- Musée napoléonien de l'Île-d'Aix
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Musée napoléonien de l'île d'Aix
Musée napoléonien
Informations géographiques Coordonnées Pays France Localité Île-d'Aix Informations générales Date d'ouverture 1928 Collections Souvenirs napoléoniens Informations visiteurs Visiteurs / an Adresse Rue Napoléon, 17123 Île-d'Aix Site officiel [2] modifier Le Musée napoléonien de l'île d'Aix est un musée français situé à Île-d'Aix en Charente-Maritime, qui fait partie des Musées nationaux napoléoniens[1]. Partageant le label musée de France avec le Musée africain tout proche, il abrite mobilier, armes, vêtements, portraits et divers objets évoquant l'épopée et la légende de l'Empereur Napoléon Ier qui séjourna dans cette maison du 8 au 15 juillet 1815 avant de se rendre aux Anglais et de quitter la France définitivement.
Sommaire
Localisation et accès
Construite entre 1808 et 1809, la maison qui abrite le musée est située au sud de l'île, dans la partie comprise à l'intérieur de ses remparts connue sous le nom de « bourg », dans la rue Napoléon, soit à quelques dizaines de mètres du Musée africain. Son architecture imposante contraste avec celle des autres constructions de la rue, qui sont pour la plupart d'anciennes maisons basses de pêcheurs.
Le fronton de la façade porte l'inscription suivante : « À la mémoire de notre immortel Empereur, Napoléon Ier, 15 juillet 1815. Tout fut sublime en lui, sa gloire et ses revers. Et son nom respecté plane sur l'Univers. »
Le musée est assez proche du débarcadère, on y accède à pied, à bicyclette ou en calèche, puisqu'il n'y a pratiquement pas de circulation automobile sur l'île.
Histoire
En avril 1808 Napoléon se rend sur l'île d'Aix pour une tournée d'inspection des chantiers en cours et décide à cette occasion la construction du fort Liédot, d'une poudrière et d'une maison pour le commandant de la place. Lui-même ne reviendra pas à Aix avant plusieurs années.
La résidence de l'Empereur
À l'été 1815 la situation de Napoléon est critique : la défaite de Waterloo le 18 juin a sonné le glas de ses ambitions. L'Empereur déchu doit partir, il se rend à Rochefort puis, depuis Fouras à bord de la frégate la Saale, à l'île d'Aix le 8 juillet. Avec ses proches il s'installe dans la maison du commandant de la place qu'il a fait construire quelques années auparavant.
Napoléon passe ses derniers jours en terre française dans une chambre simple, tendue de jaune, que l'on peut visiter aujourd'hui. Après tergiversations et pourparlers qui n'aboutissent pas, c'est là qu'il rédige le 14 juillet 1815 sa lettre de reddition au prince-régent d'Angleterre dans les termes suivants :
« En butte aux factions qui divisent mon pays, et à l'inimitié des plus grandes puissances de l'Europe, j'ai terminé ma carrière politique. Je viens, comme Thémistocle, m'asseoir sur le foyer du peuple britannique ; je me mets sous la protection de ses lois que je réclame de Votre Altesse Royale comme du plus puissant, du plus constant, du plus généreux de mes ennemis[2]. »Il la confie à son aide de camp, le général d'artillerie Gaspard Gourgaud – qui en conserva le brouillon, exposé sur la table de la chambre. Le 15 juillet 1815 il revêt son uniforme, gagne L'Épervier dont la vedette l'attendait à l'embarcadère, puis monte à bord du Bellérophon, avant d'être transféré le 7 août 1815 sur le Northumberland qui le dépose à Sainte-Hélène où il mourra en 1821.
Une plaque apposée à l'entrée de la maison de l'île d'Aix rappelle que l'Empereur n'y séjourna pas seul. Il était en effet accompagné de « Bertrand, sa femme et leurs trois enfants, de Gourgaud, de Savary, de Montholon, de Las Cases, de Lallemand, du colonel Planat, de Marchand et du général Becker, que le gouvernement de la Défense provisoire avait délégué auprès de lui ».
