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Passes du bassin d'Arcachon
Passes du bassin d'Arcachon
Les passes en 2006 (ne pas utiliser pour la navigation)Type Détroit Localisation Bassin d'Arcachon-océan Atlantique Pays côtier(s) France Les passes du bassin d'Arcachon sont les chenaux de vidange du bassin d'Arcachon, qui permettent aux navires venant de l'océan Atlantique de pénétrer dans le bassin. Ce bras de mer presque fermé est situé à la limite de la Gironde et des Landes en France.
L'Atlantique, qui enfourne et retire quatre fois par jour entre 200 et 400 millions de m³ d'eau, recompose, avec la complicité des vents, les bancs de sable à l'infini. L'entrée du bassin d'Arcachon est large de plusieurs kilomètres mais elle est encombrée par des bancs de sable prolongeant la pointe du Cap Ferret ainsi que par un grand banc émergeant en permanence au milieu : le banc d'Arguin. Les passes elles-mêmes sont donc relativement étroites et surtout très mouvantes; historiquement deux passes s'ouvrent alternativement selon un cycle qui dure 70 à 80 ans : l'une au sud longe la côte et la dune du Pilat, l'autre passe au nord du banc d'Arguin.
Ces passes constituent un zone de navigation particulièrement dangereuse, qui font régulièrement des victimes parmi les professionnels de la pêche et les plaisanciers. Ces passes sont également susceptibles de se refermer dans l'avenir, du fait d'un ensablement qui s'est aggravé ces dernières années : le bassin d'Arcachon deviendrait alors un lac avec des incidences sans doute très graves sur l'économie locale.
Le franchissement de ces passes par un navire est dangereux dès que le vent forcit ou qu'une houle d'ouest s'installe. Dans ces conditions, une barre se forme au début des passes à l'endroit ou le fonds se relève (cote -4 mètre au dessous du zéro des cartes). Le haut fond sableux à l'origine de cette barre est créé par un courant général nord-sud qui chasse le sable tout au long de la côte française de l'océan Atlantique jusqu'au gouf de Capbreton (situé près de la limite entre les Landes et le Pays Basque).
Ce courant est la conséquence d'une modification relativement récente (en terme géologique) du régime de vent et de houle sur le proche Atlantique aujourd'hui orienté nord-ouest.
Le courant de la Leyre - rivière débouchant sur le bassin d'Arcachon - et la marée descendante sont aujourd'hui tout juste suffisants pour maintenir l'entrée des passes ouvertes.
Depuis une dizaine d'année (depuis que le chenal sud s'est refermé), le problème posé par les passes s'est aggravé et les chalutiers du port d'Arcachon (situé dans le bassin) sont aujourd'hui fréquemment obligés de débarquer leur pêche dans les ports situés au nord ou au sud du bassin faute de pouvoir y rentrer. Le spectre d'une fermeture complète du bassin est fréquemment évoqué ainsi que ses conséquences dramatiques pour la région sur le plan de l'emploi (activité ostréicole, touristique).
Les grands lacs landais qui s'étagent le long des Landes (Hourtin, Lacanau, Cazaux, Parentis...) sont tous d'anciens bassins similaires à celui d'Arcachon qui se sont refermés à la suite d'un phénomène d'ensablement analogue à celui décrit.
Voir aussi
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