- Mygalomorphae
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Mygales
Brachypelma sp. Classification Règne Animalia Sous-règne Metazoa Embranchement Arthropoda Sous-embr. Chelicerata Classe Arachnida Ordre Araneae Sous-ordre Mygalomorphae
Pocock, 1892Les mygales forment le sous-ordre des Mygalomorphae, les araignées orthognathes (Orthognatha), ce qui signifie que la base des chélicères est dirigée vers l'avant.
Le sous-ordre compte actuellement 15 familles, 321 genres et 2 651 espèces[1].
Mygalomorphae et Araneomorphae forment le groupe des Opisthothelae.
Sommaire
Caractéristiques
Les mygales sont caractérisées par une articulation crochets-partie supérieure des chélicères qui se fait dans l'axe longitudinal du corps.
Au repos les crochets ne se croisent pas et sont repliés parallèlement. Le corps des mygales est aussi beaucoup plus massif que celui des aranéomorphes et des mésothèles.
En remarquant que certaines mygales arrivaient à se stabiliser sur des substrats mouvants comme des plaques de verres glissant les unes sur les autres, des chercheurs ont pu montrer qu'elles produisent aussi de la soie via des « microtubules » répartis à l’extrémité de leurs pattes (tarses) quand elles sont en danger ou qu'elles glissent[2].
Sur les mues de ces araignées, le microscope révèle des tubules sécréteurs de soie, répartis sur la surface de contact du tarse.Physiologie
Mue
Les mygales muent régulièrement.
De nombreuses espèces de Théraposidae tissent une toile spéciale lorsque sonne l'heure de la mue (ecdysis dans l'usage anglophone). Les araignées sont dépourvues de squelette interne (endosquelette) et ne possèdent qu'une cuticule qui joue le rôle de squelette externe (exosquelette). Les animaux à mue ont une croissance non pas linéaire, mais par "paliers". L'épiderme synthétise des protéines qui vont former une couche non cellulaire au niveau de la surface du corps, la cuticule. Cette couche est plus ou moins rigide, ce qui empêche l'organisme de croître. Ainsi, l'animal doit s'en débarrasser afin de continuer sa croissance grâce à un contrôle neuro-endocrinien.
Pendant leurs premières années de vie, les mygales muent tous les deux ou trois mois, à chaque stade de la croissance. Arrivées à l'âge adulte, elles ne changent de peau qu'une fois chaque année[3].
Nutrition
Malgré leur taille, les mygales ne peuvent pas ingurgiter directement leurs proies. Après que les crochets ont inoculé le venin, les glandes maxillaires des araignées sécrètent de puissantes enzymes digestives qui dissolvent rapidement les organes intérieurs de leurs victimes, les transformant en bouillie nutritive. Les mygales aspirent ensuite le produit transformé qui passe successivement par la bouche, l'œsophage, le jabot aspirateur et l'estomac avant l'assimilation dans l'intestin[4].
Venin
Le venin des mygales est puissant. En effet, celui-ci entraîne une paralysie immédiate de la proie et une mort rapide. Cependant, contrairement aux idées reçues, assez peu de morsures de mygales sont mortelles pour l'homme. Le venin des araignées géantes est néanmoins un puissant neurotoxique qui s'attaque au système nerveux périphérique, engendrant une asthénie et une paralysie partielle des muscles respiratoires. La victime, en état de choc, connaît une chute de pression sanguine. Actuellement, l'administration de sérums anti-venin permet le traitement adéquat de ces morsures.
Distribution
Les mygales ont principalement élu domicile dans les régions tropicales et subtropicales du globe, le plus souvent dans les forêts profondes et humides.
Elles sont présentes dans le Sud de l'Amérique du Nord (Mexique), en Amérique centrale, en Amérique du Sud (surtout en Amazonie), en Afrique (où elles sont plus petites), en Asie, en Europe (mygale maçonne, etc.) et en Australie[4].
Étude et élevage
En France, le GEA (Groupe d’Études des Arachnides) est la seule association regroupant les passionnées d'arachnides (mygales, scorpions…) avec un objectif leur étude et leur élevage afin de mieux les connaitre et les protéger.
