- Nitroglycérine (Lucky Luke)
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Nitroglycérine 91e histoire de la série Lucky Luke Scénario Lo Hartog Van Banda Dessin Morris Couleurs Studio Leonardo Genre(s) Franco-Belge
AventurePersonnages principaux Lucky Luke
Les DaltonÉditeur Lucky Comics (Dargaud) Première publication 1987 ISBN ISBN 2-88257-000-7 Nb. de pages 44 Albums de la série Lucky Luke Le Ranch maudit L'Alibi Nitroglycérine est la quatre-vingt-onzième histoire de la série Lucky Luke par Morris et Lo Hartog Van Banda. Elle est publiée pour la première fois dans le journal Pif Gadget no 942 au no 946, puis en album en 1987.
Sommaire
Synopsis
En 1862, la construction du premier chemin de fer transcontinental reliant Sacramento à Omaha est lancée. Deux entreprises concurrentes sont chargée de la réalisation de ladite ligne, la Central Pacific et l'Union Pacific. L'album commence quand les présidents des deux sociétés apprennent à leurs actionnaires que le chantier sera confié aux deux sociétés, ensemble, ce qui provoque leur mécontentement. Pour pouvoir continuer le chantier dans la sierra, la Central Pacific doit y envoyer de la nitroglycérine. Ayant été apportée au port de Sacramento à bord du steamer l'Adeline du capitaine Red Buff puis devant à la base être acheminée par bateau jusqu'à la sierra, elle sera finalement transportée par voie ferroviaire parce que le chargement original a en effet littéralement exposé contre un pénitencier des rives du Mississippi suite à une attaque d'envoyés l'Union pacific qui feront tout pour empêcher le bon voyage du précieux matériau. Lucky Luke est naturellement chargé par un directeur régional de la Central pacific de convoyer le chargement pour qu'il arrive entier à bon port. Outre les attaques du concurrent évoquéplus haut, le convoi devra subir aussi celles des Dalton, libérés par mégarde à la suite de l'explosion des premières caisses de nitro ayant endommagé le service de sécurité de leur précédant pénitencier en abattant presque entièrement le mur de ce dernier. Et c'est après plusieurs incidents de ce type (pont supprimé, attaque à main armée, etc.) que, grâce au cow-boy solitaire et son cheval, le chargement arrive en temps et en heure, et même, par chance, la nitroglycérine explose toute seule au contact d'un rocher contre lequel elle avait été envoyé par mégarde, pour le plus grand bonheur des ouvriers de l'Union et la Central pacific.
Personnages, références et lieux
- Les Dalton
Évadés de leur pénitencier des bords du Mississippi grâce à l'action de l'Union pacific, ils pourchasseront le train convoyant la nitroglycérine tout au long de l'histoire, pensant que la caisse contenanit en fait de l'or. On remarque que pour cet album, il est réalisé une sorte de revalorisation de William un des frères « intermédiaires » (avec Jack) très souvent délaissés par Goscinny lors des précédents tomes qui se fait remarquer plusieurs fois et prends la parole plus souvent. Paradoxalement aussi par rapport au reste de la série, Lucky Luke a ici pour travail de protéger les Dalton d'une éventuelle explosion de la caisse de nitroglycérine, bien qu'il les remettent finalement et logiquement en prison à la fin de l'album.
- La Central Pacific
- Le président : Il apprend, gêné, que la Central Pacific devra faire équipe avec l'Union Pacific pour la construction du transcontinental.
- Les actionnaires : Plutôt mécontents d'apprendre que la Central pacific devra faire équipe avec l'Union pacific pour la construction du transcontinental, ils font même références aux pots-de-vin qu'ils auraient versés puis frappent ensuite leur président de colère avant de s'éclipser.
- Les ouvriers dans la sierra : Employés de l'entreprise de chemin de fer, chargés de réaliser les travaux de construction en Californie nécessitant de la nitroglycérine. Il semble y avoir un chef, une sorte de délégué syndical (seul ouvrier prenant la parole vers la fin de l'album), qui paraît par ailleurs très émotif. En effet, lorsqu'il aperçoit ce qu'il pense être Lucky Luke, le capitaine Red Buff et son machiniste, il leur sotte au coup avec un enthousiasme presque excessif, mais lorsqu'il apprend du véritable Lucky Luke que c'étaient en fait les Dalton il est subitement saisi d'un malaise et tombe dans un cercueil qui se trouvait là à cause de l'explosion du train. On remarque aussi la présence d'ouvriers chinois, emblématiques des chantiers américains d'alors (et donc de toute la série par extrapolation logique).
- L'Union Pacific
- Le président : Il apprend, gêné, que l'Union Pacific devra faire équipe avec la Central pPcific pour la construction du transcontinental.
- Les actionnaires : Plutôt mécontents d'apprendre que l'Union pacific devra faire équipe avec la Central pacific pour la construction du transcontinental, ils font même références aux pots-de-vin qu'ils auraient versés puis frappent ensuite leur président de colère (lui transperçant un tableau sur la tête) avant de s'éclipser.
- Les trois bandits envoyés pour saboter l'acheminement de la nitroglycérine ainsi que le bon déroulement des travaux de la Central Pacific. Il s'agit d'un petit homme typique du style « gros nez », ayant payés deux brutes pour l'aider dans son mesquin labeur.
