- Ouvrage de Fermont
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Ouvrage de Fermont
Entrée des munitions.Type d'ouvrage Gros Ouvrage d'artillerie Secteur
└─ sous-secteursecteur fortifié de la Crusnes
└─ sous-secteur d'ArrancyNuméro d'ouvrage A 2 Année de construction 1931-1935 Régiment 149e RIF et 152e RAP Nombre de blocs 9 Type d'entrée(s) Entrée des munitions (EM)
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Entrée des hommes (EH)Effectifs 553 hommes et 19 officiers[1] Coordonnées
Localisation de l'ouvrageL'ouvrage de Fermont est un ouvrage fortifié de la ligne Maginot, situé aux limites des communes de Viviers-sur-Chiers, Montigny-sur-Chiers et Beuveille, dans le département de Meurthe-et-Moselle.
C'est un gros ouvrage d'artillerie, comptant neuf blocs. Construit à partir de 1931, il a été abimé par les combats de juin 1940, avant d'être réparé au début de la guerre froide. C'est désormais un musée ouvert au public.
Sommaire
Position sur la ligne
Faisant partie du sous-secteur d'Arrancy dans le secteur fortifié de la Crusnes, l'ouvrage de Fermont, portant l'indicatif A 2, est intégré à la « ligne principale de résistance » entre les casemates d'intervalle de Puxieux (C 1) à l'ouest et du Bois-de-Beuveille (C 2) à l'est, à portée de tir des canons du gros ouvrage de Latiremont plus à l'est[2].
Description
L'ouvrage est composé en surface de sept blocs de combat et de deux blocs d'entrée, avec en souterrain des magasins à munitions (un M 1 et plusieurs M 2), une usine (avec quatre groupes électrogènes SGCM de 225 chevaux) et une caserne, le tout relié par des galeries profondément enterrées.
Le bloc 1 est un bloc d'artillerie, équipé d'une tourelle de 75 mm modèle 1933, d'une cloche GFM (guetteur et fusil-mitrailleur) et d'une cloche LG (lance-grenades).
Le bloc 2 est un bloc d'infanterie, équipé d'une tourelle de mitrailleuses et d'une cloche GFM.
Le bloc 3 est un observatoire, équipé d'une cloche VDP (vision directe et périscopique, indicatif O 3), de deux cloches JM (jumelage de mitrailleuses) et d'une cloche GFM.
Le bloc 4 est une casemate d'artillerie flanquant vers l'est, équipé de trois créneaux pour canon de 75 mm, d'une cloche GFM et d'une cloche JM.
Le bloc 5 est un bloc d'artillerie, avec une tourelle de 81 mm et une cloche GFM.
Le bloc 6 est un bloc d'infanterie, avec une tourelle de mitrailleuses et deux cloches GFM.
Le bloc 7 est une casemate d'infanterie flanquant vers l'est, avec un créneau mixte pour JM/AC 47 (jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47 mm), un autre créneau pour JM, une cloche GFM et une cloche LG.
L'entrée des munitions est une entrée en puits, protégée par un créneau mixte pour JM/AC 47, deux cloches GFM et une cloche LG.
L'entrée des hommes est une entrée en puits, protégée par un créneau mixte pour JM/AC 47 et deux cloches GFM[3].
Histoire
Article connexe : Histoire de la ligne Maginot.La visite
La visite de Fermont est un périple de plus de deux heures, soit à 30 mètres sous terre, au cœur de l'ouvrage, soit en surface, au milieu des blocs de combats dont les abords portent encore les stigmates des combats de 1940.
Sous terre, l'ancien magasin à munitions est transformé en musée, avec notamment la reconstitution de plusieurs scènes d'époque.
Le bloc 4 accessible en petit train électrique est une casemate d'artillerie.
En surface, la tourelle de 75 du bloc 1 est en état de marche. Le musée extérieur recèle l'essentiel des matériels utilisés sur la Ligne Maginot et notamment trois tourelles d'artillerie provenant de l'ouvrage de Bréhain qui sont les seules en France à être ainsi présentées au public. Enfin, le mémorial élevé à la mémoire des troupes de forteresse « livrées à l'ennemi sans avoir été vaincues » pour rappeler à tous que la majorité de la ligne Maginot tenait toujours à l'armistice du 22 juin 1940.
Notes et références
- Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 5, p. 182 (errata).
- Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 80.
- Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 82.
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française », 2001, 2003 et 2009, 5 tomes (ISBN 2-908182-88-2, 2-908182-97-1 et 2-913903-88-6).
- Georges Maistret, Fermont, gros ouvrage de la ligne Maginot, Longuyon, Association des amis de l'ouvrage de Fermont et de la ligne Maginot, 1988, 33 p. (notice BNF no FRBNF354163901).
- Georges Maistret, Sur la Ligne Maginot, l'ouvrage de Fermont tient toujours, Longuyon, Association des amis de l'ouvrage de Fermont et de la ligne Maginot, 1988, 135 p. (notice BNF no FRBNF36166428).
- Jean-Yves Mary, Quelque part sur la ligne Maginot : l'ouvrage de Fermont, 1930-1980, Paris, SERCAP, 1985, 357 p. (ISBN 2-7321-0224-5).
- Jean-Yves Mary, Fermont : ouvrage d'artillerie de la Ligne Maginot, Paris, Citédis éd., coll. « Collection Étapes », 1999, 48 p. (ISBN ISBN 2-911920-19-8).
Liens externes
- Localisation
- Cartographie vectorielle sur http://www.cartomaginot.com.
- Photographie satellite sur http://wikimapia.org/.
- Association
- Association des Amis de l'Ouvrage de Fermont et de la Ligne Maginot (AAOFLM) sur http://www.ligne-maginot-fort-de-fermont.asso.fr.
- Descriptions et photos
- Fort de Fermont sur http://www.maginot.info/.
- Gros ouvrage (GO) de Fermont - A2 sur http://www.darkplaces.org/.
- Fermont (gros ouvrage A2 de) sur http://maginot.fortiff.be/.
- Ouvrage de Fermont sur http://lignemaginot.com/.
- L'ouvrage de Fermont sur http://www.alsacemaginot.com/.
Articles connexes
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