Parti communiste chinois

Parti communiste chinois
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Parti communiste chinois
Image illustrative de l'article Parti communiste chinois
Logo officiel
Présentation
Secrétaire général Hu Jintao
Fondation Août 1920 (de facto)
1er juillet 1921 (Date officielle)
23 juillet 1921 (1er congrès)
Siège Zhongnanhai, Pékin
Comité permanent Wu Bangguo, Wen Jiabao, Jia Qinglin, Li Changchun, Xi Jinping, Li Keqiang, He Guoqiang, Zhou Yongkang
Membres 80 269 000
Idéologie Communisme
Maoïsme
Marxisme-léninisme
Trois représentations
Concept de développement scientifique
matérialisme économique
Couleurs Rouge et jaune
Site web english.cpc.people.com.cn/

Le Parti communiste chinois (chinois simplifié : 中国共产党, chinois traditionnel : 中國共産黨, pinyin: Zhōngguó Gòngchǎndǎng) est le parti dirigeant la République populaire de Chine depuis 1949. Exception faite des 8 partis minoritaires et sans pouvoirs, le PCC est de facto le parti unique de la République populaire de Chine (RPC).

Le premier congrès eut lieu en juillet 1921 dans la concession française de Shanghai. Énorme structure sociale, le PCC dirige la politique de la Chine populaire à tous les niveaux depuis son accession au pouvoir en 1949. Fin 2010, le parti compte 80 millions de membres ce qui en fait le plus grand parti au monde[1],[2].

Sommaire

Histoire

Drapeau du parti
Chine
National Emblem of the People's Republic of China.svg
Cet article fait partie de la série sur la
politique de la Chine,
sous-série sur la politique.


v · d · m

Pendant ses premières années d'existence, le PCC est soutenu par le Komintern et allié avec le Kuomintang de Sun Yat-sen. À la mort de Sun Yat-Sen en 1925, Tchang Kaï-chek, nouveau leader du Kuomintang, se retourne contre son ancien allié. C'est le début de la guerre civile chinoise. La lutte devient très difficile pour les communistes à partir de 1928 lorsque le Kuomintang prend le pouvoir en Chine.

Dans les années suivantes, les communistes chinois mènent une action de guérilla, réussissant à établir la République soviétique chinoise à partir de 1931. Mais en 1934, balayés par les troupes de Tchang Kaï-chek, ils doivent fuir, entamant une longue retraite, la « longue marche », au cours de laquelle Mao émerge comme leader incontesté.

La guerre sino-japonaise établit une trêve précaire entre communistes et nationalistes qui ont alors comme souci commun de repousser l'envahisseur japonais et forment alors le deuxième front uni. Dès la fin de la guerre, le conflit reprend entre les deux partis. L'issue est une victoire communiste, avec la proclamation en 1949 de la République populaire de Chine. Tchang Kaï-check fuit vers l'île de Taïwan où il fonde la République de Chine (Taïwan). Kuomintang et PCC restent en conflit non-armé jusqu'en 2005 avec la signature d'accords entre les deux partis.

En 1939, 10 ans avant la prise de pouvoir du Parti communiste chinois de Mao Zedong en Chine, Phuntsok Wangyal a fondé le Parti communiste tibétain alors qu’il était encore à l'école dans le Kham, province orientale du Tibet. Il avait alors un double objectif : prendre le dessus sur les éléments progressifs pour mettre en place un programme de modernisation et de réforme démocratique, et renverser dans le Kham le régime de Liu Wenhui, un des seigneurs de la guerre chinois aligné sur le Kuomintang.

Son but ultime était un Tibet indépendant unifié, et la transformation fondamentale de sa structure sociale féodale. Il a été expulsé de Lhassa en 1949 par le Gouvernement du Tibet. En 1949, pour rejoindre la guérilla des communistes chinois, Phünwang a dû fusionner son Parti communiste tibétain avec le Parti communiste chinois de Mao Zedong à la demande des militaires chinois, et donc abandonner son projet d'un Tibet communiste indépendant auto-gouverné[3].

L'historien et journaliste anglais Patrick French indique « qu'au milieu des années 1960, lors de la révolution culturelle, on a pratiqué en République populaire de Chine l'anthropophagie pour prouver une doctrine révolutionnaire ». Les organes humains considérés comme supérieurs, comme le foie, était réservés aux hauts responsables du parti communiste chinois[4].

Organisation

Le parti fut dirigé de fait par Mao Zedong à partir du milieu des années 1930, et officiellement à partir de son VIIème congrès le 23 avril 1945. La structure du Parti a été détruite pendant la Révolution culturelle et remplacée par l'Armée populaire de libération. Suite à la mort de Lin Biao en 1971, l'APL perd peu à peu son pouvoir au profit du PCC. Deng Xiaoping continue la reforme du PCC à partir de 1978.

