- Pays-Bas des Habsbourg
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Pays-Bas des Habsbourg
1482 – 1549
Drapeau
Informations générales Statut États provinciaux dirigés par la monarchie des Habsbourg Capitale Bruxelles Langue Allemand, Français, Néerlandais, Wallon Religion Catholicisme, Protestantisme (interdit) Entités précédentes :
Entités suivantes :
Les Pays-Bas des Habsbourg sont constitués des Pays-Bas belgiques restés sous la souveraineté de la dynastie des Habsbourg du XVe au XVIIIe siècle. Ces territoires avaient été réunis en 1443 au sein des Pays-Bas bourguignons. Ils couvriraient approximativement aujourd'hui le Benelux, à l'exception de la Principauté de Liège, et le Nord-Pas-de-Calais.
En 1482, Maximilien de Habsbourg en prit le contrôle en se mariant avec Marie de Bourgogne, dernière héritière de la maison de Valois. Leur dynastie s'y maintint jusqu'en 1795.
Cependant Louis XI de France avait également des visées sur cet État, parmi les plus riches de l'Europe du XVe siècle. La succession de Marie fut ainsi à l'origine de nombreux conflits entre les rois de France et les Habsbourg. Les deux maisons firent valoir leurs droits respectifs jusqu'à la signature du Traité de Nimègue, en 1678, qui fixa la frontière avec la France.
Sommaire
La fin de l'État bourguignon
Depuis le XIVe siècle, les ducs de Bourgogne avaient créé et organisé les Pays-Bas. Mais leur domaine était fragile car sans unité géographique et politique. Ainsi, si les Pays-Bas acquis par la maison de Valois étaient pour partie des fiefs du Saint Empire Germanique, le Duché de Bourgogne proprement dit était un apanage du royaume de France.
Le dernier fils de la maison, Charles le Téméraire, mourut le 5 janvier 1477 à Nancy au cours d'une bataille contre le duc de Lorraine. L'unique descendante de Charles était sa fille Marie de Bourgogne. Le droit féodal prévoyait que si la maison apanagiste s'éteignait, le duché de Bourgogne devait revenir au roi de France. Or Marie choisit de succéder à son père. Elle était alors âgée de 20 ans.
Marie chercha l'appui des États généraux des Pays-Bas. Ceux-ci étaient favorables à un rapprochement avec le Saint Empire Germanique pour contrecarrer Louis XI qui avait déjà réintégré à son royaume la partie française du duché, à l'exception du comté de Bourgogne. Mais les Pays-Bas étaient en crise. Les villes se révoltaient contre le centralisme économique et administratif voulu par le duc Philippe le Hardi, fondateur de la lignée. Marie, menacée, octroya aux États-Généraux le 11 février 1477 une charte de droits : le Grand Privilège.
Toujours la même année, la belle-mère de Marie, Marguerite d'York, organisa son mariage avec Maximilien de Habsbourg, prochain empereur romain germanique.
Mais la fille de Charles le Téméraire ne régna que 5 ans. Le 27 mars 1482, Marie mourait à 25 ans suite à une chute de cheval. Elle fut enterrée à l'église Notre-Dame de Bruges.
La succession de Marie de Bourgogne
La couronne du duché revint à son fils, Philippe Ier de Habsbourg et de Castille alors âgé de 4 ans. Avant de pouvoir régner jusqu'à sa mort, en 1506, son père Maximilien assura la régence.
Le règne de Charles Quint
Charles Quint, fils de Philippe et de Jeanne Ire d'Espagne, naquit à Gand en 1500. Il hérita des maisons de Bourgogne, de Habsbourg et d'Espagne. Ainsi porta-t-il les titres suivants :
- Souverain des Pays-Bas Bourguignon 1506
- Roi d'Espagne (Aragon et Castille) 1516
- Roi de Sicile 1516
- Archiduc d'Autriche 1519
- Empereur 1519
- Roi de Naples 1521
Charles Quint régna sur les Dix-sept Provinces de 1515 à 1555. Il tenta de renforcer le pouvoir central, en réduisant les libertés constitutionnelles de chaque État provincial. Et il agrandit le territoire avec les seigneuries d'Utrecht, de Frise occidentale et orientale, le duché de Gueldre. Il reprit aussi les provinces perdues de Groningue, Overijssel et Zutphen.
Lors de l'apparition du protestantisme, il éradiqua le luthéranisme et surmonta l'anabaptisme, mais le calvinisme devint trop populaire pour qu'on puisse l'empêcher de croître. Charles-Quint initia l'inquisition aux Pays-Bas, et les premiers martyrs de la Réforme, Henri Voes et Jean Van Eschen furent brûlés sur la Grand-Place de Bruxelles en juillet 1523.
La Réforme et l'inquisition qui s'en suivit eurent des conséquences sans précédent sur les Provinces des Pays-Bas et leurs citoyens.
Transmission à la couronne d'Espagne
Article détaillé : Pays-Bas espagnols.En 1549, Charles Quint fit signer la Pragmatique Sanction par les États généraux des Pays-Bas afin de s'assurer que le contrôle des Dix-sept Provinces resterait aux mains des Habsbourg.
Le 25 octobre 1555, affaibli par la vieillesse et les maladies, aigri par les revers, l'empereur abdiqua solennellement, dans la grande salle du palais du Coudenberg à Bruxelles de sa souveraineté sur ses possessions non-autrichiennes. Le duché de Bourgogne-Franche Comté et les Pays-Bas furent transmis à son fils Philippe.
Les autres dignitaires notamment présents étaient la reine Marie de Hongrie, régente des Pays-Bas, et l'archiduc Maximilien de Savoie, le cardinal de Granvelle, évêque d'Arras, et plusieurs membres des états généraux dont le comte d'Egmont, le comte de Hornes et Guillaume d'Orange.
Quelques mois plus tard, le 16 janvier 1556, il transmit également à son fils son héritage espagnol, tandis que les possessions autrichiennes et la dignité d'empereur romain germanique, après élection (24 mars 1558), revinrent à son frère cadet Ferdinand Ier de Habsbourg.
Transmission à la couronne d'Autriche
Article détaillé : Pays-Bas autrichiens.Voir aussi
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