- Ministère de la Coopération
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Ministère de la Coopération Création 1959 : ministère de la coopération Dissolution 1999 : intégration au ministère des Affaires étrangères Type Ministère français Siège 27 rue de la Convention, Paris 15e Langue(s) Français Ministre délégué de la Coopération Henri de Raincourt Personne(s) clé(s) François-René de Chateaubriand
Robert Schuman
Pierre Mendès France
Maurice Couve de Murville
Edgar Faure
Roland Dumas
Alain Juppé
Dominique de VillepinSite Web http://www.cooperation.gouv.fr/
Créé par le général de Gaulle en 1959[1], le ministère de la Coopération avait pour vocation de contribuer au développement des « pays du champ », c’est-à-dire des pays ayant acquis leur indépendance dans le cadre de la décolonisation. Il est intégré au le ministère des Affaires étrangères depuis le 1er janvier 1999.Le ministère était installé dans un hôtel particulier du 7e arrondissement, l'Hôtel de Montesquiou[2], situé au 20, rue Monsieur[3].
À partir de 1962, le ministère de la Coopération envoie des volontaires du service actif effectuer leur service militaire comme coopérants à l'étranger. Le ministère gère l'assistance technique et l'assistance militaire dans les pays de son ressort. En 1964, le ministère de la Coopération comptait 154 agents ; en 1996, 637 personnes à son administration centrale, 366 dans ses missions de coopération[4].
Le ministre de la Coopération est jusqu’en 1998 un ministre à part entière qui siège au Conseil des ministres et participe aux conseils de Défense. Avec l'arrivée de la gauche au pouvoir, sous le mandat de François Mitterrand, le ministère est rebaptisé ministère de la Coopération et du Développement. Il reprend son nom antérieur avec la nomination de Michel Roussin au poste de ministre, en avril 1993, dans le gouvernement de cohabitation d'Édouard Balladur. À sa suite, Bernard Debré a repris le titre et a ainsi été, jusqu'à la fin de ce gouvernement, le dernier ministre de la Coopération de plein exercice.
Jacques Godfrain, qui lui a succédé sous le mandat présidentiel de Jacques Chirac et dans le gouvernement d'Alain Juppé, jusqu'à la dissolution de 1997, puis Charles Josselin dans le gouvernement de Lionel Jospin qui a succédé l'ont été au titre de ministres délégués rattaché au ministre des Affaires étrangères.
Son champ est progressivement étendu à l'ensemble des pays francophones de l'Afrique sub-saharienne, puis en 1995, aux États africains anglophones et lusophones et aux pays de la région des Caraïbes. La Caisse française de développement (CFD), placée dans son orbite, intervenait sous la forme de prêts ou de subventions pour des projets d'investissements producteurs et par le biais de sa filiale Proparco, dans le secteur privé sous la forme de fonds propres en capital ou de prêts participatifs."
Le 4 juillet 2010, suite à la démission d'Alain Joyandet, les attributions du secrétariat d'État sont transférées à son ministre de tutelle. Un ministère auprès du ministère des Affaires étrangères chargé de la Coopération est rétabli le 14 novembre 2010 avec la nomination d'Henri de Raincourt.
Sommaire
Archives et documentation
Lors de sa création le ministère de la Coopération s’était doté d’un Centre de documentation qui conservait les études et rapports réalisés par les agents des services de la Coopération ou par des organismes intervenant dans le domaine du développement en Afrique et dans le tiers-monde. Ce centre rassemblait ainsi les documents officiels, publics ou confidentiels, ayant trait à l’aide française au développement. Une politique d’acquisitions permettait de constituer parallèlement une bibliothèque.
Après la fusion du ministère de la Coopération avec le ministère des Affaires étrangères, le 1er janvier 1999, le Centre de documentation et sa bibliothèque ont été transférés au MAE qui l'a transféré au Centre des Archives diplomatiques de Nantes pour qu’en soit assurée la communication au public. Le transfert a eu lieu en novembre et décembre 2001.
Hôtel de Montesquiou
Le ministre de la Coopération n'était pas installé au Quai d'Orsay mais, de 1960 à 2008, dans l'Hôtel de Montesquiou (hôtel particulier de la fin du XVIIIe siècle) au n° 20 de la rue Monsieur dans le 7e arrondissement à Paris. Cependant, celui-ci a été vendu en 2007 et effectivement abandonné avant la fin de 2008[5].
