- Maximilien Ier de Habsbourg
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Maximilien Ier du Saint-Empire
Pour les articles homonymes, voir Maximilien de Habsbourg.Maximilien Ier Empereur des romains Maximilien Ier peint par Albrecht DürerRègne 1508–1519 Couronnement 1486 Sacre 1508 Dynastie Habsbourg Titre complet Roi des romains
Souverain des Pays-Bas
Archiduc d’Autriche et de TyrolPrédécesseur Frédéric III du Saint-Empire Successeur Charles Quint Autres fonctions Duc de Brabant et de Bourgogne Période
1477 - 1482Président {{{président1}}} Président(s) de la République {{{président de la république1}}} Monarque Marie de Bourgogne Gouverneur général {{{gouverneur1}}} Prédécesseur Charles le Téméraire Successeur Philippe Ier de Castille {{{fonction2}}} Période
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Anne de Bretagne (annulé)
Blanche Marie SforzaDescendance Avec Marie de Bourgogne
Philippe Ier de Castille
Marguerite d'Autriche
Illégitimes
Georges d'AutricheSouverains du Saint-Empire Maximilien Ier de Habsbourg, (Wiener Neustadt 22 mars 1459 - Wels 12 janvier 1519) fut empereur romain germanique de 1508 à sa mort. Dès les premières années de son règne, il réunit sous sa couronne, outre l'Autriche et le Tyrol, une partie des terres de Charles le Téméraire. Son règne est marqué par le rétablissement militaire et politique de la situation des Habsbourg et une modernisation de l'administration du Saint-Empire romain germanique.
Années de jeunesse : les Habsbourg en difficulté
Au cours de la seconde moitié du XVe siècle, la menace pesant sur la maison des Habsbourg est sans précédent : tandis que l’empereur Frédéric III s'enlise depuis 1477 dans une guerre désastreuse avec le roi de Hongrie Mathias Corvin, les ducs de Bavière de la maison des Wittelsbach montent en puissance dans l'Allemagne méridionale. Frédéric III finit par perdre tous ses fiefs de Hongrie et en est réduit à courir le pays en demandant l'hospitalité aux monastères qu'il trouve sur sa route. Dans ces circonstances dramatiques, il fait placer son frère Sigismond sous tutelle, expulse tous les nobles apparentés aux Wittelsbach de leurs terres et en 1486 fait élire son fils Maximilien Ier roi des Romains[1].
Fils de Frédéric III et d'Aliénor du Portugal, Maximilien épouse l'héritière de la Bourgogne, la duchesse Marie, seule enfant de Charles le Téméraire. Par ce mariage, Maximilien a mainmise sur les Pays-Bas bourguignons et la comté de Bourgogne (Franche-Comté), tandis que la France s'empare du duché de Bourgogne détaché de l'héritage du Téméraire.
Son règne s'ouvre sur des concessions à la confédération des VIII cantons : en 1487 les Confédérés obtiennent de Maximilien par la négociation, qu'il garantisse leur indépendance, leurs droits et privilèges par le traité de « Politique perpétuelle » signé à Constance. Pour la première fois, un prince Habsbourg reconnaît formellement des libertés à l'intérieur de ses terres. De leur côté, les citoyens de la Confédération s'engagent à « agir en tout comme sujets du roi des Romains et du Saint-Empire romain germanique ». Mais la France et la Hongrie se démènent pour empêcher le rapprochement des Confédérés et du Saint-Empire, si bien qu'en 1488 les villes de Zurich, Berne, Zoug et Soleure repoussent silencieusement la proposition de Maximilien. Cet acte d'union s'anéantit finalement de lui-même lorsqu'en 1491 la Confédération, à l'instigation du roi de France, signe un traité d'amitié et de non-agression avec les ducs de Bavière.
