Oi!

Oi!
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La Oi! (onomatopée issue de l'argot anglais, contraction de hey you! (hé toi!)) est un sous-genre du punk rock originaire du Royaume-Uni de la fin des années 1970[1]. Cette musique et sa sous-culture associée ont le dessein de rassembler les punks, skinheads et des jeunes de la classe ouvrière (parfois appelés herberts).

Sommaire

Description

Ce mouvement des années 70 et 80 est composé de groupes punks fortement inspirés par les valeurs de la classe ouvrière et le « style de la rue », par opposition à d'autres groupes punks britanniques de l'époque, considérés par les groupes Oi! comme étant trop intellectuels et tendance.

La Oi! se veut aussi un style musical fédérant punks, skinheads et tous ceux appartenant à la classe ouvrière. Créée vers la fin des années 70 en Angleterre, celle-ci fusionna les styles des premiers groupes punks tels que The Clash et les Ramones; des groupes de rock britannique d'avant le punk tels que les Rolling Stones et The Who; du pub rock tels que The 101'ers et Eddie and the Hot Rods; des groupes de glam rock tels que Slade et Sweet et d'accompagnements vocaux fondés sur des chants de supporteurs de football.

À l'origine, la Oi! était appelée « street punk » ou « reality-punk ». Le courant commença à être appelé Oi! après que le journaliste Garry Bushell ait employé ce terme pour le désigner en 1980. Il l'aurait emprunté à la chanson Oi! Oi! Oi! des Cockney Rejects.

Historique

Les premiers groupes Oi! incluaient Cock Sparrer, Menace et Sham 69, même s'ils existaient déjà avant que le terme Oi! ne soit utilisé. Ils furent suivis par des groupes tels que les Cockney Rejects, Angelic Upstarts, The Burial, The Business, Peter and the Test Tube Babies, Abrasive Wheels, The Last Resort, The 4-Skins, Combat 84, Blitz, Condemned 84, Infa-Riot, The Blood, The Oppressed et Anti-Heros.

La Oi! a bien souvent été associée au hooliganisme et au néonazisme (Rock anticommuniste). En partie en raison de l'engagement de quelques skinheads nazis dans des organisations d'extrême-droite telles que le Front national britannique, certains critiques qualifièrent la Oi! de raciste. Pourtant, certains groupes de Oi! comme Angelic Upstarts s'affichaient ouvertement à gauche et participaient activement à des campagnes anti-racistes.

Le 4 juillet 1981, des jeunes d'origine asiatique avaient lancé des bombes incendiaires sur une taverne à Southall où The Business, The Last Resort et The 4-Skins donnaient un concert, en croyant que le concert était un rassemblement de néo-nazis.

Après tous ces évènements, plusieurs groupes de Oi! condamnèrent ouvertement le fascisme et le racisme. Toutefois, ces dénégations furent accueillies avec cynisme à la suite de la sortie de l'album de compilation Strength Thru Oi. Non seulement le titre semblait être un jeu de mots avec un slogan nazi ("Strength Through Joy"), mais en plus se trouvait, sur la couverture de l'album, Nicky Crane, un activiste du British Movement qui avait purgé une peine de quatre ans de prison pour racisme et violence. Garry Bushell, qui était responsable de la compilation, clama que son titre était un jeu de mots sur l'album Strength Through Joy du groupe The Skids. Il déclara également ne pas connaître l'identité du skinhead sur la jaquette de l'album, jusqu'à ce que celle-ci soit exposée par le Daily Mail deux mois plus tard. Bushell était pourtant à cette époque un socialiste.[réf. nécessaire]

Le mouvement Oi! français commencerait en 1981 avec les groupes parisiens Tolbiac's Toads et Swingo Porkies. Rapidement, entre 1981 et 1983, de nouveaux groupes émergent dans le même style : R.A.S. et L'Infanterie Sauvage (dont le chanteur Geno basculera ensuite dans la mouvance néo-nazie et formera le groupe Totenkopf, toujours à Paris, ou encore les lillois Snix, les brestois Brutal Combat ou les marseillais Warrior Kids.

Le mouvement Oi! perdit très tôt de sa popularité au Royaume-Uni. Cependant, la scène continua en Europe continentale, au Japon et en Amérique du Nord. Aux États-Unis, la Oi! était liée à l'explosion du punk hardcore du début des années 80 et tout spécialement des groupes tels que Agnostic Front, Iron Cross et S.S. Decontrol. Bien que similaire aux influences et à l'esprit de la Oi!, le hardcore visait la classe moyenne américaine plutôt que la classe ouvrière.

