- Rock anticommuniste
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Le Rock anticommuniste, (RAC ou Rock against communism), est un mouvement musical skinhead qui se rapproche musicalement de la Oi!, mais avec des textes anticommunistes véhéments mais aussi très souvent racistes et d'extrême droite.
Sommaire
Historique
La musique est un des éléments de base du mouvement skinhead. C'est d'ailleurs autour des concerts Oi! qu'à la fin des années 1970 le National Front (parti d'extrême droite britannique) a recruté. Pour lutter contre cette tentative de récupération de la scène rock par l'extrême droite et la propagation de ses idées en Angleterre, de nombreux groupes engagés, tels The Clash (cf. le film Rude Boy), Steel Pulse, X-Ray Spex, The Ruts, Generation X, Tom Robinson Band, Billy Bragg etc. se retrouvent à l'initiative de Red Sanders pour des concerts « antifascistes » appelés Rock Against Racism. En réaction, des groupes de Oï créent le RAC ou Rock against communism, déformé par le groupe Œil pour Œil en Rock Anti Cailleras normalement appelé RAR ou Rock Anti Racailles.
Le groupe principal de cette scène néonazie était Skrewdriver, dont le leader était Ian Stuart Donaldson. Celui-ci était l'animateur de Blood & Honour, un groupe de skinheads néonazis avec des ramifications internationales. Blood and Honour est aussi un label ayant signé Celtic Warriors, Razors Edge, No Remorse, English Rose et Squadron.
Idéologie et diffusion
Aujourd'hui RAC désigne la musique de groupes skinheads néonazis prônant la supériorité de la race blanche (White Power). Le RAC reste le principal vecteur de leur idéologie. Les discours présents sont généralement : la haine des étrangers, le rassemblement des « peuples blancs », des ébauches de récits politiques ou historiques, et des discours réactionnaires.
Cependant, certains groupes (Condemned 84, Combat 84, The last resort (The Last Resort a toujours été un groupe de Oi! donc certainement jamais produit sous l'appellation "RAC" ....), Miburo) se sont parfois produits sous l’appellation RAC, sans être pourtant des groupes ouvertement néonazi mais voulant marquer leur opposition au communisme et à ce qu'ils considèrent comme des tentatives de récupération de la scène par l'extrême gauche.
Ce type de musique n'est guère présent dans les bacs, les amateurs du genre se fournissant via Internet ou par des librairies spécialisées. Les créateurs et diffuseurs de ce type de musique sont souvent condamnés et censurés pour incitation à la haine raciale et apologie du nazisme[1],[2],[3].
En France
En France, le premier label à avoir distribué des disques ouvertement nazis est Rebelles européens, dont le créateur, Gaël Bodilis, est l'ex-manager du groupe Brutal Combat. Parmi les labels actuels on peut citer un label indépendant Street Fighting Records, actif dans l'ouest de la France[4].
Liste de groupes
Article détaillé : Liste de groupes de rock anticommuniste.Notes et références
- (en) Nazi accusations against members of 3RAR, The World today, 19 décembre 2000.
- (de) Initiative lässt 118 Nazi-Webseiten abschalten, Heise online, 1er août 2001.
- (en) Neo-Nazis rally for jailed singer, BBC Nws, 21 octobre /2006.
- Rock Haine Roll. Origines, histoires et acteurs du Rock Identitaire Français, une tentative de contre-culture d'extrême droite, mai 2004, Collectif, Éditions No Pasaran, p.43
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