons ennemis les Berthas ainsi que des sous-marins allemands, ce qui le conduira à recevoir le grade de Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur.

En 1922, il obtient enfin un poste de chargé de cours au Collège de France, puis une chaire de phonétique expérimentale en 1923.

Il meurt le 16 décembre 1924, dans son appartement situé au 23,rue des Fossés-Saint-Jacques. L’abbé Rousselot est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

A sa mort en 1924, des laboratoires de phonétique expérimentale s'élèvent dans le monde entier. En dehors de celui du collège de France, Paris en compte quatre autres, à la Sorbonne, à l'Alliance française, aux Sourds-Muets, et celui de M. le Dr Alfred Thooris spécialement orienté vers les sports et la préparation militaire. En France, ceux de Montpellier, Rennes, Lille, Grenoble, Lyon ; à l'étranger, Liège, Louvain, Gromingue, Hambourg, Marbourg, Koenigsberg, Kasan, Cluj (Klausenbourg), Skoplie, Prague, Bologne, Barcelone, Madrid, Londres, La Havane, San-Francisco, Tokio...

Distinctions honorifiques

  • Docteur ès Lettres (28 octobre 1892)
  • Prix Volney pour sa thèse (1893)
  • Prix Volney pour la 1re partie de ses Principes de phonétiques (1896)
  • Prix Chavée pour la 2e partie (1908)
  • Mention honorable de l’Académie de Médecine pour son mémoire « Phonétique et Surdité »
  • Membre de l’Académie de Leyde, de la Société philologique de Saint-Pétersbourg, de l’Académie malgache, de l’Académie de Prague
  • Docteur honoris causa de l’Université de Greifswald
  • Grand Prix de l’Exposition universelle (1900)
  • Officier de l’Instruction publique (1907)
  • Chevalier de la Légion d’honneur (30 septembre 1920)

Témoignages de contemporains de l’Abbé Rousselot

Edward W. Scripture

Professor of Experimental Phonetics in the University of Vienna.

« The first service of l’Abbé Rousselot was to introduce a new method into the study of speech and language. Since the days of Bopp and Grimm, linguitics has developed into a great edifice of learning through the study of the languages of the past. Under the leadership of Paul and Sweet, the later workers began to consider languages as the productions of speaking individuals. Sweet in particular emphasized the importance of studying the sounds as they are made by persons of the present day. Rousselot’s great contributions to linguistics are his introduction of methods of accurate registration and measurement into the study of language, and his insistence upon the fact it is only by studying the phenomena going on around us to-day that we can understand what has happened in the past. When Rousselot set him-self to study the dialects of his native town by experimental methods, his act was as important in linguistics as Galileo’s dropping the weights from the tower of Pisa was in physics. Unfortunately, Rousselot apparatus did not make so much noise as Galileo’s weights, and, even after thirty years, hardly a linguist has awakened to the fact that a new method lies ready for his use.

The first problem that confronted Rousselot was the necessity for inventing apparatus for registering and studying speech. Under his directions the apparatus-mechanician Charles Verdin produced a series of new pieces of great use.

Rousselot plunged into the most manifold problems relating to speech, and most of his life was devoted to phonetics in all its branches, so much so that the linguistic problems fell into the background. His pupils were trained as phoneticians, and not as linguists. This was, and still is, the necessary stage in development, because, until the phonetic principles are well established, there is no hope of attacking the larger problems of linguistics.

Rousselot foresaw and began the application of phonetic methods to the teaching of languages, to the study of the singing voice and other scientific and pratical disciplines. He is fully entitled to honour as the « Father of Experimental Phonetics ».

In « L’Abbé Rousselot » Reprinted from « Modern Languages», October, 1924

Maurice Croiset

Administrateur du Collège de France

« Le savant éminent auquel j’apporte ici, au nom du Collège de France, un suprême et douloureux adieu, a été, dans l’ordre de ses recherches, un créateur ; et si l’on appelle génie ce don naturel ou cet effort exceptionnel de l’esprit par lequel une pensée active fraye des voies nouvelles et se réalise en inventions fécondes, on peut dire qu’il y a eu dans celles de l’Abbé Rousselot quelque chose de génial.

