- Nettoyage à sec
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Le nettoyage à sec est un procédé de nettoyage pour les vêtements et textiles qui utilise un solvant à la place de l’eau. La plupart du temps, le nettoyage à sec est réalisé avec des hydrocarbures chlorés, dont le plus connu est le perchloroéthylène.
Une machine pour le nettoyage à sec est similaire à une machine à laver, mais elle est plus grande et fonctionne en circuit fermé : le solvant est récupéré, filtré (filtres à charbon actif) et réutilisé pendant le cycle de lavage au lieu d’être rejeté dans les canalisations.
Sommaire
Histoire
Par mégarde, Jean-Baptiste Jolly répand un mélange de térébenthine et d’alcool sur une robe et constate que le mélange nettoie au lieu de tacher. À la suite de cette découverte, en 1855, il ouvre le premier établissement de nettoyage à sec à Paris[1].
Jusqu’en 1897, les produits employés sont hautement inflammables : essence, pétrole, benzine.
En 1897, le tétrachlorométhane est utilisé en Allemagne, moins inflammable, il est dangereux pour les voies respiratoires ; il est donc remplacé par le trichloroéthylène à partir de 1918 sauf aux États-Unis qui l’utilisent jusqu’en 1930.
Ces produits sont désormais remplacés par des produits un peu moins dangereux comme le perchloroéthylène[1].Effets sur la santé et l'environnement
Un cluster de cancer (leucémie et autres), impliquant des composés organiques volatiles dégagés par une entreprise de nettoyage à sec, dont du trichloréthylène, du 1,2-dichloroéthylène, du perchloroéthylène, du dichlorométhane et du chlorure de vinyle, a été découvert à Camp Lejeune, en Caroline du Nord[2].
Le perchloroéthylène est toxique pour l’homme (probablement cancérigène) et dangereux pour l’environnement (notamment les milieux aquatiques). Il est classé comme « nuisible à la santé » et « dangereux pour l’environnement » par l’Union européenne[3], et est inscrit sur la liste des cancérogènes du groupe 2A du CIRC[4].
Le Danemark[5] et les États-Unis (la Californie depuis 2007[4]) ont interdit l’installation de nouveaux pressings utilisant le perchloroéthylène dans les zones résidentielles, produit qui devrait être totalement retiré aux États-Unis en 2020[3]. En France, 15 000 personnes seraient exposés, au travail, au « perchlo »[3]. Les trois principales alternatives au perchloréthylène sont le nettoyage au mouillé, l’utilisation d’hydrocarbures et l’utilisation du dioxyde de carbone[5]. Toutefois, ces trois alternatives principales présentent certains désavantages, en particulier une moindre efficacité dégraissante[5]. Le Parc Disneyland lave les textiles avec du siloxane, un hydrocarbure utilisé comme solvant non toxique[3]. Tout comme le Canada[5], la Suède (où le « perchlo » demeure le principal solvant, mais est interdit pour les consommateurs[5]), ou l’Allemagne, une politique de réduction des risques et de contrôle des émissions de « perchlo » par la directive 1999/13/CE relative à la réduction des émissions de composés organiques volatils dues à l’utilisation de solvants organiques dans certaines activités et installations[5].
Les machines les plus récentes utilisent de moins grandes quantités de solvant [réf. nécessaire].
En France, l’installation de nouveaux pressings fonctionnant avec du perchloroéthylène est légale ; son utilisation est toutefois réglementée (arrêté-type 2345) et chaque nettoyeur doit avoir suivi une formation « adéquate »[6].
Voir aussi
Articles connexes
- Perchloroéthylène
- Solvant
- Cancérogène
- trichloréthylène
- 1,2-dichloroéthylène
- dichlorométhane
- chlorure de vinyle
Bibliographie
- ARC, Monographie Volume 63 (1995) Dry Cleaning, Some Chlorinated Solvents and Other Industrial Chemicals
Liens externes
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Notes et références
- Reader’s digest, 1982. (ISBN 2-7098-0101-9). Les inventions qui ont changé le monde, Édition Sélection du
- Agency for Toxic Substances and Disease Registry (ATSDR), (en)Survey of Childhood Cancers and Birth Defects at USMC Camp Lejeune (Full Report), juillet 2003.
- Les risques de « cancer du pressing » sous-évalués en France, Rue 89, 22 mai 2007 (Entretien avec André Cicolella), page consultée le 22 mai 2007). Ophélie Neiman,
- Le pressing à sec dangereux, c’est fini.
- INERIS, Note sur les produits de substitution du perchloroéthylène dans les installations de nettoyage à sec. Analyse de la réglementation et des pratiques à l’étranger, 2005.
- Blanchisserie, conseils et actus : Les pressings contrôlés, CTTN - Institut de Recherche sur l’Entretien et le Nettoyage.
Catégories :- Hygiène
- Entretien des textiles
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