Armand lebrun de la houssaye

Armand lebrun de la houssaye

Armand Lebrun de La Houssaye

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Armand Lebrun de La Houssaye
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Naissance 20 octobre 1768
Paris
Décès 1856
Origine France France
Hommage nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile

Armand Lebrun de La Houssaye, né le 20 octobre 1768 à Paris, décédé en 1856, était un militaire français.

Il entra comme sous-lieutenant dans le 82e régiment d'infanterie, le 15 septembre 1791, passa en la même qualité au 5e régiment de dragons le 10 mars 1792, et fut-nommé capitaine à la légion de la Moselle, et aide-de-camp du général en chef Beurnonville, le 6 novembre suivant.

Il fit avec distinction les campagnes de 1792 à l'an IV aux armées du Nord et de la Moselle, fut nommé chef d'escadron le 27 février 1793, et cessa ses fonctions d'aide-de-camp le 15 mars suivant, pour passer avec son grade dans le 3e régiment de hussards. Il se fit remarquer aux combats de Carlsberg et de Kaiserslautern en l'an II. Le 2 nivôse de cette année, à Frecheviller, il commandait le régiment et entra le premier à sa tête dans une redoute ennemie. À cette même affaire, il fit mettre bas les armes à 1 500 grenadiers hongrois, prit 28 pièces de canon et fut blessé d'un coup de biscaïen au pied droit.

Le 1er germinal an II, il fut élevé au grade de chef de brigade dans le même corps. Passé en l'an V à l'armée de Sambre-et-Meuse, il servit en l'an VI à celle d'Angleterre, fit partie en l'an VII de l'expédition contre les révoltés de la Belgique et de l'armée d'observation du Rhin, et prit part aux compagnes des ans VIII et IX avec les armées du Rhin et du Danube. Le 13 vendémiaire an VIII, à Hœscht, près de Francfort, il fut blessé d'un coup de feu qui lui traversa le talon. De l'an X à l'an XI, il fut employé dans la 11e division militaire, et le 12 vendémiaire an XII, nommé commandant et inspecteur des côtes de la Manche et du Calvados.

Créé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire suivant, il fut promu, le 11 pluviôse, au grade de général de brigade, en conservant ses fonctions, et reçut la décoration, de commandant de l'Ordre le 25 prairial de la même année.

Désigné, le 9 floréal an XIII, pour présider une commission, chargé d'un projet de règlement pour la cavalerie légère, il fut employé le 25 messidor à la division de cavalerie de réserve, devenue division de grosse cavalerie de la Grande Armée. Il en commanda la 2e brigade pendant les guerres de l'an XIV à 1807, en Autriche, en Prusse et en Pologne, prit part à toutes les affaires qui eurent lieu à cette époque, et obtint le grade de général de division par décret du 14 mai 1807. L'Empereur lui confia, le 1er juin suivant, le commandement de la division de dragons, avec laquelle il continua la campagne jusqu'au traité de Tilsitt.

Créé baron de l'Empire en 1808, il reçut plus tard le titre de comte. Au mois d'octobre 1808, il faisait partie de l'armée d'Espagne avec sa division de dragons. Il contribua à la prise de Madrid, le 11 décembre suivant, et s'empara de vive force de l'Escurial, le lendemain 5 du même mois. Passé au 2e corps de l'armée d'Espagne le 1er janvier 1809, il servit avec distinction sous les ordres du maréchal duc de Dalmatie. Le 5 de ce mois, à Ferreira, par une charge habilement conduite et vigoureusement exécutée, il empêcha l'arrière-garde ennemie qui se retirait de faire sauter le pont jeté sur la petite rivière qui coule en avant du village.

Le 21 avril 1810, à l'affaire de la Rocca, il chargea à la tête des 17e et 27e régiment de dragons, et lit perdre à l'ennemi 800 hommes tués et 600 prisonniers. Vers cette époque, plusieurs bandes d'insurgés s'étant réunies dans la province de Cuenca, sous les ordres d'un chef appelé don Juan Martin, le général La Houssaye marcha sur elles avec une colonne d'environ 1 500 hommes tant infanterie que cavalerie. Son avant-garde surprit à Villa del Arnaud la bande dite de Guttières, et la détruisit presqu'en entier. Guttières et son lieutenant Ximenès furent faits prisonniers. Le même jour, à quatre heures de l'après-midi, la cavalerie française rencontra en avant de Cuenca les avant-postes de la masse des bandes réunies et les culbuta.

Les guérillas, au nombre de 3 000 hommes d'infanterie et 400 chevaux, occupaient une hauteur garnie de retranchements. Le général La Houssaye fit porter son artillerie sur un mamelon, à gauche, d'où elle battait d'écharpe la position ennemie pendant que l'infanterie l'attaquait de front à la baïonnette, et que la cavalerie se dirigeait sur la route de Riejo pour couper toute retraite aux Espagnols. Le champ de bataille fut bientôt jonché de cadavres ennemis; un bataillon entier mit bas les armes. Le reste ayant voulu traverser le Xucar fut acculé à cette rivière par la cavalerie.