Son nom demeurera attaché à celui de la Phonétique expérimentale, qui a été son œuvre ; et dans cette œuvre se résume toute sa vie entière. »

Discours aux obsèques de l’Abbé Rousselot 18 décembre 1924

Gabriel Tarde

Sociologue

« Si l'on veut faire de la sociologie une science vraiment expérimentale et lui imprimer le plus profond cachet de précision, il faut, je crois, par la collaboration d'un grand nombre d'observateurs dévoués, généraliser la méthode de l'abbé Rousselot en ce qu'elle a d'essentiel. Supposez que vingt, trente, cinquante sociologues, nés en des régions différentes de la France ou d'autres pays, rédigent, chacun à part, avec le plus de soin et de minutie possible, la série des petites transformations d'ordre politique, d'ordre économique, etc., qu'il leur a été donné d'observer dans leur petite ville ou leur bourgade natale, et d'abord dans leur entourage immédiat ; - supposez qu'au lieu de se borner à des généralités, ils notent par le menu les manifestations individuelles d'une hausse ou d'une baisse de foi religieuse ou de foi politique, de moralité ou d'immoralité, de luxe, de confort, d'une modification de croyance politique ou religieuse, qui se sont fait jour sous leurs yeux depuis qu'ils ont l'âge de raison, dans leur propre famille d'abord, dans le cercle de leurs amis ; - supposez qu'ils fassent des efforts, comme le linguiste distingué cité plus haut, pour remonter à la source individuelle des petites diminutions, ou augmentations, ou transformations, d'idées et de tendances, qui se sont propagées de là dans un certain groupe de gens et qui se traduisent par d'imperceptibles changements dans le langage, dans les gestes, dans la toilette, dans les habitudes quelconques; - supposez cela, et vous verrez que de l'ensemble de monographies pareilles, éminemment instructives, ne pourraient manquer de se dégager les plus importantes vérités, les plus utiles à connaître non seulement pour le sociologue mais pour l'homme d'État. Ces monographies narratives différeraient profondément des monographies descriptives et seraient tout autrement éclairantes. Ce sont les changements sociaux qu'il s'agit de surprendre sur le vif et par le menu pour comprendre les états sociaux, et l'inverse n'est pas vrai. On a beau accumuler des constats d'états sociaux dans tous les pays du monde, la loi de leur formation n'apparaît pas, elle disparaîtrait plutôt sous le faix des documents entassés. Mais celui qui connaîtrait bien, dans le détail précis, le changement des moeurs sur quelques points particuliers, pendant dix ans et dans un seul pays, ne pourrait manquer de mettre la main sur la formule générale des transformations sociales, et, par suite, des formations sociales mêmes, applicable en tout pays et en tout temps. - Il serait bon, pour une telle recherche, de procéder par voie de questionnaire d'abord très limité: on pourrait se demander, par exemple, dans certaines régions rurales du Midi, par qui et comment s'est introduite et s'est propagée parmi les paysans l'habitude de ne plus saluer les propriétaires aisés de leur voisinage, - ou sous quelles influences commence à se perdre la foi en la sorcellerie, aux loups-garous, etc. »

In Les lois sociales. Esquisse d’une sociologie (1898 Édition en ligne note 2 page 65

Bibliographie de l'Abbé Rousselot

Ouvrages

  • Les modifications phonétiques du langage étudiées dans le patois d'une famille de Cellefrouin (Charente), 1891, Paris, Welter, 372 p., gr. in-8°. Thèse principale, pour le doctorat ès lettres. Tirage à part de la Revue des patois gallo-romans, 1891.
  • Principes de phonétique expérimentale, tome I, 1897-1901. Paris-Leipzig, Welter, pp. 1-638, in-8°. Télécharger le tome I (35 Mo)
  • Principes de phonétique expérimentale, tome II, Paris-Leipzig, Welter, 1901-1908, pp. 639 à 1252, in-8°Télécharger le tome II (23 Mo)
  • Précis de prononciation française par l'abbé Rousselot et Fauste Laclotte, 1902, Paris-Leipzig, Welter, 255 p. in-8°. Deuxième édition, 1913, Paris-Leipzig, Welter, puis Didier. [1]
  • Phonétique expérimentale et surdité, La Parole (1903), pp. 7-216.
  • La Phonétique expérimentale, Leçon d'ouverture du Cours professé au Collège de France, 3 décembre 1922. Paris, Bovin, 24 p. in-8°.

