- Nico Gunzburg
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Nico Gunzburg est un avocat et criminologue belge d'origine juive, né à Riga le 2 septembre 1882 et décédé à Anvers le 5 mars 1984[1].
1882-1906 : Enfance et éducation – Action flamingante
En 1885, ses parents s'enfuient de la Lettonie. Ils trouvent refuge à Anvers en Belgique.
Nico Gunzburg y fréquenta l'école secondaire à l'Athénée Royal d'Anvers. Il fit ensuite des études de droit à l'Université libre de Bruxelles. C’est à cette époque et toujours en tant qu'étudiant, qu’il commença à devenir socialement engagé et à se consacrer au mouvement flamand. Il devint président de Geen taal, geen vrijheid[2] en 1905-06 et publia ses premiers articles scientifiques en néerlandais. Avec Frans Van Cauwelaert, il fonda une alliance[3] afin de réunir les étudiants flamands des quatre universités de l’époque. En outre, il devint impliqué dans la Ligue des juristes flamands[4] et dans l’organisation des Conférences juridiques flamandes[5].
1906-1940 : Avant la Seconde Guerre mondiale – La lutte pour la néerlandisation de l’Université de Gand
Après avoir obtenu son diplôme en 1906, il commença à travailler comme avocat à Anvers. Pendant la Première Guerre mondiale, Nico Gunzburg fut volontaire de l’armée belge.
Durant l’entre-deux-guerres, il enseigna à l’Université de Gand, principalement la criminologie. Politiquement, il fut l’un des partisans de la néerlandisation de l'Université de Gand. Il fut d’ailleurs le premier à prendre l’initiative, derrière les coulisses, de lancer une commission afin d’essayer d’obtenir et de préparer la néerlandisation de cette université[6]. À cette fin, il prit contact avec l’homme politique, historien de l’art et écrivain August Vermeylen, qu’il put enthousiasmer pour la cause, pour ensuite faire appel à d’autres Flamands éminents. La commission eut officiellement débuté en 1919 et défendit la proposition de loi de 1911 de Louis Franck, Frans Van Cauwelaert et Huysmans. Cette proposition de loi visa la néerlandisation complète de l’enseignement en Flandre après plusieurs années de mesures de transition.
En 1927, il fut le premier belge à publier un manuel sur le droit matrimonial en néerlandais. Il fut pendant plusieurs années membre de la Commission chargée de créer une version néerlandaise de la Constitution de la Belgique et d'autres lois et arrêtés.
En 1938, il fonda l'Institut de criminologie, après quoi il quitta la Belgique en 1940 pour le Brésil, en passant par la France et Lisbonne.
1940-1984 : Seconde Guerre mondiale et après-guerre – Des procès de Nuremberg en passant par la charité jusqu’à la poésie
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il demeura également aux États-Unis où, entre autres choses, il enseigna à l’Université de Syracuse. Il rejoignit les nombreux négociants et diamantaires juifs à New York. À la demande du président Franklin Delano Roosevelt, il contribua à la préparation des procès de Nuremberg, dans lesquels les criminels de guerre allemands furent jugés. Après la guerre, il séjourna pendant un laps de temps en Amérique où il travailla dans le cadre de l'Organisation des Nations unies sur les problèmes des personnes déplacées[7], pour revenir en Belgique par la suite.
Il continua à donner des cours à Gand jusqu'en 1952 pour ensuite contribuer au développement de l’Indonésie, alors depuis peu souverain. Il y enseigna la criminologie et contribua à la réforme de la police indonésienne. Il devint conseiller du Premier ministre et entretint également une relation amicale avec le président Sukarno. En 1956, Gunzburg retourna à Anvers où il resta actif comme avocat et président d’associations juives caritatives. Il fut le fondateur de la Gestion centrale de la Bienfaisance et de l’Assistance sociale juive[8].
Avec un recueil de poèmes Ziel en zucht[9] et son roman Het boek Ruth,[10] entre autres, et la publication de plusieurs articles dans De Vlaamse Gids[11] et pour la société littéraire De Distel,[12] il marqua son apport à la littérature néerlandaise en Flandre[13].
Il fut enterré à Anvers, au cimetière du Schoonselhof[14].
Notes de bas de page et références
- Université libre de Bruxelles néerlandophone, la Vrije Universiteit Brussel Cet article est fondé principalement sur l’article sur le site Internet de l’
- Pas de langue, pas de liberté
- Hoogstudenten Verbond
- Bond der Vlaamsche Rechtsgeleerden
- Vlaamsche rechtskundige congressen
- Kommissie ter Vervlaamsching der Gentsche Hoogeschool
- camps de concentration) Displaced persons : les rescapés des
- Centraal Beheer van Joodse Weldadigheid en Maatschappelijk Hulpbetoon
- Âme et soupir
- Le livre Ruth
- Le Guide flamand
- Le Chardon
- Nico Gunzburg dans la Bibliothèque digitale de la littérature néerlandaise
- Site Internet du Schoonselhof
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