Musée vert

Musée Vert
Le musée depuis la cour avant
Informations géographiques
Coordonnées
Pays	France
Localité	Le Mans
Informations générales
Date d'ouverture	1995
Collections	Collections naturalistes
Nombre d'œuvres	300 en exposition 200 000 au total
Superficie	500 m2
Informations visiteurs
Visiteurs / an	18000
Adresse	204, avenue Jean Jaurès, 72100, Le Mans
Site officiel	[1]
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Le Musée Vert, classé Musée de France, est le muséum d'histoire naturelle de la ville du Mans. Il est situé dans le secteur Sud-Ouest, au centre du quartier Jaurès - Pontlieue.

Situé dans l'ancienne école Véron de Forbonnais (bâtiment du XIX^e siècle), il abrite des collections de géologie, zoologie et botanique, riches de plus de 200 000 spécimens. Le Musée Vert a ouvert ses portes au public en 1995 mais ses collections sont le fruit d'une histoire beaucoup plus ancienne.

Le Musée Vert propose au grand public des expositions temporaires sur des sujets naturalistes ou scientifiques et des activités variées (visites guidées d'exposition, conférences). Il propose aux scolaires de nombreuses activités pédagogiques en rapport avec les sciences naturelles.

Les pièces maîtresses sont des objets conservés de l'ancien comté du Maine et du département de la Sarthe. Il est notamment possible d'y découvrir l'aurochs de Pontvallain; le plésiosaure de Saint-Rémy-du-Val; la météorite de Saint-Ouen-en-Champagne; les oiseaux et les mammifères disparus de Sarthe comme le loup, le vison d'Europe ou la grande outarde.

200 ans de collections naturalistes

Depuis plus de deux siècles, des collections de sciences naturelles sont conservées au Mans. En voici un rapide historique.

Le XVIIIe siècle : le balbutiement des collections naturalistes

C'est au XVIIIe siècle que l'on retrouve des traces des plus anciennes collections naturalistes, ou cabinets de curiosités, présentes en Sarthe. Ces collections privées sont réservées à la haute société. Il faut attendre la période révolutionnaire pour que ces collections soit placées dans le domaine public.

1799-1927 : le "muséum" de la préfecture

Le Musée de la Préfecture au début du XXe siècle. Présentation des collections de beaux-arts et de sciences naturelles de la ville du Mans

Le "muséum" de la ville du Mans ouvre ses portes au public dans les locaux de l'actuelle préfecture le 21 juin 1799. D'abord à vocation purement artistique, des collections d'animaux naturalisés, de roches et de minéraux sont ensuite exposées à partir de 1816. De 1816 à 1856, les collections sont gérées par des conservateurs "scientifiques" ce qui permet d'augmenter rapidement leur intérêt dans le domaine des minéraux et des fossiles mais également concernant les collections d'animaux naturalisés ou les herbiers. Par la suite, l'ensemble des collections sont gérées de 1856 à 1927 par des conservateurs "artistes" ce qui correspond pour les collections scientifiques à une période de mise en sommeil. Quelques dons importants interviennent néanmoins durant cette période où les collections sont très correctement conservées.

1927-1995 : le musée de Tessé

En 1927, les collections artistiques puis scientifiques sont déménagées vers l'actuel musée de Tessé. Cette période correspond également à la mise en place d'une nouvelle équipe scientifique avec un afflux considérable de nouvelles collections. Cette période faste pour les collections scientifiques se termine avec la seconde guerre mondiale. Par la suite, les collections scientifiques seront progressivement retirées des salles d'exposition du musée de Tessé. A partir des années 60 et jusqu'aux années 90, les collections de fossiles, de minéraux, de zoologie et de botanique sont ainsi reléguées en réserve et leur souvenir s'efface progressivement dans l'esprit des sarthois. Seules quelques expositions temporaires exceptionnelles permettent de temps en temps de les sortir de leur sommeil.