Articles

(La Revue de phonétique et la Revue des patois gallo-romans sont accessibles sur le site de la BNF Gallica)

  • De vocabulorum congruentia in rustico Cellae Fruini sermone, (1887), pp. 120-126.
  • Revue des patois gallo-romans, recueil trimestriel publié, par J. Gilliéron et l'abbé Rousselot, 1887-1893. 5 vol : gr. in-8° en 21 fascicules, dont les 8 premiers à Paris (Champion) et Neuchâtel (Attinger) et les suivants chez Welter (Paris).
  • Introduction à l'étude des patois, Revue des patois gallo-romans, I (1887), pp. 1-22.
  • Textes variés (transcrits phonétiquement), Revue des patois gallo-romans, I (1887), pp. 123-144, 201-208, 281-288 ; II (1888), pp. 110-112, 282-288.
  • Enquêtes, Revue des patois gallo-romans, I (1887), pp. 159-160.
  • Chroniques, Revue des patois gallo-romans, passim.
  • Bibliographie, Revue des patois gallo-romans, passim.
  • L'origine du langage (Esquisse d'une étude philologique), Congrès international des catholiques français, 1889, Paris, Alphonse Picard.
  • Compte rendu de la thèse de M. Labarao, Bulletin critique, 1889.
  • La simplification de l'orthographe, 1890, Paris.
  • La conjugaison semi-inchoative dans le sud-ouest, Revue des patois gallo-romans, III (1890), pp. 103-105.
  • La méthode graphique appliquée à la phonétique, 1890.
  • Critique des réformes orthographiques, 1890.
  • L's devant p, t, c, dans les Alpes (Etudes romanes dédiées à Gaston Paris), 1891.
  • De vocabulorum congruentia in rustico Cellae Fruini sermone, 1892, Paris, Welter, 59 p., gr. in-8°. Thèse secondaire pour le doctorat ès lettres.
  • L'Orthographe française, Bulletin de l'Institut catholique de Paris, janvier 1892, pp. 18-34.
  • Récits du Moulin Neuf (Textes patois), Bulletin de la Société des parlers de France, 1893, Paris, Welter, pp. 20-25.
  • Notes pour les enquêtes linguistiques, Bulletin de la Société des parlers de France, pp. 26-32, 68.
  • Notes sur l'amuissement de l’s devant consonne dans les départements du Lot-et-Garonne et de-la Dordogne, Bulletin de la Société des parlers de France, pp. 85-92.
  • Phonétique expérimentale (Note sur le tambour inscripteur), Le Maître phonétique, 1894, pp. 16-17.
  • Compte rendu de Ch. Roussey, Glossaire de Bournois, Revue des parlers de France, 1894, pp. 160-169.
  • Une Université allemande. (Greifswald), Bulletin de l'Institut catholique de Paris, 1894, pp. 17-32, 155-177, 234-254 ; 1895, pp. 49-68.
  • La phonétique expérimentale, Bulletin de l'Institut catholique de Paris, novembre 1894.
  • La Parole, Revue internationale de rhinologie, otologie, laryngologie et phonétique expérimentale. Directeurs  : Marcel Nattier et l'Abbé Rousselot, Paris, Institut de laryngologie et orthophonie, 1899-1904, 5 vol. gr. in-8°.
  • Rapport sur les travaux de l'Ecole des Lettres de l'Institut catholique de Paris, Revue de l'Institut catholique de Paris, 1897, pp. 32-38 ; 1904, pp. 524-525 ; 1908, pp. 531-534 ; 1919, pp. 300-307.
  • La phonétique expérimentale. Appareils et perfectionnements nouveaux. La Parole, I (1899), pp. 1-10. Cf. Revue de l'enseignement supérieur, juillet 1897.
  • Note sur les évolutions phonétiques, La Parole, I, pp. 127-136.
