- Meslon
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Coust
Coust Pays France Région Centre Département Cher Arrondissement Arrondissement de Saint-Amand-Montrond Canton Canton de Charenton-du-Cher Code Insee 18076 Code postal 18210 Maire
Mandat en coursMr Philippe Aucouturier
2008-2014Intercommunalité Berry Charentonnais Latitude
LongitudeAltitude 153 m (mini) – 247 m (maxi) Superficie 21,89 km² Population sans
doubles comptes475 hab.
(1999)Densité 21 hab./km² Coust est une commune française située dans le département du Cher et la région Centre.
Sommaire
Géographie
La commune de Coust est située sur la limite du Berry et du Bourbonnais dans la vallée du Chignon, qui jusqu'aux ravages causés par le phylloxéra au XIXe siècle, était plantée de vignes. Les eaux y sont bonnes car elles viennent du Massif Central. Coust alimente en eau potable une partie du canton de Charenton-du-Cher et la ville de Saint-Amand-Montrond. La station de pompage est située à proximité de l'église. La commune s'étend sur une surface de 2 740 hectares, arrosée à l'Ouest par le Cher.
Communes limitrophes
Le ruisseau du Chignon
Jadis, ce ruisseau faisait tourner la roue du moulin de Touzel puis celui du Petit Paris avant d'atteindre ce qui fut le moulin de Rouchat. Il longe ensuite le Petit Marçais et se jette dans la Marmande à hauteur du moulin de la Saulzaie après avoir traversé le canal de Berry. Par le passé, ce ruisseau était essentiel pour Saint-Amand car il alimentait les douves du château édifié par Ebbes de Charenton puis celles de l'enceinte de Saint-Amand-sous-Montrond.
Histoire
Le nom de la ville était Costrum en 1147, Cost en 1231, Costo en en 1284 ou Coustz en 1648 (H Boyer, Dictionnaire toponymique du Cher). En 1569, Nicolas de Nicolay décrit la cité dans sa Générale description du Bourbonnais comme « paroisse et justice en laquelle sont les maisons seigneuriales de Creuzet et Bonnais, situé sur un haut, et contient 19 feux. »
Dès 1813, il fut envisagé d'intégrer la commune de Changy. C'est en 1823 que Changy est réuni à Coust, en même temps que l'est Meslon.
Préhistoire
On trouve du mobilier du paléolithique inférieur dans les sédiments du Cher. Un fragment de molaire de mammouth a été découvert près de la rivière tandis que divers objets néolithiques sont signalés sur les reliefs adjacents, et quelques outils en silex pressignien sur Cortel. D'anciens tumuli ont été fouillés à la fin du XIXe siècle (voir les musées du Berry à Bourges et Saint-Vic à Saint-Amand-Montrond).
Époque romaine
Le Chignon ainsi que l'eau de la source de Meslon, furent captés par deux aqueducs gallo-romain qui alimentaient le sanctuaire de Drevant. Tout proche, un lieu-dit conserve le toponyme « Fontjouan » (peut-être fons Jovis). Un des deux aqueducs est visible près du pont-canal de la Tranchasse.
Des antiquités gauloises sont conservées au musée Saint-Vic à Saint-Amand-Montrond. Elles furent trouvées dans les lieux dits Touzelle, Le Creuzet, Meslon et Cortel à la fin du XIXe siècle. Parmi ces objets, des ossements, des bracelets mais aussi du mobilier. Aux « Grands Cris », des vestiges de bâtiments gallo-romains furent mis au jour, le site n'est plus visible.
Époque médiévale
On note sur la commune un presbytère ancien devenu maison particulière ainsi qu'un hôtel particulier et un pigeonnier du XVe siècle à Cortel. Sont aussi à voir les très nombreuses granges à auvent berrichonnes, à deux ou trois pans que l'on retrouve principalement en Berry et parfois dans les régions frontalières.
Le prieuré
Un prieuré du XIIIe siècle, aujourd'hui disparu, dépendait de l'abbaye de Charenton, il est fait mention dans ses archives d'une prieure de Coustz (1545, liasse 24), ce qui laisse présumer son existence encore à cette époque.
