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Palais royal de Bruxelles
Pour les articles homonymes, voir Palais royal.Le Palais royal de Bruxelles, qui n’abrite plus aujourd’hui que les activités officielles du souverain belge, est né de la réunion de quatre hôtels particuliers construits au XVIIIe siècle : Walckiers, Bender, Begiojoso et Belle-Vue.
Sommaire
Historique
Afin d’offrir au souverain, le roi Guillaume Ier des Pays-Bas une résidence digne de son rang à Bruxelles, où il est censé résider une année sur deux, les deux hôtels centraux, situés de part et d’autre de la rue Héraldique, ont été agrandis et réunis par un bâtiment central à colonnade. Pas moins de trois architectes de la Cour – Ghislain-Joseph Henry, Charles Vander Straeten et Tilman-François Suys – ont oeuvré à ce bâtiment entre 1815 et 1829.
Tandis que Léopold Ier s’accommode sans trop de mal à ce palais qui se révèle peu pratique pour la réception, son successeur, Léopold II, est plus exigeant. Pour lui, « les Palais royaux sont des bâtiments destinés non seulement à loger le Roi et sa famille, mais aux réceptions et aux cérémonies publiques, qui incombent à celui qui représente la Nation. »[1] Dès sa prestation de serment, il commande d’importantes transformations à son architecte, Alphonse Balat : restauration de l’aile droite où il compte installer ses appartements, aménagement des salles et des galeries d’apparat pour les réceptions dans la partie gauche avec, à l’étage, des appartements pour les hôtes étrangers. Ce premier programme d’urgence est achevé dès 1872. Restait à s’attaquer à « l’horrible façade » avant de l’édifice, selon les propres termes du monarque. Au moment de racheter l’hôtel Belle Vue, situé à l’angle de la place Royale, qu’il veut arrimer à son palais, Léopold II parvient à convaincre la ville de Bruxelles de lui céder un morceau du parc de Bruxelles en échange du financement, par l’État, du réaménagement de la place des Palais et de la création des jardins à créer devant le palais royal. Le budget prévu à cet effet en 1903 englobe, habilement, une enveloppe pour l’achèvement des façades du palais, confié à l’architecte Henri Maquet. Les travaux débutent l’année suivante par la démolition de la façade de Suys, offrant ainsi les salons d’apparat et les chambres éventrés aux badauds ébahis. Mais le chantier s’éternise et engloutit l’argent du contribuable belge. À la mort du souverain, en 1909, le programme n’est pas terminé alors qu’il a déjà coûté plus cher que prévu. Octave Flanneau succède alors à Henri Maquet mais se contente d’achever ce qui avait déjà été entamé. Depuis, le palais royal n’a plus subi de transformation importante.
Au moment de l'accession au trône de son époux Albert II en 1993, la reine Paola a entrepris un vaste programme de rénovation et de valorisation des demeures royales. Elle crée un comité artistique chargé d'intégrer l'art contemporain belge dans le palais royal de Bruxelles. Cette démarche déboucha sur l'inauguration en 2002 de trois œuvres d'artistes belges : une série de photos de Dirk Braeckman, sept toiles de la peintre Marthe Wéry et le revêtement du plafond de la salle des Glaces par Jan Fabre. En 2004, la reine Paola inaugure une quatrième œuvre d'art : les Fleurs du Palais royal conçue par Patrick Corillon et installée dans la salle Empire.
Galerie
Mobilier Louis Phillipe
Heaven of Delight, œuvre de Jan Fabre, dans la salle des Glaces
Notes et références
- ↑ Georges-Henri Dumont, Histoire de Bruxelles : biographie d'une capitale, Bruxelles, 1999, [lire en ligne], p. 340.
Références
- L. Ranieri, Léopold II urbaniste, Bruxelles, Imprimerie Hayez, 1974, p. 155 à 184.
Voir aussi
Descendre à la station de métro : Trône. - Portail de Bruxelles
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