  • Les articulations irlandaises étudiées à l'aide du palais artificiel, La Parole, I, pp. 241-262.
  • Historique des applications pratiques de la phonétique expérimentale, La Parole I, pp. 401-417.
  • Etudes de prononciations parisiennes, La Parole, I, pp. 481-549.
  • Recherches de phonétique expérimentale sur la marche des évolutions phonétiques, d'après quelques dialectes bas-allemands, La Parole, I, pp. 769-790.
  • Sur la prononciation des aspirées grecques, par Antoine Meillet et l'abbé Rousselot, La Parole, 1901, pp. 449-459.
  • L'enseignement de la prononciation par la vue, La Parole (1901), pp. 577-592 ; (1902), pp. 79-83, 385-394, 513-529.
  • Synthèse phonétique. Reconstitution des groupes s et z + nasale en zend et en vieux perse, La Parole (1901), pp. 641-667.
  • La parole avec un larynx artificiel, La Parole (1902), pp. 65-79.
  • Les sources d'Aymerillot, Revue de l'Institut catholique de Paris, 1902, pp. 159-177.
  • Allocution prononcée au mariage de M. et Mme F. Laclotte, 1903, 18 p., in-12.
  • Gaston Paris, Revue de l'Institut catholique de Paris, mai-juin 1904, pp. 192-218.
  • La Vierge Marie dans la poésie française, Revue de l'Institut catholique de Paris, 1904.
  • L'Immaculée Conception à l'Institut catholique de Paris, 1904, in-8°.
  • Edouard Koschwitz. Extrait de la Revue de l'Institut catholique de Paris, juillet-août 1906. 24 p. in-8°
  • Une réforme catholique, Revue de l'Institut catholique de Paris, 1907, pp. 289-303.
  • Revue de phonétique publiées par l'abbé Rousselot et Hubert Pernot, Paris, 23, rue des Fossés-Saint-Jacques, tomes I-IV, 1911-1925, in-8°
  • Phonétique expérimentale et « Instrumentalphonetik », Revue de Phonétique, 1, p. 11-16.
  • Classification des voyelles orales. Désignations des nuances de timbre et signes pour les représenter, Revue de phonétique, II (1911) ; pp. 17-32.
  • La phonétique expérimentale jugée par M. Jespersen, Revue de phonétique I (1911), pp. 105-113.
  • Dictionnaire de la prononciation française, Revue de Phonétique, I (1911), 79-92, 169-180, 293-296, 357-370 ; II (1912), pp. 159-191, 260-285 ; III (1913), pp. 50-83 ; IV (1914), pp. 71-83.
  • Critique d'expériences, Revue de phonétique, I (1911), pp. 201-231.
  • Phonétique d'un groupe d'Aïnos, Revue de phonétique II (1912), pp. 5-49.
  • Phonétique malgache, Revue de phonétique, II (1912), 364-388 ; III (1913), pp. 5-49, 119-152.
  • Ce qu'un phonéticien peut apprendre d'une pendule, Revue de phonétique, IV (1914), pp. 5-45.
  • Note sur le nom d'Auteuil, conférence donnée à la Société historique d'Auteuil et de Passy, 4 p. in-8°, s. l. n. d.
  • Morphologie humaine et phonétique expérimentale, conférence donnée à la Sorbonne, le 27 juin 1922, Société de morphologie, 16 p.
  • Exposé d'un plan d'enquêtes philologiques, conférences données à la Société archéologique et historique de la Charente, Bulletins de cette Société de juillet 1921 et 1922.
  • Aperçu de l'œuvre de la phonétique expérimentale, discours prononcé à la distribution des prix de l'école de l'Immaculée Conception de Pau, le 13 juillet 1923 (1923) chez Lescher Moutoué à Pau, 37 p. in-8°.
  • Note sur la prononciation du latin (Courrier musical lorrain, avril, octobre, novembre 1924). A Nancy, 18, rue des Dominicains, 7 p.

