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Nippo-Américains
Nippo-Américains Ellison Shoji Onizuka Populations significatives par régions Côte Ouest des États-Unis Nord-Est des États-Unis Hawaï Population totale 1 221 773 Langue(s) Anglais, japonais Religion(s) Bouddhisme, shintoïsme Groupe(s) ethnique(s) relié(s) Coréano-Américains, Sino-Américains Un Nippo-Américain est un descendant de l'immigration japonaise, né ou résidant aux États-Unis.
Sommaire
Composition
Les Nippo-américains sont la troisième plus grand communauté asiatique aux États-Unis. Selon le bureau de recensement américain, ils étaient en 2007 1 221 773 soit 0,4 % de la population des États-Unis, incluant les personnes se déclarant d'origines mixtes. Les principales communautés se trouvent en Californie (394 896), Hawaii (296 674), État de Washington (56 210), New York (45 237) et Illinois (27 702). Chaque année 7 000 nouveaux migrants japonais entrent aux États-Unis mais il est difficile d'établir un solde migratoire précis car un certain nombre de personnes âgées nippo-américaines retournent au Japon
La première génération nommée Issei (« Ichi », dans la numération japonaise signifie « un » ou « premier ») est encore japonaise et étrangère (en anglais alien). La deuxième génération Nisei (« Ni » en japonais signifie « deux » ou « second ») née aux États-Unis libre et égale (en anglais born free and equal), est nippo-américaine avec la troisième génération Sansei (« San » en japonais signifie « trois » ou « troisième »), ainsi que les générations suivantes. « Nikkei » est le terme générique pour les immigrants japonais dans le monde, de toutes générations.
Dès la deuxième génération Nisei scolarisée dans les high schools, la langue japonaise a été enseignée comme seconde langue, mais l'esthétique, l'éthique et la logique japonaise demeuraient vives.[réf. nécessaire]
Chronologie de l'histoire nippo-américaine
Le 7 mai 1868, le bateau Scioto quittait Yokohama, Japon, pour les îles Hawaii avec à bord 153 immigrants japonais pour être employés dans les plantations de cannes à sucre. Ces aventuriers constituaient la première vague d'immigration japonaise outre-mer et a été connue sous le nom de « Gannenmono ». Le 8 février 1885, le City of Tokyo est arrivé à Honolulu avec 944 immigrants japonais officiels à Hawaii.
Le 29 octobre 1889, Katsu Goto, un marchand bien connu et interprète, a été « lynché » et assassiné par la foule qui n'aimait pas son affaire florissante et sa défense des travailleurs immigrants dans les plantations. En mai 1892, les journaux américains Morning Call, San Francisco Examiner et San Francisco Bulletin ont lancé le mouvement anti-japonais qui a culminé avec la Résolution du 10 juin 1893 du Département de l'instruction publique. Cette résolution a relégué les écoliers japonais aux écoles ségrégées chinoises. Ces écoliers ont raflé les premiers prix scolaires de leur école. Après l'intervention du consul japonais de San Francisco, cette résolution a été amendée, mettant fin au premier chapitre de l'agitation anti-japonaise aux États-Unis. En effet, après la première vague d'immigration des travailleurs manuels à Hawaii, est arrivée sur le continent, en Californie, la deuxième vague japonaise. Elle était constituée d'artisans et de commerçants fort habiles, ce qui a suscité une jalousie féroce.
Le 30 avril 1900, le président américain McKinley signe la « Loi organique » qui incorpore Hawaii comme territoire des États-Unis. Cette loi suit la courte Guerre hispano-américaine qui avait permit aux États-Unis de contrôler les anciennes colonies espagnoles de Cuba, de Porto-Rico, des Philippines et de Guam et l'extension de leur influence dans le Pacifique. Entrée en vigueur le 14 juin, elle a rendu illégal à Hawaii le travail contractuel. Il en résulte 20 grèves importantes en un mois pour réclamer une augmentation des salaires, une réduction des heures de travail et l'embauche des travailleurs japonais qui ont déjà démontré leur capacité.
Le 14 mai 1905, à l'époque de la victoire japonaise dans la Guerre russo-japonaise, l'idée du « péril jaune » se forme à San Francisco, donnant naissance à la Ligue d'exclusion asiatique, marquant le début officiel du mouvement anti-japonais dans ce pays. Parmi ceux présents à la première réunion, on note des chefs ouvriers et des immigrants européens, dont Patrick Henry McCarthy et Olaf Tveitmoe du Conseil du travail de San Francisco et Andrew Furuseth avec Walter McCarthy du Syndicat des marins. Ils craignaient tous une concurrence dont ils auraient pu sortir perdants.
Par son dynamisme, ses capacités organisationnelles et sa lutte syndicale pour une meilleure justice sociale, cette immigration japonaise est très mal acceptée sur la Côte Ouest des États-Unis et du Canada.
Le 16 février 1907, le Congrès américain approuve l'amendement à la législation sur l'immigration qui permet d'interdire, à partir du 17 mars 1907, l'entrée des travailleurs japonais à Hawaii et au Mexique, mettant ainsi fin aux «importations» de travailleurs japonais.
