- Musée africain de l'Île-d'Aix
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Musée africain de l'île d'Aix
Musée africain
Informations géographiques Coordonnées Pays France
Localité Île-d'Aix Informations générales Date d'ouverture 1933 Collections zoologie, ethnographie Informations visiteurs Visiteurs / an Adresse Rue Napoléon, 17123 Île-d'Aix Site officiel [1] modifier Le Musée africain de l'île d'Aix est un musée français situé sur l'île d'Aix en Charente-Maritime. Partageant le label musée de France avec le Musée napoléonien tout proche, il abrite les trophées de chasse du baron Gourgaud (1891-1944), ainsi qu'une série d'objets ethnographiques en provenance du continent africain, mis en scène selon les usages des années 1930.
Sommaire
Localisation et accès
Le musée est situé au sud de l'île, dans la partie comprise à l'intérieur de ses remparts connue sous le nom de « bourg », dans la rue Napoléon, soit à quelques dizaines de mètres du Musée napoléonien. Son aspect extérieur est néanmoins très différent, plus modeste, les deux grandes salles d'exposition disposées en équerre ayant été aménagées dans d'anciennes maisons basses de pêcheurs, comme il en existe beaucoup dans cette partie de l'île.
Le musée est assez proche du débarcadère, on y accède à pied, à bicyclette ou en calèche, puisqu'il n'y a pratiquement pas de circulation automobile sur l'île.
Histoire
Le musée doit son existence au baron Napoléon Gourgaud – arrière-petit-fils du baron Gaspard Gourgaud, compagnon de Napoléon Ier à Sainte-Hélène – qui souhaitait mettre à la disposition du public les collections zoologiques et ethnographiques réunies au cours des trois expéditions qu'il avait menées entre 1913 et 1931 en Afrique australe, centrale et orientale – il participa notamment aux safaris du baron suédois Bror Blixen, époux de la romancière Karen Blixen – et qui seront complétées par la suite par des dons.
Or, dès 1925, le baron Gourgaud et sa femme, une riche Américaine, avaient été séduits par l'île d'Aix, créant la Société des Amis de l'île d'Aix, devenue Fondation Gourgaud.
En 1933 le baron acquiert d'anciennes maisons basses de pêcheurs sur l'île et y installe ses collections, dans un contexte historique particulièrement propice à cette initiative : au début des années 1930, l'engouement des Français pour l'Afrique venait d'être renforcé par le succès de l'Exposition coloniale internationale organisée à la Porte Dorée à Paris en 1931. La question du pillage du continent ou de l'extermination de certaines espèces animales n'était pas d'actualité alors.
Le Musée africain revient à l'État sous réserve d'usufruit et devient musée national en 1959 au décès de la baronne Gourgaud. Depuis cette date il est rattaché au musée du Château de Malmaison.
En tant que témoignage de l'ère coloniale, la muséographie des années 1930 a délibérément été conservée.
Collections
Collections zoologiques
Elles comprennent principalement les trophées de chasse du baron Gourgaud, auxquels s'ajoute par exemple le dromadaire d'Arabie monté par le général Bonaparte pendant la campagne d'Égypte. Ramené vivant en France, l'animal mourut au Jardin zoologique de Paris, où il fut naturalisé et conservé jusqu'en 1933. La naturalisation des autres animaux fut confiée au plus célèbre taxidermiste de l’époque, la maison Rowland Ward[1] de Londres.
Le dodo (Raphus cucullatus) de l'île Maurice n'est qu'une reproduction, puisque l'espèce s'est éteinte depuis le XVIIIe siècle[2].
Le baron Gourgaud apporta beaucoup de soin à la présentation de ses trophées. Les vitrines, dont la décoration fut confiée à un peintre-paysagiste, abritent des dioramas qui mettent en scène la faune et l'environnement naturel des régions concernées, par exemple le Mont Kenya, le Kilimandjaro, l'île Sainte-Hélène ou certains paysages du Soudan.
Rhynchocyon de Cerne naturalisé
Oreilles, défenses, dents, queue et pattes d'éléphant
Représentation d'un dodo de l'île Maurice, une espèce aujourd'hui disparue
Dromadaire naturalisé, monté par le général Bonaparte pendant la campagne d'Égypte
Collections ethnographiques
Les objets ethnographiques – masques, armes, boucliers notamment – présentés dans les galeries ont pour la plupart été offerts au baron Gourgaud par l'un de ses compagnons, Armand Van Mons.
Peignes Teke
Masques lunaires de l'Ogooué
Notes
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- (fr) Étienne Féau, Musée africain : musée national Fondation Gourgaud, Réunion des musées nationaux, Paris, 1987, 16 p.
- (en) Brian Herne, White Hunters: The Golden Age of African Safaris, Henry Holt, 2001, 468 p. (ISBN 9780805067361)
Liens externes
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