- Montreal Symphony Orchestra
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Orchestre symphonique de Montréal
Orchestre symphonique de Montréal
Concert gratuit de l'OSM dirigé par le chef en résidence Jean-François Rivest dans l'arrondissement de Pierrefonds-Roxboro en août 2008.Pays Canada Fondé en 1934 Direction Kent Nagano Type d'orchestre Orchestre symphonique modifier L'Orchestre symphonique de Montréal, actuellement dirigé par le chef américain d'origine japonaise Kent Nagano, est le plus prestigieux orchestre symphonique professionnel du Canada et compte parmi les meilleurs orchestres d'Amérique.
Sommaire
Histoire
Fondé en 1934 avec le soutien du gouvernement du Québec, l'Orchestre symphonique de Montréal réalise son premier concert le 14 janvier 1935 dans la salle de l'école Le Plateau, dans le parc Lafontaine, sous la direction du chef canadien Rosario Bourdon. L'orchestre interpréta notamment les œuvres de Beethoven, Tchaïkovsky, Mendelssohn, Debussy, Goldmark, et de Calixa Lavallée.
Wilfrid Pelletier, chef d'orchestre au Metropolitan Opera de New York, en devient peu après le premier directeur artistique, et crée les Matinées symphoniques pour la jeunesse et les Concerts d'été en plein air sur l'esplanade du chalet du Mont Royal.
De 1940 à 1957, le belge Désiré Defauw succède à Pelletier et invite de nombreux chefs d'orchestre renommés, tels que Charles Münch, Bruno Walter, Georges Enesco, Igor Stravinski, Leopold Stokowski, Leonard Bernstein, Pierre Monteux, Josef Krips, Ernest Ansermet et Otto Klemperer.
En 1957, Igor Markevitch, nommé nouveau directeur artistique, multiplie les activités de l'orchestre et lui fait acquérir un statut professionnel. Zubin Mehta le remplace de 1961 à 1967, période pendant laquelle l'orchestre symphonique de Montréal réalise ses premières tournées, et devient le premier orchestre canadien à s'être produit en Europe. Il est remplacé par Franz-Paul Decker de 1967 à 1975, puis brièvement par Rafael Frühbeck de Burgos de 1975 à 1976.
En 1977, Charles Dutoit devient directeur artistique de l'orchestre, poste qu'il occupa jusqu'en 2002. C'est sous son impulsion que sont créés le festival Mozart Plus à la basilique Notre-Dame, dans le Vieux-Montréal, ainsi que plusieurs concerts gratuits dans les parcs de la région de Montréal. En 1981, l'orchestre effectue une tournée continentale au Canada et aux États-Unis d'Amérique, puis de 1981 à 1987, sept tournées en Asie dont six passages au Japon, neuf tournées en Europe, et deux en Amérique du Sud.
L'Orchestre symphonique de Montréal réalise ensuite cinq concerts au Hollywood Bowl à Los Angeles en août 1987, puis trois concerts au festival de Ravinia pendant l'été 1988. En 1990, l'orchestre répond à l'invitation au festival d'été du prestigieux Boston Symphony Orchestra à Tanglewood, tout en se produisant annuellement au Carnegie Hall de New York depuis 1982.
Il s'en suit une période de repos, jusqu'en 1999 : l'orchestre participe alors à la 15e édition du Festival de Musica de Canarias aux Îles Canaries en janvier, puis entame une tournée au Japon pendant le mois de juin, puis une tournée de deux semaines en Allemagne. En février 2000, l'orchestre réalisa une tournée d'une semaine en Floride.
Salle de l'Orchestre symphonique de Montréal
Dans l'histoire de l'Orchestre, trois projets de salles ont été projetés, annoncés et finalement abandonnés. Diverses infortunes et changements de gouvernements expliquent cette situation. Finalement, une nouvelle salle (le 4e projet de salle de l'histoire de l'Orchestre) sera construite et inaugurée en 2011.
- En 1983, le directeur artistique de l'Orchestre de l'époque, Zubin Mehta, et le président du Conseil Leo Kolber, annoncent qu'ils élaborent un plan de salle de concerts qui serait aménagé dans un complexe commercial à être construit dans le quadrilatère formé par la rue Sainte-Catherine ouest, Mansfield, de Maisonneuve et McGill College par la compagnie Cadillac Fairview.
- En 1984, le maire de Montréal, Jean Drapeau, s'oppose au projet de Cadillac Fairview et annonce que la Salle de concert sera plutôt construite dans le quadrilatère formé par les rues Sainte-Catherine est, Berri, de Maisonneuve et Saint-Hubert. Le premier ministre René Lévesque effectue la première pelletée de terre sur ce site.
- Le 12 décembre 1985, le Gouvernement du Parti québécois est battu aux élections générales par les Libéraux dirigés par Robert Bourassa.
- En octobre 1986, un comité consultatif formé par le ministre des Affaires culturelles du Québec et présidé par Jean-Pierre Goyer recommande de ne pas construire la salle de concert là où la voulait le Maire Jean Drapeau.