L'église Notre-Dame
Cette église romane du XIIe siècle figure à l'inventaire des monuments historiques depuis le 02 juin 1911 et possède un clocher coiffé d'une flèche octogonale en pierre aux arêtes amorties de baguettes attribuée au XVIe siècle. A l'extérieur, sous les regards des têtes humaines et d'animaux sculptés sur les encorbellements, l'on peut encore constater le passage de bouchers, ayant aiguisé leurs couteaux sur le granit.Le caquetoire, petit appentis attenant au clocher a été récemment restauré, il servait autrefois de porche d'entrée, abritant une simple porte sans ornements. Dans les récits berrichons recueillis par le sculpteur Jean Baffier, on mentionne l'église dans ces termes : "Le bourg de Coust a un clocher de pierre que, soi-disant, il aurait bâti arié, nouter grand artisan. Je veus ben l'entender dire mais, asseurement moé, Je peu réponder de ren su iceli avènement."[1]
Les lavoirs
On en compte trois sur la commune. L'un, à voir bien qu'actuellement à l'abandon, se trouve derrière l'église, et est alimenté en eau par une source renfermée dans un cube de pierres de taille. Il existe aussi un lavoir de construction récente dans le bourg. Le troisième est situé au lieu-dit Beaufitu (voir Hameau de Meslon). Les deux lavoirs anciens sont des lavoirs ouverts, c'est à dire que les bassins d'eau ne sont pas abrités.
Hameau de Meslon
La source gallo-romaine dite de Meslon, située à Beaufitu, attire bon nombre de personnes venant toujours s'y ravitailler en eau, en dépit du fait que la qualité de son eau n'y soit plus mesurée depuis quelques années. Elle offre aux marcheurs un point de détente à l'ombre du lavoir qui la canalise. En contrebas, le hameau de Meslon présente un ensemble médiéval homogène composé d'une forteresse primitive construite du XIIe au XVe siècles, d'un hôtel particulier du XVe siècle et d'un moulin à eau. Un remarquable pigeonnier dominait le hameau, en dépit de son état de ruine, il s'élève toujours à une dizaine de mètres, pour un diamètre intérieur d'environ 9 mètres, et compte plusieurs centaines de niches. Sa construction remonterait au XVème siècle.
Le château du Creuzet
Bâti par la famille charentonnaise de Challeu (Chaillot - Chaillou) vers 1350, il est à cette époque nommé Crozet,il s'agit d'un donjon rectangulaire dominant la vallée et duquel on peut encore saisir les dimensions premières : 6,30 m de long sur 5,15 m de large. Les murs extérieurs ont 2,30 m d'épaisseur. Les parties supérieures sont entourées d'un bahut crénelé porté sur des corbeaux à trois ressauts et dont l'intérieur formait un long couloir avec mâchicoulis, le tout étant compris sous le toit. Un escalier en spirale est annexé au XVe ou XVIe siècle à l'ouest. De la chapelle voûtée sur nervures et éclairée par deux meurtrières ne reste plusque l'autel. Une cour entourée de courtines et de fossés défendait l'approche du donjon. Il reste de la structure une tour d'angle, ainsi qu'une ferme remarquable. Les ruines d'une tour de guet sont visibles, ensevelies sous un lierre aux abords du chemin d'accès au lieu dit. L'on doit les dernières grandes modifications de l'édifice à Monsieur Ray, au XVIIIe. Il laissa aussi trace de son passage près de la Place du marché à Saint-Amand-Montrond en érigeant l'Immeuble Ray.
Les Thianges
Cette famille possède le château dès le XIVe siècle. Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roy, Jacques de Thianges fit ériger la croix de Coust. Il était seigneur du Creuset en 1426. Gabriel est seigneur en 1595. Sa veuve Gilberte des Aages est la sœur de l'abbesse de Charenton. Le dernier des Thianges fut Léonard, décédé dans les années 1730. Certains des Thianges furent Chevaliers de l'Ordre de Malte.
