- Pandémie 2, la terreur
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Pandémie 2, La Terreur
Épisode de South Park Pandémie 2, la terreur Épisode no 178 Prod. code 1211 Date diffusion 29 octobre 2008 South Park - Saison 12
Mars 2008 - Novembre 2008← Saison 11 Saison 13 → Liste de tous les épisodes de South Park Pandémie 2, la terreur (Pandemic 2 : The Startling) est le onzième épisode de la saison 12 de la série South Park.
Le titre de l'épisode est un jeu de mots sur la flûte de Pan dont jouent les péruviens et sur le terme "Pandémie". "Startling" signifie "Effroi" et se réfère à la dernière réplique de Randy Marsh dans l'épisode précédent.
C'est la suite évidente du premier épisode. Craig et Randy y jouent des rôles cruciaux.
Sommaire
Résumé
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Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
Les enfants se retrouvent perdus dans la jungle péruvienne. Les pilotes prennent vite conscience que les militaires les ont bernés en les envoyant au milieu de nulle part avec seulement de l'essence pour un aller. Craig continue à maugréer contre les quatre gamins qui se défendent de toute accusation. En tentant d'appeler Washington, les pilotes et les enfants prennent conscience que les États-Unis sont attaqués par des cochons d'Inde géants. Randy a survécu à l'attaque et est revenu chez lui, continuant à tout filmer de manière ridicule. La maison des Marsh est attaquée et la famille part se réfugier dans la rue.
Pénétrant la jungle péruvienne pour rejoindre Lima, les enfants et les pilotes découvrent des nids de cochon d'inde délaissés. Le département de la sécurité intérieure, dirigé par Michael Chertoff, est en plein briefing, mais plutôt que de se préoccuper des cochons d'Inde, celui-ci, poursuivant son plan d'invasion, ne s'intéresse qu'aux groupes de musique péruvienne.
Randy, Sharon et Shelley se réfugient dans un bus abandonné, mais Randy en sort (Il veut une bonne prise des cochons d'Inde qui les attaquent). Dans la jungle, les pilotes et les enfants sont impressionnés par le gigantisme des fruits. Ils arrivent ensuite devant une ruche géante. Craig et les quatre enfants se disputent à nouveau. Les pilotes quant à eux se font tuer par ce qui habite la ruche.
Randy et sa famille sont sur un toit, accompagnés des Stotch et de leur fils Butters. On entend alors un bourdonnement, et il s'avère que la ville et le pays sont maintenant envahis par des abeilles géantes. Les enfants continuent leur périple et arrivent dans la jungle. Ils découvrent une salle où repose une tablette relatant une bien étrange prophétie : les groupes de musique péruvienne effrayaient les cochons d'Inde géants, qui fuyaient. Une fois les groupes emprisonnés, les créatures détruisaient tout. Un dernier plan montre un guerrier semblable à Craig, tenant en respect les cochons d'Inde. Les quatre enfants s'interrogent, mais Craig ignore complètement cette soi-disante prophétie. Au département de la sécurité intérieure, Chertoff semble se réjouir de la tournure que prennent les évènements. Il désire ensuite se rendre au Machu Picchu.
Randy et les habitants de South Park se sont réfugiés dans une épicerie qui est attaquée par des "abeilles d'Inde", des "araignées d'Inde", bref toute sorte d'animaux dangereux. Les Marsh, les Stotch et Mr Garrison vont se réfugier dans un local de réserve où Randy est contraint de passer en vision nocturne. Les enfants arrivent dans un magnifique temple souterrain mais Craig refuse de les suivre et fait demi-tour. De nouvelles créatures ravagent South Park et le monde, tandis que Sharon est de plus en plus excédée par les frasques cinématographiques de Randy. Chertoff arrive au Machu Picchu et urine sur la statue d'or. Craig et les quatre enfants arrivent. Une confrontation s'engage et Chertoff se dévoile au grand jour. En effet, au moment où un militaire tente de tuer Chertoff, celui-ci ne meurt pas. En effet c'est un cochon d'Inde-pirate. Craig s'en moque complètement et décide de partir, mais il se pose sur une dalle qui le lie à la statue et détruit le cochon d'Inde pirate.
Craig achève l'épisode en disant que les groupes de musique péruvienne ont été relâchés, mettant fin à l'invasion de créatures. Le chef de la sécurité intérieure est envoyé en prison et il s'avère que la caméra de Randy n'avait pas de cassette (Donc son tournage n'a servi à rien). Craig aura appris notamment à ne pas écouter tout ce qu'on lui raconte, et lorsque les quatre viennent lui proposer de monter un groupe de mariachi, il leur claque la porte au nez.
On apprend à la fin de l'épisode que Chertoff s'est évadé de prison, menaçant de nouveau les villes...
Commentaire
Si l'épisode (et sa préquelle) ont pour objectif principal le simple divertissement du téléspectateur, il est intéressant d'observer l'effort d'autocritique des auteurs sur leur travail par l'intermédiaire du personnage de Craig.
