- Cloche observatoire
-
Une cloche observatoire est un équipement installé sur les fortifications françaises des années 1930 (qu'on surnomme la ligne Maginot). Ce modèle de cuirassement était dédiées à l'observation lointaine, essentiellement au profit des blocs d'artillerie des ouvrages.
Il existe deux types de cloches observatoires : la cloche VP (vue périscopique) et la cloche VDP (vue directe et périscopique).
Sommaire
Types de cloches observatoires
Cloche périscopique
La cloche périscopique (cloche VP) est uniquement équipée d'un périscope « B »[1] ou « C »[2] à grande puissance ou « P8 »[3], en secours des deux autres. Elle est entièrement noyée dans le béton dont elle ne dépasse que de quelques centimètres, une collerette en béton étant parfois ajoutée tout autour afin de masquer encore plus le dépassement.
La cloche périscopique était généralement réservée aux observatoires isolés mais elle a également été parfois intégrée dans des blocs lorsqu'il n'existait pas de point haut distinct compte-tenu du relief. Elle n'a été construite qu'en vingt exemplaires.
Cloche à vision directe et périscopique
La cloche à vision directe et périscopique (VDP) se distingue de la précédente par ses trois créneaux d'observation, permettant chacun une observation de + ou - 72°, et son important dépassement au-dessus des superstructures en béton, la hauteur de ce dépassement étant fonction du champ de vision à couvrir. Elle était également équipée d'un périscope, mais uniquement du type « M »[4], « N »[5] ou « P2 »[5] d'observation nocturne.
La cloche VDP a été construite en quatre versions dont une en deux parties. Sauf cas particulier enfin, la cloche VDP était installée uniquement sur des blocs d'ouvrages et non sur des casemates isolées. Elle a été construite à soixante-quatre exemplaires.
Points communs
Aucune des deux cloches ne disposant d'armement, elles étaient normalement « conjuguées » à une cloche GFM, c'est-à-dire situées à proximité d'une cloche GFM elle-même équipée d'un périscope de type J2[6].
Les deux types de cloches disposent d'un volet obturateur pour fermer l'orifice du périscope lorsque celui est effacé dans la cloche.
L'accès au niveau du périscope s'effectue par une échelle fixe. Le poste de travail est doté d'une petite table basculante, d'un tube acoustique de communication et d'un treuil suspendu à un monorail afin de hisser les périscopes dont le poids est assez élevé.
Enfin, les deux types de cloches ainsi que la cloche GFM conjuguée étaient uniquement servies par du personnel spécialisé de l'artillerie.Notes et références
- Philippe Truttmann, op. cit., p. 588. Grossissement : 12x ; poids : 320 kg. On ne le trouvait que dans les cloches périscopiques. 28 exemplaires livrés et 8 en rechange. Source :
- Grossissement : 25x, 15x, 8x et 2,4x ; poids : 260 kg. On ne le trouvait que dans les cloches périscopiques. 24 exemplaires livrés et 4 en rechange.
- Grossissement : 8x ; poids : 4,5 kg. Périscope de secours des cloches périscopiques et VDP. 106 exemplaires livrés et 20 en rechange.
- Grossissement : 8x ; poids : ?. Périscope pour cloche VDP. 130 exemplaires livrés et 7 en rechange.
- Grossissement : 8x ; poids : ?. Périscope pour cloche VDP. 65 exemplaires livrés et 7 en rechange.
- Grossissement : 7x ; poids : ?. Périscope pour cloche GFM. 21 exemplaires livrés et 102 en rechange.
Voir aussi
Bibliographie
- Philippe Truttmann, La Muraille de France ou la ligne Maginot, Thionville, Gérard Klopp éditeur, 1988, 627 p..
- Jean-Yves Mary, La Ligne Maginot : ce qu’elle était, ce qu’il en reste, Paris, SERCAP, 1980, 355 p. (ISBN 978-2-7321-0220-2).
- Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française », 2001, 2003 et 2009, 5 tomes, 1014 p. (ISBN 2-908182-88-2, 2-908182-97-1 et 2-913903-88-6).
Liens externes
- L'armement des cloches sur http://www.darkplaces.org/.
- Les cloches cuirassées sur http://maginotmoselle.free.fr/.
Articles connexes
Catégorie :- Cloche d'équipement
Wikimedia Foundation. 2010.