- Diaspora japonaise
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La diaspora japonaise est formée des Japonais expatriés, appelés nikkeijin (日系人?, littéralement « personnes d'origine japonaise »).
Sommaire
Histoire
Les composantes les plus importantes de la diaspora japonaise sont fixées au Brésil et aux États-Unis, pays peuplés par des immigrants japonais depuis la première moitié du XXe siècle.
Dans les années 1990 et 2000, le Japon a incité des anciens immigrants japonais du Brésil à revenir au pays (出稼ぎ, dekasegi?, lit. « sortis pour gagner de l'argent »). Cette main d'œuvre non qualifiée devait pallier les faibles classes d'âge pour les travaux non qualifiés. Entre 1990 et 2008, le nombre de ces nikkeijin est passé de 4 000 à 316 000. Ils ont été les premiers sacrifiés de la crise économique de 2008-2009[1].
En 2008, on comptabilisait 1 117 000 Japonais vivant à l'étranger, dont dans l'ordre[2] :
- 386 000 aux États-Unis,
- 126 000 en Chine (hors Taïwan),
- 66 000 en Australie,
- 63 000 au Royaume-Uni,
- 61 000 au Brésil,
- 50 000 au Canada,
- 44 000 en Thaïlande,
- 36 000 en Allemagne,
- 31 000 en France,
- 27 000 en Corée du Sud,
- 24 000 à Singapour,
- 19 000 à Taïwan.
Au Brésil
Article détaillé : Immigration japonaise au Brésil.Il existe une importante communauté japonaise au Brésil que l'on retrouve particulièrement dans l'activité maraichère. La première génération Issei rêvait de faire fortune et de revenir au Japon, alors que la deuxième génération Nisei, née au Brésil, avait le Brésil comme patrie, et avait presque le monopole de la culture maraîchère et du commerce des fruits et légumes dans l'État de São Paulo. La troisième génération Sansei remue des épaules et des hanches en authentiques Brésiliens aux rythmes de la samba. Il y a aujourd'hui entre 1,3 et 1,5 million d'habitants d'origine japonaise au Brésil[3].
Aux États-Unis
Article détaillé : Nippo-Américains.Les Nippo-américains sont la troisième plus grande communauté asiatique aux États-Unis. Selon le bureau de recensement américain, ils étaient en 2007 1 221 773 soit 0,4 % de la population des États-Unis, incluant les personnes se déclarant d'origines mixtes. Les principales communautés se trouvent en Californie (394 896), Hawaii (296 674), État de Washington (56 210), New York (45 237) et Illinois (27 702). Chaque année 7 000 nouveaux migrants japonais entrent aux États-Unis mais il est difficile d'établir un solde migratoire précis car un certain nombre de personnes âgées nippo-américaines retournent au Japon.
Autres pays
- Au Canada, des Japonais immigrèrent principalement en Colombie-Britannique sur la côte Pacifique. Imitant les États-Unis lors de la Seconde Guerre mondiale, des camps d'internement furent créés pour les populations d'origine japonaise et durèrent jusqu'en 1949, des enfants nés au Canada étaient même déportés au Japon.
- L'ancien président du Pérou, Alberto Fujimori, est un descendant de l'immigration japonaise en Amérique latine des années 1930. Ses parents avaient immigré au Pérou en 1934 et sa naissance fut déclaré au consul japonais de Lima pour qu'il conserve la nationalité japonaise.
- Depuis 2005, environ 30 000 Japonais vivent en France, contre 25 000 en 2000, et 15 000 en 1990[2]. La moitié d'entre eux vivrait en Ile-de-France, et fréquenterait régulièrement le quartier japonais de Paris situé autour de la rue Sainte-Anne dans les 1er et 2e arrondissements, près de l'Opéra Garnier[4]. Le premier restaurant japonais du quartier, Takara, fut ouvert en 1963, rue Molière, par Takumi Ashibe[4].
Notes et références
- « Le Japon licencie ses salariés d'origine brésilienne », Le Monde, 17 février 2009, page 13
- (en)(ja) Japanese Nationals Living Abroad, Bureau des Affaires consulaires du Ministère japonais des Affaires étrangères, sur le site du Bureau des statistiques du Ministère japonais des Affaires intérieures et des Communications [xls]
- (pt) Ambassade du Japon au Brésil.
- « Quartier de l'Opéra », Jipango no 24, automne 2010
Voir aussi
- Termes désignant les émigrés japonais
- Syndrome de Paris : syndrome du voyageur dont souffriraient particulièrement les Japonais à Paris
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