Plus de 500 hommes s'y noyèrent ; l'obscurité seule de la nuit permit à quelques-uns de s'échapper. 600 prisonniers dont 20 officiers, ainsi que tous les bagages, les subsistances et les munitions tombèrent au pouvoir du général La Houssaye.

La 4e division de dragons étant passée à l'armée dite du centre, il joignit à son commandement le titre de gouverneur de la province de Tolède, au mois d'août de la même année. Le 21 octobre suivant, il battit et dispersa à Tarancon et à Veler 1 200 guérilleros qui, ayant voulu attaquer l'escorte d'un convoi destiné pour Torija, avait été mis en déroute par le général Hugo au val de Sas, cinq jours auparavant. Ils perdirent dans ces deux rencontres près de 400 hommes tués, et le général La Houssaye leur fit en outre une centaine de prisonniers.

Gouverneur de la province de Cuenca, en avril 1811, il y maintint l'ordre et la tranquillité. La junte de Valence ayant ordonné au général Zayas de se mettre à la tête de tous les partis réunis de la province de Cuenca, ce général fit, le 3 juillet, un mouvement sur Jadraque. Le général Hugo, informé de ce mouvement, se mit en mesure de le chasser de ses positions et de le rejeter sur là rive gauche du Tage, pendant que le général La Houssaye se portait en avant pour couper la retraite aux Espagnols. Mais Zayas ne les attendit pas ; il évacua ses positions avec la totalité de son corps, fort d'environ 7 000 hommes. Le général Hugo le poursuivit dans la direction du Tage. Parti le 10 juillet de Guadalajara, le général La Houssaye s'avança de son côté à marches forcées sur le pont d'Aunon, dans l'intention de fermer le passage aux Espagnols ; mais ceux-ci qui avaient déjà le Tage, étaient en position à Val de Olivar.

Le général La Houssaye passa le fleuve le 14, et au débouché du pont son avant-garde tomba sur la cavalerie commandée par El Manco, et la poursuivit jusqu'à Sacedon. Les Français et le gros des troupes de Zayas se rencontrèrent entre Alcober et Val de Olivar. Trois bataillons et deux escadrons espagnols qui occupaient une position avantageuse opposèrent d'abord une vive et longue résistance, mais la cavalerie française parvint à les enfoncer. Tout ce qui ne fut pas sabré sur la place fut pris; 600 morts, 1 000 prisonniers, un drapeau, tous les bagages, un parc considérable de bestiaux, 200 chevaux et l'ambulance, tombés au pouvoir des français, furent les résultats de cette affaire. Zayas, avec les débris de son corps, se retira en désordre sur Valence, et fut vivement poursuivi par le général La Houssaye, qui lui fit encore éprouver quelques pertes.

Appelé au commandement de la 6e division du 3e corps de cavalerie de la réserve, le 9 janvier 1812, il commanda momentanément le 3e corps pendant l'expédition de Russie. Le 7 septembre, à la Moskowa, il fut grièvement blessé. Le 10 décembre suivant, l'armée française évacuait Vilnius, abandonnant dans cette ville plus de 10 000 isolés, malades ou blessés, dont un grand nombre d'officiers de tous grades, parmi lesquels se trouvait le général La Houssaye. Tous furent faits prisonniers à l'entrée des Russes dans Wilna.

Rentré en France après la paix de 1814, La Houssaye fut nommé chevalier de Saint-Louis le 19 juillet de cette même année, et mis en non-activité le 1er septembre suivant. Commandant la 2e section de cavalerie du 1e corps le 6 avril 1815, et disponible le 5 juin suivant, il fut de nouveau mis en non-activité après le second retour de Louis XVIII.

Il figura comme disponible dans le cadre d'organisation de l'état-major de l'armée, le 30 décembre 1818, et le gouvernement royal lui confia le commandement de la 14e division militaire (Caen) le 13 janvier 1819. Depuis le 30 mars 1820 jusqu'au 23 juillet 1823, il demeura sans fonction, et, à cette dernière époque, il fut nommé inspecteur général de gendarmerie.

Disponible de nouveau en janvier 1824, il fut membre de la commission d'examen des armes à percussion depuis le 1er janvier jusqu'au 1er avril 1828. Compris dans le cadre d'activité de l'état-major général le 7 février 1831, le général La Houssaye fut admis dans le cadre de réserve le 25 mai 1832 ; mais il fut replacé dans le cadre d'activité comme disponible, le 3 janvier 1833, et enfin admis à la retraite à compter du 1er novembre suivant.

Son nom est inscrit sur le côté Nord de l'arc de triomphe de l'Étoile.

Source

« Armand Lebrun de La Houssaye », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)

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