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Parc national de Doñana
Le Parc national de Doñana est l'un des plus grands sites naturels protégés d'Europe, il se situe en Espagne sur le territoire de province de Huelva, et dans une moindre mesure, sur celui de la province de Séville.
Parc national Doñana
Catégorie II de la CMAP (Parc national)Emplacement Huelva et Séville (Espagne) Coordonnées Superficie 542,52 km2 Création 1969 Site web Site officiel (es) modifier Sommaire
Le site et ses atouts
Situé en Andalousie, dans le sud de l'Espagne, le domaine longe la rive droite du Guadalquivir au niveau de son estuaire sur l'Océan Atlantique.
Créé en 1969, le parc s'étend sur plus de 54 000 hectares.
Près de 250 000 personnes le visitent chaque année.Les milieux naturels y sont extrêmement variés et l'on peut passer en quelques kilomètres de dunes, tantôt stables, tantôt mobiles, à des marais secs ou humides. Les maquis boisés de chênes-liège ou d'oliviers contrastent également avec les lagunes à faible niveau d'eau.
Menaces, pressions
Les premières menace étaient le tourisme (risque de surfréquentation), la chasse et l'urbanisation ; elles sont contrôlées ou encadrées par la création du parc.
L'agriculture intensive est devenue une nouvelle menace :
Le parc est en effet maintenant environné par environ 5000 ha de culture industrielle de fraises (330 000 t récoltées en 2006, dont 25% soit 83 000 tonnes, exportées vers la France[1]). Ces cultures se sont fortement étendues depuis les années 1980. 40 % d'entre elles étaient en 2006-207 - selon WWF[2]- illégales (mais tolérée par le gouvernement).
Plus d'une centaine d'hectares de culture de fraisiers ont été illégalement "conquis" sur le territoire théoriquement protégé du Parc de national de Doñana. Ces cultures intensives y empoisonnent de nombreux organismes vivant par les produits chimiques, et contribuant à l'eutrophisation des milieux et à leur assèchement (suite aux forages illégaux creusés pour l'irrigation des fraises ; ces forages selon le WWF pompent environ 50 % de l'eau qui alimentait autrefois les zones humides du Parc).La monoculture épuise les sols périphériques, diminue le degré de naturalité des paysages, et y favorise la pullulation de parasites des fraisiers, justifiant chaque automne un traitement chimique de stérilisation chimique des sols. Pour ceci les fraisiculteurs utilisent du bromure de méthyle (poison, gaz à effet de serre, et destructeur de la couche d’ozone, interdit en 2005 - dernière limite - par le protocole de Montréal de 1987) et de la chloropicrine (produit utilisé comme arme chimique lors de la Première Guerre mondiale). Des kilomètres de bâche plastique (cinq mille tonnes/an) dont le plastique noir couvre-sol, contaminés par les pesticides, sont enterrées ou brûlées à l’air libre. De plus, 2 000 hectares ont été déboisés pour étendre les cultures de fraises. Les lapins et micro-mammifères dont ce nourrissent les lynx sont en forte régression, mettant l'espèce un peu plus en péril.
Faune
le parc est un refuge et un paradis d'hivernage pour plus de 500 000 oiseaux d'eau chaque année. Ce sont eux et un paysage exceptionnel que le public vient le plus rechercher mais de nombreuses autres espèces vivent dans le parc qui est situé dans un des hot-spot européen et planétaire de biodiversité, dont environs 300 espèces de vertébrés et de crustacés.
Il n'est pas rare d'y rencontrer des flamants roses, des aigles impériaux, des caméléons, des cerfs, des mangoustes et des crabes.
Le Parc national Doñana est également le dernier refuge du félin devenu le plus rare et le plus en danger d'extinction de la planête : le lynx d'Espagne (ou « lynx pardelle » ou « lynx ibérique » ;
Deux petits noyaux d'une cinquantaine d'individus subsistent dans la région, dont une vingtaine vivent dans le parc ou à ses abords (pour une centaine d'individus au total). Si rien n'est fait, cette espèce sera peut-être, d'ici 5 ans, le premier félin à disparaître de la surface du globe depuis 10000 ans, après le smilodon ou tigre à dents de sabre.Visites
Aux portes du parc, des centres d'information accueillent le public. Des circuits pédestres et des observatoires permettent d'observer discrètement les animaux. Le meilleur moment pour visiter le parc est peut-être l'automne, à l'arrivée des dizaines de milliers oiseaux migrateurs.
Voir aussi
- ONU, Biodiversité
- Observatoire de la biodiversité
- Parc national
- Réserve naturelle
- Marais du Guadalquivir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- (es) Site officiel
- (en) Fiche du parc sur le site UNEP-WCMC
- (es) Parc naturel de Doñana
- Video animaliere sur le Coto Donana, en français
Notes et références
- Portail de l’écologie
- Portail de l’Espagne
- Portail de la conservation de la nature
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