Vers le milieu des années 90, un regain d'intérêt pour la musique Oi! survint, avec l'émergence de nouveaux groupes, généralement d'origine américaine et les vieux groupes recevant plus de reconnaissance. Avec cette renaissance du mouvement, il y eut beaucoup d'efforts pour distancier clairement la scène Oi! de tout racisme.

Ces groupes plus récents de Oi! incluent : The Templars, Oxblood, Wretched Ones, Those Unknown, Nuts and Bolts, , The Bruisers, Discipline, Retaliator, The Lager Lads, Oxymoron, Hard Skin ou encore Lars Frederiksen and the Bastards. Ceux-ci sont généralement plus près musicalement du hardcore que du street punk britannique des années 70.

A noter que le très médiatique groupe de rock indépendant Vampire Weekend rend hommage au genre Oi! en 2008 dans la chanson A Punk. Le chanteur répète non pas "Oi" mais "Ey", phonétiquement proche de "A" en anglais, d'où le titre de la chanson.

Liste de groupes de Oi!, Streetpunk et assimilés français

  • 103 Pogo
  • 13e Section
  • 2'd'Tension
  • (the) Abhored
  • Aggroneusk
  • Al Kapott
  • Anti-Patik
  • Askatasuna
  • BB Doc
  • Bleach Boys
  • Block H
  • Bolchoï
  • Bombardiers
  • Bootboys
  • Brainwash
  • Brigada Flores Magon
  • Brutal Combat
  • Camera Silens
  • Charge 69
  • Chuche ma gaillette
  • Chiatiks
  • Civil Agression
  • Collabos
  • Contingent Anonyme
  • Crane de fer
  • Cruelle Section
  • (The) Daltonz
  • Division Ripaille
  • Division sauvage
  • Echec et Malt
  • Evil skins
  • Fabulous Bastards
  • Frakass
  • Force de Frappe

Buzz Buzz and The Common Oi

Liste de groupes de Oi! et StreetPunk britanniques

  • A.B.H
  • Angela Rippon's Bum
  • Angelic Upstarts
  • Antisocial
  • Argy Bargy
  • Bakers Dozen
  • Beer Zone
  • Blitz
  • Boisterous
  • Booze and Glory
  • Bruisers (USA)
  • (the) Business
  • (the) Burial
  • Chelsea
  • Chron Gen
  • Close Shave
  • Cock Sparrer
  • Cockney Rejects
  • Combat 84
  • Condemned 84
  • (the) Crack
  • Criminal Damage
  • Deadline
  • Emergency (Canada / Ecosse)
  • English Dogs
  • Glory Boys
  • Gobsmakt
  • (the) Gonads
  • Gundog
  • Hard Skin
  • Headcase (Belgique)
  • Indecent Exposure
  • (the) Last Resort
  • Menace
  • Oi Polloi
  • (the) Oppressed
  • Peter and the Test Tube Babies
  • Red Alert
  • Red London
  • (the) Resort (une des reformations du groupe The Last Resort)
  • Runnin' Riot
  • Section 5
  • Sham 69
  • Skint
  • Skrewdriver
  • (the) Strike
  • Subculture
  • (the) Templars (USA / Finlande)
  • U.K. Subs
  • (the) Warriors (une autre reformation du groupe The Last Resort)
  • Wasted Nation
  • (the) 4-Skins

Liste de groupes de Oi! et StreetPunk allemands et autrichiens

  • Beck's Pistols
  • Böhse Onkelz
  • Boots and Braces
  • Brachial
  • Commandantes
  • Freiboiter
  • Jesus Skins
  • Kampfzone
  • Loikaemie
  • Mad Martens
  • Oxymoron
  • Stage Bottles
  • Stomper 98
  • Styrian Bootboys
  • Volxsturm
  • Wärters Schlechte
  • Wiens No.1
  • 4-Promille
  • 7er Jungs
  • Suspekt
  • Halunken
  • Rotz und Wasser
  • Schusterjungs
  • Berliner Weisse
  • Krawallbruder
  • Bierpatrioten
  • Lammkotze
  • Frei Bier und Ideolagen

Liste de groupes de Oi! et StreetPunk américains

Voir aussi

Notes et références

  1. Dalton, Stephen, "Revolution Rock", Vox, June 1993

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Oi! de Wikipédia en français (auteurs)

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