Craig joue un personnage trouble, forcé à rester dans cette situation. Il critique vivement les actions des quatre enfants : Le fait qu'ils soient en permanence à se fourrer dans des plans idiots, puis dans des situations compliquées et absurdes, et surtout le fait que ça leur arrive tout le temps. En l'occurrence, Craig n'a presque jamais été impliqué dans ces plans. Si d'un certain point de vue il apporte une vision extérieure de la bande des quatre, il n'en reste pas moins que ses paroles sonnent comme une autocritique globale du processus d'écriture rébarbatif de la série ou les situations évoluent globalement toutes de la même manière (On peut parler de "modèle South Park").
Craig ne fait que décrire l'épisode type de South Park. Son point de vue intransigeant présente une dualité d'analyse : l'avantage c'est que la trame narrative telle que dessinée par Trey Parker et Matt Stone se détache nettement d'une intrigue classique en prenant un relief particulier car finalement il ne fait qu'en cerner les points abscons, vus et revus, classiques, pour leur donner une dimension nouvelle car connue des personnages et admise par les spectateurs (Il manque d'ailleurs souvent de briser les limites de la distanciation, et on se demande parfois à qui il s'adresse réellement).
Le désavantage c'est qu'en critiquant les actes des protagonistes, Craig prend le risque d'obtenir l'approbation des spectateurs. Cela se remarque dans la perplexité qu'imposent les deux parties de l'arc : TV.com note mieux la partie 1 (8.3/10) que la partie 2 (7.4/10), mais IGN.com note mieux la partie 2 (8.2/10) que la partie 1 (6.0/10). Le personnage, d'arrière plan, très secondaire, est cependant dans une situation ou il ne bénéficie pas d'une popularité telle qu'il puisse être très entendu. On se rappellera toutefois que Parker et Stone aiment faire prononcer leurs morales fortes par des personnages tiers pour en accroître la force : Cindy Tweek dans Les gnomes voleurs de slips, Stephen/Chris Stotch dans L'Épisode de Butters ou plus récemment la principale Victoria dans Le Combat.
Parallèlement à cette autocritique, l'épisode présente une trame dont les gags reposent sur l'absurde et sur des procédés narratifs très utilisés dans la scénique du film parodié, Cloverfield : On croit jusqu'à ce que Randy les filme, que de réelles abeilles attaquent South Park. Il n'en est rien, il s'agit uniquement de cochons d'Inde déguisés. L'absurdité de la chose provoque le rire. Or ce type de gags est propre à South Park. En cela, l'épisode peut évidemment rappeler l'épisode Comment manger avec son cul dans lequel Stan et Kyle pensent que la série va "prendre le chemin d'une certaine sophistication" alors que tout l'épisode n'est que gags ignobles, ou encore Gros Caca ou l'épisode ne traite que de selles et voit une récompense très officielle enlisée dans un étron. "Pandémie" et sa seconde partie se classent dans la tradition d'autocritique de la série. Pour autant, Parker et Stone ne se descendent pas : Ils descendent une conception toute faite et surfaite de leur série. En cela, ils confirment leur propos au sujet de la scientologie en tant que sujet à traiter : "South Park peut traiter de tout. Si vous nous dites que nous ne pouvons pas le faire, nous le ferons."
La fin de l'épisode est une des rares fins ouvertes de South Park, on se souviendra notamment de Papier Toilette
Notes
- L'épisode est sous rating TV MA L (Langage).
- South Park n'avait pas été dévastée depuis Danger Snobfog.
- On voit pour la première fois la grand-mère de Craig.
- Dans l'intro, Craig reprend son gimmick "I'm soooo happy" de l'épisode Le Petit Tourette
- Le père de Butters est appelé Chris par Randy, ce qui crée une ambiguïté envers son prénom puisque dans Ciel, une quéquette !, de cette même saison, Linda l'appelle Steven.
- Les pilotes décrivent la taille des fruits dans la jungle, pomme et pêche. Par pure coïncidence, le soir de la première diffusion passait une publicité Häagen-Dazs pour des boîtes de glace consommable grand format, goût pêche ou pomme.
- Les costumes de cet épisode viennent très probablement de ce site
- Shelley est terrorisée par les créatures, alors que d'habitude elle est violente et inémotionnelle.
Références culturelles
- Les militaires ont vérifié sur Wikipédia pour savoir que les cochons d'Inde vivaient dans les Andes. C'est la seconde référence à Wikipédia cette saison après Y'a plus Internet.
- Le tournage de Randy parodie Cloverfield et le film REC.
- La scène dans le supermarché et ses créatures étranges fait référence à The Mist, l'adaptation cinématographique du roman Brume de Stephen King.
- Comme Craig le fait remarquer, la jungle péruvienne fait penser au Monde Perdu tel que décrit dans le roman du même nom.
- Lors de l'épilogue, on peut entendre une réinterprétation à la flute de pan du titre "Cars" de Gary Numan
- Lors de leur arrivé dans les ruines, Cartman appelle Craig "Mister Grumpy Pants" qui est le surnom donné par les fans américains a la créature du film Cloverfield
Voir aussi
- Pandémie, la première partie
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