Le musée
Le musée doit son existence aux efforts de la famille Gourgaud, en particulier du baron Napoléon Gourgaud – arrière-petit-fils du baron Gaspard Gourgaud, compagnon de Napoléon à Sainte-Hélène – grand collectionneur et mécène.
Dès 1925, le baron Gourgaud et sa femme, une riche Américaine, avaient été séduits par l'île d'Aix, créant la Société des Amis de l'île d'Aix, devenue par la suite Fondation Gourgaud. Ils y acquièrent plusieurs maisons, dont celle dite « de l'Empereur », classée monument historique par un arrêté du 24 septembre 1925. Ils transforment la maison avec l'aide de plusieurs personnalités locales, dont le baron Coudein, en un Musée napoléonien ouvert au public en 1928 et la donnent à l'État avec réserve d'usufruit en 1933.
La demeure est dotée de deux jardins entourés de murs, l'un d'environ 700 m2, l'autre, plus au sud, d'environ 1 040 m2. Ils sont à leur tour classés par un arrêté du 17 décembre 1934. Dans ce jardin, Napoléon avait greffé un frêne sur un ormeau. Cet arbre est encore vivace aujourd'hui.
Le Musée napoléonien devient musée national en 1959, au décès de la baronne Gourgaud. Depuis cette date il est rattaché au musée du Château de Malmaison.
Collections
Le musée abrite un ensemble d'œuvres d'art, portraits peints, bustes, miniatures, maquettes, caricatures, souvent réalisés par des personnalités de premier plan telles que Jean-Baptiste Isabey, Joseph Chinard, Andrea Appiani, Girodet-Trioson, George Cruikshank ou Toulouse-Lautrec, auxquelles s'ajoutent nombre d'objets personnels.
Près de l'entrée, une vitrine présente les 52 pendules anciennes réunies par le baron, arrêtées à 17 h 49, heure de la mort de l'Empereur le 5 mai 1821 à Longwood.
Une salle est dédiée aux souvenirs de la famille Gourgaud elle-même.
Napoléon Bonaparte, Premier Consul, portrait sur ivoire par Jean-Baptiste Isabey (1802-1841)
Napoléon roi d'Italie, par Andrea Appiani (vers 1805)
Voyage de Napoléon à l'île d'Elbe et à Sainte-Hélène, gravure satirique de George Cruikshank (vers 1815)
Notes
- ↑ Musées nationaux napoléoniens [1]
- ↑ Recueil de pièces authentiques sur le captif de Ste.-Hélène : de mémoires et documens écrits ou dictés par l'empereur Napoléon. Suivis de lettres de MM. le grand-maréchal comte Bertrand, le comte Las Cases, le général baron Gourgaud, le général comte Montholon, les docteurs Warden, O'Meara ..., A. Corréard, 1821, p. 15
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Musée Napoléonien : Fondation Gourgaud, Réunion des Musées Nationaux, 1977, 16 p.
- Alain Chappet et Guy Godlewski, Guide napoléonien : descriptifs des musées, monuments, stèles, curiosités sur l'histoire de 1795 à 1815 en France et à l'étranger, C. Lavauzelle, 1981, p. 23
- Alain Chappet, Roger Martin et Alain Pigeard, Le guide Napoléon : 4000 lieux de mémoire pour revivre l'épopée, Tallandier, 2005, p. 70 (ISBN 9782847342468)
- Perron, « Notice sur le séjour de l'Empereur Napoléon à l'île d'Aix du 7 au 15 juillet », in Revue de l'Institut Napoléon, mai 1932, p. 298-301
Liens externes
- Site officiel
- Maison de l'Empereur et les jardins à Île-d'Aix (site Patrimoine de France)
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