Bibliographie sur l'Abbé Rousselot

  • « A la mémoire de l’abbé Rousselot, l’inventeur de la phonétique expérimentale (1846-1924), L’abbé Rousselot, La carrière de l’abbé Rousselot : notes communiquées par l’abbé Rousselot », Rodez, Impr. P. Carrère, 1925
  • Baggioni, Daniel. « Rousselot, Abbé Jean-Pierre ». In : Stammerjohann, Harro (dir.). Lexicon grammaticorum. Tübingen : Max Niemeyer, 1996, p. 806.
  • Baudrillart Alfred Mgr, (Recteur de l’Institut Catholique) Discours lors des obsèques de M. L’Abbé Rousselot in Bulletin de l’Institut Catholique de Paris 25 Janvier 1925 pp. 4-7
  • Baudrillart Alfred Mgr, "L'oeuvre de l'Abbé Rousselot est-elle en péril ?" L'Echo de Paris 24 octobre 1925
  • Brunot Ferdinand, « L’inscription de la parole » La Nature n°998 16 juillet 1892 pp. 97-98
  • Brunot Ferdinand, « La phonétique expérimentale », Le Monde illustré, 31 janvier 1925
  • Carton Ferdinand, "La phonétique expérimentale", in Histoire de la langue française. 1914-1945, Ed du CNRS, Paris, 1995, pp.873-894
  • Casteig Chanoine, (Supérieur de l’Ecole) Discours lors de distribution solennelle des prix in Aperçu de l’oeuvre de phonétique expérimentale de Monsieur l’Abbé Rousselot Compte rendu de la distribution solennelle des prix à l’Ecole de l’Immaculée Conception de Pau. 1923
  • Chaumet Abbé, « Service funèbre pour M. l’Abbé Rousselot », allocution de l’abbé Chaumet, ancien Supérieur de Richemont Notre Ecole. Mars 1925. M 39. Pages 51 à 62. Bulletin mensuel de l’Ecole Saint-Paul d’Angoulême et de l’Association Amicale des Anciens Elèves.
  • Croiset Maurice,(Administrateur du Collège de France) Discours lors des obsèques de M. L’Abbé Rousselot in Bulletin de l’Institut Catholique de Paris 25 Janvier 1925 pp. 1-3
  • Delaporte Em. Abbé, (Aumônier de l’Ecole ancien élève de Rousselot à l’Ecole de Carmes) Discours lors de distribution solennelle des prix in Aperçu de l’oeuvre de phonétique expérimentale de Monsieur l’Abbé Rousselot Compte rendu de la distribution solennelle des prix à l’Ecole de l’Immaculée Conception de Pau. 1923
  • Dihigo y Mestre, Juan Miguel "Tercer centenario de la Universidad de Oviedo .La fonética experimental en el laboratorio de Rousselot", La Habana, Imp. Avisador Comercial,1909
  • Dihigo y Mestre, Juan Miguel "La fonética experimental en la ciencia del lenguaje", La Habana, Imp. Avisador Comercial, 1911
  • Dihigo y Mestre, Juan Miguel "El Abate Rousselot" La Habana, Imp. Avisador Comercial, 1925
  • Galazzi, Enrica, "Pierre Jean RTousselot : une vie pour la phonétique expérimentale et ses applications" in "Le son à l’école ; phonétique et enseignement des langues (fin XIXe début XXe siècle)", Brescia, Editrice la Scuola, 2002 ISBN 88-350-1330-5 pp. 61-77
  • Guérinel, R. et Héral, O., 2008, Contribution à l'histoire de l'orthophonie : Jean-Pierre Rousselot (1846 -1924) et les applications thérapeutiques de la phonétique expérimentale, "L'Orthophoniste", 279, 19 - 26.
  • Grammont Maurice, (professeur de linguistique à la Faculté des lettres de Montpellier) Revue Universitaire juin 1925
  • Huguet Ed., (Professeur à la Sorbonne) Discours lors des obsèques de M. L’Abbé Rousselot in Bulletin de l’Institut Catholique de Paris 25 Janvier 1925 p. 8
  • Ivanova Irina, « Les contacts franco-russes en phonétique expérimentale : l’abbé Rousselot et ses stagiaires russes », SLAVICA OCCITANIA 2003
  • Jousse Marcel « Un génie de la science française : L’abbé J.-P. Rousselot et ses découvertes sur le geste oral – Etudes de psychologie linguistique », inédit 1927 (?) – Archives de l’Association Marcel Jousse 19 p.
