- Tour d'Hercule
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Tour d’Hercule
Coordonnées Pays Espagne Localisation La Corogne, Galice Construction Ier siècle[1] - 1791 Hauteur 55 m[1] Élévation 106 m Portée 24 milles modifier Tour d’Hercule * Patrimoine mondial de l'UNESCO Pays Espagne Type Culturel Critères (iii) Superficie 233 ha
Zone tampon : 1936 haNuméro
d’identification1312 Zone géographique Europe et Amérique du Nord ** Année d’inscription 2009 (33e session) modifier La tour d’Hercule (en espagnol : Torre de Hércules) est un phare romain situé sur un cap, face à l’océan Atlantique, dominant le port de La Corogne, en Galice (Espagne).
Le port antique de Brigantium a été renommé au XIIe siècle Ad Columnam, c'est-à-dire La Colonne ou la Tour (du phare), dont dérive directement le nom actuel de La Corogne (dont la forme galicienne « A Coruña » est le nom officiel en Espagne).
La tour d'Hercule est le seul phare romain — et le plus ancien phare au monde — en fonctionnement de nos jours[2],[1]. Il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial le 27 juin 2009, au titre du critère III[3],[1].
Sommaire
Histoire
Haute de 55 m[1], la tour d’Hercule fut construite à la fin du Ier siècle[1], et sa présence est attestée au IIe siècle. Elle fut construite vraisemblablement sous les empereurs romains Trajan et Hadrien. Elle devint forteresse au Moyen Âge et fut complètement restaurée en 1791 - sous la direction de l'architecte Eustaquio Giannini - par une sorte de chemisage de pierre autour de l’édifice antique très dégradé, ce qui eut pour effet de le remettre à neuf, en lui donnant son aspect actuel. La structure romaine est toujours visible à l'intérieur du monument.
Le phare a connu tous les progrès de l'éclairage maritime : le pétrole au XIXe siècle, puis l'électrification en 1921. Une corne de brume a été installée en 1974 et un radiophare en 1977[2].
Les fondations romaines du phare ont été dégagées dans les années 1990[1]. En juin 2009, le site a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial car il « [apporte] un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue » (critère III)[1].
Une campagne de fouilles, en 2009, a révélé au pied de la tour des milliers de fragments de statues à l'effigie de l'empereur Domitien, ce qui inciterait à faire remonter la construction du monument au milieu du Ie siècle[4].
Le phare romain
Le phare romain de plan carré avec un côté d'environ 18 m avait une hauteur d'origine de 41 m répartie sur 3 niveaux. Chaque niveau est divisé en 4 chambres et on y accédait au moyen d'une rampe extérieure en spirale. Sa structure est conservée pour une hauteur de 37,2 m au sein de la structure carré construite autour en 1791.
L'inscription latine
Une pierre, conservée au bas du phare, porte l'inscription :
- MARTI
- AVG SACR
- C SEVIVS
- LVPVS
- ARCHITECTVS
- AEMINIENSIS
- LVSITANVS EX VO
Traduction : Consacré à Mars. Caius Sevius Lupus, architecte d'Aeminium[5], en Lusitanie, pour l'accomplissement d'un vœu.
Les différents noms de la Tour d'Hercule à travers l'histoire
Le phare fut connu à l'époque romaine sous le nom de Farum Brigantium et à l'époque médiévale sous celui de Faro ou de Castillo Viejo. Son nom actuel est dû à un passage de l'Estoria de España de Alphonse X de Castille où est raconté la légende selon laquelle Hercule enterra à cet endroit « la » tête du géant Géryon, qui, par ailleurs, était censé en avoir trois.
Site
L'emplacement du phare découle de la situation du site constituée d'un promontoire qui domine la mer de 57 m et qui fut sans doute un lieu sacré à l'époque pré-romaine. De nos jours, le phare est inclus dans un parc protégé d'environ 50 hectares libre de toutes constructions.
Près du phare se trouvent un parc de sculptures, des pétroglyphes datant de l'âge du fer et un cimetière musulman[1].
Galerie
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Vue de la Tour d'Hercule, avec la statue de Breogán au premier plan
Notes et références
- (fr) Tour d’Hercule, Liste du patrimoine mondial sur whc.unesco.org, Unesco. Consulté le 1er juillet 2009
- (it) La torre di Ercole
- (fr) La Tour d’Hercule (Espagne) et deux villes suisses représentant l’urbanisme horloger sont inscrites sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO sur portal.unesco.org. Consulté le 28 juin 2009
- (es) Trop tôt pour Trajan, Cultura clasica
- Coïmbre, au Portugal nom ancien de l'actuelle
Annexes
Articles connexes
- La Corogne
- Phares antiques
- Port antique
Liens externes
- (it) La torre di Ercole, article détaillé, en italien.
- (es) Documentos para estudiar la Torre de Hércules : el informe de Navacerrada, rapport sur l'état de la tour en juin 1787, avant les travaux de restauration.
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