- Napoléon aoûtuste Lannes, duc de Montebello
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Louis Napoléon Lannes
Louis Napoléon Auguste Lannes, 2e duc de Montebello, est un diplomate et homme politique français, né à Paris le 30 juillet 1801 et mort au château de Mareuil-sur-Ay (Marne) le 18 juillet 1874.
Sommaire
Biographie
Fils de Jean Lannes, 1er duc de Montebello et de l'Empire, maréchal d'Empire, tué durant la bataille d'Essling le 22 mai 1809, et de sa seconde épouse, Louis Antoinette Scholastique Guéhenneuc, Napoléon Lannes fut fait pair de France le 27 janvier 1827 par Charles X en considération des services rendus par son père, mais il ne prit séance au Palais du Luxembourg qu'après la Révolution de 1830. Dans l'intervalle, il avait voyagé aux États-Unis, puis avait été attaché à l'ambassade de France à Rome auprès du vicomte de Chateaubriand.
Il parut d'abord, par ses votes, se rattacher au parti légitimiste, mais il ne tarda pas à se rallier pleinement à la monarchie de Juillet et vota dès lors avec les doctrinaires. Il prit la parole dans un grand nombre de discussions concernant la liberté de la presse, l'hérédité de la pairie (1831), la contrainte par corps, le budget, l'avancement dans l'armée (1832).
Rentré dans la diplomatie, il fut envoyé en mission au Danemark près la cour de Copenhague (1833), puis nommé ministre plénipotentiaire à Berlin. À la Chambre des pairs, il appuya l'amendement Cousin à la loi abrogeant la journée de deuil en l'honneur de Louis XVI du 21 janvier. Partisan des lois de septembre 1835, il les soutint à la tribune et proposa à ses collègues de traduire devant eux le gérant du journal La Tribune.
En 1836, il fut nommé ambassadeur de France près la Confédération helvétique en remplacement du marquis de Rumigny, jugé trop favorable aux démocrates helvétiques. Le duc de Montebello ayant des sympathies opposées, sa nomination était destinée à plaire à l'Autriche, dont la France cherchait alors à se rapprocher tant pour rompre son isolement en Europe que pour assurer l'établissement matrimonial du duc d'Orléans. Il obtint des autorités confédérales l'internement des réfugiés politiques pouvant troubler la sécurité des États voisins ainsi que l'expulsion du prince Louis-Napoléon Bonaparte, qui résidait en territoire helvétique, au château d'Arenenberg, mais la manière dont cette demande fut présentée faillit amener la guerre entre les deux pays.
Il fut ensuite chargé de représenter la France à Naples, auprès du roi des Deux-Siciles, Ferdinand II (1838).
Il fut appelé, le 1er avril 1839, à remplacer Louis-Mathieu Molé comme ministre des Affaires étrangères dans le ministère provisoire qui fut dissous le 12 mai suivant. Il remit alors son portefeuille au maréchal Soult et rentra dans la Chambre des pairs où il parla sur la propriété littéraire, sur la Légion d'honneur, sur l'emprunt grec, sur le travail des enfants dans les manufactures.
Il repartit pour Naples comme ambassadeur en 1840, où il négocia le mariage du duc d'Aumale avec Marie Caroline de Bourbon, princesse de Salerne (1844).
Le 9 mai 1847, le duc de Montebello remplaça l'amiral-baron de Mackau comme ministre de la Marine et Colonies dans le ministère Guizot. Il présenta, en cette qualité, un rapport au roi dans lequel il se prononçait contre l'émancipation des esclaves, et quelques projets de loi relatifs à la juridiction des cours d'assises aux colonies, aux corps de l'administration du contrôle et de la comptabilité de la marine et participa aux débats sur le budget, sur les défrichements, sur l'enseignement et l'exercice de la médecine et de la pharmacie, etc.
Il quitta le pouvoir après la Révolution de 1848. Ses opinions conservatrices et monarchistes le firent élire, le 13 mai 1849, dans la coalition des « anciens partis », représentant du département de la Marne, dans lequel il possédait des vignobles considérables, à l'Asssemblée législative[1]. Il fit partie de la commission dite de prorogation et se borna à voter constamment avec la majorité : pour l'expédition de Rome, pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement libre, pour la restriction du suffrage universel, etc.
Il n'adhéra pas d'emblée au coup d'État du 2 décembre 1851, éleva même des protestations et se tint quelque temps à l'écart. Mais il se ravisa et, le 15 février 1858, il fut nommé ambassadeur en Russie en remplacement du comte de Rayneval. Dans ce poste, où il resta jusqu'en 1864, il eut à négocier, entre autres, la convention du 6 avril 1861 pour la garantie réciproque des œuvres d’art et d’esprit.
Un décret du 5 octobre 1864 le nomma sénateur du Second Empire. Il fut admis à la retraite comme ambassadeur le 6 janvier 1866.
Il a longtemps représenté le canton d’Ay au conseil général de la Marne, dont il fut l’un des vice-présidents.
D'Eleanor Jenkinson, sa femme, épousée en 1830, il aura 2 filles et 6 fils, dont Gustave Lannes de Montebello.
Décorations
- Grand-croix de la Légion d'honneur (30 octobre 1844)
- Ordre de Saint-André de Russie (conféré par l'Empereur de Russie après son séjour à Nice en 1864)
Sources
- Larousse encyclopédique en couleurs, France Loisirs, 1978
- « Louis Napoléon Lannes », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1789-1891), XIXe siècle [détail de l’édition] (Wikisource)
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Chronologies
Précédé par Louis Napoléon Lannes Suivi par Louis Molé Ministre français des affaires étrangères
1839-1839Nicolas Jean-de-Dieu Soult Précédé par Louis Napoléon Lannes Suivi par Ange René Armand de Mackau Ministre de la Marine et des Colonies 9 mai 1847 - 23 février 1848 François Arago
Références
- ↑ 7e sur 8 avec 43.438 voix sur 78.836 votants et 105.296 inscrits
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