Depuis 1995 : le Musée Vert

Le Musée Vert et la "Sarthe sauvage"

Sous l'impulsion de jeunes étudiants et de la municipalité du Mans, les collections naturalistes sortent de leur sommeil au cours des années 80. Un projet de musée spécifiquement dédié aux sciences naturelles voit progressivement le jour et se concrétise en juin 1995 avec l'ouverture du Musée Vert, musée d'histoire naturelle du Mans.

L'intégralité des 200 000 spécimens des collections scientifiques de la ville du Mans est conservée sur ce site. Une petite partie est accessible au public dans les expositions temporaires et permanentes régulièrement organisées par le Musée Vert.

Le Musée Vert reçoit le label musée de France en 2001.

Historique des principales expositions présentées au Musée Vert :

• 1995-1996 : De la haie à la forêt
• 1996-1997 : Les héros de la faune sarthoise
• 1997-1999 : Si j'avais des ailes
• 1999-2000 : Les rapaces, maîtres du ciel
• 2000-2001 : Forêts tropicales
• 2000-2006 : Mémoires minérales
• 2001-2007 : Sarthe sauvage
• 2002-2003 : Aux origines des espèces, l'évolution en marche
• 2003-2004 : Loup, le retour du prédateur
• 2004-2005 : L'empreinte du vivant
• 2005-2006 : Migrateurs, le voyage au long cours
• 2006-2007 : Sur la terre des mammouths
• Depuis 2006 : Jurassique Sarthe
• 2007-2008 : Plein comme un œuf
• Depuis 2007 : Sarthe sauvage
• 2008-2009 : Le bestiaire fabuleux
• Depuis 2008 : Le Mans, une sacrée nature
• 2009 : Libellules entre ciel et eau

Les collections de sciences de la terre

Les spécimens décrits ici font partie des nombreux objets exposés au public du Musée Vert dans la salle permanente "Jurassique Sarthe".

La météorite de Saint-Ouen-en-Champagne

La météorite de Saint Ouen en Champagne

Saint-Ouen-en-Champagne (Sarthe) a subi le 29 septembre 1799 à 15h, la chute d'une météorite au lieu-dit du Pin. Les diverses descriptions relatant cet événement indiquent que cette chute fut précédée d'un violent "coup de tonnerre". Un ouvrier agricole qui battait le grain dans l'aire de la métairie du Pin fut le témoin de l'impact. Il ne put ramasser immédiatement le bloc à cause de sa température élevée. L' "aérolithe" qui pesait 4,62 kg (9 livres et 7 onces) fut divisé et ses morceaux distribués. Un fragment fut notamment donné au naturaliste sarthois Louis Maulny, grand collectionneur local de curiosités diverses. Suite au décès de Maulny en 1815, son cabinet d'histoire naturelle est acquis le 11 juin 1816 par le département de la Sarthe et déposé au musée du Mans. Ce fragment de 39g est le seul connu en provenance de cette chute (en dehors de la collection privée Carion).

Acquisition : achat cabinet Maulny (1816)

L'élasmosaure de Saint-Rémy-du-Val

La reconstitution de l'élasmosaure de Saint-Rémy-du-Val dans la salle Jurassique Sarthe

Le squelette de ce reptile marin a été découvert par le géologue sarthois Albert Guillier (1839-1885) vers 1882 sur la commune de Saint-Rémy-du-Val (Sarthe) à proximité de Mamers. Il a été donné aux musées du Mans en 1890 après le décès de Guillier. Cette découverte a été réalisée au cours de travaux routiers qui avaient mis au jour des roches appartenant à l'étage aalénien du jurassique. Cet étage daté de 175 millions d'années correspond dans la région de Mamers à un milieu marin de faible profondeur proche du littoral de l'époque. Le squelette a été étudié et déterminé en 2005 par les chercheurs du laboratoire de paléontologie des vertébrés du Muséum National d'Histoire Naturelle. Il s'agit d'un plésiosaure, plus précisément du groupe des élasmosaures. Ces grands prédateurs marins sont apparus au trias et ont disparu avec les dinosaures à la fin du crétacé, il y a 65 millions d'années. Ce spécimen est relativement complet. Il comprend notamment 58 vertèbres à partir desquelles il a été possible d'estimer la longueur totale de l'animal entre 3,50 et 4 mètres. L'étude des vertèbres a également permis de conclure que cet élasmosaure était un adulte. En revanche, l'absence de crâne empêche une détermination exacte du genre et de l'espèce. L'Elasmosaure de Saint-Rémy-du-Val est, à ce jour, le 2e plésiosaure le plus complet de France. Il est même le plus complet au monde pour l'étage aalénien ! Il s'agit donc d'un spécimen d'une grande valeur scientifique pour comprendre l'évolution de ces prédateurs disparus.