Liste des familles
- Actinopodidae
- Antrodiaetidae
- Atypidae
- Barychelidae
- Ctenizidae
- Cyrtaucheniidae
- Dipluridae
- Hexathelidae
- Idiopidae
- Mecicobothriidae
- Microstigmatidae
- Migidae
- Nemesiidae
- Paratropidae
- Theraphosidae
Liste des sous-familles
- Acanthopelminae
- Aviculariinae
- Eumenophorinae
- Harpactirinae
- Ischnocolinae
- Ornithoctoninae
- Poecilotheriinae
- Selenocosmiinae
- Selenogyrinae
- Stromatopelminae
- Theraphosinae
- Thrigmopoeinae
Liste des genres
- Acanthopelma
- Acanthoscurria
- Aenigmarachne
- Agnostopelma
- Ami
- Annandaliella
- Anoploscelus
- Aphonopelma
- Augacephalus
- Avicularia
- Bacillochilus
- Batesiella
- Bonnetina
- Brachionopus
- Brachypelma
- Cardiopelma
- Catumiri
- Ceratogyrus
- Chaetopelma
- Chilobrachys
- Chromatopelma
- Citharacanthus
- Citharognathus
- Clavopelma
- Coremiocnemis
- Crassicrus
- Cubanana
- Cyclosternum
- Cyriocosmus
- Cyriopagopus
- Cyrtopholis
- Encyocratella
- Encyocrates
- Ephebopus
- Euathlus
- Eucratoscelus
- Eumenophorus
- Eupalaestrus
- Euphrictus
- Grammostola
- Guyruita
- Hapalopus
- Hapalotremus
- Haploclastus
- Haplocosmia
- Haplopelma
- Harpactira
- Harpactirella
- Hemiercus
- Hemirrhagus
- Heteroscodra
- Heterothele
- Holothele
- Homoeomma
- Hysterocrates
- Idiothele
- Iridopelma
- Ischnocolus
- Kochiana
- Lampropelma
- Lasiodora
- Lasiodorides
- Loxomphalia
- Loxoptygus
- Lyrognathus
- Magulla
- Maraca
- Mascaraneus
- Megaphobema
- Melloleitaoina
- Metriopelma
- Monocentropus
- Myostola
- Neostenotarsus
- Nesiergus
- Nesipelma
- Nhandu
- Oligoxystre
- Ornithoctonus
- Orphnaecus
- Ozopactus
- Pachistopelma
- Pamphobeteus
- Paraphysa
- Pelinobius
- Phlogiellus
- Phoneyusa
- Phormictopus
- Phormingochilus
- Plesiopelma
- Plesiophrictus
- Poecilotheria
- Proshapalopus
- Psalmopoeus
- Pseudhapalopus
- Pterinochilus
- Reversopelma
- Schismatothele
- Schizopelma
- Selenobrachys
- Selenocosmia
- Selenogyrus
- Selenotholus
- Selenotypus
- Sericopelma
- Sickius
- Sphaerobothria
- Stichoplastoris
- Stromatopelma
- Tapinauchenius
- Theraphosa
- Thrigmopoeus
- Thrixopelma
- Tmesiphantes
- Trichognathella
- Vitalius
- Xenesthis
- Yamia
Quelques espèces
- Aphonopelma bicoloratum
- Atrax robustus
- Avicularia aurantiaca
- Avicularia metallica
- Brachypelma albopilosum
- Grammostola rosea - Mygale Rose du Chili
- Theraphosa blondi - Mygale de Leblond
Voir aussi
Notes et références
- The World Spider Catalog, Version 11.0
- Brève du Journal « Pour la science », p7 n° 405, Juillet 2011. ; citant Loïc Mangin, FC Rind et al ; j Exp. Biol. Vol 214, pp 1874-1879, 2011 ;
- Licence Biologie, cours de "Diversité et Évolution du monde vivant"
- Livre "Le grand spectacle du monde animal, sauvages ! La mygale", Time Life Ed.
Références taxinomiques
- Référence Tree of Life Web Project : Mygalomorphae (en)
- Référence The Paleobiology database : Mygalomorphae Pocock 1892 (en)
- Référence Animal Diversity Web : Mygalomorphae (en)
Liens externes
- Le groupe d'étude des arachnides, association française
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