- Le 22 février 2002, le premier ministre du Québec, Bernard Landry, annonce la construction d'une salle de concert pour l'Orchestre au coût de 97 M $ à être incluse dans un complexe de 281 M $, incluant des locaux pour le Conservatoire d'art dramatique de Montréal et le Conservatoire de musique de Montréal ainsi qu'une tour à bureaux pour les fonctionnaires du gouvernement du Québec[1]. Le complexe devait être érigé dans le quadrilatère bordé par les rues Sainte-Catherine, Jeanne-Mance, de Maisonneuve et de Bleury, que l'on appelle aussi l'îlot Balmoral.
- Le 28 juin 2002, la ministre de la Culture du Québec, Diane Lemieux, annonce la tenue d'un concours pour trouver un architecte pour concevoir la salle de concert de l'Orchestre.
- Le 14 avril 2003, le Parti québécois est défait aux élections générales et est remplacé par les libéraux dirigés par Jean Charest.
- Le 20 novembre 2003, la ministre de la Culture et des Communications du Québec, Line Beauchamp, affirme que le Québec n'a pas les moyens de construire une salle de concert sans la participation de partenaires privés. Le projet de 2002 ne se réalisera pas.
- Le 22 juin 2006, la ministre de la Culture et des Communications, Line Beauchamp, annonce que le Conservatoire d'art dramatique de Montréal et le Conservatoire de musique de Montréal seront aménagés au coût de $ 45 millions dans les locaux qu’il occupait déjà (sur l'avenue Henri-Julien).
- Le 26 juin 2006, le premier ministre, Jean Charest, accompagné de l'ancien premier ministre et président du Conseil de l'Orchestre symphonique de Montréal, Lucien Bouchard, confirme le projet d'une nouvelle salle de concert expressément conçue pour l'Orchestre; cette salle serait située dans le carré de la Place des arts, à l'angle des rues de Maisonneuve et Saint-Urbain. Le projet est évalué à 105 millions de $ et sera réalisé en partenariat public-privé. Celle-ci devrait être livrée au plus tard en 2011. Cette salle que l'on veut de calibre mondial, est la toute dernière signée du célèbre acousticien Russell Johnson[2].
- Le 28 mai 2009, annonce du début des travaux de la salle de l'OSM par le premier ministre du Québec Jean Charest, en compagnie de la ministre de la Culture, Christine St-Pierre, de l'ex-premier ministre et actuel président du conseil d'administration de l'OSM, Lucien Bouchard et du maestro Kent Nagano. D'une superficie de plus de 19 000 mètres carrés, elle sera composée de 2000 fauteuils et dotée d'un plateau pouvant accueillir 120 musiciens et 200 choristes. La nouvelle salle de l'OSM, nommée l'Adresse symphonique, d'une valeur de 259 millions $, sera prête à accueillir son premier concert en 2011.
Direction
- Wilfrid Pelletier (1935–1940)
- Désiré Defauw (1941–1952)
- Otto Klemperer (1950–1953)
- Igor Markevitch (1957–1961)
- Jacques Beaudry (1962)
- Zubin Mehta (1961–1967)
- Franz-Paul Decker (1967–1975)
- Rafael Frühbeck de Burgos (1975–1976)
- Charles Dutoit (1977–2002)
- Jacques Lacombe (2002-2004): Premier chef invité
- Kent Nagano (2006–)
Récompenses
- décembre 1984 : disque de platine pour l'enregistrement du Boléro de Maurice Ravel (plus de 100 000 exemplaires vendus);
- février 1996 : Grammy pour l'enregistrement de l'opéra Les Troyens de Berlioz;
- février 2000 : Grammy de « la meilleure interprétation instrumentale - soliste avec orchestre » pour l'enregistrement des 1er et concertos de Sergueï Prokofiev et du 3e concerto de Béla Bartók avec Martha Argerich et Charles Dutoit.
- novembre 2001 : Prix du meilleur concert de l'année au Gala des Prix Opus du Conseil québécois de la musique pour Elektra de Richard Strauss.
- 2002 : meilleur concert de l'année lors du Gala des Prix Opus du Conseil québécois de la musique, catégorie musiques classique, romantique et moderne, pour Wozzeck d'Alban Berg.
- avril 2003, automne 2003 : Juno du meilleur disque classique « catégorie grand ensemble ou soliste avec grand ensemble » pour les Concertos pour violons volume II de Max Bruch, par l'orchestre symphonique de Montréal et le violoniste James Ehnes sous la direction de Mario Bernardi. Prix Félix pour le même enregistrement.
Voir aussi
Lien externe
- Site officiel de l'Orchestre symphonique de Montréal
- L’Orchestre symphonique de Montréal, 75 ans d'histoireun dossier des Archives de Radio-Canada
Notes et références
- Portail de Montréal
- Portail de la musique classique
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