En 2006, l'équipe du Musée Vert a réalisé une reconstitution à taille réelle de cet élasmosaure.

Acquisition : don Guillier (1890)

L'aurochs de Pontvallain

L'aurochs de Pontvallain

L'aurochs (Bos primigenius) est un taureau fossile de très grande taille qui vécut dans l'ouest de la France entre la fin de la dernière glaciation (il y a 10 000 ans) et le début du Moyen-Age (aux alentours du VIe siècle). Il disparaît totalement de ce pays vers le Xe siècle. Les derniers représentants de cette espèce, aujourd'hui totalement éteinte, ont été abattus en Pologne au début du XVIIe siècle.

L'un de ces aurochs fut découvert sur la commune de Pontvallain (Sarthe) en 1947 suite à l'effondrement d'une cave. Malgré le pillage d'une partie du site, les musées du Mans purent récupérer la majeure partie du squelette. Ce spécimen est unique pour l'Ouest de la France. Il s'agit également de l'un des plus gros aurochs jamais découverts dans ce pays. Une datation au carbone 14 a indiqué que cet animal avait vécu environ 1250 ans avant notre ère. Des restes de son ADN ont également été analysés par un laboratoire de l'université Paris VI ce qui est une "première" française.

Acquisition : fouille Musées du Mans (1947)

La vertèbre du Lexovisaurus de Béthon

La vertèbre du lexovisaurus

Cette vertèbre a été découverte en 2000 sur le chantier de l'autoroute A 28 entre Le Mans et Alençon sur la commune de Béthon (Sarthe) par M.Malherbe, collectionneur amateur. Cet ossement est unique puisqu'il s'agit du seul fossile clairement identifié de dinosaure découvert dans le département de la Sarthe au cours du XXe siècle. Cette vertèbre appartenait à un dinosaure de la famille des stégosaures, plus précisément du groupe des Lexovisaurus. Le Lexovisaurus était un dinosaure herbivore d'une longueur de cinq mètres pour un poids estimé à deux tonnes. Ses restes fossiles ont été retrouvés en Normandie et en Angleterre. Cette espèce était caractérisée par la présence de grandes plaques osseuses dorsales de forme triangulaire. Le Lexovisaurus était également muni de quatre longues épines sur la queue ainsi que de deux épines placées au niveau des épaules. Ces expansions osseuses permettaient au Lexovisaurus de se défendre des prédateurs géants comme le Mégalosaurus.

Ce Lexovisaurus vivait au jurassique (période du callovien), il y a 160 millions d'années sur l'île que formait alors le Massif Armoricain. Après sa mort, son corps a été charrié par une rivière vers la mer qui recouvrait alors le Bassin Parisien. Une partie de ses ossements a coulé à une distance de 10 km du rivage de l'époque et une de ses vertèbres s'est fossilisée.

Acquisition : don Malherbe (2008)

Les collections de zoologie

Les collections de zoologie du Musée Vert, miroir de la biodiversité locale, permettent de découvrir plusieurs espèces de mammifères et d'oiseaux aujourd'hui disparues du département de la Sarthe. Toutes ces espèces sont présentées au public dans la salle permanente "Sarthe sauvage".

Le loup de Perseigne

Ce loup naturalisé provient de la forêt de Perseigne où il a été abattu en 1880.

