Monpazier

Monpazier

44° 40′ 54″ N 0° 53′ 42″ E / 44.6816666667, 0.895

Monpazier
Église Saint-Dominique - Façade occidentale vue d'une cornière de la place
Église Saint-Dominique - Façade occidentale vue d'une cornière de la place
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Bergerac
Canton Monpazier
(chef-lieu)
Code commune 24280
Code postal 24540
Maire
Mandat en cours
Fabrice Duppi
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Monpaziérois
Démographie
Population 527 hab. (2008)
Densité 994 hab./km²
Géographie
Coordonnées 44° 40′ 54″ Nord
       0° 53′ 42″ Est
/ 44.6816666667, 0.895
Altitudes mini. 144 m — maxi. 222 m
Superficie 0,53 km2

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Voir la carte administrative

Monpazier est une commune française située dans le département de la Dordogne et la région Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Monpaziérois.

Ancienne bastide du XIIIe siècle, Monpazier est un secteur sauvegardé qui figure parmi les plus beaux villages de France.

Sommaire

Géographie

Située dans le sud du Périgord, aux frontières de l'Agenais, à 45 km de Bergerac et 45 km au sud de Sarlat, la ville se situe tout près du Dropt.

Avec seulement 53 hectares de superficie, Monpazier est la plus petite commune de Dordogne, centrée sur la bastide. De ce fait, sa densité avec 994 hab./km² est, en 2008, la deuxième de Dordogne, après celle de Périgueux.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Monpazier
Marsalès
Monpazier Capdrot
Gaugeac

Toponymie

Le nom de Monpazier apparaît au XIIIe siècle, lors de la fondation de la bastide, sous la forme latinisée de « Castrum Montis Pazerii », ce qui signifie « château (ou bien lieu fortifié) du mont de la paix ». Traduit en occitan, il se compose de castel ; de mont ; issu du latin mons, montis) et de pazier, un dérivé de patz (qui provient, comme le français paix, du latin pax). "Castel" se serait perdu au fil du temps.

Histoire

Monpazier, la place des Arcades.

Après que le roi Louis IX a reçu l'hommage-lige d'Henri III d'Angleterre, le 4 décembre 1259[1],[2], le traité de Paris est signé par lequel le roi de France rend le Limousin, le Périgord, le Quercy, l'Agenais, et une partie de la Saintonge à Henri III, mais il garde la Normandie. Après la mort d'Alphonse de Poitiers sans enfant, Philippe III le Hardi, roi depuis la mort de son père, Louis IX, à Tunis, hérite du comté de Toulouse, du Poitou et d'une partie de l'Auvergne. Au traité d'Amiens le 23 mai 1279, il doit céder l'Agenais, la Saintonge et le Ponthieu au roi d'Angleterre Édouard Ier. À la mort de son frère, Pierre, en 1283, Philippe III, hérite du comté du Perche et du comté d'Alençon.

Alphonse de Poitiers avait fondé en 1261 la bastide de Villefranche-du-Périgord sur les terres du baron de Pestilhac, à l'est de Monpazier, et en 1267 la bastide de Villeréal, vers l'ouest, sur les terres du baron de Biron.

Le roi d'Angleterre, maître de la Guyenne, a alors entrepris la construction de bastides[3] pour conserver la maîtrise et le développement de ses nouvelles terres dans le Périgord méridional et le nord de l'Agenais : Lalinde, Beaumont, Molières et Roquépine.

Un contrat de paréage est passé le 7 janvier 1284[4] entre le sénéchal Jean Ier de Grailly, au nom du roi d'Angleterre, duc de Guyenne, et Pierre de Gontaut, seigneur de Biron, pour fonder sur le "Mont Pazier" une nouvelle bastide. Le roi d'Angleterre était devenu le suzerain de Pierre de Gontaut en 1279.

Monpazier est au départ une bastide anglaise fondée en 1284 par le roi d'Angleterre Édouard Ier pour fixer des populations sur ses terres d'Aquitaine, face à la France. Ses habitants bénéficient de nombreux avantages comme l'exemption d'impôt et l'abolition du droit seigneurial.

La bastide a été édifiée selon un plan rectangulaire ou hippodamien, autour d'une place centrale, la place des cornières, entourée de maisons construites entre le XIIIe et le XVIIe siècle. Elle est parvenue, au fil des siècles, à conserver son caractère d'origine malgré les vicissitudes du temps et à échapper aux destructions que les guerres de religions ont provoquées dans la région.

