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Maximilien Ier du Mexique
Pour les articles homonymes, voir Maximilien de Habsbourg.Maximilien Ier du Mexique ou Ferdinand Maximilian Joseph, prince impérial et archiduc d'Autriche, prince royal de Hongrie et de Bohême, né à Vienne (Autriche) le 6 juillet 1832 et mort à Querétaro (Mexique) le 19 juin 1867, était un membre de la famille impériale d'Autriche (maison de Lorraine) qui fut empereur du Mexique entre 1863 et 1867.
Avec l'appui de Napoléon III et des conservateurs mexicains, il se proclama empereur du Mexique, le 10 avril 1864. De nombreux Mexicains et gouvernements étrangers ne reconnurent pas son gouvernement. Les républicains mexicains l'arrêtèrent et l'exécutèrent.
Sommaire
Gouverneur de Lombardie-Vénétie
Frère de l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche, il naquit dans le palais de Schönbrunn, près de Vienne en Autriche. Personnalité brillante, il était le préféré de sa mère l'archiduchesse Sophie. Son frère l'empereur le jalousait tout en se méfiant de ses idées libérales. D'aucun prétendaient, sans preuve, qu'il était en réalité le fils du duc de Reichstadt dont sa mère avait été très proche (ce que croyait entre-autres Napoléon III). [réf. nécessaire]
Il fut nommé le 6 septembre 1857 vice-roi du royaume de Lombardie-Vénétie que l'Autriche avait acquise au congrès de Vienne et qui se montrait rebelle au pouvoir de la Maison de Lorraine. Il se fit construire le château de Miramar près de Trieste et développa la flotte impériale.
Il se maria le 27 juillet 1857 à Bruxelles avec la princesse Charlotte de Belgique, la fille de Léopold Ier, roi des Belges et de Louise-Marie d'Orléans.
Maximilien ne put empêcher en 1859 la déclaration de guerre de l'Autriche au roi de Sardaigne Victor-Emmanuel II. Celui-ci, soutenu par la France de Napoléon III, en sortit vainqueur et put annexer la Lombardie : la riche ville de Milan quitta donc le giron autrichien à la grande colère des Viennois qui vilipendaient François-Joseph Ier lui criant d'abdiquer en faveur du populaire Maximilien.
Empereur du Mexique
Cependant les ambitions impérialistes de Napoléon III l'amenèrent à intervenir dans la politique mexicaine. Sous prétexte d'obtenir le remboursement des dettes du gouvernement de Benito Juárez, la France participa à l'expédition du Mexique aux côtés des Espagnols, des Anglais et des Belges, envisageant de se réimplanter sur le continent américain en profitant de la guerre de sécession américaine qui empêchait les États-Unis d'intervenir. Après le départ des forces alliées en 1862, les Français décidèrent de rester sur place et d'occuper le pays pour en faire une nation industrialisée qui rivaliserait avec les États-Unis.
Maximilien, trompé par quelques exilés Mexicains qui l'assuraient de l'appui du peuple, accepta le trône du Mexique (10 Octobre 1863) que lui offrirent les conservateurs soutenant la position de la France, parmi lesquels le général Juan Nepomuceno Almonte, fils du général José María Morelos.
Durant les premiers jours de mars 1864, à Paris, Maximilien accepta les compromis stipulés dans la Convention de Miramar. Entre autres, il renonçait à ses droits à la couronne d'Autriche. Pour compter sur l'appui français, il contracta avec Napoléon III une obligation de 500 millions de pesos mexicains. À l'unanimité, l'ensemble des notables qui formait la Regencia de Mexico avait offert la couronne à Maximilien, lui assurant l'appui du peuple.
Maximilien arriva au Mexique le 28 mai 1864 par le port de Veracruz. Il s'installa avec son épouse Charlotte dans le palais de Chapultepec sur une colline dans la banlieue de Mexico. Ce palais était autrefois utilisé par les Aztèques avant d'être transformé en académie militaire. Maximilien demanda que l'on trace une avenue du Château de Chapultepec jusqu'au centre de la capitale.
N'ayant pas eu d'enfant de son mariage avec Charlotte[1], il adopta le petit-fils du précédent et malheureux empereur Augustin Ier du Mexique.