Son organisation est toujours informelle. Dans les faits, 1 000 à 2 000 personnes détiennent l'essentiel du pouvoir ; c'est une forme d'oligarchie.[réf. nécessaire]

En Chine chaque poste à responsabilité (juge, chef d'entreprise, etc) est doublé d'un poste politique, sauf lorsque le responsable occupe un niveau suffisant dans l'organisation du parti. Cette « non séparation des pouvoirs » et les conflits d'intérêt qui en découlent expliquent en partie les problèmes endémiques de corruption au sein du parti.[réf. nécessaire]

Le Congrès est l'organe majeur du Parti communiste chinois. Il se réunit, en principe, au moins une fois tous les cinq ans. Le dernier Congrès s'est réuni à Beijing (Pékin) en octobre 2007. À l'issue des travaux, Hu Jintao, est reconduit dans ses fonctions de Premier secrétaire du parti, président de la république et chef de l'armée.

Recrutement et ascension des membres

À l'université, des délégués proposent aux meilleurs étudiants de participer au PCC, à l'instar d'une décoration universitaire. Appartenir au parti permet de trouver facilement un bon travail, car les entreprises gagnent en considération de la part de l'État en employant des membres du parti.

Les membres de base ne sont cependant pas de véritables militants. Ce n'est qu'aux niveaux les plus élevés que les leaders sont choisis et les programmes politiques décidés.

Membres du comité central

La première session plénière du XVIe Comité central du PCC, le 15 novembre 2002, tenue dès le lendemain de la clôture du Congrès, a élu les membres et membres suppléants du Bureau politique du Comité central, les membres du Comité permanent du Bureau politique et le secrétaire général du Comité central. Selon la mention du Comité permanent du Bureau politique, les participants ont élu les membres du Secrétariat du Comité central, choisi le personnel de la Commission militaire centrale, et ratifié le secrétaire, le secrétaire adjoint et les membres du Comité permanent de la Commission centrale de contrôle de la discipline, élus lors de sa première session plénière.

Principaux organes du Parti

76, Xingye Lu à Shanghai, où s'est tenue la première réunion secrète du Parti communiste chinois en juillet 1921.
  • Commission centrale de contrôle de la discipline (26 personnes) :
    • Secrétaire : Wu Guanzheng
    • Secrétaires adjoints : He Yong, Xia Zanzhong, Li Zhilun, Zhang Shutian, Liu Xirong, Zhang Huixin et Liu Fengyan.
    • Membres du Comité permanent (selon le nombre de traits des noms de famille) : Gan Yisheng, Ma Wen, Ma Zhipeng, Wang Zhenchuan, Liu Fengyan, Liu Jiayi, Liu Xirong, Li Zhilun, Wu Guanzheng, Wu Yuping, He Yong, Shen Deyong, Zhang Shutian, Zhang Huixin, Zhao Hongzhu, Xia Zanzhong, Huang Shuxian et Xie Houquan.

Journaux du Parti

  • Le Quotidien du peuple [1] (人民日报 Renmin Ribao) est l'organe central du Parti communiste chinois.
  • La Recherche de la vérité (Jushi) est le périodique du Parti.

Prisons spécifiques

Les cadres du Parti communiste chinois, condamnés essentiellement pour corruption, sont emprisonnés dans des prisons de luxe comprenant terrains de basket, bars, pistes d'athlétisme, cellules de 20m²… Le Parti justifie ces aménagements par le besoin de rééduquer les cadres condamnés[5].

Accords internationaux

En octobre 2009, Xavier Bertrand a signé un protocole entre l'Union pour un mouvement populaire et le Parti communiste chinois. Ce protocole a pour vocation de rapprocher les deux partis au pouvoir dans leur pays respectif et ainsi d'améliorer les relations entre la France et la Chine[6].

Notes et références

  1. Chine : le nombre des membres du PCC dépasse 80 millions, Le Quotidien du Peuple, 24 juin 2011.
  2. Stéphanie Balme, Parti communiste, dans Dictionnaire de la Chine contemporaine, sous la direction de Thierry Sanjuan, Armand Colin, 2007.
  3. (en) Tsering Shakya, The Prisoner
  4. Patrick French ; Tibet, Tibet, Une histoire personnelle d'un pays perdu, Pages 225 et suivantes traduit de l'anglais par William Oliver Desmond, Albin Michel, 2005.
  5. Marianne : Pour ses dirigeants indélicats, la Chine invente les prisons 5 étoiles
  6. Aujourd'hui la Chine : L'UMP a un nouvel ami en Chine : le Parti Communiste

Voir aussi

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Bibliographie

  • Jacques Guillermaz, Histoire du parti communiste chinois : Des origines à la conquête du pouvoir, 1921-1949, Payot, 2004, 713 p. (ISBN 978-2228898430)
  • Jacques Guillermaz, Le Parti communiste chinois au pouvoir, 1949-1979, Payot, 2004, 718 p. (ISBN 978-2228898454)

Articles connexes

Lien externe



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