- Mennonites
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Mennonitisme
Sous-catégorie
ÉvangélismeEt articles connexes Le credo symbole, ΙΧΘΥΣ (Ichthus) Contexte
Distinctions doctrinales
Inerrance biblique
Trinité
Nouvelle naissance
Plan de Salut
Élan missionnaire
Cf. Théologie évangéliqueDénominations
Baptisme
Adventisme
Mennonitisme
Méthodisme
Pentecôtisme
Cf. Églises évangéliquesDimensions du
christianisme évangéliqueÉvolution et expansion
Dimension ecclésiologique
Dimension sociologique
Dimension historique
Fondamentalisme
Dialogue interreligieuxNote : le « mennonisme » n'existe pas, on parle de « mennonitisme ».
Le mennonitisme est un mouvement religieux chrétien protestant. La plupart de ses membres sont rassemblés dans la Conférence mennonite mondiale.
Sommaire
Historique
Mouvement religieux issu de la réforme protestante à Zurich en Suisse vers 1520, sous l'influence de Conrad Grebel et d'Ulrich Zwingli. Dès 1523, Grebel toutefois - professeur de théologie - est seul à considérer que les réformes de Luther et de Zwingli sont trop lentes et timorées. Il dénonce la symbiose, ainsi que la mainmise de l'État sur l'Église - et vice versa. Le 10 janvier 1523, la rupture est consommée, lorsque Zwingli confie l'autorité religieuse au conseil de la ville de Zurich. Le 17 janvier, le Conseil décide d'exiler les parents qui attendaient plus de 8 jours pour faire baptiser leurs enfants. Le 21 janvier 1525, le Conseil des 200 sénateurs de la ville de Zurich demande à Conrad Grebel et à Félix Mantz de cesser leurs réunions d'étude de la parole. Le même soir, le cercle de Grebel (Conrad Grebel, Félix Mantz, Guillaume Reublin et Georges Cajacob des Grisons) se réunit à Zurich, et Cajacob demande à Grebel de le baptiser - à la suite de quoi, Blaurock baptise plusieurs autres personnes. Dès lors, les membres se sentent libres de fonder une Église. Cet épisode est généralement considéré comme un stade initial dans la genèse du mouvement radical anabaptiste et de sa scission avec l'Église catholique romaine.
Le mouvement se propage progressivement en aval du Rhin. Des communautés se fixent en plusieurs lieux de l'île de Texel en Hollande, jusqu'à Bâle-Hollée en Suisse. Elles s'organisent ensuite en Hollande et dans le Nord de l'Allemagne, autour de Menno Simons. Menno Simons est un prêtre catholique qui quitte l'Église romaine en janvier 1536, suite à ses doutes concernant d'une part les sacrements, d'autre part la violence des persécutions. Il se met entièrement au service des Frères, réorganisant leurs communautés ruinées par la persécution. En 1544, la régente de Frise expulse les Anabaptistes, mais tolère les Mennonites. C'est la première fois que la dénomination "Mennonite" est employée. Mais les Mennonites se distinguent des autres religions en ce qu'ils sont des précurseurs, notamment en ce qui concerne le concept de laïcité : ils ne suivent personne, aussi le terme « mennonitisme » ne convient pas exactement.
Caractéristique
Les Mennonites sont très mobiles, dès leur apparition. Ils doivent en effet échapper aux persécutions politiques et religieuses (généralisées contre tous les anabaptistes). Les jeunes Mennonites cherchent en outre à se soustraire au service militaire que veulent leur imposer leurs différentes terres d'accueil, à l'encontre de leur foi.
Refusant :
- le baptême des enfants (ils sont anabaptistes. Ils préfèrent un baptême plus tardif, précédé d'une profession de foi personnelle)
- l'usage des armes, et donc le service militaire
- certains impôts
- pour une minorité d'entre eux, beaucoup de progrès techniques
- comme dans tous les protestantismes, le pasteur n'est pas un intermédiaire entre les croyants et Dieu.
