- Pierre Cayol
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Pierre Cayol Naissance 14 août 1939
Salon-de-Provence, FranceNationalité Français Activité(s) Peintre-Plasticien-Contemporain. Formation École nationale des arts décoratifs de Grenoble, Académie Julian à Paris, École des Arts Appliqués de Paris. Maître Marcel Féguide modifier Pierre Cayol, né le 14 août 1939 à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) est un artiste peintre contemporain, aquarelliste, graveur, et illustrateur Français.
Sommaire
Biographie
Élève de l'École nationale des arts décoratifs de Grenoble de 1957 à 1960, École des Arts Appliqués de Paris de 1960 à 1962 et élève à l' Académie Julian à Paris de 1964 à 1966. En 1987 il voyage en Arizona (États-Unis) et au Nouveau-Mexique ayant pris contact avec les Indiens Navajos et Apaches. Il participe à des expositions collectives; il est notamment Sociétaire des Salons des Artistes Français et d'Automne, à Paris. Il expose individuellement dans les villes du Midi ainsi qu'à Paris [1].
Cayol peint sa Provence
Pierre Cayol expose à la galerie Franck Ricci en Avignon, ce mois de novembre 1986. Une amitié profonde , fraternelle unit les deux hommes. S'ajoute à cette amitié un soutien permanent et il ne se passe jamais plus de deux années sans que Ricci n'organise une nouvelle exposition de son ami.
La peinture de Cayol gravite autour de trois axes. Depuis ses débuts: les coupes, les foules, la femme qui s'apparente par ses volumes, ses attitudes et son réalisme, à une sculpture. Les femmes de Cayol avec leur ventre, leurs seins, leurs cuisses fermes sont épanouies. Le second sujet cher au peintre: la nature morte. L'expression picturale est claire, ordonnée. tout devient prétexte à des tâches où se joue la lumière. Selon lui « je ne peux concevoir une vie de peinture sans une vie de dessin »: cela se retrouve dans la cohérence des lignes, la structure de ses œuvres. Le troisième thème, majeur celui-ci, est le paysage. Il puise son inspiration dans les Baux-de-Provence et les Alpilles dont les paysages dénudés et arides, l'inspirent[2].(...) Ce sud de la France ressemble à celui des États-Unis que Cayol connait bien, le peintre voit les rochers, les buissons, les arbres de sa Provence natale avec son regard: rigueur de la pierre, éboulis figés dans l'éternité, austérité. Cette exigence et cette rigueur font dire à Yves Berger « J'imagine Pascal et Cézanne, s'ils avaient connu le peintre Cayol, il en eussent fait leur frère »[3].
Réflexions du peintre sur son style et sa technique
Des roches et des formes
« Lorsqu'il m'arrive de quitter les calcaires poreux de ma Provence natale, c'est pour retrouver les grès orangés de la Surprise Valley, dans l'Arizona, chez mes amis Navaho. Véritable consécration du monde minéral, cette contrée est celle des massifs rocheux qui se dressent en démesure. Ce spectacle à la beauté sauvage, où l'homme ne semble pas avoir déposé son sceau. C'est là-bas, la source profonde de mon inspiration et qui bouleverse inconsciemment ma vision de peintre. Les Navaho parlent de chemin de beauté pour traduire cette communion entre le corps, l'esprit et la nature »[4].
Le chant des collines
« Je trouve personnellement auprès des Navaho, un sens à toutes mes années de peinture qui, subitement, m'apparaissent comme un long apprentissage, un travail dans l'ombre voué à la recherche de ma propre vérité. Depuis, les paysages méditerranéens de mon enfance, ces paysages minéraux les Alpilles et la Sainte-Victoire que je pense si bien connaître, se mettent à me livrer leur secret. Il me révèle mon langage pictural. La roche qui me fascine tant est omniprésente dans mon œuvre et, à travers elle, la grande architecture sur laquelle reposent les ensembles rocheux »[5].