Héraldique

Armes de Monpazier

Les armes de Monpazier se blasonnent ainsi : « De gueules au château de trois tours d'argent ouvert, ajouré et maçonné de sable, posé sur un mont de sinople. »

Administration

La mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1989 mars 2008 Jean-Marie Delmon SE Ancien commerçant
mars 2008 en cours Fabrice Duppi DVG Commerçant
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Monpazier, cela correspond à 2006, 2011, etc[5]. Les autres dates de « recensements » (2008, etc.) sont des estimations.

Évolution démographique
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 -
Population 664 656 558 533 531 516 533[6] 527[7] -
Notes, sources, ... De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; à partir de 2006 : population municipale légale.
Source : Insee [8]

Lieux et monuments

De la bastide, subsistent le plan d'ensemble et trois des six portes fortifiées. Plusieurs maisons ont conservé leur caractère original.

  • Enceinte et portes de la ville.
  • Place des cornières.
  • Château de Saint-Germain, classé, visitable.
  • Hôtel de Londres - Foirail nord, bâtisse chargée d’histoires.

De nombreuses personnalités ont fréquenté l’hôtel de 1880 à 1939. Cet établissement est de construction récente puisqu’il n’existait pas en 1856. Sur son emplacement, le cadastre de l’époque mentionnait un jardin aux formes inégales. À cette époque, il était projeté l’élargissement et le réaménagement du champ de foire du nord de la ville. Aux dires des anciens, les fondations de l’immeuble auraient été creusées en une nuit pour éviter l’expropriation, ce qui explique que l’hôtel n’est pas entièrement rectangulaire puisque le mur ouest est plus large que le mur est. Nous ignorons si l’affectation première de ce bâtiment était un hôtel, la première indication se trouvant sur une lettre écrite en 1934 par la propriétaire et « chef » de l’époque, Aurélie Cassagnolles, sur laquelle on lit : « Hôtel de Londres - RC Bergerac 1880 »

Pourquoi « de Londres » ? On peut supposer un lien entre l’origine anglaise de la bastide de Monpazier, créée en 1284 par Édouard Ier d’Angleterre, mais certains avancent que cette auberge était un passage obligé gastronomique entre le nord de l’Europe et les Pyrénées alors « à la mode »... C’était également l’époque où il était séant pour les riches Anglais de posséder un château dans le Périgord...

Et cette étape, célèbre jusqu’en 1939, a accueilli une foule de visiteurs de marque que l’on retrouve dans les livres d’or, précieusement conservés par les descendants des propriétaires de l’époque.

En 1930, Blaise Cendrars, accompagné de John Dos Passos, a résidé dans ces murs pour retracer la vie d’un monpaziérois célèbre, Jean Galmot, aventurier qui lui a inspiré son roman Rhum.

1996 : naissance du CO.R.U.P.S.I.S., comité pour la réhabilitation et l’usage (dans le langage parlé) du passé simple et de l’imparfait du subjonctif.

2006 : Fin de l’activité hôtelière de l’hôtel de Londres.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Liens externes

Notes

  1. M. G. Lavergne - Monpazier - pp.143-155, dans Congrès archéologique de France. 90e session. Périgueux. 1927 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1928
  2. Monpazier : Bastide - pp. 366-367, dans Congrès archéologique de France. 156e session. Périgord. 1998 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1999
  3. Pierre Garrigou Grandchamp, L'architecture domestique des bastides périgourdines aux XIIIe et XIVe siècles, pp. 47-71, dans Congrès archéologique de France. 156e session. Monuments en Périgord. 1999 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1999
  4. Archives du Périgord : Fondation de Monpazier
  5. Calendrier de recensement sur Insee. Consulté le 2 février 2011.
  6. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 2 février 2011.
  7. Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 2 février 2011.
  8. Évolution et structure de la population - Monpazier sur Insee. Consulté le 2 février 2011.
  9. Jacques Gardelles - Aquitaine gothique - pp. 206-209 - Picard - Paris - 1992 - ISBN 2-7084-0421-0
  10. Michèle Pradelier, Les églises des bastides du Périgord méridional (Molières, Monpazier, Beaumont), p. 73-82, dans Congrès archéologique de France. 156e session. Monuments en Périgord. 1999 - Société française d'archéologie - Paris - 1999
  11. Christian Corvisier, Monpazier : Église Saint-Dominique, pp. 367-368, dans Congrès archéologique de France. 156e session. Monuments en Périgord. 1999 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1999

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Bibliographie

  • Michel Coste, Monpazier, les clés d'une bastide, Librairie du château, 2002 (ISBN 2-9515279-4-2)

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Monpazier de Wikipédia en français (auteurs)

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