- Nain bélier
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Le nain bélier est une variété du lapin bélier, une race de lapin domestique. Sa caractéristique est d'avoir de longues oreilles pendantes. Selon le standard, un bélier nain doit faire entre 1,7 kg et 2 kg. Il faut savoir que le gène du nanisme n'existe pas chez les béliers. Ils sont uniquement le fruit de croisements des béliers les plus petits par les éleveurs.
Sommaire
Habitat
Le lapin nain bélier est un animal de proie habitué à la fuite et qui se déplace beaucoup lors de la journée, principalement pour chercher sa nourriture.
En tenant compte de ces aspects, il faut adapter son habitat de la façon la plus appropriée.
Le nain bélier a besoin d’une grande cage, ou mieux, d’en enclos en semi-liberté, voir en liberté totale. La cage doit mesurer au minimum 1,2 m de longueur x 60 cm de largeur. Elle doit aussi posséder une hauteur d’environ 60 cm pour que le lapin puisse se dresser. Il faut aussi noter que les cages avec un couvercle en plexiglas ne sont pas adaptées car elles offrent une mauvaise circulation de l’air. La cage doit être équipée d’une cachette faisant office de "terrier" où le lapin peut se retirer. Les lapins apprécient tout particulièrement d’avoir une plateforme surélevée pour pouvoir observer leur environnement.
Une gamelle en céramique est tout a fait indiquée pour donner l’eau et la nourriture. On pense souvent qu’un biberon est idéal pour étancher la soif de nos lapins, mais en réalité le lapin ne peut pas boire à sa soif. De plus, le biberon est souvent difficile à nettoyer (algues) ce qui peut entraîner des diarrhées. Il vaut mieux donc opter pour une gamelle lourde.
Un râtelier ou autre récipient pour contenir le foin est aussi à prévoir.
Le lapin étant un animal de mouvement, il lui faut absolument qu'il se dépense entre 4 heures et 5heures par jour pour un lapin vivant en cage ! Il faut donc être sûr d’avoir du temps à consacrer à son lapin chaque jour, et pas seulement le week-end. Une alternative à ces sorties est le parc en semi-liberté ou en liberté totale. Le lapin étant d’un naturel propre, il n’est pas difficile de l’éduquer à faire ses besoins dans un bac à litière, tout comme un chat.
A propos du bac à litière, il faut faire attention à n’utiliser que de la litière appropriée aux lapins : Litière pour chat VEGETALE, chanvre, paille, paille compressée. Les copeaux et autres écorces de résineux sont à proscrire car elles dégagent des essences qui sont nocives pour les voies respiratoires.
Alimentation
Si l’on étudie le nain bélier dans son milieu naturel, on observe que c’est un herbivore strict. Il ne mange que des herbes, feuilles et autres écorces. Cette nourriture est en général assez pauvre ce qui a poussé le lapin à s’adapter pour en tirer le maximum. Tout comme les chevaux, les lapins passent une grande partie de leur journée à manger pour apporter à leur organisme l’énergie nécessaire. Les dents se sont adaptées et poussent en continu pour éviter l’usure.
En captivité, il nous faut tenir compte des caractéristiques physiologiques du lapin.
Premièrement, le foin. C’est l’aliment le plus important pour le lapin. Il doit composer le 80 % de son alimentation ! L’absence de fibres peut poser des problèmes de malocclusion dentaire si le lapin n’en a pas suffisamment à disposition car les dents ne sont pas correctement usées. Le foin doit être vert et de bonne qualité, contenant différents types de végétaux. Il ne doit pas être moisi, ni poussiéreux. Le lapin doit manger son équivalent-volume en foin chaque jour ! Le fait de manger du foin pendant la journée, occupe aussi le lapin et réduit les problèmes comportementaux.
Deuxièmement, les légumes. On entend souvent dire que les légumes sont dangereux pour les lapins, c’est faux ! La verdure doit faire partie intégrante de l’alimentation à hauteur d’environ 15 %. Évidemment, ils doivent être introduits progressivement pour éviter des diarrhées. Les légumes doivent être variés et il faut éviter de donner trop de fruits et de carottes, trop sucrés.