Le dessin est l'empreinte de la toile
« Crayon à la main, c'est avec le même goût pour la construction, qui anime déjà un Paolo Ucello ou, beaucoup plus tard, un Georges Braque, que je recherche la structure invisible des choses qui donne au monde sa cohérence. Il ne s'agit donc pas là de simples croquis mais de dessins plus élaborés dans lesquels j'essaye de trouver le squelette, l'architecture d'une prochaine toile. Ces recherches sur le dessin sont en effet capitales pour mon processus de création. Je pense que le dessin peut être plus important que la couleur, en ce sens que cette dernière doit s'ajouter naturellement à son contenant, comme un liquide qui se coule dans la forme, un costume qui habille un squelette[6]. Sans ce contenant, même en s'appliquant à mettre les plus belles couleurs, la toile s'écroule inexorablement. C'est donc le plaisir de la construction dans un espace donné qui, sur le motif, me pousse à faire une moisson de dessins. Je bâtis patiemment des échafaudages dans lesquels le trait-lumière se joue des épaisseurs et des directions données. De retour à l'atelier, je trace des lignes générales au fusain avant d'attaquer directement ma toile à la peinture. Les jus dilués permettent de prolonger le travail dans le dessin avant de laisser place à la couleur, ou lumière plutôt que couleur tant ces paysages en sont dépourvus[7]. Le calcaire est omniprésent et seules quelques touches ponctuelles de bleu et de bistre viennent déranger sa blancheur immaculée. Cette apparente pauvreté sous-entend un gros travail de nuances dans les gris colorés, autrement dit dans les valeurs. Les lumières sont ensuite accentuées par le jeu du couteau qui vient renforcer les empâtements, tandis que les ombres sont traitées par des zones plus maigres. Ce rapport à la couleur est différend dans les natures mortes de tissus bigarrés et objets divers. Dans mon atelier, je me sens libre d'utiliser la couleur avec audace. Les rouges profonds et les roses intenses côtoient ainsi des camaïeux de gris »[8].
Œuvres commentées par le peintre
- Sur les Alpilles, huile sur toile (92x73cm)
« J'essaye de concevoir chacune de mes toiles comme un monument construit avec rigueur, véritable œuvre d'architecte où apparaît le souci primordial des structures qui donne au monde sa cohérence. La couleur et les effets de matière viennent renforcer le squelette de la construction »[9].
- La flûte de Carlos, huile sur toile (162x130)
« Pour moi, la peinture tient d'une science exacte dans la mesure où tout est organisé, savamment recomposé pour ériger chaque toile comme un édifice. Néanmoins, l'émotion première, déclenche le geste créateur et induit ma démarche » [10].
- La Dame de Rochefort, huile sur toile (65x54)
« Le peintre n'invente pas, son seul talent se trouve dans le souci qui lui fait croire que ce qui est dit ne l'est encore pas assez », selon Delacroix [11].
- Dans les Alpilles, huile sur toile (81x100)
« Au centre, la terre minérale par laquelle j'éprouve le mystère de la création »[11].
- Coloquinte aux tissus, huile sur toile (40x80)
« Le thème de la nature morte m'a toujours accompagné. Il répond à mes recherches sur le dessin, sur les structures »[11].
- Le pot Blanc, huile sur toile (54x65)
« La question du nombre d'or est souvent posée lorsqu'il s'agit de composition. Personnellement, je préfère à un schéma mathématique connu, une recherche plus intuitive dont le résultat me semble moins froid »[12].
- Nature morte aux tissus, huile sur toile (30x30)
« Je retrouve, dans ces tissus et ces objets disposés avec soin, les mêmes structures invisibles que dans la roche. Mais dans l'atelier, je suis libre de laisser vagabonder mon imagination au gré des formes et de la couleur. Ce qui est important, en somme, c'est de trouver son propre langage »[13].
Expositions particulières en galeries
Depuis 1965, en France, Arles, Bagnols-sur-Cèze, Avignon, Nîmes, Uzès, Apt, Aix-en-Provence, Paris (Galeries Drouant, Barlier, Amyot), Béziers, Montpellier, Marseille, Salon-de-Provence, Rouffach, Nantes, Toulon, Aigues-Vives, Nyons et Le Grau-du-Roi ; au Canada à Toronto, en Suisse à Solothurn, Charmey et Genève, en Corée du Sud à Séoul, en Allemagne à Fussghonhiem, en Lituanie à Vilnius, en Belgique à Knokke et Zoute, aux États-Unis à Santa Fe - Nouveau-Mexique, en Autriche, Vienne, en Italie, Ciampino, près de Rome.
Expositions de groupes
Festivals d’Avignon, de Toulon, d’Amiens, Chorégies d’Orange, Québec, Dallas, New York, Montréal, Canton, Pékin, Tokyo.
Salons
Invité d'honneur aux salons de Bollène, Bourges, Valréas, Sauveterre, Saint-Laurent-des-Arbres, Festival de Haute-Provence, Nyons, Montélimar, Grenoble, Bagnols-sur-Cèze, Pont-Saint-Esprit, La Grand-Combe, Sorgues.
Sociétaire du Salon d’Automne depuis 1984.
Œuvres
Œuvres exposées dans les musées de Bagnols-sur-Cèze, Toulon, Sedan, Valréas, Uzès, Munich, Châteauneuf-le-Rouge (près d’Aix-en-Provence), Salon-de-Provence, Lavérune (près de Montpellier).