  • Labbé Paul, (Secrétaire Général de l’Alliance Française) Discours lors des obsèques de M. L’Abbé Rousselot in Bulletin de l’Institut Catholique de Paris 25 Janvier 1925 pp. 7-8
  • Georges Lacombe "Pierre Rousselot " Revue Internationale des Etudes Basques 1925 n°16 pp. 554-555
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  • Meunier J.-M. Chanoine, « Le chanoine Pierre Rousselot. Le savant phonéticien 1846-1924 » in Bulletin de l’Institut Catholique de Paris 25 Janvier 1925 p. 9-20
  • Meunier J.-M. Chanoine, « Visite de S. Em. Le Cardinal Dubois, Archévêque de Paris, et de S. Gr. Mgr Baudrillart, Recteur de l’Institut catholique, à la Clinique Rousselot » in Bulletin de l’Institut catholique de Paris, 25 juin et 25 juillet 1927
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  • Meunier J.-M. Chanoine, « Application de la phonétique expérimentale à l’étude des langues vivantes et à la thérapeutique, c'est-à-dire à la correction des vices du langage et à la rééducation des sourds » Conférence donnée le 24 Juin 1926 à l’Université de Coïmbre (Portugal) in Bulletin de l’Institut de Coimbre 1927
  • Meunier J.-M. Chanoine, « Continuation de l’oeuvre du Chanoine Rousselot. L’œuvre scientifique - L’œuvre thérapeutique. Travaux de la Clinique : Vices de prononciation Bègues – Rééducation des demi-sourds » in Bulletin de l’institut catholique de Paris, 25 avril et 25 Juillet 1928
  • Millet Adrien Abbé, « L’abbé Rousselot : l’homme et l’œuvre », tiré à part, octobre 1924
  • Millet Adrien Abbé, « L'Oreille et les sons du langage, d'après l'abbé Rousselot » Librairie philosophique J. Vrin PARIS 1926 127 pp.
  • Millet Adrien Abbé, Précis d’expérimentation phonétique La physiologie des articulations avec Introduction sur l’oeuvre de l’Abbé Rousselot. Paris. Henri Didier. 1926
  • Passy Paul, Compte-rendu de P. Rousselot, Les modifications phonétiques du langage étudiées dans le patois d'une famille de Cellefrouin (Charente), "Le Maître Phonétique", janvier 1893, p. 105
  • Pernot Hubert, "L'Abbé Rousselot", Revue de Phonétiqure, V, 1925 pp. 10-23* Milet Paul, « Un grand savant catholique est mort. M. le chanoine Rousselot »
  • Pisano Giusy, « L’acoustique de la parole par la méthode expérimentale de l’abbé Rousselot » in Sur les Pas de Marey, Sciences et cinéma, Paris, L’Harmattan/Semia 2003
  • Puech, Christian , 2006, "Rousselot, Pierre Jean, Abbé (1846-1924)." The Encyclopedia of language and linguistics, Seconde édition, ed. Keith Brown, Oxford, Elsevier, ISBN 0-08-044299-4.
  • Sabord Noël, « L'œuvre de l’abbé Rousselot », allocution prononcée le 16 décembre 1935, à l’occasion du onzième anniversaire de la mort du savant, au Poste National Radio-Paris.
  • Scripture E. W., (professeur de phonétique de l’Université de Vienne) The Nature janvier 1925
  • de Souza Robert, « La phonétique expérimentale et son créateur l’abbé Rousselot » L’illustration n°4219 12 janvier 1924 pp. 37-39
  • de Souza Robert, « L'abbé Rousselot et la phonétique expérimentale ». Le Correspondant. 1925, 300, 5e livraison, p. 666-691
  • de Souza Robert, "L'oeuvre de l'Abbé Rousselot est-elle en péril ?" L'Echo de Paris 2 novembre 1925
  • de Saint-Genès Marguerite, "A la mémoire de l'abbé Rousselot". 33 pages. 1929. Rodez. Imprimerie Carrère.

Projet d'un groupe de travail

Le projet d'un groupe de travail sur "l'Abbé Rousselot et son réseau" est en gestation.

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