- Philippe-Claude de la Motte-Baracé
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Famille de La Motte-Baracé
Sommaire
Origine
Depuis les Croisades, les de La Motte-Baracé étaient possesseurs du château de la Motte en Baracé [1]. Par alliance, ils devinr ent en même temps seigneur de Senonnes [2], Aubigné, Brécharnon, Saint-Michel, Saint-Aigna, Brain, Conquereuil, puis du Coudray-Montpensier en Touraine.
Armoiries
Les armes de la famille de La Motte-Baracé se blasonnent ainsi:
- d'argent au lion contourné de sable accompagné aux cantons de 4 merlettes contournées du même; sur le tout, aussi d'argent à la fasce fleurdelysée et contrefleurdelysée de gueules.
La devise familiale était : Lenitati fortitudo comes.
Le lion symbolise la force, les merlettes la douceur.Quelques membres
- L'un des de La Motte-Baracé fut capitaine de 100 hommes d'armes de la garde de François Ier vers 1520. Son château se trouvait à Baracé ;
- Un autre fut chambellan de la reine Jeanne d'Albret, mère d'Henri IV, ce qui laisserait croire que cette famille noble, comme beaucoup d'autres à l'époque, dut embrasser le protestantisme ;
Senonnes
- Le château de Senonnes échut à Jeanne Le Poulchre, épouse de René de la Motte-Baracé. [3], et eut alors comme seigneurs des membres de la famille de La Motte-Baracé ;
Article détaillé : Château de Senonnes.- François-Pierre de La Motte-Baracé devint officier sous Louis XVI, et en 1787, il entra dans la noblesse de cour.
- Alexandre de La Motte-Baracé, fils du précédent, vicomte de Senonnes, écrivain français du XIXe siècle.
Coudray
Philippe-Claude de la Motte-Baracé[4] fut officier supérieur dans l'artillerie au temps de Louvois aux XVIIe siècle et XVIIIe siècles…. Il est à l'origine de la branche cadette des de La Motte, qui occupa des hauts grades dans l'armée, qui a fait souche dans le château de Coudray, à Seuilly en Touraine, jusqu'au milieu du XIXe siècle, puis s'est éteinte
Il passa son enfance familiale au Château de Senonnes et il commença ses études sous la direction du curé de Senonnes, Jean de Guillot. Destiné d'abord à l'état ecclésiastique, doué d'ailleurs de dispositions pour l'étude et d'une vraie piété, il fut l'un des premiers et des meilleurs élèves du nouveau séminaire d'Angers. Etant cadet de noblesse, dit Grandet, il était si peu avancé qu'il étoit à demi-pension et ne prenoit point de vin.
A Paris, où il alla étudier en Sorbonne, ses parents le laissaient mourir de faim. Il quitta donc les études et en entendant un jour un Suisse qui battait le tambour pour enrôler des soldats pour les gardes du pape, il donna son nom, s'arrêta à Modène, chez le duc, avec lequel il avait fait ses études à La Flèche, y resta un an comme gentilhomme servant, se fit capitaine de vaisseau marchand à 10 écus par mois, puis revint à Senonnes.
Ses parents lui procurèrent enfin une commission d'artillerie. Il s'y comporta si bien, grâce à ses connaissances en mathématiques, que le Duc du Maine, auquel il avait dédié un livre sur les fortifications, le fit connaître au roi. Bientôt, il partit au service du Duc de Lude, alors Grand maître de l'artillerie de France. Philippe-Claude fut nommé Commissaire ordinaire de l'artillerie en 1682 [5].
La Guerre de la ligue d'Augsbourg terminée, il tint garnison à Tournai en Flandre. Son grade était lieutenant-général d'artillerie. En 1698, il reçut l'ordre de se rendre à Douai pour y commander une école établie depuis peu par Louvois, pour l'instruction du Régiment royal d'artillerie et du régiment royal de bombardiers.
Il songea à cette époque à fonder un foyer, alors âgé de 42 ans. Il sollicita un congé et le Duc du Maine lui répondit en ces termes : il est bien juste que vous donniez ordre à vos affaires après avoir si bien fait celles du Roi. Il épousa en l'église de Meigné, Marie-Henriette de Guillot, fille de René de Guillot, chevalier, seigneur du Doussai, et d'Anne-Marie Valière. Ils eurent un fils : René-Claude, né le 17 septembre 1699.
En 1703, Philippe-Claude fut nommé chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis, et désigner pour commander le Train de l'équipage d'Artillerie devant suivre l'armée envoyée en Espagne. A la première pormotion, Louis XIV le créa lui même brigadier de ses armées avec 600 livres d'appointement par mois qui s'ajoutaient à pareille somme pour sa lieutenance. Grandet, qui était fier de son ancien élève pronostiquait qu'ayant beaucoup d'esprit, de probité et d'honneur, se sentant de l'éducation reçue au séminaire... il cheminerait plus loin.
Le 6 octobre 1704, il fut nommé général de brigade en considération des services rendus par lui en divers emplois de guerre dans lesquels il a donné des preuves signalées de valeur, expérience et courage. On ne le trouve plus employé à partir de 1706, écrit Pinard.
Son fils René-Claude de la Motte-Baracé, fils du précédent, fut pourvu en 1712, à l'âge de 13 ans de la charge de Lieutenant Provincial d'artillerie à Caen. En 1756, il était Lieutenant-Colonel au régiment de Croussol-Cavalerie. Son fils Alexandre, comte de la Motte-Baracé, colonel d'infanterie en 1781, figure sur les registres de Senonnes comme parrain d'Alexandre de La Motte-Baracé, un de ses cousins de la branche aînée.
Aubigné
- On trouve au XVIIIe siècle deux de la Motte-Baracé d'Aubigné, conseillers au Parlement de Bretagne.
Notes et références
- ↑ Propriété de P. de Manneville, vers 1930.
- ↑ Leurs noms sont présents à de nombreuses reprises dans le registre paroissial de Senonnes.
- ↑ Ces deux personnages signent sur les premiers registres de la paroisse de Senonnes.
- ↑ Grandet, Le Séminaire d'Angers, t. I, p. 456 -Pinard, Chroniques militaires, t. VIII, p. 161 - Registre paroissial de Senonnes.-
- « Famille de La Motte-Baracé », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 [détail de l’édition], t. III, p. 136-137 - Alfred Gernoux, Madame de Senonnes, 1931, p. 20-28
- ↑ Ses états de service sont indiqués dans la généalogie manuscrite de Chérin, à la Bibliothèque Nationale de France : En considération de son courage, vaillance, capacité au fait d'artillerie, fidélité, affection, et bonne diligence au service du Roi, et spécialement au siège des ville et châteaux de Namur, où il a eu une épaule et deux côtes cassées d'un coup de boulet de canon, Philippe-Claude de la Motte, fut nommé Commissaire Provincial d'artillerie. Daté du camp, devant le château de Namur, le dernier juin 1692.
Voir aussi
Source
- Alfred Gernoux, Madame de Senonnes, 1931, p. 20-28.
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