On dénombre aujourd'hui approximativement 1 300 000 mennonites dans le monde. Ils sont très éparpillés, et présents notamment au Canada, aux États-Unis d'Amérique: les Amish, au Mexique, au Congo-Kinshasa, en Inde, au Belize, en Bolivie, au Paraguay et en Suisse, principalement dans le Jura bernois. Beaucoup de mennonites se sont également installés en Allemagne, suite à leur exil forcé. Des membres de leur communauté ont été appelés par le Paraguay à la suite de la guerre du Chaco, pour coloniser des terres à la frontière bolivienne, où ils sont plusieurs dizaines de milliers. Les mennonites sont très discrets, sobres et travailleurs. Ils veulent vivre hors du monde, mais le bien est leur mission, l'hospitalité une obligation quasi divine. À mesure de leur croissance économique, une partie de ces communautés s'accommode de quelques progrès, de l'électricité à l'essence, notamment pour les travaux les plus durs.
En France, on dénombre environ 2400 mennonites. L'Alsace étant devenue française en 1648, un édit de Louis XIV en obligea un grand nombre à repartir pour s'installer en Lorraine, au Pays de Montbéliard, et dans le Duché de Deux-Ponts, régions qui ne dépendaient pas alors de la couronne de France. Actuellement, on retrouve les Mennonites français principalement dans les régions qui viennent d'être citées.
La 11e Conférence Mennonite Mondiale a réuni 7000 participants à Strasbourg en 1984.
Au Québec, plusieurs groupes mennonites existent ; un seul, conservateur, installé à Roxton Falls, y possédait une école, jusqu'en 2007. Elle fut fermée d'autorité par le ministère de l'Éducation (MELS) du Québec. Les villageois se sont mobilisés pour garder « leurs mennonites ». Partout ailleurs au Canada, ainsi qu'aux Etats-Unis, des écoles similaires sont tolérées bien que les diplômes qu'elles délivrent ne soient pas systématiquement reconnus. Québec impose son programme éducatif aux écoles publiques comme aux privées par souci d'égalité de l'accès à la connaissance. Les mennonites n'acceptent pas ce programme pour des raisons religieuses.
La plupart des mennonites de Russie, issus de communautés allemandes de Volga ou d'Ukraine ont quitté la Russie à la fin du XIXe siècle pour le Canada et le Dakota, les autres déportés par Staline en Asie centrale ont émigré en Allemagne à la chute de l'U.R.S.S..
Voir aussi
Articles connexes
- Réforme radicale
- Amish
- Nestor Makhno
- Pennsylvania Dutch
- Églises traditionnellement pacifistes
- Confession de Dordrecht
- Bergtal, communauté mennonite au Kirghizstan.
Liens internes
- Projet:Protestantisme
Liens externes
- (fr) Le Québec, modèle d'intolérance
- (fr) En Ontario, on enseigne n'importe quoi
- (fr) Mennonites quittent le Québec qui interdit leur école, permise ailleurs au Canada
- (en) Mennonitisme en Bolivie
- (fr) Site du Centre mennonite de Paris
- (fr) Site d'une église française mennonite (à Montbéliard, un des berceaux de l'anabaptisme)
- (fr) Site du Conseil mennonite du Québec
- (en) Site de la Mennonite Historical Society of Canada
- (fr) Une page du ministère de la Défense canadien sur l'Église mennonite
- (en) Menno Simons.net
- (fr) Site des mennonites suisses
- (fr) La confession de foi des mennonites, examinée et adoptée à la réunion des anciens et prédicateurs de l'Association des Églises évangéliques mennonite de France, le 1er mai 2001 au Bienenberg.
- (fr) Site des Éditions mennonites
- (fr) Site des mennonites français
- (fr) Vidéos: Les mennonites des mennonites en suisses, un dossier des archives de la Télévision suisse romande
Sources
- René EPP, Marc LIENHARD Freddy RAPHAËL, Catholiques, protestants, juifs en Alsace, Édition ALSATIA, 1992. ISBN 2-70-320199-0
- Longfellow, Scott( 2007), Faire de nécessité vertu, de la colonie Fernheim à l'ethnie mennonite : processus d'acculturation et reconstruction identitaire des mennonites dans le Chaco paraguayen, Mémoire de fin d'études, Science-Po Rennes.
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