Une nouvelle arme : les lansquenets et la Ligue de Souabe
La rivalité de la France et de Maximilien Ier sur l'héritage bourguignon devait se solder par une série de guerres en Flandres et en Bourgogne, prémices à une opposition séculaire entre les rois de France et la dynastie des Habsbourg. La Confédération, grande pourvoyeuse de mercenaires pour les deux camps, se trouve entraînée involontairement dans le conflit. Dans chaque ville et chaque village de la Confédération, on trouve un parti pro-français et un parti pro-Habsbourg qui rivalisent de violence et d'avidité pour les soldes de mercenariat. Les cantons du centre de la Suisse penchent plutôt pour la France, cependant que Berne et Zurich sont du parti Habsbourg. Maximilien Ier s'efforce en vain d'empêcher ses sujets de la Confédération d'aller s'engager comme mercenaires en France. Comme ces « Reisläufer » grossissent inexorablement les rangs français au détriment de l'armée de Maximilien, ce dernier met sur pied une arme comparable, les « lansquenets » recrutés en Allemagne méridionale.
Les manigances de Frédéric III pour accroître sans cesse le nombre d'adhérents à sa ligue de Souabe finissent par irriter la Confédération qui considère la Souabe méridionale comme incluse dans sa sphère d'influence. La noblesse de Souabe, les villes d'empire et même le petit peuple s'animent d'une haine graduelle contre les Confédérés. Cela tient d'une part à ce qu'au cours du XVe siècle, le sud de l'Allemagne avait plus d'une fois été ravagé par les coups de main des cantons fédérés, et d'autre part à ce que ces cantons sont des concurrents objectifs de la Souabe au plan commercial et économique. En bref, les cantons républicains s'opposent à la Souabe aristocratique. La concurrence entre les mercenaires des deux régions (Reislaüfer et lansquenets) se superpose à ce contexte tendu. La formation de la puissante Ligue de Souabe, qui se dresse maintenant face à la ligue des Confédérés, remplit d'aise et de fierté la noblesse et les bourgeois de Souabe, et suscite une conscience politique nouvelle. Ces circonstances font que les peuples du nord et du sud du Rhin deviennent de plus en plus étrangers l'un à l'autre.
La réforme institutionnelle du Saint-Empire
L'Autriche des Habsbourg se redresse de façon spectaculaire entre 1489 et 1491. La succession problématique de Louis XI en France permet à Maximilien d'entrer enfin en possession de son fief de Bourgogne ; il récupère en 1490 le Tyrol et l'Autriche antérieure. La mort brutale de Mathias Corvin soulage la frontière de l'est, permettant à Frédéric III de récupérer ses possessions. Sa mort, en 1493, permet à Maximilien de réunir pour la première fois dans l'histoire toutes les terres Habsbourg sous une même couronne.
Maximilien Ier entreprend, en tant que roi des Romains, de renforcer l'administration centrale. Lors de la Diète à Worms de 1495, il lance une profonde réforme du Saint-Empire (Reichsreform). Les électeurs obtiennent du roi de pouvoir se constituer en parlement. En contrepartie, ce Reichstag autorise la collecte d'un impôt impérial, le Gemein Pfennig, pour permettre à l'empereur de mener la guerre contre la France en Italie, et contre les Turcs en Hongrie. Pour mettre un terme définitif aux tiraillements, Maximilien décrète à Worms une paix impériale, la Paix perpétuelle de 1495, à laquelle le nouveau tribunal d'Empire, le Reichskammer est chargé de veiller.
Contestation des cantons confédérés
Article détaillé : Guerre de Souabe.Si la Confédération est toujours formellement membre du Saint-Empire, elle ne reconnaît pas les décrets de la diète de Worms, et, à l'exception de Berne, n'a pas envoyé de délégation au Reichstag. Les guerres de Saint-Gall en 1489-90 amènent le tribunal du Reichskammer à citer en justice les cantons de Saint-Gall et d'Appenzell, et les condamne à la mise au ban de l'empire. Les Confédérés intercédèrent à plusieurs reprises auprès du Reichstag et de Maximilien, la dernière fois en 1497 à Innsbruck. Mais aucun point d'entente ne peut être trouvé, les Confédérés se refusant à reconnaître la souveraineté du tribunal impérial. D'autres procès similaires condamnèrent Mulhouse et Rottweil, pour faire pression sur ces alliés de la Confédération et les amener à accepter la réforme de l'Empire. En février 1499, des escarmouches entre l'armée des Habsbourg et les milice confédérées dégénèrent entre Bâle et Maienfeld. En l'espace de quelques mois, les chevaliers de la ligue de Souabe, puis l'armée conduite par Maximilien lui-même subissent une série de défaites presque ininterrompues. Maximilien, qui doit reprendre la lutte contre la France dans le Piémont et le Milanais, est contraint de signer le traité de Bâle, qui exempte de fait les cantons confédérés de l'impôt de guerre impérial et leur reconnaît une large souveraineté.