Le secrétaire d'État, puis le ministre délégué, est désormais installé avec son cabinet dans le nouveau bâtiment du ministère des Affaires étrangères installé dans l'ancienne Imprimerie nationale, 27 rue de la Convention, auprès de la direction générale de la mondialisation qui met en œuvre ses orientations.
Les ministres de la Coopération
- 27 mars 1959 - 5 février 1960 : Robert Lecourt
- 18 mai 1961 - 15 avril 1962 : Jean Foyer
- 15 avril 1962 - 15 mai 1962 : Pierre Pflimlin
- 15 mai 1962 - 28 novembre 1962 : Georges Gorse
- 28 novembre 1962 - 8 janvier 1966 : Raymond Triboulet
- 8 janvier 1966 - 8 avril 1967 : Jean Charbonnel
- 8 avril 1967 - 5 juillet 1972 : Yvon Bourges
- 6 juillet 1972 - 5 avril 1973 : Pierre Billecocq
- poste supprimé d'avril 1973 à mai 1974, compétences exercées par le ministre des Affaires étrangères Michel Jobert
- 27 mai 1974 - 12 janvier 1976 : Pierre Abelin
- 12 janvier 1976 - 25 août 1976 : Jean de Lipkowski
- 25 août 1976 - 22 mai 1981 : Robert Galley
- ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures, chargé de la Coopération et du Développement
- 22 mai 1981 - 8 décembre 1982 : Jean-Pierre Cot
- 8 décembre 1982 - 20 mars 1986: Christian Nucci
- ministre de la Coopération
- 20 mars 1986 - 10 mai 1988 : Michel Aurillac
- ministre de la Coopération et du Développement
- 10 mai 1988 - 16 mai 1991 : Jacques Pelletier
- ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Coopération et du Développement
- 16 mai 1991 - 2 avril 1992 : Edwige Avice
- 2 avril 1992 - 29 mars 1993 : Marcel Debarge
- ministre de la Coopération
- 29 mars 1993 - 12 novembre 1994 : Michel Roussin
- 12 novembre 1994 - 18 mai 1995 : Bernard Debré
- 18 mai 1995 - 2 juin 1997 : Jacques Godfrain
Les ministres délégués à la Coopération
- ministres délégués à la Coopération et à la Francophonie (depuis 2001, dans le cadre du ministère des Affaires étrangères)
- 4 juin 1997 - 7 mai 2002 : Charles Josselin
- 7 mai 2002 - 17 juin 2002 : Dominique de Villepin (en tant que ministre des Affaires étrangères et de la Coopération)
- 17 juin 2002 - 31 mars 2004 : Pierre-André Wiltzer
- 30 mars 2004 - 31 mai 2005 : Xavier Darcos
- 31 mai 2005 - 19 juin 2007 : Brigitte Girardin (ministre déléguée à la Coopération, au Développement et à la Francophonie)
- secrétaires d'État à la Coopération et à Francophonie
- 19 juin 2007 - 18 mars 2008 : Jean-Marie Bockel (secrétariat d'État à la Coopération et à Francophonie)
- 18 mars 2008 - 4 juillet 2010 : Alain Joyandet (secrétariat d'État à la Coopération et à Francophonie)
- 4 juillet 2010 - 14 novembre 2010 : poste supprimé, compétences exercées par Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes
- ministre auprès du ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé de la Coopération
- 14 novembre 2010 : Henri de Raincourt (sans la Francophonie)
Notes et références
- Le décret portant sur sa création est pour sa part en date du 10 juin 1961.
- Brongniart pour Anne-Pierre de Fezensac, marquis de Montesquiou. Cet hôtel a été édifié en 1781 par
- Cette adresse devient le nom générique du ministère. Les médias, ainsi que les milieux politiques et diplomatiques, désignent ainsi souvent le ministère par l'expression « le 20 rue Monsieur », voire simplement « la rue Monsieur ».
- Guy Penne, Paulette Brisepierre et André Dulait pour le Sénat. Rapport de 2001 rédigé par les sénateurs
- Les cessions immobilières de l'État en 2007. Les ventes à Paris: Immeuble du 20 rue Monsieur et 43 - 47, boulevard des Invalides, Paris 7e. Hôtel Particulier Montesquiou de Fézensac.
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