- Odanak
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Odanak Administration Pays Canada
Province Québec
Région Centre-du-Québec Statut municipal Réserve indienne Chef
Mandat en coursRichard O'Bomsawin
Novembre 2009 - ...Démographie Population 438 hab. (2006) Densité 72 hab./km2 Gentilé Abénakis Géographie Coordonnées
géographiquesSuperficie 6,07 km2 Code géographique 24 50802 Géolocalisation sur la carte : Centre-du-Québec
Géolocalisation sur la carte : Québec
modifier Odanak (qui signifie: "au village") est une réserve indienne abénaquise du Québec (Canada) située sur la rive est de la rivière Saint-François, à 32 km à l'est de Sorel, dans la municipalité régionale de comté de Nicolet-Yamaska dans la région administrative du Centre-du-Québec[1],[2].
Sommaire
Données
- Circonscription fédérale: Richelieu Nicolet-Yamaska
- Circonscription provinciale: Nicolet-Yamaska
- Superficie: 561 hectares
- Langues parlées: Abénaquis, français, anglais
Toponyme
« Cet endroit a porté durant les premiers temps de son existence le nom abénaquis d'Arsikantegouk, signifiant rivière à la cabane vide. Les Amérindiens de l'époque désignaient ainsi la rivière Saint-François qui coule à proximité du village. Celui-ci aurait été fondé vers 1670 par des Sokwakis, connus sous le nom habituel de Socoquis dans les documents du Régime français, membres d'une tribu établie antérieurement sur les rives de la rivière Connecticut. Quand, vers 1700, des Abénaquis quittèrent la mission de Saint-François-de-Sales, sur la Chaudière, et vinrent s'établir ici, ils conservèrent ce nom que l'usage populaire limita cependant à Saint-François. Il semble que le nom d'Odanak qui signifie au village, ne se soit implanté dans l'usage qu'au début du XXe siècle, peut-être même seulement en 1916 lorsqu'il fut attribué au bureau de poste local. Administrativement, l'origine de la réserve remonte au 23 août 1700 alors que des terres de la seigneurie de Saint-François furent concédées aux Abénaquis et aux Sokwakis par Marguerite Hertel, veuve de Jean Crevier. Le 10 mai 1701, le seigneur Plagnet de Pierreville se départissait à son tour de certains lots de sa seigneurie au profit des Amérindiens »[3].
Lieu-dit
- Adalômkamek[4]
Histoire
Au début de l'an 1000 après J.C., un peuple parlant la langue iroquoise c'est installée le long du fleuve Saint-Laurent, où il pratiquait l'agriculture avec la chasse et la pêche. Des recherches archéologiques ont révélé que que vers 1300, ils ont construit des villages fortifiés identifiables comme similaires à ceux observés et décrits par l'explorateur français Jacques Cartier dans le milieu du 16ème siècle, quand il visita Hochelaga et Stadaconé. En 1600, cependant, les villages et les populations étaient partis. Depuis les années 1950, les historiens et les anthropologues ont trouvés des preuves archéologiques et linguistiques pour développer un consensus selon lequel les gens formaient un groupe distinct, dont ils ont appelé Iroquoiens du Saint-Laurent. Ils parlaient le Laurentien et ils étaient séparés de la puissante confédération des nations iroquoises qui se sont développées dans l'actuelle état de New York.
Ils ont été chassés de leurs demeures dans l'état du Maine en 1690, durant la guerre du Roi Phillip. Ils ont été rélocalisés à Saint-François. Le village sera détruit le 4 octobre 1759 par les troupes Rangers du major Robert Rogers. La population fut en partie décimée. Ceux-ci étaient partis de la baie Missisquoi. Le 2 novembre, Bourlamaque y envoie des Améridiens, suivis de réguliers et de miliciens. Beaucoup de rangers furent capturés et tués, car ils avaient détruits le village en massacrant une trentaine d'Abénaquis, dont beaucoup de femmes et d'enfants. Ils avaient de plus capturé deux garçons et trois filles. «Deux des prisonniers, un petit garçon et une jeune femme, connaîtront une expérience vraiment horrible. Après avoir attaqué le village, les rangers se séparent en petits groupes et repartent vers le sud, en direction des colonies britanniques où ils seront en sécurité. Les deux Abénaquis sont conduits par un groupe de cinq hommes vers la baie Missisquoi, où Rogers a caché plusieurs baleinières en se rendant à Odanak. Pendant le trajet, les rangers sont à court de vivres; ils tuent le petit garçon et commencent à le manger, puis deux d'entre eux se divisent le reste pour le manger plus tard» (p.177, Les Iroquois et la guerre de Sept Ans).
L'attaque des Anglais a été perpétrée pour se venger des raids que les Abénaquis avaient effectués avec leurs alliés français en Nouvelle-Angleterre. Cependant, c'est surtout parce que les Abénaquis d'Odanak avaient refusés les offres de Johnson, le 22 août 1759, de rester neutre dans cette guerre que les Anglo-américains décidèrent de détruire le village.
L'église catholique actuelle a été construite en 1826.
Le 22 août 2011 l'Institution Kiuna, le premier cégep dédié à l'éducation des autochtones du Québec depuis la fermeture du collège Manitou ouvre ses portes à Odanak. Il offre des cours pour une trentaine d'étudiant[5].
Culture
On retrouve à Odanak le musée des Abénakis, le plus vieux musée dédié à la culture autochtone au Québec.[réf. souhaitée]
Personnalités
- Jean-Paul Nolet (1924-2000), ancien animateur de radio et de télévision a grandi sur la réserve d'Odanak.
- Alanis Obomsawin, à l'âge de six mois, et sa mère sont retournées vivre à la réserve Odanak où ils vécurent 9 ans.
- Christine Sioui-Wawanoloath, a grandi à Odanak et y est de retour depuis 2008.
Drapeau de la Première nation d'Odanak (Abénaquis) Municipalités limitrophes
Notes et références
- Première Nation d'Odanak
- Gouvernement du Québec, « Répertoire des municipalités : Odanak » sur Ministère des Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire. Consulté le 19 janvier 2011
- Commission de toponymie du Québec : Odanak
- Commission de toponymie du Québec : Adalômkamek
- Jean-Philippe Brière, « Premiers cours conçus pour les Premières Nations » sur TVA Nouvelles. Consulté le 27 août 2011
Annexes
Bibliographie
- Charland, Thomas, Les Abénakis d'Odanak, Les Éditions du Lévrier, Montréal, 1964
- D. Peter MacLeod, Les Iroquois et la guerre de Sept Ans, vlb éditeur, 2000, ISBN 2-89005-713-5
Liens externes
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