- Jianpu
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Le Jianpu (chinois traditionnel : 簡譜 ; chinois simplifié : 简谱 ; pinyin : jiǎnpǔ ; littéralement « notation simplifiée ») est un système de notation musicale utilisé dans le monde chinois. Il est dérivé du système français Galin-Paris-Cheve et s'est largement répandu comme système de notation en 1900. Les chinois l'appellent également système numéroté
Sommaire
Histoire
Le Jianpu succède au Guqin, qui est parfois encore utilisé. Du fait de sa simplicité, il a été inventé ou revisité à plusieurs reprises au cours de l'histoire. Une première trace d'un système de notation chiffrée apparaît en 1663 sous la plume d'un moine franciscain Souhaitty C. Willems. Rousseau exploite ou réinvente le procédé dans son mémoire de 1742. Au début du XIXe siècle, le professeur de mathématique P. Galin (1786 ─ 1821), l'orchestre philharmonique du Dr A. Paris (1798 ─ 1866) et le professeur de musique EJ Chevé (1804 ─ 1864) popularisent la notation. Le gouvernement Français valide ce système de notation et lui donne une reconnaissance officielle sous le nom de notation Galin-Paris-Chevé[1].
La date d'arrivée exacte du Jianpu en Chine est inconnue, le système Chevé serait importé par un Français via le Japon à la fin du XIXe siècle[2],[3]. Il se diffuse ensuite très rapidement dans le pays, et il est aujourd'hui majoritaire en Chine.
Notation
notes de musique
Les nombres de 1 à 7 représentent les notes musicales. Ils correspondent à la gamme majeure diatonique. Par exemple, en do majeur, la relation entre le solfège et la notation jianpu est :
Solfège : do ré mi fa sol la si Notation : 1 2 3 4 5 6 7
Le 0 représente un silence.
Changement d'octave
Les points, sur ou sous les notes de musique, les augmentent ou diminuent d'une octave. Le nombre de points correspond au nombre d'octaves. Par exemple, « 6 » avec un point dessous est inférieur d'une octave à « 6 ». Les gammes peuvent donc être écrites ainsi :
. gamme majeure : 1 2 3 4 5 6 7 1 gamme mineure naturelle : 6 7 1 2 3 4 5 6 · ·
Durée des notes
Un chiffre seul correspond à une noire. Les traits suivant la note la prolonge.
1 noire 1- blanche 1-- blanche pointée 1--- ronde 1----- ronde pointée
Au contraire, les traits soulignants, correspondent à des divisions
1 soulignement : croche 2 soulignements : double croche 3 soulignements : triple croche 4 soulignements : quadruple croche
Cela correspond donc aux nombres de barres ou de crochets dans la notation du solfège.
Liaisons
Les liaisons se notent comme en solfège, avec une courbe allant de la première à la dernière note liée.
Au contraire, un V en haut de la ligne de lecture, indique un endroit où l'on peut reprendre sa respiration.
Ornements
Parmi les ornements utilisés en jianpu, on peut noter :
L'appoggiature
L'appoggiature est notée généralement par une flèche arrondie, montante ou descendante, entre les 2 notes auxquelles elle va s'appliquer, elle est notamment utilisée dans les instruments à vent ou à corde pour des transitions qui doivent se faire progressivement entre 2 notes, et non pas de manière très distincte.
Appoggiature brève
Il existe également des appoggiatures brèves. Elles sont notées par le numéro de la note écrit en petit, au-dessus de la ligne de base, avec un double souligné et une courbe allant vers la ligne de la note (quart bas, gauche d'un cercle).
La trille
La trille est notée tr comme en solfège. La notation est placée au-dessus du numéro de la note et se joue en alternant avec la note supérieure. Un numéro de note peut être écrit au-dessus de tr, dans ce cas, la trille s'exécute en alternant entre la note au-dessus de laquelle elle est inscrite et cette note ajoutée au-dessus.
Exemple
Voici pour l'exemple le morceau « Amazing Grace » de John Newton, en version jianpu, puis en version solfège.
Liens externes
- (zh)音 乐 和 简 谱 知 识. Consulté le 2009/11/24
- In cipher notation. Western numerals are used for the degrees of the scale. This system (called jianpu or Cheve system) was originally imported from France, presumably via Japan. It became popular in China towards the end of the nineteenth century.
- However, perhaps the most interesting example of the use of cipher notation was in China, where the jianpu system was adapted from the numeral system via Japan where it had been introduced by a French musician.
Il existe plusieurs logiciels de conversion du solfège au jianpu.
Voir aussi
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