Maximilien commença à gouverner le 12 juin. Il s'efforçait de défendre les intérêts Français, oscillant entre les libéraux et les républicains, mais sans parvenir à exercer vraiment une domination sur le Mexique. Les mesures prises par son gouvernement ne s'appliquaient qu'aux parties du territoire contrôlées par les garnisons françaises. Ses difficultés avec le maréchal français François Achille Bazaine eurent pour conséquences que les troupes de Napoléon III se retirèrent avant le temps prévu dans la Convention de Miramar. Les libéraux et les républicains, menés par Benito Juárez, purent alors s'opposer ouvertement à Maximilien.
Pour conjurer le sort, Maximilien envoya en Europe son épouse, devenue l'impératrice Carlota, demander l'aide des monarques en place. Napoléon III refusa tout soutien et elle se dirigea vers l'Italie pour demander la protection du pape Pie IX. Alors se déclarèrent les premiers symptômes de la folie qui devait l'atteindre pendant de longues années jusqu'à sa mort. Elle fut d'abord reconduite à Miramar où elle subit des maltraitances de la part de ses serviteurs puis fut confiée à son frère le roi Léopold II de Belgique qui la fit interner dans le château de Tervueren. Elle mourut le 19 janvier 1927, au château de Bouchout, dans la province du Brabant flamand, que le roi Léopold II de Belgique avait acquis pour sa sœur.
L'archiduchesse Sophie qui avait tant lutté pour la grandeur de l'Autriche, très affectée par le destin de son fils et de sa belle-fille , par la trahison des Français et par le changement de cap de la politique impériale, se retira de la vie publique, réservant son affection à ses petits-enfants, l'archiduchesse Gisèle et l'archiduc héritier Rodolphe. Elle mourut en 1872.
La fin de l'aventure
Pendant ce temps, les libéraux avaient formé une armée, laissant uniquement aux troupes impériales la capitale Mexico, Veracruz, Puebla et Querétaro. Le 4 mars 1867, les forces commandées par le général libéral Mariano Escobedo assiégèrent Querétaro. Le 15 mai suivant, la ville fut prise et l'empereur Maximilien fut appréhendé avec les généraux Miguel Miramon et Tomas Mejia.
Pour tenter de protéger son frère, François-Joseph Ier le réintégra pleinement dans ses droits d'archiduc de la maison de Lorraine.Ce dernier geste fut vain.
Maximilien fut jugé par une cour de justice qui se tint dans le théâtre de la ville. Condamné à mort, il est exécuté sur ordre de Juárez, pour l'exemple, le 19 juin 1867. Marchant vers l'exécution, il tend à l'abbé sa montre qui renferme le portrait de sa femme Carlota, et dit : « Envoyez ce souvenir en Europe à ma bien chère femme, si elle vit, dites-lui que mes yeux se fermeront avec son image que j'emporte là-haut ». Puis il s'exclame : « Je pardonne à tous, que tous me pardonnent. Que mon sang prêt à couler soit répandu pour le bien du pays. Vive le Mexique ! Vive l'indépendance ! »
Maximilien était franc-maçon, au Mexique il appartenait (avec le grade 18) à la Loge du Rite écossais ancien et accepté.
Le 27 décembre 1865 s'est formé le Suprême Conseil du Grand Orient du Mexique et qui offrit à Maximilien le titre de Souverain Grand Commandeur, mais celui-ci le refusa.[2]
Notes
- ↑ Dans sa biographie romancée de l'impératrice Charlotte (L'Impératrice des adieux, Plon, 1998), Michel de Grèce évoque la possibilité que Maximilien ait été homosexuel
- ↑ UEHS Unidad de Estudios Históricos y Sociales, ext. Chihuahua - Universidad Autónoma de Ciudad Juárez - Alvarez de Arcila - Col. San Felipe C.P. 31240 Chihuahua, Chih. México.
Voir aussi
Articles connexes
- Chronologie du Mexique | Histoire du Mexique | Mexique
- Expédition du Mexique | Listes d'articles sur le Mexique
- Pelagio Antonio de Labastida y Dávalos
- L'Exécution de Maximilien
- Augustin Ier du Mexique
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