Le loup (Canis lupus) était le prédateur majeur d'Europe Occidentale jusqu'au XIXe siècle. Il s'est alors considérablement raréfié, disparaissant totalement de nombreux pays. En Sarthe, le loup est commun partout jusqu'au début du XIXe siècle. Il disparaît ensuite progressivement de la région du Mans puis du sud du département. Après 1870, il n'est plus présent que sur la frange Nord-Ouest de la Sarthe (région de Sillé, Alpes Mancelles, massif de Perseigne). Le dernier loup abattu officiellement dans le département de la Sarthe (avec versement d'une prime) a été tué en juillet 1893 à Nogent-le-Bernard. Par la suite, il est possible que des individus isolés aient encore été présents en provenance de Bretagne où il perdure jusqu'au début du XXe siècle. Les données plus récentes ne peuvent correspondre qu'à des spécimens échappés de captivité.

Le loup disparaît de France à la fin des années 30. Par la suite, il est absent de notre pays durant plus de cinquante années. Au début des années 1990, suite à sa protection à l'échelle européenne, le loup colonise naturellement le Mercantour à partir de l'Italie. En 2008, il est présent dans la majorité des régions alpines. La présence de meutes est également suspectée dans le Jura, le Massif Central et les Pyrénées. Le loup n'est pas un mammifère montagnard, il est donc tout à fait possible qu'il reconquière la France de plaine dans les années à venir.

Acquisition : don anonyme (1880)

Le vison d'Europe

Le vison d'Europe

Le vison d'Europe ( Mustela lutreola) est un petit mustélidé présent, mais discret, sur les principales rivières de Sarthe (Loir, Huisne, Sarthe) jusqu'à la fin du XIXe siècle. Par la suite, l'évolution de ses populations est mal connue mais l'espèce est encore présente durant la seconde guerre mondiale sur le Loir à La Flèche. Le vison d'Europe semble éteint dans le département dès les années 50. Aujourd'hui le vison d'Europe est l'une des espèces de mammifère parmi les plus menacées en Europe. En France, il n'est plus observé que sur le bassin de la Garonne et risque de disparaître définitivement de notre pays au cours des proches années.

L'espèce est aujourd'hui intégralement protégée.

Acquisition : don Lamoureux (1928)

Le grand corbeau

Le grand corbeau (Corvus corax) est le plus grand corvidé européen. Ce magnifique passereau était présent en Sarthe où, durant la seconde moitié du XIXe siècle, il est signalé dans les grands massifs forestiers du nord du département (Sillé, Perseigne). La dernière observation de reproduction de l'espèce dans le département date de juin 1879 en forêt de Perseigne. La raréfaction du grand corbeau en France entraîne globalement sa quasi-disparition dans les forêts de plaine au début du XXe siècle. Aujourd'hui les populations de grand corbeau de l'Ouest de la France (Bretagne, Normandie) sont très fragiles, l'espèce ne se rétablira donc pas en Sarthe dans les années à venir.

Le spécimen présenté a été collecté dans les Pyrénées à la fin du XIXe siècle. L'espèce est aujourd'hui intégralement protégée.

Acquisition : don Le Bihan (1929)

L'outarde barbue

L'outarde barbue

L'outarde barbue (Otis tarda) était présente en hivernage en Sarthe durant les hivers les plus froids du XIXe siècle. Les dernières mentions départementales correspondent à des individus observés en janvier et février des années 1871 et 1875. provenaient probablement de l'Est de la France ou d'Europe Centrale et fuyaient les conditions météorologiques trop difficiles. La régression actuelle des populations d'Europe Centrale rend peu probable de futures observations en Sarthe.

Le spécimen présenté provient de Beauce (Eure-et-Loir) où il a été collecté à la fin du XIXe siècle. L'espèce est aujourd'hui intégralement protégée.

Acquisition : don collection Guillaumin (2004)

La visite du Musée Vert

Le Musée Vert est ouvert au public du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h. Le dimanche de 14h à 18h (fermeture le samedi et le dimanche matin). Possibilité de ranger les vélos dans la cour intérieure du musée

Possibilité de parking voiture devant le musée

Les salles du Musée Vert sont entièrement accessibles aux personnes à mobilité réduite

Accessibilité

• Ce site est desservi par les stations de Tramway Saint-Martin et Pontlieue.

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