Lutte contre l'invasion française en Italie
Dès mars 1495, Maximilien s'est opposé à l'agression française sur le royaume de Naples et a rejoint la Ligue de Venise.
Statu quo à l'est
En 1508, Maximilien se proclame empereur élu des Romains, avec l'autorisation du pape Jules II.
Afin de réduire les pressions grandissantes sur l'Empire par les traités entre les gouvernements de la France, Pologne, Hongrie, Bohême et Russie, ainsi que de sécuriser la Bohême et la Hongrie pour les Habsbourg, Maximilien rencontra les rois de la dynastie Jagellon Vladislas II Jagellon, roi de Hongrie et de Bohême et Sigismond Ier, roi de Pologne à Vienne en 1515. Les mariages arrangés là amenèrent la Hongrie et la Bohême sous le contrôle des Habsbourg une décennie plus tard.
Son fils Philippe le Beau étant décédé en 1506, il eut pour successeur son petit-fils Charles Quint.
Mariages et descendance
Maximilien épousa en 1477 Marie de Bourgogne dont il eut deux enfants :
- Philippe (1478-1506), épouse en 1496 à Lille Jeanne de Castille et devient ainsi roi de Castille
- Marguerite (1480-1530), fiancée en 1483/1491 à Charles VIII de France, épouse en 1497 Jean d'Aragon (1478-1497), puis en 1501 Philibert II de Savoie (1480-1504)
Maximilien épouse le 19 décembre 1490 Anne de Bretagne. Cependant le roi de France Charles VIII réagit en envahissant la Bretagne, annulant le mariage en s'appuyant sur le traité du Verger qui interdisait à Anne de Bretagne de se marier sans l'accord du roi de France. En 1494, Maximilien épouse Blanche Marie Sforza (1472-1510). On lui connait également un fils illégitime Georges d'Autriche, évêque de Liège.
Mort et succession
À sa mort, le 12 janvier 1519, la succession est difficile entre Charles, futur Charles Quint et petit fils de Maximilien Ier et François Ier, roi de France. Si ces deux concurrents sont officiellement en compétition devant une Europe jurant sa neutralité suite aux accords de paix du traité de Londres, nous savons qu’Henri VIII craignait la montée en puissance de François Premier. Une crainte que l’Église du pape Léon X connaît elle aussi vu la proximité géographique de la France par le Nord, et du Saint-Empire romain germanique par le Sud. Nous savons que Léon X poussa par l’intermédiaire de deux lettres début 1519 (la première le 19 février) et du cardinal Campeggio alors envoyé auprès du cardinal anglais Wolsey, poussa Henri VIII à se présenter à la succession. Le favori du pape, qui s’était attiré sa sympathie par sa lutte contre le protestantisme à travers ses écrits, avait aussi eu le soutien de Maximilien Ier qui n’avait pas hésité dès 1513 puis en 1516 à lui proposer d’assimiler les deux royaumes en faisant d’Henri VIII son fils adoptif, montant sur le trône, avec comme idée stratégique de combiner une attaque sur la France par le Nord grâce à l’Angleterre et par l’Est via le Saint-Empire romain. Projet sans lendemain dont on peut s’interroger si ces intentions étaient bien réelles lors de ces discussions. Néanmoins, le 11 mai, Henri VIII d’Angleterre se lance dans l’aventure impériale.
Anecdotes
Maximilien est réputé être mort d'un excès de consommation de melon au retour d'une partie de chasse[2].
Pendant les dernières de sa vie, Maximilien aurait eu un comportement de plus en plus étrange, envisageant de se faire élire pape pour succéder à Jules II, commandant à Dürer des projets d'architectures éphémères aussi farfelus que monumentaux, refusant de voyager sans prendre avec lui son cercueil, au point de passer de longues heures à le regarder et à lui parler.
Bibliographie
- Francis Rapp, Maximilien d'Autriche, Tallandier, 2007 (ISBN 978-2847340532)
Références
Liens externes
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