- Le détachement de l'armée
Chargé du transport de la nitroglycérine de son lieu d'origine (inconnu) au train qui lui-même le transportera dans la sierra. Quelques uns de ses éléments se sont notamment fait remarquer :
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- Le sergent : auquel Lucky Luke avait confié son cheval avant de partir en train mais qui s'est fait lui-même ligoté par Jolly Jumper au grand désespoir de son supérieur.
- Le colonel : Désespéré de ses subordonnés, qui ont subi soit les frasques de Jolly Jumper, soit celles non moins redoutables des Dalton.
- Le chef de gare
Fainéant qui rêve de tranquillité, et qui à de nombreuses reprises est désagréablement surpris des endroits où il est muté, bien souvent à sa demande et à la hâte. On sait que dans les moments de désespoir extrême, il connaît de malheureux penchants pour l'alcool[1]. Il est notamment passé par la gare d'une ligne désaffectée à « Rabbit Gulch », avant de prendre finalement sa retraite en se construisant une maisonnette en bois au milieu du désert de la sierra, mais qui deviendra, bien malgré lui, la première gare du « transcontinental ».
- L'Adeline
- Le capitaine Red Buff : capitaine d'un steamer du Mississippi au nom de femme et en très mauvais état mais dont il est orgueilleusement fier. Il ne se déplace jamais sans son perroquet sur l'épaule, celui-là même qui répète volontiers les insultes proférées par son maître à la Capitaine Haddock, auquel les auteurs ont très certainement voulu faire référence.
- Le machiniste : Détestant les explosions ainsi que son employé, il est très peureux (frisant l'excès).
- Le navigateur : Présent seulement au début, il participe à la course-poursuite navale contre les envoyés de l'Union Pacific après les avoir laissé prendre la nitro à ces derniers ce qui a été naturellement fortement critiqué par le capitaine.
- Les villes sur la route du train
Avant son arrivée à bon port, le convoi de nitro passa par plusieurs villes non-nommées[2] :
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- Première escale : Petite ville apparemment sans histoires, dont on peut apprécier l'ambiance détendue du saloon (contrastant avec les saloons mal-famés que l'on a pu rencontrer précédemment dans la série) où la parité semble respectée (le serveur est une serveuse) mais où les hommes feraient n'importe quoi pour de l'argent (notamment insulter une femme). On voit aussi le télégraphe (et le télégraphiste) du village.
- Deuxième escale : Gare apparemment plus fréquentée que la précédente où tous les passagers attendant prennent peur à son arrivée du fait sûrement de son chargement, sauf une vieille dame que Lucky Luke s'empresse de sauver malgré les supplications contraires de cette dernière ne voulant pour rien au monde rater son train.
- Importance des animaux et engagement des auteurs
Au fur et à mesure de l'album, on peut se rendre compte que le scénariste Lo Hartog van Banda a laissé une place relativement importante aux animaux à travers par exemple les quelques personnages suivant.
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- Le croque-mort : constante de l'univers de Lucky Luke, il est montré plus cynique et « commercial » que jamais, il aime cette fois-ci beaucoup les animaux, appelant avec respect son cheval Tristan (sans hurler sauvagement comme il est coutume de le faire pour un cocher) et suivant l'instinct de son vautour apprivoisé, même si celui-ci le mène vers « Rabbit Gulch », petite gare désertée depuis longtemps.
- Les chevaux pour poursuivre le train fou : Trouvés par le héros on ne sait où, et donnés au capitaine Red Buff et son machiniste n'ayant jamais fait d'équitation, et qui mettent une heure à ne serait-ce que s'installer sur leurs montures, mais ils prennent néanmoins la parole pour exprimer avec humour leur mécontentement.
- Le cow-boy : Il emprunte en premier, avec son bétail, le tunnel nouvellement construit par le train à nitro dans un rocher de la sierra, il en est très heureux pour lui et ses vaches.
- Jolly Jumper : À la fin de l'échange de balles dans la première gare, ce n'est pas Lucky Luke qui saute par la fenêtre, comme il en a l'habitude, mais bien son cheval qui casse les carreaux, car il s'était réfugié à l'intérieur pour finir la limonade du chef de gare demandant par télégraphe sa mutation.
On remarque donc grâce à cela un certain engagement du scénariste et du dessinateur remarquable parce quelques autres éléments : fin très moralisante (même si caractéristique de la série entière), parité respectée dans le saloon évoqué plus haut, etc.
- Autres références
- À la page 15, une référence est faite à Richard III de William Shakespeare avec la citation : « Dans semblable situation on a déjà offert un royaume pour un cheval. » citée par Jolly Jumper.
- Aux pages 26 et 33, Lo Hartog fait par deux fois un hommage à « un tour » que Lucky Luke « a déjà vu quelque part » qui semble être une private joke.
Adaptation
Cet album a été adapté dans la série animée Lucky Luke, diffusée pour la première fois en 1991, puis dans un jeu vidéo pour ordinateur.
Notes
- Morris (dessinateur), car aucune bulle n'en fait mention. Voir le gag visuel discret de la page 19, sûrement création de
- Détail important pour bien se rendre compte des différences entre les différents scénaristes de la série, Goscinny se délectant à inventer des noms et devise plus cocasses les une que les autres, contrairement à Lo Hartog van Banda.
Source
- www.lucky-luke.com, « Lucky Luke ». Consulté le 16 août 2008
- www.bedetheque.com, « Lucky Luke ». Consulté le 16 août 2008
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