Film sur son travail par la Télévision Japonaise (chaîne J.S.B.) projeté au Japon en juillet 1991.
Illustrations pour les poètes et les écrivains
Marc Alyn, Jeanine Baude, Yves Berger, Francine Caron, Jehan Despert, Jean Joubert, Joseph Pacini, Jean Rousselot, Jacques Simonomis.
Décors
Décors pour l'Ecole maternelle de Tavel, Collège Saint-Jean à Bagnols-sur-Cèze.
Décors pour les spectacles du groupe « Ça Ira » : La bouteille au Rhône, comédie musicale donnée dans l’été 1992 au Château de Lascours, à la Chartreuse de Valbonne et au Festival d’Avignon en 1993. Un opéra de neige, textes de Marc Alyn et musique de Tonio Bastaroli, en 1995.
Joue-moi un rayon de soleil, en 1998. Si Femme était là, en 2000.
Et des soleils sur des sanglots – extraits d’Aragon, en 2003.
Grand passionné d’Indiens d’Amérique du Nord, Pierre Cayol séjourne régulièrement dans les territoires indiens d’Arizona et du Nouveau-Mexique, chez les Navajos, les Apaches, les Hopis et les Pueblos parmi lesquels il compte de nombreux amis.
Depuis 1993, il est président de l’association Indianités qui organise diaporamas et expositions pour faire connaître la culture de ces peuples.
Manifestations
1999
- Exposition particulière - C.E.R.N. - Genève, Suisse
- Centre d’Art Rhodanien, Saint-Maur - Bagnols-sur-Cèze
- Galerie d’Art de St John’s College, - Santa Fe, Nouveau-Mexique, U.S.A.
- Musée de Biloxi - Mississippi, U.S.A.
- Huitième Salon d’Art Contemporain - Sorgues
- Salon de la Société internationale des Beaux-Arts - Paris
- Salon d’Automne - Paris
- Voyage en territoire indien - Arizona et Nouveau-Mexique
- Théâtre des Carmes - Avignon - Rencontre avec Pierre Cayol, dessins et peintures.
2000
- Exposition particulière - Galerie des Arts, Nîmes
- Neuvième Salon d’Art Contemporain - Sorgues
- Salon de la Société Internationale des Beaux-Arts - Paris
- Décors de théâtre pour le Groupe Ca Ira, Si Femme était là
- Salon d’Automne - Paris
- Voyage – Cinq peintres en Arizona et Nouveau-Mexique
- Illustre Nohad Salameh, L’oiseleur.
2001
- Dixième Salon d’Art Contemporain - Sorgues
- Salon de la Société Internationale des Beaux-Arts - Paris
- Illustre Jean Joubert, Dans le jardin d’Eros
- Exposition – Cinq peintres en Arizona - Atelier Pierre Cayol - Tavel
- Exposition particulière - Théâtre des Carmes - Avignon, Peaux Rouges
- Voyage en Sicile avec un groupe de peintres
- Voyage en territoire indien - Arizona et Nouveau-Mexique.
- Salon d’Automne - Paris
2002
- Exposition – Cinq peintres en Arizona - Sanary-sur-Mer
- Voyage en Arizona et Nouveau- Mexique avec cinq peintres
- Onzième Salon d’Art Contemporain - Sorgues
- Exposition sur la Sicile - Maison de l’Europe - Avignon
- Illustre Marc Alyn, Le manuscrit de Roquemaure
- Exposition particulière - Tour Philippe Le Bel - Villeneuve-Lès-Avignon
- Salon de l’Enclave des Papes - Valréas
- Illustre Francine Caron, Des corps célestes (qui convoque les Signes du Zodiaque)
- Exposition avec le groupe de jumelage d’Avignon à Tarragone, en Espagne
- Exposition particulière - Château de Fargues - Le Pontet en Vaucluse
- Exposition – Cinq peintres en Arizona - Maison des Vins, Avignon.
2003
- Exposition particulière - Galerie Amana - Aix-en Provence
- Décors de théâtre pour le groupe Ça Ira, Aragon, Et des soleils sur les sanglots
- Illustre Joseph Pacini, Ici parle l’olivier
- Exposition particulière - Le Préau des Arts - Nyons
- Salon de la Société Internationale des Beaux-Arts - Chaumont et Paris
- Salon d’Automne - Paris
- Les graveurs du sud - Galerie La Salamandre - Nîmes
- Voyage en Arizona et Nouveau-Mexique.