La croix des Thianges (1472)
Cette croix du XVe siècle a échappé aux destructions commises lors du passage des protestants et des révolutionnaires. Elle fut commandée par Jean et Jacques de Thianges, seigneurs du Creuzet et de Coust. Splendide spécimen de l'architecture Renaissance, cette croix est inscrite à l'inventaire des Monuments historiques (26 septembre 1892). Restaurée en 2007, suite à des dégradations provoquées par le temps, elle a retrouvé toute sa splendeur et trône fièrement dans le cimetière du village où l'on peut de nouveau l'admirer, portant un Christ en croix ainsi qu'une Vierge à l'enfant. Sur la base de la croix, à la fin du XVIII, M.Buhot de Kersers a pu déchiffer ces inscriptions : "NOBLE HOMME MESSIRE JAQUE DE TIANGE CHEVALIER [...] CHANGY (?) ONT FAIT FAIRE CETTE CROYS ET FUT FETTE LAN MIL CCCCLXXII PRIEZ DIEU POUR E."
Château de Bonnais
Le château date pour l'essentiel de la fin du XVe siècle, il en est cependant déjà fait référence sous le nom de Bonayo en 1274 (archives du Chapitre de Saint Satur, liasse 2, chap. 3). Il est bâtit sur le plan d'un carré garni de quatre tours d'angle dont un pigeonnier. Au milieu de la façade vue de l'intérieur de la cour, l'escalier est abrité par une tour de forme octogonale ramenée au carré dans sa partie haute par des encorbellements, on y accède par une tourelle ronde reposant sur des culs-de-lampe en doucine. On note un portail à cintre attribué au XVIIe siècle à l'Ouest. Le Chignon alimente ce qui reste des douves bordant l'édifice dont une aile abrite un gîte rural.
XIXe
Un vestige du pont métallique du XIXe siècle est conservé près du nouveau pont sur le Cher, les signatures de plusieurs ouvriers sont gravées dans le métal de la poutrelle principale. On peut voir sur les communes voisines de Drevant et de Epineuil-le-Fleuriel, des ponts de construction similaire à celui-ci, remplacé dans les années 1990 par un pont plus large permettant le passage de véhicules plus lourds.
Comme dans la plupart des régions rurales, le Berry a vu de nombreuses croix s'élever aux croisements de ses sentiers. Ainsi sur la commune, outre une croix de mission en bois, on note une vingtaine de croix des plus simples en pierre calcaire aux plus raffinées alliant minéral et fer forgé, qui marquent à cette époque encore l'omniprésence de la religion catholique.
Administration
Les gentilés de Coust se nomment les Coustois.
Intercommunalité
Coust fait partie de la Communauté de communes du Berry charentonnais, créée en 1999.
Maires successifs
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1965 1995 Guy PATEUX - - 1995 2001 Fernand ROGER - - 2001 - Philippe AUCOUTURIER - - Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1861 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 615 525 525 518 460 506 475 477 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Personnalités liées à la commune
- Fernand Roger, ancien maire de Coust, écrivain.
Projets
A partir de 2007, un projet d'implantation entre Coust et la commune voisine de Lételon (Allier) d'un parc éolien de 7 générateurs était à l'étude. Les essais effectués par le biais d'un mât de mesures d'une quarantaine de mètres installé par la société Valorem n'étant pas concluants, le projet a finalement été abandonné.
Voir aussi
- Liste des communes du Cher
- à propos de la section « Les Thianges » voir http://wiki.geneanet.org/index.php/Chevaliers_de_l'Ordre_de_Malte_de_la_Maison_de_Villelume
Liens externes
- Coust sur le site de l'Institut géographique national
- Coust sur le site du Quid
- Le site officiel de la Mairie de Coust
Notes et références
- ↑ Nos géants d'auterfoés. Récits berrichons recueillis par Jean Baffier, préface de Jacques Boulanger, Revue du seizième siècle, Société des études rabelaisiennes, Champion, Paris, 1913 Texte en ligne. Réédité par Champion, Paris, 1920.
- ↑ Coust sur le site de l'Insee
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Catégorie : Commune du Cher
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