Troisièmement, les granulés. Ils ne représentent qu’une toute petite partie de l’alimentation (environ 5 %) et peuvent même être supprimés chez le lapin adulte. Ils doivent être de bonne qualité avec beaucoup de fibres. L’idéal étant : plus de 20 % de fibres (cellulose) et moins de 3 % de graisses. Il faut aussi faire attention au taux de calcium qui ne doit pas dépasser 1 %, ce qui peut engendrer des problèmes urinaires (calculs). Les mélanges contenant des céréales ne sont pas adaptés, le lapin étant un herbivore !
Concernant les friandises, il faut absolument éviter les drops, bâton de céréales, pain sec et autres produits de boulangerie. Ils sont gras et plein de sucre, ce qui peut pousser les lapins à l’obésité. Un petit morceau de légume ou de fruit est une friandise tout aussi appréciée et bien plus saine !
Soins
Le lapin est un animal, qui comme tous les autres animaux domestiques, a besoin de soins. Il peut arriver au cours de sa vie, qu’il doive aller chez le vétérinaire pour une griffe arrachée, des mycoses, des abcès ou tout autres maladies. Il faut donc prévoir un budget vétérinaire dès le début.
Mais même si le lapin n’est pas malade, il faut prévoir une visite annuelle chez le vétérinaire, de façon à vérifier que tout soit en ordre. Il contrôlera le poids, la longueur des griffes, les dents et l’état général. C’est aussi l’occasion de poser des questions à un professionnel. Il est donc important de choisir un bon vétérinaire s’y connaissant un peu en lapins, la plupart n’ayant aucune idée de comment les soigner.
En Suisse et en France, il est conseillé de faire le vaccin contre le VHD (maladie hémorragique virale du lapin), une maladie incurable qui foudroie le lapin en quelques heures. En France, le vaccin contre la myxomatose est vivement recommandé.
Il peut être aussi utile de vermifuger son lapin une à deux fois par an si le lapin mange de la verdure.
Une autre intervention courante du vétérinaire est la stérilisation et la castration. La castration est souvent effectuée pour calmer un mâle un peu trop agressif ou n’étant pas propre. Elle est aussi largement utilisée pour pouvoir faire cohabiter un mâle avec une femelle. Chez le mâle vivant seul, la castration n’est pas obligatoire, mais elle reste néanmoins recommandée, principalement pour des raisons de confort.
La stérilisation, quant à elle, est vivement recommandée voire obligatoire. En effet, chez lapines de plus de 5 ans, le risque de développer une tumeur de l’utérus s’élève à 80 % ! La stérilisation est donc un geste de prévention pour la lapine.
Il est également utile de faire stériliser des lapines que l’ont veut faire cohabiter.
Cohabitation
Les lapins sont des animaux vivants en groupe et qui aiment la compagnie. Il est donc généralement recommandé de prendre deux lapins. On parle aussi souvent du cochon d'Inde, mais ces deux espèces sont très différentes et ne doivent pas être maintenues ensemble ! Les cohabitations qui réussissent le mieux sont un mâle castré et une femelle stérilisée.
Bibliographie
- Soins du lapin de compagnie, Dr Jean François Quinton aux Éditions Ulmer
- (en) Textbook of rabbit medecine, Dr Frances Harcourt-Brown aux Éditions Butterworth-Heinemann
- (en) Rabbit Nutrition, Dr Virginia Richardson aux Éditions Coney Publications
- Comprendre le comportement des NAC, Bays, Lightfoot, Myer aux Éditions Masson
- (de) Altgerechte Haltung - ein Grundrecht auch fûr (Zwerg-)Kaninchen, Ruth Morenegg aux Éditions tbv
- (de) Leitsymptome beim Kaninchen, Anja Ewringmann aux Éditions Enke
Catégorie :- Race de lapin
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