- Arme blindée et cavalerie
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L'arme blindée et cavalerie (ABC) est une composante de l'armée de terre française. Elle a été formée après la Seconde Guerre mondiale par l'amalgame des unités de chars et de cavalerie. Elle est chargée de la mise en œuvre de la majeure partie des blindés français, quelques-uns dépendant encore des régiments d'infanterie. L’arme blindée et cavalerie a repris les traditions et les missions de la cavalerie et de l’artillerie à cheval.
Sommaire
Doctrine d'emploi
La doctrine d'emploi de l'arme blindée et cavalerie reprend les missions traditionnelles de la cavalerie adaptées au contexte moderne :
- rupture du front, en utilisant la charge (conjointement avec l'aviation) ;
- exploitation de cette rupture, grâce à la rapidité de déplacement donnée par les véhicules motorisés et tout-terrains ;
- couverture d'une retraite, d'un corps ami, d'un vide entre deux corps amis par effet de masque ;
- reconnaissance (mais de façon de plus en plus restreinte, l'aviation, les radars puis les satellites l'ayant largement supplantée dans cette mission).
Enfin, une des anciennes missions de la cavalerie, les transmissions, remplie autrefois par les estafettes et actuellement par les moyens utilisant la radio, est souvent montée au niveau divisionnaire ou supérieur.
Moyens en 2005
Si on y intègre les unités de cavalerie des troupes de marine et de la Légion étrangère, l'ABC rassemble en janvier 2005 un total de 12 485 militaires (964 officiers, 4 176 sous-officiers et 7 345 engagés volontaires) et 892 membres du personnel civil de la défense, soit 10 % environ des effectifs de l'armée de terre.
Son parc comprend alors :
- 280 chars AMX Leclerc. Le premier char de série fut livré en 1991 et 406 ont été livrés au total. En 2010, le nombre de chars en dotation dans les forces s'élève à 254, dont 240 chars projetables destinés à remplir le contrat opérationnel avec 4 régiments de 54 Leclerc.
- 80 chars AMX-30 B2, chiffre tombé à 17 en 2006, jouant le rôle de forces d'opposition dans les manœuvres. Ils sont entrés en service à partir de 1967 et en 1983, 1 210 de ces engins était en ligne en compagnie de 1 010 chars AMX-13[1].
- 256 chars AMX-10 RC; char entré en service en 1980, avec un total de 337 chars livrés à l'armée française.
- 165 ERC-90 Sagaie
- 344 VAB
- 1 063 VBL
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Chars Leclerc lors défilé du 14 juillet 2006;
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Chars AMX-30 qui, pendant une trentaine d'années, formèrent l'ossature de l'ABC.
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AMX-10 RCR affecté à la Brigade La Fayette durant la guerre d'Afghanistan de 2001 le 2 mars 2010.
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ERC-90 Sagaie pendant l'opération Daguet durant la guerre du Golfe (1990-1991).
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Un des 7 chars de Dépannage DNG/DCL du 501e RCC en 2010. Un total de 20 chars de dépannage de ce type sont en service dans l'armée de terre française.
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Un char léger AMX-13 équipé de missiles antichar Nord SS.11. Un total de 4 300 de ces engins furent perçus par l'armée française entre 1952 et leur retrait dans les années 1980.
Liste des régiments
En 2011, l'arme blindée et cavalerie est constituée des régiments suivants :
- les quatre régiments de chars de combat qui étaient équipé de 80 chars Leclerc chacun jusqu'à une réorganisation en 2009 qui firent tomber l'effectif à 54 :
- 4e régiment de dragons (4e RD) de Carpiagne
- 12e régiment de cuirassiers (12e RC) d'Olivet
- 501e régiment de chars de combat de Mourmelon-le-Grand[réf. incomplète][2]
- 1er régiment de chasseurs à cheval (1er RCh) de Thierville-sur-Meuse
- les régiments de cavalerie blindée équipés de blindés à roues avec canon AMX-10 RC :
- 1er régiment de spahis (1er RS) de Valence
- 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC) d'Orange
- 3e régiment de hussards (3e RH) d'Immendingen (Allemagne)
- à ces unités, s'ajoutent deux régiments qui ne font pas partie de l'ABC : 1er RIMa et RICM.
- les régiments de cavalerie blindée équipés de blindés à roues avec canon ERC-90 Sagaie:
- 1er régiment de hussards parachutistes (1er RHP) de Tarbes
- 4e régiment de chasseurs à cheval (4e RCh) de Gap
- un régiment blindé de renseignement
- 2e régiment de hussards (2e RH) de Haguenau
- un régiment de renseignement humain
- 13e régiment de dragons parachutistes (13e RDP) de Martignas-sur-Jalle
- un régiment d'entraînement
- 1er régiment de chasseurs d'Afrique (1er RCA) de Canjuers
- Le 4e groupe d'escadrons de hussards, soutien de l'état-major de la région terre Nord-Est et de bon nombre d'organismes et de formations isolées de la garnison de Metz
- Le 2e régiment de dragons - nucléaire, biologique et chimique (2e RD-NBC), ex-2e régiment de dragons de Fontevraud-l'Abbaye[réf. incomplète][3]
- L'école d'application de l'arme blindée et cavalerie (EAABC), école de formation des futurs cavaliers de Saumur
Commandants de l'École de Cavalerie
Article détaillé : École de cavalerie de Saumur.Liens externes
- (fr) Site officiel de l'Arme Blindée Cavalerie
- (fr) Site de l'UNABCC
- (fr) Site sur les engins blindés français
- (fr) Forum sur les engins blindés
Notes et références
- ISBN 2-235-01600-6 Xavier Palson, La guerre de demain, Taillandé, 1984, p. 123,
- 1er régiment de spahis en 2010 Transfert EEI au
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