Le 4 février 1908, le Consul japonais Chozo Koike créé à San Francisco un groupe de défense, la Japanese Association of America, par la réunion de plusieurs groupes de défense, en remplacement du United Japanese Deliberative Council of America dissous pour diverses raisons.
La loi Alien Land Law devient effective le 9 décembre pour restreindre l'achat des terres.
Le 13 novembre 1922, la Cour suprême des États-Unis rend son jugement dans le « Cas Ozawa », interdisant définitivement aux immigrants japonais l'acquisition de la citoyenneté américaine. Le jugement est basée sur la notion de race. Ce précédent juridique ne sera aboli qu'en 1952. D'autres cas d'interdiction de naturalisation ont été également été entendus, sans succès.
Le 26 mai 1924, le président Calvin Coolidge signe la loi d'immigration, interdisant l'immigration japonaise sur la partie continentale des États-Unis. Hawaii est le seul endroit où les Japonais peuvent migrer. Il s'ensuit une suite de lois qui restreint l'éducation et les publications en japonais.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, toutes générations confondues, cette population nippo-américaine de 70 % de citoyens américains, dont 40 % d'enfants, a été enfermée dans des camps de relocalisation, sous le prétexte d'être des ennemis étrangers (Alien Enemy). Aucun cas de trahison, de déloyauté, d'espionnage ou de sabotage n'a été signalé.
Citoyens américains, les « Nisei » de la deuxième génération s'engagèrent dans l'armée américaine et constituèrent le fameux 442 RCT et le 100e Bataillon qui se rendirent célèbres en combattant en Afrique du Nord, en Italie et en France, démontrant leur patriotisme et leur loyauté. Le 442 RCT est le régiment le plus décoré de l'armée américaine pendant la Seconde guerre mondiale, il est à l'origine, par ses méthodes et son organisation, avec d'autres unités américaines, britanniques ou françaises, des commandos américains et des unités spéciales de l'armée américaine qui combattront ensuite en Corée, au Vietnam et pendant la première Guerre du Golf.
Les Nippo-américains furent libérés dès 1944 du camp Jerome en Arkansas et en 1945 pour Manzanar et les autres camps[1].
Quelques Nippo-américains célèbres
- Keiko Agena (née en 1973), actrice américaine
- Toshiko Akiyoshi (née en 1926), pianiste de jazz
- Gregg Araki (né en 1959), réalisateur américain
- Daniel Inouye (né en 1924), sénateur de Hawaii et ancien du 442 RCT
- Violet Kazue de Cristoforo (1917-2007), poetesse
- Yuri Kochiyama (née en 1921), activiste des droits civils, amie de Malcom X
- Sen Katayama (1859-1933), un des premiers membres du Parti communiste américain et fondateur du parti communiste japonais
- Fred Korematsu (1919-2005), contesta devant la Cour suprême l'internement des Nippo-américains
- Norman Mineta (né en 1931), ancien secrétaire au Commerce dans l'administration Clinton et ancien secrétaire aux Transports des États-Unis dans l'administration Bush.
- Patsy Mink (1927-2002), ancienne réprésentante d'Hawai à la Chambre des représentants des États-Unis
- Ellison Onizuka (1946-1986), astronaute mort dans l'accident de la navette Challenger
- Eric Shinseki (né en 1942), ancien chef d'état-major de l'US Army et secrétaire aux Anciens combattants des États-Unis dans l'administration Obama.
- Ehren Watada (né en 1978), lieutenant dans l'armée américaine, connu pour avoir refusé de se rendre en Irak jugeant la guerre illégale.
Notes et références
- ↑ (en) Japanese Canadian Internment - University of Washington Libraries
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Les Nippo-Américains dans le cinéma hollywoodien après Pearl Harbour
- (en) Japanese American National Museum
- (en) Embassy of Japan in Washington, DC
- (en) Japanese American Citizens League
- (en) Japanese Cultural & Community Center of Northern California
- (en) Japanese American Community and Cultural Center of Southern California
- (en) Japanese American Historical Society
- (en) Japanese American Legacy Project
- (en) Japanese American Museum of San Jose
- (en) Japanese American Network
- (en) Japanese American Relocation Digital Archives
- (en) Japan-United States Relations 150th Anniversary
- (en) The Asians in America Project - Japanese American Organizations Directory
- (en) Internment and American samurai
- (en) Japanese Americans In WWII - Video, YouTube
- http://www.youtube.com/watch?v=_OiPldKsM5w&feature=related US Covt document
Références bibliographiques
- Thanh H. Vuong, Stratégies technico-commerciales asiatiques, dans Études Internationales, Vol. XXII, No.3, pp. 551-575, septembre 1991.
- Thanh H. Vuong & Jorge Virchez, Communauté Économique de l'Asie Pacifique. Essai d'anthropolgie économique et de géographie politique, Presses inter-universitaires, Cap Rouge, Québec, Québec, 2004.
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