2004
- Exposition particulière - Villa Parry – Le Grau-du-Roi
- Le parcours de l’Art à Montpellier à l’Atelier du Balcon
- Illustre Marc Alyn – Le Silentiaire
- Salon « La jeune peinture », hommage à Albert André, Saint Maur à Bagnols-sur-Cèze
- Exposition particulière « Aquarelles du Sud-Ouest américain », dans l’atelier à Tavel
- Voyage en Arizona et Nouveau-Mexique en vue de la réalisation d’un livre avec les Apaches.
2005
- Exposition particulière – Institut français –Vienne, Autriche et galerie Kaesser Kunstandel
- Exposition avec Joseph Pacini, « Images et Ecriture de Terre » à Ciampino, près de Rome
- Exposition particulière au Centre d’Art Rhodanien à Bagnols-sur-Cèze
- Illustration du recueil de Raphaël Mérindol L’encens des jours
- Pierre Cayol et les Concerts de l’Amitié, Ed. Fondation N. Schenkel, Suisse.
2006
- Publication du livre Apaches – Le Peuple de la femme Peinte en Blanc – Editions Le Rocher,
- Paris (Textes et photographies de Pierre et Marie Cayol)
- Exposition au Centre Européen de poésie à Avignon
- Exposition – Les Peintres de la galerie - à la galerie Le Domaine perdu à Meyrals
- Exposition à Read Johnson Gallery à Santa Fe, Nouveau-Mexique
- Invité d’honneur au Salon de Sorgues.
Témoignages
« Homme du sud méditerranéen, mais aussi d’un autre sud, celui des Indiens d’Amérique, dont il a fait sa terre d’élection, Pierre Cayol explore, du cœur et du regard, des paysages et des objets, des corps dont il saisit, sur une toile, l’harmonie profonde des formes et des couleurs. Le souffle de l’inspiration s’allie à la maîtrise. De la profusion se dégage l’équilibre fondamental. Cayol, poète de la peinture ? Pourquoi pas ? Devant ses tableaux, j’entends rôder en moi ce vers de l’Invitation au voyage : « Là, tout n’est qu’ordre et beauté…»
En ce début de siècle où tant d’esprits proclament la mort de la peinture, et s’en réjouissent, Pierre Cayol, avec une tranquille ferveur, et sans discours, affirme la pérennité d’un art tout d’harmonie et de lumière. Je vois dans son œuvre la présence de l’éternel paganisme où s’épanouit la complicité de l’homme et de la nature. Les liens sont profonds, que l’œil du peintre saisit et exalte. Dans ses toiles, on respire comme un air de bonheur. »— Jean Joubert, prix Renaudot en 1975, pour L’homme de sable, éditions Grasset.[réf. souhaitée]
«Comment surprendre les fleurs
en flagrant délit d’existence ?
Comment parler aux objets dans
le silence apprivoisé du regard ?
Comme un chamane,
Pierre Cayol
poursuit ses incantations picturales
pour mieux saisir
l’eldorado égaré dans le mystère
des natures immobiles.— Joseph Pacini[réf. souhaitée]
Bibliographie
- Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 3, éditions Gründ, janvier 1999, 13440 p. (ISBN 2700030133), p. 387
- Fondateur et rédacteur en chef, Pierre Lahaye, Structure et puissance des lumières, avril/mai 1997, 68 p., p. 1, 24, 25, 26, 27, 28, 29.
Page de couverture: La Dame de Rochefort de Pierre Cayol
Notes et références
- Dictionnaire Bénézit 1999, p. 387
- J.P. Thiel, « Cayol peint sa Provence », dans Le Provençal/Édition Avignon, octobre 1986, p. 5
- J.P. Thiel, « Cayol peint sa Provence », dans Le Provençal/Édition Avignon, novembre 1986, p. 7
- Fondateur et rédacteur en chef, Pierre Lahaye 1997, p. 24
- Fondateur et rédacteur en chef, Pierre Lahaye 1997, p. 26
- Fondateur et rédacteur en chef, Pierre Lahaye 1997, p. 27
- Fondateur et rédacteur en chef, Pierre Lahaye 1997, p. 28
- Fondateur et rédacteur en chef, Pierre Lahaye 1997, p. 29
- Fondateur et rédacteur en chef, Pierre Lahaye 1997, p. 25
- Fondateur et rédacteur en chef, Pierre Lahaye 1997, p. 26
- Fondateur et rédacteur en chef, Pierre Lahaye 1997, p. 27
- Fondateur et rédacteur en chef, Pierre Lahaye 1997, p. 28
- Fondateur et rédacteur en chef, Pierre Lahaye 1997, p. 29
Articles connexes
Lien externe
- (fr+en) Site officiel de Pierre Cayol
Catégories :- Peintre contemporain français
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- Naissance en 1939
- Naissance à Salon-de-Provence
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