- Mercure de France
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Mercure Galant Pays France Langue Français Périodicité mensuel Genre politique, mondain, littéraire Date de fondation 1672 Éditeur Paris Site web www.mercuredefrance.fr Le Mercure de France est à l'origine une revue française, fondée en 1672 sous le nom de Mercure Galant, qui a évolué en plusieurs étapes pour devenir une maison d'édition au XXe siècle.
Sommaire
Historique
Le Mercure Galant (1672-1724)
Le Mercure Galant est fondé par Jean Donneau de Visé, tout d’abord sous la forme d’un trimestriel (puis d’un mensuel), le Mercure Galant, dont le but est d’informer le public des sujets les plus divers et de publier des poèmes ou des historiettes. La première livraison date de 1672.
Le Mercure dont il est question est le dieu romain du commerce et des voleurs, le messager des dieux, que la tradition classique a fini par confondre avec le dieu grec Hermès, dieu protecteur.
Le premier Mercure de France (1724-1823)
La revue continue à paraître après la mort de son fondateur, d'abord avec Charles Dufresny.
Sous Antoine de La Roque, elle change de titre en 1724 et devient le Mercure de France, dédié au roi. Jean-François de La Harpe en est le rédacteur pendant vingt ans, associé avec Jacques Mallet du Pan. Chateaubriand en est un moment propriétaire[1]. Elle cesse de paraître en 1825.
Le second Mercure de France (depuis 1890)
À la fin du XIXe siècle la revue littéraire du Mercure de France est fondée par Alfred Vallette avec un groupe d’amis dont les réunions ont lieu au café de la Mère Clarisse, rue Jacob : Jean Moréas, Ernest Raynaud, Jules Renard, Remy de Gourmont, Louis Dumur, Alfred Jarry, Albert Samain, Saint-Pol-Roux, George-Albert Aurier et Julien Leclercq : la génération symboliste.
La première livraison de la revue date du 1er janvier 1890. La revue accède progressivement à la reconnaissance. Mallarmé et Heredia y font paraître quelques textes inédits. Elle devient bimensuelle en 1905. Un tel succès, dans un secteur fortement concurrentiel, s’explique par un grand sérieux, une très grande liberté de ton et une capacité à se situer au-dessus des écoles. Philéas Lebesgue y tiendra par exemple une chronique régulière notamment de Lettres néo-grecques.
En 1889, Alfred Vallette épouse la romancière Rachilde dont l’œuvre et la personnalité feront beaucoup pour le rayonnement de la revue. Auteur du scandaleux Monsieur Vénus, qui lui vaudra une condamnation pour outrage aux bonnes mœurs, elle participe à la revue jusqu’en 1924 et tiendra salon tous les mardis, les fameux « mardis du Mercure », qui virent défiler bon nombre de futurs grands écrivains.
La maison d'édition
Comme nombre de revues, le Mercure se met à éditer des livres. Outre les textes symboliques et les premières traductions de Nietzsche en français, l’éditeur publie les premiers textes de Georges Eekhoud, André Gide, Paul Claudel, Colette, et Guillaume Apollinaire, mais aussi des études, comme les ouvrages de musicologie d'Édouard Ganche. Plus tard, des textes d'Henri Michaux, Pierre Reverdy, Pierre Jean Jouve, Louis-René des Forêts, Pierre Klossowski, Eugène Ionesco et Yves Bonnefoy.
En 1958, les éditions Gallimard rachètent le Mercure de France dont la direction est confiée à Simone Gallimard. C’est au Mercure de France, avec la complicité de Simone Gallimard, que Romain Gary publie les romans signés Émile Ajar, qui lui permettent d’obtenir deux fois le Prix Goncourt.
En 1995, Isabelle Gallimard prend la direction de la maison d’édition.
Anecdotes
- Le 5 mars 1683, Edme Boursault donna au théâtre la pièce le Mercure galant, ou la Comédie sans titre. Donneau de Visé s’étant plaint, pendant longtemps, cette comédie, imprimée sous le nom de Poisson, est intitulée la Comédie sans titre.
- Le 17 mars 1916, Guillaume Apollinaire est blessé à la tête par un éclat d'obus dans sa tranchée alors qu'il est en train de lire un numéro du Mercure de France.
Volumes disponibles en ligne (1672-1791)
- Mercure Galant, de 1672 à 1674 (Gallica)
- Mercure Galant, de 1678 à 1682 (Gallica)
- Mercure Galant, de 1672 à 1709
- Mercure Galant, de 1710 à 1714
- Nouveau Mercure Galant, de 1714 à 1716
- Nouveau Mercure, de 1717 à 1721
- Mercure, de 1721 à 1723
- Mercure de France, de 1724 à 1778
- Mercure de France, de 1778 à 1791
Voir aussi
Bibliographie
- François Moureau, Le Mercure galant de Dufresny (1710-1714) ou le Journalisme à la mode, Oxford, The Voltaire Foundation, 1982.
- Jean Sgard, Dictionnaire des journaux (1600-1789), Paris, Universitas, 1992.
Liens internes
Liens externes
Notes et références
- annotation de Jean-Claude Berchet dans les mémoires d'outre tombe livre XVIII chapitre 5
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Catégories :- Revue littéraire française
- Presse écrite française disparue
- Titre de presse créé en 1672
- Maison d'édition française
- Éditions Gallimard
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